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UGEB : Un nouveau président aux commandes

Publié le lundi 24 août 2009 à 00h05min

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Moumouni Derra, le nouveau président de l’UGEB

Le 24e congrès de l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) s’est achevé le samedi 22 août dernier à l’université de Ouagadougou. Désormais dirigée par Moumouni Derra, l’UGEB, tout en prenant des résolutions pour renforcer ses capacités organisationnelles, a réaffirmé son soutien "aux luttes du peuple burkinabè pour le pain et la liberté".

"A la veille de ses 50 ans, les congressistes ont relevé avec fierté que notre union est une grande école patriotique pour la jeunesse estudiantine de notre pays". C’est l’analyse qui ressort de la résolution finale du congrès et qui a été lue par le nouveau président de l’UGEB, Moumouni Derra, étudiant en DEA de physique appliquée, ci-devant président de l’ANEB. C’est pour cette raison que l’organisation a le devoir de renforcer ses capacités afin de continuer à assumer son rôle dans la défense des intérêts matériels et moraux des étudiants. Ainsi, le congrès a pris un certain nombre d’actes. Il s’agit des recommandations sur la formation syndicale des militants, la relance de l’organe d’information "L’étudiant burkinabè", la relance et l’animation régulière du site web. Le comité exécutif entrant et les différentes sections doivent aussi travailler à renforcer les capacités politiques, organisationnelles et financières de l’union ainsi que la mobilisation féminine.

Il ne faut pas en effet exclure des luttes, selon l’analyse de l’UGEB qui constate "les répercussions de la crise structurelle du système capitaliste impérialiste mondial sur le Burkina Faso". Au niveau des universités publiques, le congrès a pris une motion de soutien à la lutte de l’ANEB/Koudougou. Une autre a été prise pour condamner les velléités d’augmentation du coût des prestations des oeuvres universitaires (repas, chambres, santé, transport, etc.). Au total, le congrès de l’UGEB appelle l’ensemble des étudiants des différentes sections, à se tenir prêts pour les luttes futures. Mais, l’union n’a pas manqué d’en appeler aussi à l’unité d’action entre étudiants et travailleurs de l’éducation et de la recherche. Ce serait la riposte pour dénoncer "l’application aveugle et sans état d’âme des Programmes d’ajustement structurels (PAS) dans le système éducatif" et pour la satisfaction des revendications légitimes des uns et des autres.

Si l’UGEB veut se positionner pour des luttes afin de défendre les intérêts matériels et moraux des étudiants, elle n’oublie pas le peuple burkinabè. En effet, depuis le 9e congrès, l’Union a clairement défini sa place au sein des masses populaires. Dans cette logique, le 24e congrès a réaffirmé son soutien indéfectible aux luttes du peuple pour le pain et la liberté. Et à ce propos, la clôture du congrès a été marquée par la lecture de messages d’amitié de mouvements progressifs et de syndicats tels l’Organisation démocratique de la jeunesse (O.D.J), le MBDHP, Social Alert Burkina, l’AESO, le Syndicat national des avocats du Faso (SYNAF), la coordination des centrales syndicales, la CGTB.

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Le nouveau comité exécutif de l’UGEB

Président : Moumouni Derra
Secrétaire général : Juste Bonzi
Trésorier général : Harouna Sallé
Secrétaire à la presse : Alexis Tamini
Secrétaire aux relations extérieures : Issa Sory
Secrétaire adjoint aux relations extérieures : Alexis Tapsoba
Secrétaire aux activités socioculturelles et sportives : Alban Moyidini


Vu au congrès

"Déclaration sur la situation nationale", c’est le titre du brûlot qui circulait au congrès de l’UGEB et dont l’auteur n’est autre que le Parti communiste révolutionnaire voltaïque (PCRV). Selon lui, "la situation actuelle est donc à un noeud politique avec plusieurs issues possibles :

- le clan maffieux de Blaise Compaoré par un coup de force organise des élections truquées, modifie la Constitution ou par un coup d’Etat de type fasciste crée les conditions pour régner à vie (...) ; C’est l’issue la plus dangereuse pour notre peuple pour les libertés démocratiques et qui peut plonger notre pays dans une guerre réactionnaire ;

- les fractions de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie radicale réformiste qui s’opposent au clan maffieux de Blaise Compaoré, tout en redoutant la Révolution, avec l’appui de l’impérialisme français, procèdent à des réformes qui permettraient d’associer l’opposition aux affaires, quitte pour cela en cas de besoin, à balayer le clan Compaoré par un coup d’Etat (...) ; c’est l’issue la moins dangereuse pour notre peuple ;

- l’évolution de la crise révolutionnaire actuelle et le développement du mouvement populaire qui la porte vers une situation révolutionnaire, débouchent sur une révolution victorieuse. C’est l’issue la plus favorable pour la classe ouvrière, le peuple et la jeunesse populaire, les peuples d’Afrique et du monde".

Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 24 août 2009 à 02:51, par DAKSOUM LE STATOIS BURKINABE A LOS ANGELES En réponse à : UGEB : Un nouveau président aux commandes

    Je vous souhaite boucoup de courage mes freres etudiants o faso.seul dans la lutte qu on arrive a nos fin.
    j etais dans le mouvement ANEB/SEG mais ca ete trop dure pour moi car j etais sur la liste noire de l administration.
    j encourage a tous ceux qui peuvent tenter une bonne education accademique a l exterieur,il verra la grande difference.

    DAKSOUM LE STATOIS BURKINABE A LOS ANGLES.

  • Le 24 août 2009 à 11:09 En réponse à : UGEB : Un nouveau président aux commandes

    Bravo à vous militants et sympathisants de l’UGEB, vaillante jeunesse combattante de la liberté et dignes héritiers des pioniers et patriotes de notre pays. Tout honnête burkinabé ne peut qu’être fier de vous. Les pioniers de la lutte émancipatrice du peuple burkinabé qui ne sont plus de ce monde, peuvent dormir en paix. Leurs sacrifices n’ont pas été vaincs. la relève est assurée.

    Bon courage à tous.

  • Le 24 août 2009 à 11:22 En réponse à : UGEB : Un nouveau président aux commandes

    je constate que que le PCRV ne condamne plus les coups d’état qualifiés maintenant d’issue la moins dangereuse !!!

    • Le 24 août 2009 à 12:11, par Steve Biko En réponse à : UGEB : Un nouveau président aux commandes

      tous juste pour féliciter le nouveau Comité Exécutif de l’UGEB.dire aussi aux étudiants et au nouveau Comité Exécutif qu’ils ont notre soutien.je reconnais que l’UGEB est une grande École de Formation pour la Jeunesse de notre pays.
      j’invite donc tous ceux qui sont épris de justice à apporter leur soutien moral, matériels et financier à l’UGEB pour l’aider à assumer pleinement son rôle de defense des intérêts des étudiants et du soutien à la lutte de notre Peuple.

    • Le 24 août 2009 à 12:45 En réponse à : UGEB : Un nouveau président aux commandes

      Déclarer qu’un coup d’état est une issue moins dangereuse pour le peuple burkinabé ne veut pas dire que ce coup d’état n’est pas à condamner. Le coup d’état du CSP1 (Commandant JB OUEDRAOGO et Capitaine T. SANKARA) contre le CMRPN (Colonnel S. ZERBO) en Novembre 1982 a été une des issues les moins dangereuses pour notre pays, ce n’est pas pour autant qu’il n’a pas été condamné par le PCRV. Vous aimez beaucoup les raccourcis, vous.

      Merci !

  • Le 24 août 2009 à 15:28, par camarade En réponse à : UGEB : Un nouveau président aux commandes

    salut,
    je partage le point de vue de celui qui dit qu’il constate que le PCRV ne condamne pas le coup d’état. Même un coup d’état dit salutaire est pour ce parti clandestin un coup d’état donc a condamner.La preuve, la révolution a été qualifié par ce parti de coup d’état militaire et non révolutionnaire. Si aujourd’hui ce parti clandestin trouve qu’un coup d’état est l’issue la moins dangereuse pour le Burkina, il y a alors un virage à 100° de sa vision du mode d’accession au pouvoir. Emettre cette hypothèse par un parti qu’un prône la révolution populaire, sous entend qu’il ne croit plus à sa révolution démocratique et populaire.

    je suis d’accord que l’UGEB est une école de formation syndicale et polititique. Cependant, une fois que ses militants quittent le campus, c’est le silence totale. Aucun engagement dans l’arène politique. Ce sont des compétences oubliées ou sous exploitées. Tout se passe comme si une main invisible bloque l’émergence de toute cette compétence endormie une fois dans la vie active. J’encourage les UGBIENS à s’investir dans les débats politiques voire s’engager dans l’arène politique. C’est au prix de ce d’engagement que la jeunesse pour renouveler la classe politique et non être les moutons de panurge pour lors des élections pour des politiciens papy qui n’ont plus rien proposer.

    pain et liberté pour le peuple.

    • Le 24 août 2009 à 17:38, par Steve Biko En réponse à : UGEB : Un nouveau président aux commandes

      juste attirer l’attention des internautes que le texte est couper dans le reportage.sans l’integralité du paragraphe,c’est difficile de faire ainsi des jugements sur la déclaration du PCRV.je ne crois pas que le PCRV puisse soutenir cette thèse putschiste.si quelqu’un a la déclaration sous la main,qu’il reprend cette partie pour nous.
      Merci de réagir.

  • Le 24 août 2009 à 15:49 En réponse à : UGEB : Un nouveau président aux commandes

    A quand la parité des sexes au sein du CE de l’UGEB ?

    • Le 30 août 2009 à 15:27 En réponse à : UGEB : Un nouveau président aux commandes

      La parité n’est pas un ornement. Toute les militantes qui ont prouvé qu’elles sont engagées dans ce mouvement ont occupé la place qui leur revenait de droit. C’est n’est pas du "m’as-tu vu".
      Informe-toi .

  • Le 25 août 2009 à 00:22 En réponse à : UGEB : Un nouveau président aux commandes

    Rectificatif.je pense que le PCRV condamme bel et bien les putsch. Relire l´article ou chercher la source cité par le journaliste.

    l´ugeb reste la meilleur des ecoles de formation pour la jeunesse estudiantine. je ne souviens quand on disait qu´un étudiant qui vient au campus sans militer dans l´ugeb est un étudiant qui a traversé le campus en courant.
    Vive l´Ugeb.

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