LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Construction de la mairie de Loumbila : Batailles rangées autour d’un site

Publié le mardi 18 août 2009 à 02h59min

PARTAGER :                          

Erigée en collectivité territoriale depuis 2006, la commune de Loumbila ne dispose toujours pas de mairie, siège de tout conseil municipal. A l’origine de cette situation, une discorde au sein de la population au sujet du choix du site de l’hôtel de Ville. A cette mésentente se sont mêlés les ressortissants de la localité résidant à Ouagadougou. Genèse d’une bataille rangée.

Loumbila attend toujours sa mairie. Pour combien de temps encore ? La question mérite d’être posée tant la polémique au sujet du choix du site de l’hôtel de Ville reste loin de s’estomper. Pourtant dès son installation en 2006, le conseil municipal a fait de la construction de son siège une de ses priorités. En effet, conformément aux dispositions de la loi n°055 du code général des collectivités territoriales, le conseil s’est réuni en session ordinaire le 17 août 2006 sous la présidence du maire, Adja Assèta Ilboudo. Ordre du jour : choix du site de la future mairie. Rencontre élargie à quelques observateurs dont le chef de Goundrin ; les représentants des autorités coutumières de Loumbila et de Nomgana ; le président du comité départemental des jeunes de Loumbila. Elle a abouti aux délibérations suivantes :

- article 1er : le choix du futur siège de la mairie a été adopté par vote à 38 voix pour sur un total de 41 conseillers présents.

- article 2 : le site qui a été retenu est celui situé à côté de l’espace viabilisé de la SONATUR (Société nationale d’aménagement des terrains urbains) et qui fait face au Collège d’enseignement général de Loumbila.

Après adoption des textes, les représentants des 30 villages de la commune, avec en majorité ceux du village de Loumbila, se sont rendus sur le site choisi, pour une journée de reboisement. C’est avec joie que les ressortissants de la commune à Ouagadougou ont entrepris d’aider la jeune municipalité à se doter d’une nouvelle mairie sur ledit site.

Entre-temps, le chef de Loumbila a été intronisé et a assuré les autorités communales de son adhésion pleine et entière sur le choix du site. Pendant ce temps, deux autres communes de la province, Amssouya et Nagreogo, peinent à trouver un consensus sur le choix de l’aire de leur maison commune. Pour y remédier, le gouverneur de l’époque, Ruth Yaméogo, adresse le 20 septembre 2007 une lettre confidentielle à « madame et messieurs les maires des communes de l’Oubritenga ».

On peut y lire : « …la mairie se trouve au chef-lieu de la commune. Par conséquent, aucune mairie ne doit être construite en dehors du chef-lieu de la commune… en conséquence, toute délibération portant choix d’un site pour la construction d’une mairie qui ne respecterait pas le chef-lieu de département fixé par son décret de création et devenu également chef-lieu de la commune de par la loi précitée est nulle et sans effet ». Le contenu de cette lettre va jeter un pavé dans le barrage de Loumbila.

Ruth tente de recoller les morceaux

La cour royale de Loumbila se saisit donc de cette missive pour contester la désignation du site avec pour argument qu’il se situe dans le village de Nomgana et non à Loumbila. Cette volte-face du chef de Loumbila crée une tension au sein du conseil municipal. Alors que la polémique enflait sur le sujet, madame le gouverneur, lors d’une tournée sur la réforme de l’éducation, fait remarquer que sa note ne concernait pas Loumbila où il n’y avait pas de problème comme dans les deux autres communes précitées et si cette localité était concernée, elle aurait pris son arrêté pour constater la nullité de la décision du Conseil municipal comme elle prévenait dans sa note. Peine perdue, cette précision ne va pas arranger grand-chose.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Sawadogo, mis au courant de la situation, décide d’intervenir dans le but de concilier les deux camps. Après une rencontre avec le conseil municipal de Loumbila le 6 mai 2008, encore élargie aux chefs coutumiers et aux personnes de ressources de la commune résident à Ouagadougou, Clément Sawadogo se saisit lui-même du dossier et instruit une équipe technique de trouver un autre site dans une des quatre réserves administratives que possède la commune.

Pour ce faire, des critères de sélections ont été définis : la visibilité, et l’emplacement dans une zone lotie où il y a des commodités d’eau, d’électricité et de téléphone. Les techniciens envoyés par le ministre jettent leur dévolu sur l’espace situé en face de la route nationale n°3 côté sud de la station d’essence « OTAM » de Loumbila. Les autorités municipales, lors d’une session extraordinaire le 11 septembre 2008, font le compte-rendu de la conclusion des travaux de la commission. Au cours de ladite session, il n’y a pas eu de contestation, d’autant plus que c’est la décision de l’autorité de tutelle.

Deux semaines plus tard, précisément le samedi 27 Septembre 2008, le nouveau gouverneur du Plateau central, Youssouf Roumba, fait le point sur le choix du site. Cette rencontre connaît la participation des conseillers municipaux des villages de Loumbila : Nomgana et Bangrin, ceux du bureau du conseil municipal et des membres du bureau de l’Association pour le développement du département de Loumbila (ADDL). En dépit des arguments développés par Youssouf Rouamba, le choix du site est rejeté par le chef de Loumbila et son camp.

Celui-ci trouve donc un autre espace de 5 hectares dans une zone non lotie ; zone qu’il estime relever réellement de son « tin-pelem », la terre de ses aïeux. Il est demandé alors à la mairie de signer un procès-verbal de palabre, autorisant la construction de la future mairie sur ce tout nouveau terrain. Les agents de la commune assignés à cette tâche refusent, soutenant que ce choix a été unilatéral. En définitive, c’est le préfet qui signe à leur place. Signalons au passage que nous n’avons pas pu rencontrer ce dernier qui était hors du paysà notre passage.

Face à cette situation, une quarantaine d’élus locaux sur la soixantaine que compte le conseil municipal adresse une missive le 5 octobre 2008 au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, dont teneur suit : « …nous sommes d’autant plus embarrassés et frustrés par cette situation que cette remise en cause a été faite par une minorité [représentants de trois (3) villages sur trente (30) que compte la commune]. Monsieur le ministre, toute cette agitation autour du choix du siège de la mairie est purement subjective et nourrie par les ambitions inavouées d’une minorité hostile aux principes démocratiques.

Après le rejet du site que vous avez choisi, un nouveau site proposé par le chef de Loumbila a été retenu par cette minorité. Il ne correspond pourtant à aucun des critères que vous avez indiqués. Monsieur le ministre, nous voulons donc attirer votre attention sur le fait que le conseil municipal ayant été dessaisi du choix du site, il n’était pas opportun qu’une minorité n’ayant aucune représentativité, en vienne à rejeter comme ce fut le cas, les résultats des travaux d’une commission technique que vous avez vous même instituée…

En tout état de cause, nous, signataires de la présente correspondance, vous demandons soit d’appliquer les résultats de la commission technique, soit de valider le choix fait par le conseil municipal en sa session du 17 août 2006. Nous, conseillers municipaux, nous sentons dévalorisés et dépréciés si les décisions engageant la vie de la commune sont prises par des chefs coutumiers ou des partenaires au développement, au détriment du pouvoir décentralisé que nous incarnons ». Quant à madame le maire exaspérée (voir encadré), elle n’attend plus que la construction de l’édifice.

« On saura où se trouve Loumbila ! »

Cette correspondance est jusque-là restée sans suite et tout porte à croire que c’est le site désigné par le chef qui sera retenu. A en juger par les différents aménagements et le déplacement récent du coordonnateur du MCA, Bissiri Sirima, sur les lieux en juillet dernier. C’est le Millenium challenge account (MCA) qui réalisera l’infrastructure au profit de la commune. Pour Ablassé Guibléowéogo, vice-président du conseil villageois de développement de Loumbila, qui intervenait en présence et au nom du chef, le choix du dernier site est conforme à la note de madame le gouverneur même si celle-ci a tenté de les convaincre que Loumbila n’était pas concerné. « Voyez la lettre (ndlr : il nous l’a montrée), elle ne saurait se soustraire à une telle décision ».

Il reconnaît que le site choisi par le conseil municipal avait été salué par tous, mais selon lui, il s’est révélé illégal, car n’étant pas à proprement parler dans le village de Loumbila. Il soutient ainsi que le ministre Clément Sawadogo n’a pas approuvé le choix de sa commission technique parce que cette dernière n’a pas consulté le chef. « Les gens ne savent pas où se trouvent Loumbila qu’ils résument seulement aux environs du barrage ; depuis longtemps, nous avons accepté qu’on réalise beaucoup d’infrastructures de l’autre côté (ndlr Nomgana) : pourquoi quand c’est eux, nous, nous acceptons et maintenant que c’est ici, ils refusent ?

Nous avons l’impression que tout est fait pour effacer Loumbila, et le moment est venu pour qu’on sache où se trouve le village de Loumbila par l’emplacement de la mairie », grince le vice-président du conseil villageois, avant de faire de la dérision : « Lorsque vous parlez de la majorité des conseillers, combien sont-ils sur la soixantaine à pouvoir écrire leur nom ? Ils ne dépassent pas six. Comment peuvent-ils comprendre les enjeux et prendre des décisions en toute indépendance ? » Pour le deuxième adjoint au maire, Achille Tiendrébéogo, le dernier site est conforme aux textes. « Si on amène la mairie à Donsin par exemple, il faudra alors l’appeler mairie de Donsin et non de Loumbila.

Nous ne sommes pas érigés en secteurs, mais en villages. Il faut nécessairement prendre en compte cela ». Mêmes sentiments chez Madi Ilboudo, conseiller du village de Loumbila : « Les autorités se sont rendues sur le site choisi par le chef et elles n’ont rien trouvé à redire. Nous n’attendons que le commencement des travaux parce que nous avons honte de la persistance de cette polémique ». Pour l’autre camp, le problème est loin d’être résolu et les voix font chorus : « Le conseil a choisi un site qui a été contesté plus d’une année après.

Les techniciens, sur instructions du ministre de tutelle, ont choisi un nouveau site et le conseil s’y est plié. Le chef et six conseillers sont allés choisir un troisième site, et là nous protestons vivement contre cette manière de faire. Peuvent-ils dire que les deux premiers sites ne sont pas à Loumbila ? Il y a environ un mois, lorsque le MCA est venu, seulement six conseillers se sont rendus sur le site du chef. Cela prouve que le conseil ne suit pas cette dictature. Si on remet en cause le choix des conseillers et après, celui du ministre même, où allons nous alors ? ».

Le président des affaires générales et socioculturelles ne dit pas le contraire : « Pour moi, tout est Loumbila. Personne ne peut me convaincre qu’un site situé entre le lycée départemental de Loumbila, le collège multilingue spécifique de Loumbila et la SONATUR de Loumbila n’est pas dans Loumbila. D’ailleurs depuis le poste de péage, toutes les réalisations portent le nom de Loumbila. Citons quelques-unes : l’orphelinat, le barrage, le centre semencier, le collège de jeunes filles, le centre national d’insémination…

Si ce débat surgit maintenant, c’est qu’il y a anguille sous roche ». La conseillère Salmata Yeltigry se demande si les actes et décisions du conseil sont toujours crédibles. « Le peu que je sache de notre mission dans la commune, c’est qu’on doit faire la volonté de la population dont nous sommes les représentants. Si la majorité décide de quelque chose, il ne faudrait pas que pour un rien, une minorité le remette en cause.

Je voudrais que les autorités nous disent si nous servons toujours à quelque chose parce que nous sommes dans la confusion la plus totale. Même si nous n’y pouvons rien, nous crions à la manière du bouc pour alerter les chèvres qu’il n’est plus dans l’enclos », se répand-elle en mooré. Bien que chef coutumier, le conseiller municipal du village de Pedissi, Issaka Ouédraogo, estime que les actes et décisions du conseil doivent primer en tout temps sur la volonté des autorités coutumières.

Le chef de Goundrin qui était présent lors du choix du premier site se dit nostalgique de cette période où tout le département de Loumbila, sans division aucune, travaillait au sein de l’association qui portait son nom : « L’eau ne s’altère que si un objet étranger y est plongé. Nous devons éviter la division qui ne peut que détruire notre commune », a-t-il indiqué. Pour Wenna Salifou, tout était bien parti pour le conseil municipal ; le genre était respecté : 30 hommes et 30 femmes. Mais la remise en cause de leur décision par le chef qui outrepasse ses prérogatives ne peut qu’entraîner la commune dans une crise.

Quand le bouc crie

Regroupés autour de leur président, Julien Kaboré, les jeunes de Pousghin, village riverain du barrage, nous ont confié leur désespoir : « Depuis les années 1970, notre barrage alimente Ouagadougou en eau courante et les poteaux de haute tension traversent notre village, mais figurez-vous que nous n’avons ni eau courante ni électricité. Nous pensions qu’avec la décentralisation ce problème serait résolu, mais nous sommes restés des oubliés.

Regardez les routes (ndlr : il nous les montre), elles sont impraticables en saison pluvieuse. Pendant ce temps, le chef de Loumbila s’implique de la plus mauvaise des manières dans la gestion de la commune. A travers les médias, nous suivons tout ce qui se passe dans les autres communes, mais la nôtre n’arrive toujours pas à décoller malgré toutes ses potentialités ». Mais que pensent les ressortissants de la commune sur cette question ?

Pour l’ancien député Michel Sibiri Ouédraogo, ce qui est en train de se faire à Loumbila n’est que la dictature d’une minorité contre tous les principes de base de la démocratie : « En tant qu’ancien député, nous avons posé des actes, de concert avec tous les ressortissants, comme Paul Taryam Ilboudo. Mais ces querelles de bas étage, qui consistent à dire que tel ou tel lieu n’est pas Loumbila, vont créer des tensions inutiles. Il y a des gens qui profitent de la jeunesse du chef pour l’induire en erreur, sinon, il saurait que ce débat n’est pas de nature à construire.

L’opinion publique doit savoir que ce sont des actes qui portent atteinte aux principes de la décentralisation. Si le bouc crie pendant qu’on l’amène au marché pour le vendre au boucher, ce n’est parce qu’il peut se sauver, mais c’est juste pour alerter les chèvres du fait qu’il ne soit plus dans l’enclos », a-t-il relevé avant d’ajouter : « Je vais bientôt au Brésil pour ouvrir notre représentation diplomatique et je reviens dans 5 ans pour ma retraite. C’est dire que je n’ai pas de visée politique, mais que je suis pour les principes démocratiques ».

Un autre natif de la localité, et non des moindres, qui a préféré garder l’anonymat, croit savoir le fond du problème : « En réalité, on considère le maire comme un parvenu en politique ; le député Léonard Compaoré avait ses candidats. Il y avait Madi Ilboudo et Achille Tiendrébéogo ; aucun des deux n’est passé. Très en colère, Léonard a dit que si une femme saute par le mur, si elle n’est pas une sorcière, elle est une voleuse. Ça veut tout dire. Depuis lors, on tente d’avoir la peau du maire.

Ce sont des gens qui ont des relations musclées, et sous prétexte d’éviter des tensions, ils en créent. L’écrasante majorité de la population est contre ce qu’ils font ; mais on dit que lorsque la force chemine, la vérité se dévoie ». Contacté au téléphone, Léonard Compaoré n’a pas souhaité aborder le sujet, car selon lui, le ministre Clément Sawadogo a choisi son site et le reste, « ce sont des débats d’arrière-garde ». Ce qui laisse entendre que le ministre, après la remise en cause du site choisi par sa commission technique, a finalement opté pour le site du chef.

Pour un étranger, la proximité entre les villages de Nomgana, de Bangrin, de Loumbila et de Goundrin est telle qu’on penserait à des quartiers d’une même localité. C’est dire la nécessité impérieuse pour les uns et les autres de se surpasser pour trouver un consensus sans lequel il est difficile de bâtir la commune. Tous les ressortissants de la commune résidant à Ouagadougou et partout ailleurs doivent s’asseoir autour d’une même table pour régler ce problème.

Abdou Karim Sawadogo &
Sandrine Sawadogo (stagiaire)
Asseta Ilboudo, maire de Loumbila
« Nous les femmes nous souffrons plus d’agressions politiques »

Exaspérée par cette situation, la maire Assèta Ilboudo s’en remet à la tutelle pour que la mairie soit construite sur un « bon site », car dit-elle, « je n’ai pas de parti pris ».

Que pensez- vous de la polémique autour du choix du site de la mairie ?

Je dois dire que le dossier est maintenant à un niveau supérieur. A partir du choix du ministre de tutelle, je ne peux que me plier. Ce qui m’importe, c’est d’avoir le siège de la mairie construit. Il y a eu des tensions à ce sujet au point de nous empêcher de travailler comme il se doit.

Il semble que le site choisi en 2006 par le conseil municipal n’est pas situé à Loumbila ?

Pour moi, Loumbila couvre 30 villages et depuis le péage jusqu’au portique, tout est Loumbila. Les contestataires peuvent dire tout ce qu’ils veulent pour réduire Loumbila à un point donné, mais nous avons bien des structures qui portent le nom de Loumbila, comme l’Enep, le barrage, le lycée…

D’aucuns soutiennent que vous êtes victime d’un règlement de compte en sourdine. Qu’en pensez-vous ?

Les attaques politiques sont partout. Ce n’est pas particulier à Loumbila. Toutefois, il faut reconnaître que nous, les femmes, nous en souffrons beaucoup plus. Je vis ces attaques au quotidien, mais je me réconforte quand je pense que c’est la majorité qui m’a confié cette charge. Je suis consciente qu’à l’heure du bilan, il faut que celui-ci soit positif.

On vous accuse d’avoir détourné l’aide que le chef de l’Etat a octroyée aux sinistrés des inondations de l’année dernière. Ce sujet est agité à souhait par vos adversaires. Qu’en dites-vous ?

Ce sont des peaux de bananes jetées, comme ils aiment à le faire en politique, mais je fais avec. Ceux qui veulent avoir la vraie version des faits viennent à la source. L’inondation a été une triste réalité et le chef de l’Etat a entendu nos cris. Il y a des preuves que sa contribution a été utilisée comme il se doit. Les papiers y relatifs ont été déposés auprès des donateurs et ils savent faire la part des choses.

Propos recueillis par
A. K. S. &
S. S. (stagiaire)

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 août 2009 à 18:03, par Ilias Lafricain En réponse à : Construction de la mairie de Loumbila : Batailles rangées autour d’un site

    La culture de la democratie, c´est ce qui a fait defaut à la decentralisation menée tambour battante par la bureaucratie politicienne.

    Au-dela des iniques affronts contre la maire de la commune, ce sont les pratiques d´un autre temps qu´il faut condamner à l´heure ou tout le monde appelle aux voeux de voir l´Afrique responsable de sa destinée.

    C´est dommage que ceux qui sont garants de nos coutumes, ne sachent pas se mettre au dessus de la melée de la politique et garder le droit d´arbitre et de concialiation que l´on attend d´eux de nos jours.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique