LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Pour le SYNTSHA : "Yalgado est malade et agonise"

Publié le lundi 24 août 2009 à 00h05min

PARTAGER :                          

Après son assemblée générale du 19 août dernier, les travailleurs du Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHUYO) dénoncent, dans la déclaration qui suit, leurs mauvaises conditions de vie et de travail. Tenant les autorités du pays responsables de l’insuffisance de matériel et d’équipement de travail en qualité et en quantité et du manque de personnel, le syndicat les interpelle sur la situation et appelle les travailleurs à se battre pour exiger "un traitement sérieux et diligent". L’assemblée générale des travailleurs du CHUYO tenue le 19 août 2009 dans l’amphithéâtre s’est penchée sur la situation au sein de l’établissement.

Au titre des conditions de vie, un point a été fait par le Bureau de la Section. Il en ressort que nombre de problèmes restent encore non résolus (avancements, dossiers de pension des fonctionnaires, celui des garçons et filles de salle non titulaires du CEP, etc). Par ailleurs, la relecture de la grille indemnitaire s’impose pour rendre justice aux travailleurs (contractuels du CHUYO et certains fonctionnaires).

Les participants ont focalisé l’attention sur les conditions de travail face au triste constat établi que le CHUYO est malade et il est plus que temps de rechercher des solutions rapides à la situation. Au risque de lasser en répétant des problèmes que notre organisation ne cesse d’évoquer avec les autorités, il paraît nécessaire, à titre illustratif, de citer :
• dans la cours du CHUYO, après la poussière, c’est la période de la boue et des ménages ;
• l’insuffisance de matériel et d’équipement de travail en qualité et en quantité ;
• l’insuffisance réelle de personnel, ce qui justifie le recours aux services de plus de 40 infirmiers "inscrits sur titre". En pratique, dans la majorité des services d’hospitalisation de 12 h à 17 heures et de 17 heures à 7 heures du lendemain matin, il y a un infirmier pour 20 malades ou plus par tranche horaire de travail.

Pour le personnel médical, plusieurs spécialités sont réduites à un ou deux agents (Neurochirurgie, neurologie, néphrologie...), sans oublier le manque de médecin urgentiste. La présence dans les services des médecins en spécialisation et des étudiants de médecine en fin de formation ne doit pas occulter la gravité du problème de personnel. Dans ces conditions, à quelle qualité de soins s’attendre du plus grand hôpital du Burkina ? Mais, l’expression la plus éloquente de cette agonie de l’hôpital à l’heure actuelle relevée par l’Assemblée générale, est la marque de certains produits anesthésiques dans les blocs opératoires conduisant à l’arrêt pur et simple des programmes de ces services avec leurs conséquences sur les malades. Comment en est-on arrivé là ?

Notre syndicat tient pour responsables de cette situation inacceptable les autorités du pays à tous les niveaux car ladite situation résulte d’eux-mêmes dans les hôpitaux. En témoignent, entre autres et si besoin, les manifestations le 1er juin 2009 des travailleurs du CHU- Sourou-Sanou de Bobo et celles récentes des travailleurs du CHU pédiatrique Charles-De-Gaule du 22 juillet 2009.

En mandatant le bureau de faire cette déclaration, les travailleurs du CHU-YO expriment leur refus de rester indifférents devant la situation actuelle au sein du CHUYO, laquelle porte préjudice aux malades et à leur outil de travail. C’est pourquoi le SYNTSHA, section du Kadiogo :
- interpelle de nouveau toutes les autorités sur leurs responsabilités à l’égard du CHUYO et de la santé de notre peuple ;
- appelle les travailleurs du CHUYO à se mobiliser et à se tenir prêts à se battre pour exiger un traitement sérieux et diligent de leurs conditions de travail et de vie. Non à la dégradation de nos conditions de travail et de vie ! Mobilisés et déterminés, nous vaincrons !

Pour le Bureau de la Section Ouédraogo Pissyamba

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique