Message de l’UREFEB a l’endroit de tout éducateur

Chaque homme devrait poser sa pierre dans la construction de l’humanité. Cela nécessite que tout individu, par son action soit utile à son semblable, à sa société. Dans ce sens, des associations voient le jour pour matérialiser cette vision. En outre, la logique voudrait que la création d’une association s’inscrive dans le registre de recherche d’une thérapie des phénomènes sociaux qui entravent la marche d’un groupe, d’une communauté vers un changement qualitatif, un développement durable.
Une association peut venir également en appui à des institutions pour amplifier la capacité opérationnelle qui favorise l’accélération d’un processus de développement.

Obéissant à cette logique, l’Union pour la revalorisation de la fonction enseignante et éducative du Burkina (UREFEB) a vu le jour le 29 septembre 2007 et a été reconnue officiellement le 17 mars 2008. Elle est née de la volonté d’un groupe d’enseignants, de personnes d’administration et de gestion, de parents d’élèves et de mères éducatrices qui se sont sentis interpellés par les dérives morales, comportementales, sociales qui minent le secteur de l’éducation Situation attentatoire à l’éthique, à l’image de l’enseignant-éducateur.
L’UREFEB se donne pour mission de s’attaquer aux causes de cette déperdition des valeurs morales et sociales afin de redonner à chaque enseignant l’espoir de recouvrer les lettres de noblesse de cette fonction jadis placée sur un piédestal honorable.

L’UREFEB pense donc qu’il est urgent de prendre conscience du danger qui menace les fondements de notre société et d’agir en conséquence. Toute réforme tendant à accroître la qualité d’un système éducatif et qui n’intègre pas réellement la qualité des ressources humaines est vouée à l’échec.
Pour espérer avoir une place de choix dans le concert des pays émergents, le Burkina Faso doit s’appuyer sur un capital humain pétri de valeurs morale, civique et citoyenne.
Au-delà des discours, il faut agir pour que l’éducation ne soit plus un vain mot dans les cellules familiales, les écoles, les établissements et même dans la rue.

Cela nécessite une synergie d’action de toute la communauté éducative. L’UREFEB se propose de jouer sa partition en créant des cadres d’échanges, d’informations et de formations où enseignants, parents d’élèves et société civile débattront de questions d’éducation et verront comment impacter l’environnement éducatif.
Un proverbe chinois nous dit que « ce n’est pas les mauvaises herbes qui étouffent les graines, mais la négligence du cultivateur ».
La revalorisation de la fonction enseignante passe également par un volet « bien-être ». Dans cette rubrique, l’UREFEB trouve que la formule actuelle de préparation de la classe au primaire n’est pas de nature à préserver l’équilibre physique et mental de l’enseignant. Il est grand temps que des réflexions soient menées pour aboutir à un allégement du travail de l’enseignant.

La question est donc la suivante : « comment alléger la tâche de l’enseignant et accroître son efficacité en classe ? »
L’UREFEB s’engage à faire une enquête dans le milieu éducatif pour être située sur la question.
Au niveau du secondaire, il sera question de l’exploitation judicieuse des TIC dans l’administration des cours.

On ne peut parler non plus de qualité de l’enseignement sans prendre en compte l’aspect « santé » de l’enseignant, facteur de rentabilité. Compte tenu de la crise économique qui défie tout pouvoir d’achat, l’UREFEB, pour permettre à l’enseignant de faire face à des charges de prestations de risques maladie, a initié un projet de création d’une mutuelle nationale de santé des enseignants.

Ce projet a été bien accueilli par les enseignants selon les résultats de l’enquête diligentée par l’UREFEB du 3 novembre 2008 au 12 janvier 2009. Il a été également bien accueilli par les autorités du ministère de l’Enseignement de base, en particulier madame le ministre.
A l’heure actuelle, la question est en étude au ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS) et au ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. L’UREFEB remercie tous ces ministères de tutelle pour toute l’attention dont elle est l’objet. Elle remercie également le ministère du Travail et de la Sécurité sociale qui a commis des agents pour encadrer et accompagner le comité de pilotage du projet qui, soulignons-le, est ouvert à toute organisation ou institution du monde éducatif.

Les remerciements vont également à l’endroit de notre parrain qui particulièrement, n’a ménagé aucun effort pour accompagner ce projet. L’UREFEB dispose aussi d’un projet sur l’environnement en vue d’inculquer une éducation environnementale et écocitoyenne. Elle s’engage alors à faire de l’ombre dans les écoles et les établissements qui sont dans le besoin. Elle exprime ici sa gratitude au ministère de l’Environnement et du Cadre de vie pour son accompagnement.
Certes, ce programme est ambitieux, mais c’est l’ambition qui fait avancer les peuples. Sénèque nous rassure en disant que : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ».
L’UREFEB sera attentive à toute critique constructive et elle ouvre ses bras à toute bonne volonté qui désire l’accompagner.

Travail-Dignité-Solidarité

Pour l’UREFEB, le Président : Donatien YAMEOGO

Sidwaya