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Espace UEMOA : Hausse des rackets sur les routes maliennes

Publié le mercredi 9 septembre 2009 à 04h33min

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Les tracasseries routières persistent toujours sur les routes inter Etats. C’est ce qui ressort du 8e rapport de l’Observatoire des pratiques anormales, publié hier mardi 8 septembre 2009 à Ouagadougou devant un parterre de chauffeurs, de journalistes, de forces de l’ordre et d’acteurs de la société civile.

Les tracasseries routières persistent de façon considérable sur les corridors Ouagadougou-Bamako, Lomé-Ouagadougou et Téma-Ouagadougou. Observé depuis 2006, ces routes inter Etats continuent d’être le théâtre de perceptions illicites, de tracasseries induisant des retards et intravant la fluidité du trafic. "Le phénomène a empiré à cause du corridor malien où les tracasseries sont telles que ça influent négativement sur la tendance globale", a indiqué Amadou Bâ de l’Observatoire des pratiques anormales, au cours d’une présentation, mardi 8 septembre, du 8e rapport sur les tracasseries routières. En effet, pendant que la tendance est à la baisse des rackets, des réductions du temps et des postes de contrôle sur les corridors ghanéens et togolais, on assiste au contraire à la multiplication des postes de contrôle, la hausse des sommes perçues par les PDG (polices, douanes, gendarmeries) en territoire malien.

Ainsi, il ressort du rapport que, pendant que le taux de prélèvements illicites chutent de 21 400 F CFA à 19 900 F CFA sur l’axe Lomé-Ouagadougou. Il est en hausse sur le corridor Ouagadougou-Bamako. Sur cet axe, il est passé de 44 400 à 59 230 F CFA/voyage.
Selon l’OPA, le corridor enregistre une hausse des prélèvements de l’ordre de 33%, contre une baisse de 7% sur l’axe Lomé-Ouagadougou. "Au Mali, il y a trop de postes de contrôle. On dit que c’est juste 2 postes juxtaposés alors qu’on y effectue une vingtaine de contrôles. Sur chaque 100 km il y a une dizaine de contrôles", s’insurge Jacques Ilboudo, président de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina. Une récurrence de contrôles. Qui accentue les retards accusés par les routiers. Face à ces rackets, bon nombre d’entre eux circulent sans des papiers en règle. Au Burkina, M. Ilboudo évalue à seulement 20% du parc, le nombre de camion en règle vis-à-vis de la réglementation.

Il appelle alors les Etats et l’OPA à mettre les camions à jour, car dit-il, le fait que beaucoup de camionss ne soient pas en règle perpétue et entretient la corruption sur les axes routiers.
Les chauffeurs peuvent être leurs propres gendarmes plus que quiconque : "tant qu’ils ne prendront pas conscience, l’Etat et l’UEMOA auront beau pris des mesures, ça ne passera pas", a martelé M. Ilboudo.
Quant au coordonnateur national de l’OPA, Joachim Méda, il n’a pas manqué de déplorer cette tendance haussière qu’il lie à l’application de la réglementation sur le gabarit et la charge à l’essieu "Malheureusement, il est ressorti que du fait de cette réglementation, l’augmentation des perceptions illicites va de 30 à 38%, respectivement au Ghana et au Mali", a-t-il souligné.

Les enquêtes de l’OPA sont menées par des chauffeurs en état de conduire avec des véhicules en règle.
Il s’agit de voir comment des chauffeurs en règle sont malmenés sur la voie. Il ressort de cet atelier que les résultats sont assez alarmants. L’OPA préconise de travailler à réduire les taux de tracasseries routières. Pour Appolinaire Ibrahim Tini, ingénieur routier à la Commission de l’UEMOA, "Tous ces résultats montrent la nécessité et l’importance des opérations de l’OPA,. Nous devons passer à la vitesse qui consiste à ne plus avoir plusieurs barrières". Aussi, de nouveaux corridors tels que Dakar-Bamako seront pris en compte aux prochaines enquêtes de l’OPA.

Rosine TSOBZE (Stagiaire)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 9 septembre 2009 à 17:20 En réponse à : Espace UEMOA : Hausse des rackets sur les routes maliennes

    En clair qui bouffe où ?
    le titre de l’artcile semble faire croire qu’il ya bouffe mais on ne sait plus où ?
    est ce que c’est dans la partie burkinabé ? et ce que c’est la partie malienne ? qui fait quoi !

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