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Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

Publié le vendredi 14 août 2009 à 01h03min

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Le président de l’UNIR/PS (Union pour la renaissance/ Parti sankariste) est d’une ponctualité digne d’une horloge suisse. A 10 heures piles, il était présent aux Editions "Le Pays" 5 août dernier, à l’invitation de la rédaction. Dans un Faso Dan Fani qui évoque bien ses convictions sankaristes, il a échangé pendant près de deux heures d’horloge avec les journalistes, sans désemparer. Plus tranchant que jamais, il ne fait aucun cadeau, dans l’interview que vous allez lire, ni à Blaise Compaoré, ni à son parti le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).

"Le Pays" : Les sankaristes ne commémorent plus le 4-Août avec la même ferveur. Que s’est-il passé ?

Me Bénéwendé Sankara : On peut se dire que la ferveur n’est plus comme au début. C’est un constat. Seulement, vous aurez noté que les Sankaristes avaient essayé d’obtenir que la journée du 4- Août soit fériée. Malheureusement, il y a des dates historiques qui sont simplement commémorées. Le 5-Août est une date historique qui a rapport avec notre indépendance. Mais en ce qui concerne les révolutionnaires d’une façon générale, le 4 août reste inoubliable. Et l’UNIR/PS a retenu cette année de tenir son plénum au CBC, le premier après le congrès unitaire du 22 mars. Pour nous, c’est une date historique qui est là, têtue, dans le contexte national et mondial que vous connaissez. Vous savez que maintenant les révolutions ne courent pas tous les pays depuis qu’on ne parle plus de bipolarisation.

Ce 4 août 2009, qu’avez-vous fait de particulier ?

Je le disais tantôt, nous avons tenu le premier plénum du Bureau politique national de l’UNIR/PS. Cela a été l’occasion de faire le bilan des cinq mois d’activités du nouveau parti et de dégager des perspectives pour les luttes futures. Nous sommes à quelques encablures de cycles électoraux notamment en 2010, 2011 et 2012. Nous sommes en train de nous restructurer sur l’ensemble du territoire, et il y a du chemin à faire.

Les idées de Thomas Sankara n’ont jamais été autant d’actualité avec les crises alimentaire, énergétique, et financière qu’ont récemment connues le monde. Vous êtes-vous suffisamment appropriés ces opportunités pour remettre au goût du jour ces idées et montrez que vous aviez anticipé sur ces questions ?

En politique, on appelle cela de la triangulation ; c’est-à-dire que ceux qui sont au pouvoir vous piquent des idées. Et c’est plus facile pour eux de les appliquer. Quand j’entends le Premier ministre, Tertius Zongo, dire qu’il faut produire ce que nous consommons, je me sens fier. N’étant pas au pouvoir, nous n’avons pas de programmes à appliquer mais à défendre. Aujourd’hui, quand des personnalités comme Barack Obama soutiennent que l’Afrique doit prendre en main son destin, nous revoyons le discours du président Thomas Sankara, il y a 26 ans. Nous continuons à expliquer à nos militants que c’est ce qu’il nous fallait. Malheureusement, il y a eu une rupture et il faut travailler à ce qu’une alternative puisse véritablement s’imposer. Je prends une hypothèse. Si aujourd’hui le parti au pouvoir décide de changer son programme en appliquant celui-là, est-ce qu’on n’a pas fait du tort au président Thomas Sankara en l’assassinant un 15 octobre 1987 ? Il nous appartient en tant que parti politique de mettre en exergue des programmes allant dans le sens de ce discours au lieu de passer tout notre temps à soulever le poing pour dire qu’on est sankariste. A l’UNIR/PS, nous entendons faire la différence et c’est pourquoi, nous insistons sur un programme alternatif sankariste qui doit être conçu en termes de projet de société et de vision. Nous sommes en train de le faire lentement mais très sûrement.

Cette légendaire désunion au sein des Sankaristes ne joue-t-elle sur votre visibilité ? On entend plus vos discussions que vos idées.

C’est vrai. J’ai lu le mardi 4 août 2009 les déclarations de 3 partis sankaristes que l’un de vos confrères a publiées les unes à côté des autres. Vous verrez que certaines déclarations ne critiquent même pas l’action du régime. On passe tout le temps à insulter ses anciens camarades. Dans ces conditions, on ne peut pas progresser. A l’UNIR/PS, nous avons une autre vision. C’est vrai que cela va être difficile mais nous ne faisons plus de l’unité des Sankaristes une obsession. Notre obsession, c’est l’unité avec le peuple autour d’un projet de société. Et nous devons leur proposer quelque chose de nouveau et de bien. Et nous trouvons les idées dans l’action du président Thomas Sankara. Lors du symposium en 2007, le scénario de l’unité proposé consistait à demander à l’Union des partis sankaristes (UPS) (qui s’était retrouvée circonstanciellement pour aller aux élections) de se retrouver avec l’UNIR/MS qui avait 4 députés à l’Assemblée nationale. Ce scénario a échoué parce qu’il y a eu une crise interne à l’UPS. Mais ceux qui voulaient venir à l’UNIR/MS sont venus, et nous avons créé l’UNIR/PS. Ce sont la CPS et une aile du FFS. Et nous avons dit que c’est le creuset de l’unité des Sankaristes. Ce que nous voulons, ce n’est pas cette guerre de chiffonniers, ces querelles intestines. Nous voulons construire ensemble un projet éminemment sankariste avec des arguments convaincants. Dans cette action, on n’a même pas le temps de s’insulter.

Y a-t-il tout de même des actions pour ramener tout le monde dans la famille ?

A l’UNIR/PS, nous ne connaissons pas l’ostracisme ; nous n’écartons personne. Mais on n’oblige personne à venir à l’unité. Si vous n’êtes pas prêt, on vous donne tout le temps. Nous n’avons pas à troquer notre idéal. Nous voulons aller avec des hommes et des femmes qui acceptent de partager les mêmes conditions que nous dans les principes organisationnels. A l’UNIR/PS, nous sommes ouverts à tout le peuple parce qu’on ne peut rien construire sans lui.

Votre émergence sur la scène politique est assez fulgurante. En quelques années, vous revendiquez le chef de file de l’opposition. Cela suscite des commentaires. Est-ce que le pouvoir vous a donné un coup de main pour arriver à ce niveau ?

Le pouvoir me donne plutôt des coups de pied (rires). C’est le travail. Et puis, la confiance se mérite. Aujourd’hui en Afrique, personne ne croit encore à un homme politique. Quand vous dites que vous faites de la politique, à la limite, on vous prend pour un ripou, un malhonnête, prêt à tremper dans tout ce qui est "merde". C’est cela l’image de la politique. Et nous voulons dire que la politique, ce n’est pas cela. Ce ne sont pas les coups en-dessous de la ceinture ; c’est quelque chose de noble et de propre. Le pouvoir actuel ne peut aucunement nous accorder la moindre faveur. Nous avons franchi le Rubicon pour faire de la politique et nous prenons l’engagement d’aller jusqu’au bout avec le peuple burkinabè que nous aimons. Nous nous inscrivons comme un parti d’opposition. Ceux qui sont au pouvoir sont des adversaires politiques avec lesquels nous travaillons. Pour nous, c’est dans les institutions de la République qu’il faut proposer autre chose. Je pense que ce n’est pas un miracle. Il faut écarter toute idée de coup de main du pouvoir.

On explique souvent votre entrée en politique par l’affaire Norbert Zongo et le fait de porter le patronyme Sankara. Qu’en pensez-vous ?

Le 2e élément joue contre moi. Il y a des gens qui disent que c’est une affaire de famille parce que je porte le nom Sankara. Et puis, il ne faut pas oublier : Sankara a été assassiné pour ses idées. Et c’est le même traitement qui nous attend. Pour le premier élément, c’est vrai. Peut-être que je n’aurais pas fait de la politique si je n’avais pas vu le corps fumant de Norbert Zongo. Je me souviens, le 14 décembre 1998, j’étais dans mon cabinet quand j’ai appris sa mort. Je suis allé à Sapouy et j’ai vu l’horreur. Et ayant côtoyé l’homme, je me suis dit : à quoi sert la vie si on ne peut pas lutter pour les autres ?

On sait que vous réclamez le titre de chef de file de l’opposition. Que comptez-vous faire pour l’obtenir ?

Le décret de promulgation de la loi a été pris le 4 mai dernier. Aujourd’hui, l’Assemblée nationale doit prendre une résolution. Cette dernière est même déposée sur le bureau du président. Il était question que dès la première réunion du bureau, la résolution soit prise. Nous ne savons pas pourquoi cela traîne. Le problème, ce n’est pas Me Sankara, c’est l’opposition. Les partis de l’opposition ont besoin de se retrouver pour harmoniser les points de vue. Aujourd’hui, on passe le temps à établir des cartes nationales d’identité burkinabè. Qu’est-ce que l’opposition fait pour susciter l’établissement de ces cartes au profit de ses militants ? Je crois que les élections se préparent à l’avance.

Sentez-vous le soutien de l’opposition dans cette affaire pour que vous ne subissiez pas le sort de Me Hermann Yaméogo en son temps ?

L’opposition est ambivalente. Nous comptons en son sein plusieurs partis. Mais, comme on l’a dit pour les Sankaristes, il y en a qui préfèrent tirer sur leurs camarades. Avec le statut de l’opposition, cela nous permettra d’avoir un agenda qui nous donnera des résultats. Si nous ne sommes pas organisés, la sclérose de l’opposition va s’accentuer.

Vous êtes le premier candidat déclaré à la présidentielle de 2010. Comment vous préparez-vous avec ces questions de parrainage et de caution ?

Nous n’avons pas de problèmes pour le parrainage. La loi parle de 50 élus dans au moins 7 régions. Là où nous avons des problèmes, c’est la caution de 10 millions de F CFA. Pour des militants qui vivent en- dessous du seuil de pauvreté, ce n’est pas simple. Personnellement, si j’ai les moyens, je n’hésiterai pas. Mais c’est une affaire de tout le peuple burkinabè et pour cela , nous avons lancé une opération de souscription. Nous espérons avoir les moyens nécessaires pour faire notre campagne.

Que pensez-vous du régime parlementaire proposé par Salif Diallo ?

Je suis pour l’émulation des idées. Malheureusement, son propre parti l’a compris autrement. Et nous ne pouvons que constater l’effritement du CDP. Que l’ambassadeur Salif Diallo vienne tirer la sonnette d’alarme et fasse des propositions pour une Ve République, je pense que c’était sauver le régime qui est en train de prendre l’eau partout. Il va même jusqu’à dire que le président Blaise Compaoré serait comme cette reine d’Angleterre, c’est-à-dire pratiquement un président à vie. J’ai trouvé que cela était de trop. Aller à un régime parlementaire suppose un niveau acceptable de démocratie, chose que le Burkina n’a pas. Ensuite, aller à ces réformes avec M. Blaise Compaoré serait un échec. Le Burkina Faso a mal à M. Blaise Compaoré.

C’est lui l’obstacle à la démocratie. Il faut d’abord que la Constitution soit bien appliquée. Faisons en sorte que le peu que nous avons obtenu ait une application effective, avant de voir l’opportunité d’un changement. Et ce changement ne peut se faire que dans un consensus national. En 1991, ceux qui ont défendu cette constitution ne voulaient pas du tout qu’on parle de conférence nationale souveraine. Et subitement, 18 ans après, on nous laisse entrevoir qu’on peut changer. Aujourd’hui, les citoyens ne se sentent pas dans un Etat de droit. La démocratie, c’est quand les couches démunies sentent qu’elles ont un droit que l’Etat peut défendre. Et je parle de droit, ce n’est pas au sens strict. Il y a les questions de santé, d’emploi, d’éducation, de liberté. Mais si déjà dans un parti politique, on ne peut pas s’exprimer... Et si vous parlez de changement de Constitution, visiblement c’est pour contenter quelqu’un. Et je vois venir, l’article 37.

Dans la foulée du congrès du CDP, on a entendu son président évoquer la révision de la Constitution ; qu’en pensez-vous ?

Je pense que sur ce point, le président du CDP est en train de rêver. Le Burkina Faso vient de loin. A l’occasion de la grave crise consécutive à l’assassinat de Norbert Zongo, la Constitution a été révisée. Le Collège des sages avait fait l’analyse selon laquelle l’une des causes de l’instabilité constitutionnelle, c’est la question du mandat et qu’il fallait le limiter. La première entorse est venue de l’interprétation de l’article 2 du Code civil où on a trouvé des juristes pour dire que la loi n’est pas rétroactive et ne peut s’appliquer à Blaise Compaoré. Cela lui a permis de rempiler avec deux mandats.

Aujourd’hui, vouloir modifier encore l’article 37, c’est prendre le peuple burkinabè pour un peuple d’ignares. C’est une insulte. Ou nous voulons une monarchie, et là je suggérerai à M. Blaise Compaoré d’aller prendre la place du Mogho Naaba ; ou nous voulons une république, auquel cas, les lois de la république doivent s’imposer à tous. A ce moment-là, il n’est pas question de parler d’un pouvoir à vie. Le Burkina Faso n’a pas opté pour cela, et c’est pourquoi nous avons réagi systématiquement pour dire que ce n’est pas acceptable. On nous invoque la révision de la Constitution par ses propres mécanismes, c’est-à-dire l’Assemblée nationale qui, aujourd’hui, est monocolore. Si vous envoyez un tel projet, c’est comme une lettre à la poste. Mais, ils oublient que dans la même Constitution, on a prévu d’autres mécanismes comme la désobéissance civile, qui est un droit constitutionnel. S’ils passent à l’action, c’est la rue. On peut encore raser les barbes et les moustaches, mais nous serons imperturbables.

Avec 15 autres camarades de l’UNIR/PS, vous avez été distingués comme ambassadeurs de paix. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

D’abord, nous avons mis du temps pour accepter. Nous avons voulu connaître davantage la Fédération pour la paix universelle. Et nous avons su que c’est une ONG qui a statut d’observateur à l’ONU. Nous avons ensuite posé le problème au niveau du parti et nous avons apprécié. Ce qui est sûr, comme disait Mao, la paix est au bout du canon, c’est-à-dire dans la lutte.

Au Niger, il y a eu un référendum pour instaurer une nouvelle république qui permettrait au président Tandja de rester aussi longtemps qu’il le désire au pouvoir. Votre appréciation ?

Je condamne fermement cette situation. Dès que les intentions du président Tandja se sont affichées, nous avons dénoncé cette manoeuvre et salué le courage du peuple nigérien. Nous avons vu l’implication de la société civile parce que si ce sont les partis politiques qui se battent, on dira que c’est une affaire partisane. Ici, c’est le peuple qui a dit non. Même les institutions publiques ont réagi négativement comme la Cour constitutionnelle et le Barreau, pour ne citer que le monde judiciaire. Mais, face à un entêtement militarisant, il n’y a que la lutte. Ce n’est pas un référendum au sens plein du terme. C’est un putsch contre la loi fondamentale de son pays parce qu’il dit qu’il a des chantiers à terminer.

Ne pourrait-on pas donner raison au président Tandja qui voit que cela se fait ailleurs ?

Mais, il peut aussi prendre le bel exemple du Ghana. Pourquoi les Africains ne prennent-ils pas les exemples du Canada, des Etats-Unis, etc, où les chefs d’Etat acceptent l’alternance ?

Cela ne donne-t-il pas raison à Jacques Chirac qui disait que l’Afrique n’est pas mûre pour la démocratie ?

Dire cela, c’est insulter l’Afrique. Nos peuples sont très murs. Mais l’Afrique est un continent pratiquement confisqué. Ce qui handicape nos processus, c’est l’extrême pauvreté. Et c’est sur cela qu’on manipule nos populations qui savent ce qu’elles veulent, mais qui ont d’autres préoccupations que la démocratie. Si les Africains acceptent de lutter contre l’impérialisme, nous aurons la voie du salut.

En Mauritanie, le président Abdel Aziz a fait son putsch l’année dernière. Il vient de rempoter l’élection présidentielle dans son pays. Qu’en pensez-vous ?

C’est exactement comme Blaise Compaoré en 1987 ; quatre ans après, il a troqué le treillis pour un costume. En Afrique, c’est souvent cela. Ce qu’il faut noter pour ces personnalités, c’est ce qu’il y a dans le pouvoir. Une fois qu’on arrive, on refuse de partir. Et je vois aussi le discours du président guinéen. Mais je crois que l’Afrique avance ; c’est lent et difficile mais on progresse. Ce qui peut faire avancer les Africains, c’est l’information la communication, l’éducation, la société civile. Par la suite, il y aura des partis politiques qui feront l’exception pour canaliser ces efforts vers des résultats. Autrement, on aura toujours des putschistes qui se transformeront en démocrates. Et vous connaissez l’histoire bien connue chez nous. Si le chat revient de la Mecque pour dire à la souris qu’il a changé de nourriture...

Pensez-vous que le peuple n’a pas besoin de Blaise Compaoré ?

Combien de fois les gens ont marché pour lui demander de partir ? S’il avait écouté, il serait parti depuis longtemps. Mais, il est resté au pouvoir et des crimes ont été perpétrés dans ce pays.

Que pensez-vous du choix des pays visités par la secrétaire d’Etat américaine, Hilary Clinton en Afrique ?

Les rapports inter-Etats sont d’abord des choix stratégiques. Si l’administration Obama a choisi de visiter certains pays d’abord, il n’est pas exclu que dans son agenda, le Burkina et bien d’autres soient touchés plus tard.

Tout récemment, la loi sur le vote des Burkinabè à l’étranger a été adoptée à l’Assemblée nationale. Quelle est votre position par rapport à cette loi ?

Nous avons été contre. Les réformes politiques entreprises par l’Assemblée visaient la loi sur le statut de l’opposition, le financement des partis politiques, les quotas, et le Code électoral. Mais au niveau de la commission ad hoc, nous sommes parvenus à un consensus avec le CDP sur certains points comme la carte biométrique. On a même recommandé que la CENI soit associée et que le gouvernement puisse prendre des dispositions à temps. Nous ne pouvons pas nous vanter d’aider des pays comme le Togo à utiliser la carte biométrique alors que le légendaire facilitateur est incapable de la faire pour son peuple qu’il prétend aimer.

Devant la CAGIDH (Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains, ndlr), le gouvernement a dit qu’il n’est prêt à nous donner des cartes biométriques. Comme le parti au pouvoir soutient toujours l’action de son gouvernement, il s’est dédit et donc le consensus a été rompu. Pour le point particulier du vote des Burkinabè à l’étranger, nous avons posé un préalable : quels sont les moyens que le gouvernement entend déployer en amont ? Personne n’est contre le vote des Burkinabè à l’étranger. Mais nous avons des inquiétudes. Prenez seulement la Côte d’Ivoire où nous avons près de 4 millions de Burkinabè. Comment ceux-ci vont voter ? A ce jour, il n’y a pas de précision. Faut-il faire un recensement avant ? Comment la CENI va-t-elle procéder ? Combien cela va-t-il nous coûter ?

A ce jour, il manque vraiment les détails. Nous avons donc pensé que politiquement, nous allons assister à une situation compliquée. Le nombre d’électeurs parmi les Burkinabè à l’étranger peut même dépasser celui des Burkinabè à l’intérieur. Si vous prenez les chiffres des élections passées, le chef de l’Etat a été élu avec quelque un million d’électeurs. Nous risquons de voir les Burkinanbè vivant à l’étranger désigner le Président du Faso. Nous avons appris que les ambassadeurs et consuls généraux, qui étaient en conférence à Ouaga, ont été instruits pour commencer le travail pour le vote. Dans la composition suggérée par la CENI, il me semble que des fonctionnaires de ces ambassades seront enrôlés dans les structures. C’est déjà une entorse à la loi.

Ne craignez-vous pas cette loi parce que vous n’avez pas les moyens d’aller battre campagne auprès de la diaspora burkinabè ?

C’est une vérité de La Palice. Déjà, même au Burkina, ce n’est pas tous les partis qui ont les moyens d’aller dans les provinces. Si on vous demande d’aller en Arabie Saoudite, le prix même du billet d’avion représente tout le budget.

Pensez-vous que les élections vont se tenir le 29 novembre prochain en Côte d’ivoire ?

J’ai eu l’occasion, au cours d’une mission à Abidjan, d’écouter le représentant du facilitateur. C’est qu’il y a des problèmes de part et d’autre, mais il était très optimiste. Mais on a l’impression que les acteurs campent sur leurs positions quand on observe les derniers soubresauts. Les Ivoiriens sont fatigués de la guerre. Le peuple ivoirien veut des élections pour tourner la page.

Un mot sur la situation au Gabon. Parmi les candidats à la présidentielle, il y a le fils Bongo ; quelle lecture faites-vous de la situation ?

Je rejoins Salif Diallo quand il parle de patrimonialisation du pouvoir. C’est un mot formidable. J’ai lu un de nos frères qui, prenant l’exemple des frères jumeaux en Roumanie, a dit que cela pouvait arriver. Mais, il ne faut pas prendre les mauvais exemples pour en ériger des principes universels. La démocratie ne s’accommode pas avec la patrimonialisation. Pour moi, la démocratie rime avec indépendance, liberté et souveraineté du peuple.

Pour en revenir à l’actualité nationale, en rejetant les programmes d’ajustement structurels (PAS), comment allez- vous trouver les financements nécessaires pour les investissements ? Allez- vous mettre l’accent sur les impôts ?

Le développement participatif endogène suppose que l’on doit compter sur soi-même. Les mécanismes des mobilisations des ressources sont d’abord internes. L’autoajustement fait pendant la Révolution ne rejetait pas systématiquement les PAS. Ce que la Révolution a rejeté, ce sont les diktats. Qu’on leur impose par exemple dans l’enseignement, un taux donné avec un financement en conséquence, et tant pis pour la qualité. Cela, il faut avoir le courage de le dire : "Nous n’en voulons pas" . Il faut trouver l’argent où il est.

Où alors ?

A Ouaga 2000 (rires). Il faut éviter que des gens pillent ce pays.

Que pensez-vous de la politique africaine de la France qui déroule le tapis rouge à des présidents comme Paul Biya ?

Ce sont les intérêts de la France et tant pis pour le peuple camerounais. Aujourd’hui, les Français sont prêts à mettre le feu dans un pays s’ils doivent protéger leurs intérêts. On l’a vu avec Total.

Vous est-il arrivé de regretter votre entrée en politique ?

Oui. Je me renie dans la journée plusieurs fois mais une seule heure fera que je continuerai. Et on se dit après, pourquoi pas. J’ai utilisé l’expression franchir le Rubicon pour dire qu’on ne revient plus en arrière. Le problème, c’est que les enfants sont dégoûtés à un moment donné par la politique parce que par ricochet, ils prennent des coups. Je me suis souvent demandé pourquoi parmi les enfants de Gérard Kango Ouédraogo, il n’y a que mon confrère Gilbert apparemment qui fait de la politique. C’est un sacerdoce. Quand vous franchissez le Rubicon, il n’y a qu’un billet aller ; il n’y a pas de billet retour.

Faites-vous du sport ?

Oui. Un peu de football. Je fais beaucoup plus de marche et du sport de maintien en gymnase.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 14 août 2009 à 01:54, par koudka En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

    Me vous êtes bien sincère. mes encouragements pour la clarté de vos propos. sachez que nous irons avec vous jusqu’au bout pour soigner le mal ! courage et vive le peuple qui se bat !

    • Le 14 août 2009 à 20:35 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

      Quel mal ? Revanchard (e) ? Heureusemeent que nous avons un Président comme Blaise COMPAORE. Certes tout n’est pas parfait, mais le Burkina n’est pas favorisé par la nature et le Président COMPAORE fait avec les moyens de bord. Et comment ? Bien. Donc l’affirmation de ce que le Burkina a "mal à Blaise COMPAORE" est une affirmation de "gaminerie" en politique et ce n’est certainement pas de cette manière que ce type-là peut succéder au Président Blaise COMPAORE qui a de belles années devant lui en face d’une opposition aussi frileuse qu’incapable. J’ai toujours perçu Me Stanislas Bénéwendé SANKARA comme quelqu’un qui ne veut pas assumer l’intégralité de ses engagements politiques en faisant de la surenchère inutile au lieu de faire une opposition positive de progrès et de contre-proposition efficace. Il vient de le démontrer encore en considérant que le Burkina a "mal à Blaise COMPAORE". Ce type-là ne veut pas gouverner le Burkina Faso. Il vient d’en faire la cinglante démonstration par des propos irresponsables et dénués de la qualité d’un véritable homme d’état. Donc vous avez du chemin à faire en voulant suivre ce type-là jusqu’au bout. Bon courage à vous.

      • Le 15 août 2009 à 12:07 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

        toi non plus tu ne dis rien et tes propos sentent de la corruption . Malhonnete .Bravo maitre

      • Le 15 août 2009 à 12:36, par Neutre En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

        C’est vraiment dommage qu’on est encore des gens comme vous dans ce pays ! Esperons que vous ne soyer pas jeune !

        • Le 18 août 2009 à 02:15 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

          Heureusement que je suis jeune et j’aimerai pas que Me SANKARA hypothèque l’avenir du Burkina en faisant croire faussement aux mécontents comme vous qu’il est capable de faire quelque chose. Tant qu’il ne changera pas sa "langue de vipère", ce type-là ne peut pas être président... Dites-lui cette vérité première si vous l’appréciez vraiment, s’il vous plaît.

      • Le 15 août 2009 à 12:50 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

        Le vrai gamin ne se reconnaît pas, mais c’est bien vous ! Incapable de réfléchir par vous même, vous vous en remettez à la soit-disante bonne grâce et bienveillance de Blaise. Pour tous ceux de votre acabi à qui les mots "ALTERNANCE, OPPOSITION" font rougir sachez que, que Blaise soit bon ou pas, que vous l’aduliez, un jour viendra où il devra partir, soit par la voie des urnes, soit par la voie naturelle de la mort comme Bongo. Nous préférons de très loin celles et ceux qui sont en mesure de faire des propositions aux éternels griots et aux Juda Iscariote qui n’hésiteront d’ailleurs pas à se dédier si un changement s’opérait. Pour vous, avoir de la vertu en politique c’est être incapable de gérer le pouvoir d’Etat ou d’être irresponsable. A mon avis, vous ne devez pas être bien fier de vous en tenant de tels propos, si vous avez encore un peu de morale et de fierté personnelle. Dommage !

        • Le 18 août 2009 à 02:18 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

          Vu quand même la qualité de ma réflexion, c’est, une fois de plus, faire preuve d’un nanisme politique que de réagir comme tu le fais. Lis bien mes observations tu vas t’améliorer. Ce que tu as dit sur le changement est tellement évident qu’un élève de CP1 n’aurait même pas relevé. Prends de la hauteur s’il te plaît...

        • Le 18 août 2009 à 02:31 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

          Trop fier de mes propos Grand frère, et je te les re-écrits une fois de plus pour qu’ils soient tenus pour écrits pour l’histoire. Réfléchis un peu car tu es omnibulé par ton opposition systémique et systématique. lis-bien ceci : tu ne seras jamais, Président du Burkina Faso jusqu’à la fin de tes jours, sauf, sauf si tu changes ta "langue de vipère". Les peuples ont besoin d’Homme d’Etat capable et responsable. Tu n’as, à l’heure actuelle, ni l’un, ni l’autre de ces qualités-là. Tu veux de drapper du manteau blanc de la vertu morale en politique. C’est une condition nécessaire, mais pas suffisante. Lis-bien ces propos pour t’améliorer car il serait "dommage" pour toi de passer à côté de la plaque....Je m’en fou, je ne fais pas la politique politicienne. A bon entendeur, salut !

      • Le 15 août 2009 à 19:11, par ki En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

        C’est quoi cette analyse là ? Blaise est-il le seul intello, capitaine, burkinabé au BF ? Heureusement que nous l’avons. Je ne voudrais me tromper, mais je soupconne que tu mange là dedans ou tes proches. Les autres pays sont-ils tombés en ruine avec l’alternance et la démocratie ? Refléchis plus loin que ta bouche. C’est ce même mr compaoré qui dit supporter la démocratie ailleurs, qui n’en fait rien chez lui. En fait, il est soucieux et inquiet des autres, mais dit rien chez lui. Écarter ces critiques (Norbert Zongo, Sankara Thomas, etc), monter des coups d’état institutionnels (élections avec les finances de l’état donc NOTRE argent, interprétation art 37 non retroactive, illusion pour écarter les grands mageurs du CDP avec son histoire de Salif, dont on sait qu’il n’en est rien, etc, tout sauf, quand va tu partir comme la loi qui a été voté sous ton pouvoir.
        Ailleurs il y a du changement économique, environnemental, politique et de chef d’état sans qu’on pense que qui que ce soit, soit considéré comme chef à vie. C’est quoi ton problème , ta pas d’ambition ?

    • Le 14 août 2009 à 21:57, par Paris Rawa En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

      Outre la qualité de son propos, Me Sankara a le mérite du courage et de la persévérance, qu’il faut avoir l’honnêteté de reconnaître à tous ceux qui, au Burkina Faso, restent fidèles à leurs convictions pour s’opposer au pouvoir en place depuis tant d’années, dans l’intention de proposer une vraie alternative aux Burkinabè. Quand on connaît les difficultés financières liées au contexte économique de notre pays et tous les risques qu’il y a à contester un pouvoir qui est prêt à tout pour se maintenir sur la sellette, on ne peut que louer et encourager détermination l’opposition burkinabè à qui rien n’est épargné. Beaucoup d’autres qui ont les capacités intellectuelles et l’opportunité politique de prendre leur autonomie pour renforcer la démocratie burkinabè ont préféré la facilité égoïste. C’est leur droit, mais l’histoire des peuples ne retient toujours pour les honorer que la mémoire de ceux qui s’engagent pour des causes nobles.

      Il ne serait pas vain pour les échéances électorales prochaines que Me Sankara et les vrais opposants qui souhaitent libérer notre pays de l’étreinte étouffante de Blaise et du CDP de prendre l’habitude d’une communication médiatique toujours plus simple et plus claire, surtout en direction de la jeunesse en âge de voter. Cette jeunesse, est souvent plus préoccupé de justice et de l’avenir de leur pays. Ceux d’entre eux qui sont dans les écoles (collèges, lycées, universités et autres...) pourraient devenir d’excellents relais auprès de leurs parents paysans moins avertis des ruses et tromperies politiciennes. Par ailleurs, tous ceux qui espèrent sincèrement une vraie démocratie en faveur du peuple burkinabè et qui travaillent pour cela ne devront pas tomber dans le piège de laisser l’espace public être envahi et parasité par le débat distraction sur les réformes ou les modifications de la constitution dont rêvent les CDPistes et les ex-CDPistes ; il faut plutôt occuper l’espace médiatique et public avec le vrai sujet politique de l’heure qui est l’alternance démocratique au sommet de l’État. Courage à tous les amis de la démocratie au Burkina Faso.

      • Le 15 août 2009 à 08:54 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

        Voilà une bonne intervention d’un futur vrai homme d’Etat démocrate. Qui êtes-vous ? Vous avez trouvé les voies et moyens de l’alternance contrairement à ces débatteurs oiseux sur l’évolution de nos institutions. Me Stanislas Bénéwendé SANKARA doit prendre des leçons avec vous et éviter les dérapages verbaux "rigolo". Les enjeux du développement et du renforcement de la démocratie dans notre pays n’autorisent pas ces plaisanteries de Cabaret qui consistent à dire :
        1. Le Burkina a "mal à Blaise Compaore" Le titre sonne faux déjà. Et les journalistes étaient d’ores et déjà convaincus d’un tel impact médiatique négatif.
        2. il faut aller "chercher l’argent à Ouaga 2000". Faux, il n’y a pas d’argent à Ouaga 2000. Et le Président de l’UNIR devait savoir que le plan de Ouaga 2000 a été conçu par Thomas SANKARA. Le Président COMPAORE n’a fait que le mettre en pratique. Tout ça constitue une ignorance politique qu’il faut rectifier vite...
        J’espère qu’il va très vite corriger le tir avant les grandes échéances prochaines car, un garçon comme lui, rester fidèle à ses convictions de départ depuis son "rasage de crâne par les policiers de la sûreté", ça mérite tout de même le respect qui est dû aux hommes politiques. A woumamè ?

  • Le 14 août 2009 à 06:38 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

    Courage Me Sankara. Ton heure sonnera a` la JOHN Atta President du Ghana.

  • Le 14 août 2009 à 11:28 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

    On attend maintenant la reaction des des Mahama Sawadogo et les autres tenants de la bien pensance du regime.Ils sont tellement convaincu de la justesse de l’action du cdp et du regime que tou son de cloche differents provoque l’emoi voire la panique comme dernierement avec Salif Diallo.

    • Le 14 août 2009 à 20:44 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

      Quel émoi ? vous aussi. Me Stanislas Bénéwendé SANKARA est un nain politique et ne provoque aucune réaction chez ceux qui sont bien avertis en politique. Pourquoi voulez-vous que les bien-pensants du régime lui rétorque ses sotises en répliquant au coup de pied de l’âne. Dire aujourd’hui que le Burkina " a mal à Blaise COMPAORE" est une preuve d’irresponsabilité politique à la fois pour l’opposition que pour le régime actuel même si je ne suis pas un "bien-pensant du régime actuel" pour ne reprendre que la malheureuse expression de ce lecteur. A quand le Burkina Faso aura une véritable opposition responsable. Zeph, ton heure a sonné...car toi au moins, tu n’as pas ces dérapages verbaux irresponsables. Propose-nous quelque chose de mieux car une alternance n’est pas forcément une anti-thèse au Président COMPAORE, à condition de poursuivre l’oeuvre gigantesque entreprise à l’heure actuelle par notre Président du Faso.

      • Le 15 août 2009 à 22:27, par TRANKIL En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

        bravo a vous ;vous menez juste une pensée affamée par une réflexion squelettique.Traité un homme comme Me Sankara de nain politique n’est pas très juste de la part d’un homme qui semble bien averti.Il ne s’agit pas de blamer BC ;Mais de reconnaitre juste la volonté d’une personne qui veut bien essayer d’extraire des vers de la mentalité de presque toute une nation cet homme n’est autre que Me Sankara.Ne soyons pas plus aveugle au point de décrire une couleur qui n’existe point ;mais reconnaissons plutot la valeur de celui la qui peut nous faire passer cette impasse dans laquelle nous vivons et où des hommes et des femmes comme vous s’y plaisent.Certes le parti est faible mais Paris ne s’est pas construit en une minute.Reconnaissons si il y’a lieu les mérite de BC mais aspirons toujours et encore a ce qui peut etre mieux visons toujours l’excellence et disons non a la gabegie au nepotisme bref tout leur champ lexical...et a cette dictature tres proche vers laquelle nous tendrons toujours par la faute d’HOMME comme vous et moi

      • Le 16 août 2009 à 10:13, par l’homme En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

        Vous n’etes peut etre pas un bien pensant du regime( l’expression n’est pas aussi malheureuse que la patrimonialisation evoqué par un des votre ) mais vs semblez etre de ceux qui ne peuvent rester sous le soleil de leurs convictions en attendant que l’ombre revienne les trouver. Le probleme est simple. Admettez tous les points de vue meme les plus farfelu. Admettre seulement. Avec ou san Blaise, les choses se feront d’elles memes comme par enchantement.

  • Le 14 août 2009 à 11:50, par un frère depuis BXL En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

    les deux frères dont vous parlez Me.Sankara ne sont pas Roumains,mais Polonais ;il s’agit des frères kaczynski:Jaroslaw et qui était premier ministre et Lech qui est toujours président de la république polonaise.
    Pour finir, je signal que depuis les élections du 21 octobre 2008,le nouveau premier ministre s’appelle Donald Tusk.
    cordialement

    • Le 14 août 2009 à 16:58, par bogan En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

      Me Sankara est un homme
      eclaire c,est un docte
      c,est malheureux qu,au Bf
      les idees ne comptent
      pas pour une population affammee
      qui ne s,interesse pas a la politique

      • Le 14 août 2009 à 20:48 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

        Eh oui BOgan, il faut travailler ça. ça fait partie du travail de terrain et de la maturité politique d’un peuple.
        Il faut que le burkinabé aille à l’urne par conviction et non pas parce qu’il aura reçu un tee-shirt ou 1000 francs CFA. C’est un travail de fond qu’il faut entreprendre.
        Malheureusement pendant plus de 49 ans, c’est le satu-quo ante.... A qui la faute ? Aux politicards évidemment car c’est eux qui sont sencés faire la politique.

  • Le 14 août 2009 à 13:29 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

    J’apprécie beaucoup Me Sankara pour son franc parlé et ses convictions. Il est celui des sankaristes qui reste à mon avis le plus crédible pour sa constance. Wait and see...
    Une chose que je désapprouve dans cet entretien c’est l’allusion à Ouaga 2000. Que l’homme de la rue fasse cette réflexion passe encore, mais c’est dangereux venant la part d’un homme public de sa trempe. Ouaga 2000 (où je ne réside pas) n’est pas un nid de pilleurs de la république. Il ya des Burkinabè honnêtes et pas seulement des hommes d’affaire qui ont construit à la sueur de leur front dans cette zone. Par ailleurs, il n’y a pas que la bas que des chateaux existent. Alors attenttion à ce qu’on véhicule comme message !!!

    • Le 14 août 2009 à 20:21 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

      Il doit, sur beaucoup de points s’améliorer, pas seulement sur ses dérapages verbaux mais aussi sur sa formation politique et économique. Il a encore des tares en cette matière. Si aujourd’hui le Président COMPAORE décidait de lui passer la main, il aura maille à partie avec la gestion du pouvoir. Vous savez, le Burkina est un pays où le Président COMPAORE s’est battu comme un beau diable pour maintenir l’équilibre économique actuel. Vous ne savez certainement pas comment cet homme d’Etat, (Président COMPAORE) bien entouré, fait trancher les équilibres économiques actuels au Burkina Faso. Et peu de gens seront capables d’assurer cette alternance sauf ceux qui seront initiés pour poursuivre son oeuvre. Les uns et les autres prétendent qu’ils peuvent faire mieux. Ce n’est pas sûr... De grâce encouragez certes l’opposition à être une opposition de responsabilité, mais louez également le travail abattu par le Président COMPAORE en dépit des insuffisances. C’est, de toutes façons la manière dont fonctionnent les alternances dans les pays démocratiques, pas dans les pays de "revanchards" politiques comme le laisse supputer le barbu de l’UNIR/MS. Alternance ou pas, nous serons là avec le peuple burkinabé....

      • Le 15 août 2009 à 15:09, par Paris Rawa En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

        Il y a certains qui internautes et certains politiciens aux petits pieds, qui prennent les burkinabè pour des nez percés : dès qu’on parle d’alternance et qu’on dise que c’est assez d’avoir un même homme (qui se trouve être Blaise Compaoré) au pouvoir depuis 23 ans, ces gens-là se précipitent pour nous dire quelque chose comme "Blaise est un grand homme qui a fait beaucoup pour le Burkina" et de traiter les opposants de revanchards. Personne ne dit que rien n’a été ne fait depuis 23ans ; comment d’ailleurs un chef d’État pourrait-il ne rien faire pendant plus de 2 décennies d’exercice du pouvoir ? Devait-il faire mieux ou faire autrement ? L’heure n’est pas au Bilan de Blaise, mais à l’alternance avec la limite constitutionnelle voulue par le peuple burkinabè dans sa constitution.

        Attention : ceux qui sont pressés de juger des qualités de Blaise pour les mettre en avant prennent eux-mêmes le risque d’avoir en face d’eux ceux qui ont été victimes aussi de son exercice bi-décennal du pouvoir et qui aimeraient eux aussi le juger ! Alors, que l’on aime ou que le déteste Blaise, on doit laisser Nation Burkinabè résoudre sa question de l’alternance démocratique qui est son actualité politique. Si vous êtes un ami de la paix de notre pays, défendez ou contestez alors les idées politiques : c’est ce qui importe le plus à toute la nation au-delà des appartenances claniques des uns et des autres. Quant à faire le bilan politique ou à juger un citoyen burkinabè, fut-il Président du Faso, cela relève des affaires personnelles, des cercles d’amis, des tribunaux et n’a rien d’une cause nationale, et n’a rien à voir non plus avec les échéances électorales prochaines. Distinguons bien les choses ! Ne sommes-nous pas dans un état de droit !

        À chacun ses responsabilités, ou comme dirait l’autre, à chacun son chien enragé ; mais de grâce, ne prenez plus toute la nation en otage avec vos querelles de personnes qui nous fatiguent depuis la révolution. Après avoir fait foirer l’espoir de développement grâce à la révolution du 4 août, n’entravez pas pour faire échouer l’évolution et l’enracinement de la démocratie au Burkina Faso.

      • Le 15 août 2009 à 19:15, par ki En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

        C,est quoi votre problème avec l’omnipotence de blaise ? Est-il le seul être qui a pu évoluer de l,australopithèque à l’homme moderne aujourd’hui ?
        Non mais ?! toi qui connait tant les capacités d’équilibriste de blaise, pourquoi tout simplement il ne quitterait pas au terme de son mandat, puis une autre personne que ce soit apporte de nouvelles idées, de son parti comme d’un autre. Tu es allé à l’école pour limiter tes ambitions, ta vie, a adorer un dieu compaoré ?Ces gens là !!

  • Le 14 août 2009 à 14:17 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

    Voilà que Me BENEWENDE SANKARA commence aà avoir un statut d’homme responsable. Il faut continuer ainsi, mais faites attention car ce que le Président COMPAORE a fait pour le Burkina est formidable et on ne peut pas légitiment cracher dessus. Il est vrai qu’il a eu des dérives ( mort de Thomas, Norbert, Oumarou, Dabo Boukari etc etc et on ne peut pas les compter). Mais peut-on les ramener à la vie ? Il faut donc soutenir que l’on peut faire mieux que Blaise COMPAORE et aller de l’avant et non pas faire du statu-quo une entrave au développement du Burkina. Le découragement en politique est tentant. Mais je partage son avis sur le billet aller-sans-retour. Il faut se battre en dépit des difficultés (injures et insultes de ses propres frères, de son propre camp , manque de moyens, etc etc...) Mazis la victoire est au bout de la lutte.... Bark Biga. France.

    • Le 15 août 2009 à 19:21, par ki En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

      En autant qu’une personne augemente la dette des concitoyens, pas le sien car il est bien malin celui qui sait combien ce presi et entourage pigent dans les caisses de l’état ; en autant, qu’il endette le pays pour des projets d’envergure au point où les investisseurs decident d’eux mêmes qu’après autant d’années "d’aide" débrouillez vous (Cas de Taiwan avec le barrage de Ziga si mes souvenirs sont bons) ou encore bien d’autres, les vies qu’ils écrasent en passant c’est pas grave ? Parce qu’un membre de ta famille sinon pas toi n’a pas été touché ?
      non mais, il a fait de bonnes choses, il en a fait d’horribles. Mais les choses et LA MANIERE sur la balance, puis tu verras, faux frère

  • Le 14 août 2009 à 22:32 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

    je suis d’acore avec vous mais c’est pas par ce que je ne peut contre un criminel que je doit le soutenir c’est par ce que vous êtes au faso laba que vous réagissez comme ça je pense que ce que votre Blaise a pu battre dans 20 ans ne pas mieux que ce que les autre ont battu dans 4 ans
    merci

  • Le 14 août 2009 à 23:57, par thom sank En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

    je ne comprend pas pourquoi les gens continuent de soutenir blaise compaoré à ce point. Votre blaise là n’est pas l’homme qu’il faut pour le burkina. Il faut un brave gas comme Me Sankara pour relever le défit. Lui au moins donne ses points de vu mais blaise là sincèrement il ne tient pas son role de president(toujours mou même si c’est bien ou pas). Prenez le cas du Sénégal, si les gens de l’opposition critique ses idées il va sortir défendre ses idées mais blaise je ne le comprend pas c’est toi qui gouverne le peuple ou bien c’est le peuple qui te gouverne. Non M. Blaise sortez de votre silence et parlez un jour pour qu’on sache de ce que vous pensez. MERCI

    • Le 15 août 2009 à 03:21 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

      Au fait Blaise ne peut pas sortir et defendre une idee parceque tout ce qu’il propose ne vient pas de lui, s’il comprend meme ce qu’il propose. Blaise mise des millions sur des agences europeennes qui lui ecrivent son programme. Merci

      • Le 18 août 2009 à 02:50 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

        C’est une injure gratuite aux nombreux conseillers burkinabé de Kosyam et une méconnaissance parfaite de l’intelligence inégalée de notre président... pourtant je ne mange pas à sa table et ne vit même pas au Burkina. Vous ignorez tout de la gestion du pouvoir d’Etat. Si on vous nommait ministre des finance, en un an, votre tension aurait détruit vos reins tellement vous allez vous creuser la tête pour payer les fonctionnaires et vous ne trouverez pas l’argent. Peuple du Burkina Faso, n’écoute pas ces plaisantins qui parlent de ce qu’il ne savent pas....S(il vous plaît identifiez vous pour que le débat soit saint. Bienvenu Jean-De Dieu SONGDA. songda@yahoo.fr

    • Le 15 août 2009 à 09:06 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

      Sans être conseiller du Président COMPAORE, il vaut mieux qu’il reste comme il est. Silence et efficacité -éviter le parlement de Cabaret. Parler peu, agir beaucoup et laisser braire... Il connaît les burkinabé plus que les burkinabé eux-mêmes.
      Maintenant en 4 ans les CDR ont fait quoi ? - dégagé - humilié - baillonné - tué - et tu viens nous a dire qu’ils ont fait mieux ? Ah toi même je comprends pas toi bien. On dit que c’est démoncratie et tu veux faire marche-en- derriere. Président Blaise a fait quand même des choses non ? Toi même tu a aveugle ou tu as encore bu du tchapalo ? Va dort maintnant et laissez-nous tranquille.

    • Le 15 août 2009 à 14:14, par SONIA En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

      souvent le silence est d’or et est caractéristique pour les hommes sages.

      J’ai pas dit que blasco est un grand sage. Le bon burkinabé ne parle pas au hazard et ne ment pas, mème s’il a des idées a défendre. Le Burkina est le Burkina avec ses bonnes valeurs. Ne pas comparer le BF et d’autres pays car si ailleurs il faut piailler beaucoup ici c’est pas le cas. Ici c’est le Faso, tant pis si les autres nous prennent pour mou. c’est ca aussi la différence.

      Quand au blasco je l’aime pas beaucoup mais pour ça, j’admire sa retenue.

    • Le 16 août 2009 à 15:59, par Kombero Numero 2 En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

      J’ai aimé la constance de l’homme dans ces propos mais parfois ce nest pas bon et là je le désapprouve ; c’est le cas pour l’exemple de Ouaga 2000 et kelk’un avant moi a relever. Je ne réside pas làbas et en plus, j’avais obtenu deux parcelles qu’on a retirés parce que je ne pouvais pas payer l’avance demander dans le délais. De plus, les vote de burkinabais à l’etranger là, ce n’est pas facile pour les autres parties politiques. Là, le Maitre Sankara a raison car tout le monde ne peut pas battre le campagne au dehors du pays.Cela veut dire que il nia que les gens avec gros moyens qui peut aller parler politique ; Et puis, on va les voter. Vraiment est que SENI là peut attendre pour le votes des etrangers ? Merci

  • Le 15 août 2009 à 03:06, par koudka En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

    les intègres du Burkina réel doivent faire la part des choses entre ceux qui parlent pour la cause de Blaise et ceux qui sont pour la cause du peuple Burkinabé. Me a dit que le Burkina a mal à Blaise car tout ce qui se passe de mauvais -et il y en a tellement ! est imputable au régime dirigé par Blaise depuis octobre 1987,ie 22 ans !!! je vais juste faire une illustration. à 22ans un burkinabé qui suit son cursus scolaire normal doit être élève dans une école de formation avec le niveau maitrise. celui du village doit être un agriculteur avec beaucoup de rendement car ayant appris les techniques culturales requises. Mais ce qui se passe en réalité est que les deux burkinabé sont tous à ouaga le 1er se promène avec des articles dans la rue et le 2nd habite tout simplement dans la rue. quand ils sont malades ils trouvent des stupéfiants dans la même rue à 25F. le jour où tu ne les verras plus fait un tour à la maison d’arrêt. voyez je veux bien dire que le Burkina va bien par Blaise mais je ne trouve pas d’exemple pour illustrer. Toute fois je reconnais que Blaise est plus politicien que Me pour l’expérience qu’il a et je veux justement dire rien que pour ce fait Blaise doit débarrasser le plancher pour permettre à d’autres burkinabé d’exercer le pouvoir, d’essayer une autre politique (un autre programme).
    la classe intellectuelle doit se rendre à l’évidence que le régime de Blaise fait fi de son opinion que ce soit dans les consultations électorales ou dans le débat politique au quotidien. alors que le niveau d’avancement dans le processus démocratique se mesure avec les données fournies par cette franche intellectuelle basée en ville (ministère ou services déconcentrés de l’état)ou en campagne (enseignant ou personnel sanitaire ou de l’action sociale). cette analyse me permet de dire que au lieu de louer à tue-tête l’action de Blaise il faut que la classe intellectuelle soit plutôt une force de contre-proposition et/ou de critique (même virulente) ne serait-ce que pour défendre la masse paysanne qui ne sait ni ne comprend mais qui subit malgré elle. nos parents méritent bien mieux que ce qu’il se passe pour eux dans les villages et départements. en définitive il faut s’opposer radicalement à un système qui n’a pas fonctionné. je rappelle que le Burkina émergent est prévu à l’horizon 2020 donc l’espoir est continuellement repoussé à plus tard et ceux depuis déjà 22 ans !

  • Le 18 août 2009 à 22:20, par lingouste En réponse à : Me BENEWENDE SANKARA, PRESIDENT DE L’UNIR/PS : "Le Burkina a mal à Blaise Compaoré"

    En vous lisant tous, on devrait mieux comprendre, à travers les messages, le type de burkinabe qui est en construction. Malheureusement, il est des écrits très longs et très creux. Si on pouvait les éviter pour aller à l’essentiel, car nous sommes dans des sociétés où tout se construit et se déconstruit, mais surtout dans des sociétés où l’avenir appartient à ceux qui influencent positivement les constructions et déconstructions, quelle que soit leur nature.

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