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La langue du XXIe siècle

Publié le lundi 31 août 2009 à 03h15min

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Ibrahiman SAKANDE

Dehors, il tombe, ô une fine pluie (…). A l’intérieur de l’église Notre Dame du Perpétuel Secours, ils ont tous pris place, assis les uns à côté des autres, les amis tout comme les adversaires politiques d’hier. Jimmy Carter, George Bush, Bill Clinton et sur la scène, prononçant l’oraison funèbre, le grand Obama. C’était au cours du week-end dernier, à Boston aux Etats-Unis d’Amérique, les obsèques d’un vétéran du Sénat et de la scène politique américaine : Ted Kennedy.

Sans avoir eu à bouger de chez soi, des plus lointaines bourgades du Kenya, de l’Afrique du Sud ou de la rue du troisième âge à Gounghin (Ouagadougou), on a pu assister, en direct, aux funérailles du tout dernier des frères Kennedy…
A peu de choses près, ce « miracle » de la modernité est en train de prendre pied chez nous. De tous les points de connexion Internet, dans notre pays, la grande masse des candidats aux concours de la Fonction publique peut découvrir d’un seul clic la liste des admis, ces heureux élus appelés à satisfaire de leurs talents aux besoins de la République. Pour ceux qui ne maîtrisent pas toujours l’alphabet du XXIe siècle (le clavier de l’ordinateur), le recours est encore possible grâce à la magie des ondes radiophoniques, l’espace de journaux ou d’affichages dans les hauts-commissariats, les mairies ou d’autres services publics.

Vous l’aurez compris, la bonne gouvernance vient de marquer des points dans notre pays, grâce aux initiatives très heureuses du ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat. En s’adaptant aux nouveaux modes de communication des Burkinabè d’aujourd’hui, en particulier de sa frange jeune, ce ministère innove avec des jeunes, sans jérémiades et invite toutes les institutions de l’Etat à emprunter les voies de l’efficacité et de l’efficience. A ce sujet, il y a belle lurette que des institutions comme la Présidence du Faso et le Premier ministère ont signé leur présence sur la Toile mondiale.
Le fait est qu’au Burkina, nous avons des hommes bien formés et intègres qui ne demandent, toute hypocrisie sociétale mise en berne, qu’à être associés pour répondre aux nombreuses préoccupations de nos concitoyens. Donnons-leur la main, afin qu’ils s’expriment et donnent toute la mesure de leurs possibilités.

Quant aux nouvelles technologies de l’information et de la communication dont les vertus sont connues et reconnues par tous, il est grand temps que notre administration lui ouvre ses portes. Nous ne parlons guère des secrétaires des directeurs généraux, expertes en dactylo et qui composent dorénavant les missives de leurs patrons sur des écrans futuristes. Nous tournons surtout notre regard vers ces gros départements qui continuent à traiter par jour des milliers de documents, exactement comme au Siècle des Lumières. Nous pensons aussi à ces sites web ministériels qui gagneraient tellement à être relookés, mais pas seulement… En un mot, il faut vite tourner la page. Chaque période, chaque temps a son latin. Et celui du XXIe siècle s’appelle Internet

Par Ibrahiman SAKANDE (sakandeibrahiman@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 31 août 2009 à 09:33 En réponse à : La langue du XXIe siècle

    Dans l’entête de votre article, vous écrivez le grand Obama. Nous savons que vous l’admirez comme la plupart d’entre nous, mais pour votre crédibilité de journaliste, évitez ce genre de formules.

  • Le 31 août 2009 à 13:18, par kafando En réponse à : La langue du XXIe siècle

    oui en toute sincerité bravo au MFPRE et à toute son equipe pour l’organisation et la publication des resultats des concours de la fonction publique cuvée 2009.

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