LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Vu et entendu à l’audience : Il voulait mettre le CB dans ses problèmes

Publié le mardi 11 août 2009 à 01h52min

PARTAGER :                          

Ouédraogo Boureima est père de dix enfants. Il comparaissait pour avoir soustrait dans un site d’or trois sacs de minerai.
Que s’est-il passé sur le site d’or de Kinfando dans le Namentenga ? Deux groupes ne s’entendraient pas.

Ainsi Boureima va voir le commandant de la brigade de gendarmerie qui se rend sur les lieux pour régler. Comme il y a conciliabule, Boureima demande aux deux bagarreurs, Yarfa et Maranga, de trouver trois sacs de minerai d’or, pour le CB. On lui apporte un sac et voyant que le compte n’y était pas, il va et prend deux sacs. Pourtant le CB lui avait dit qu’il n’en voulait. Pour Boureima, tout travail mérite salaire et il fait traiter les trois sacs qui rapportent 102 000 francs. Après les frais de traitement, il restait 75 000 francs.
Or, il se trouve que Boureima n’est pas orpailleur et se mêle de problème d’or. Pour le parquet, il voulait créer des problèmes au CB. Il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et le parquet attend que les plaignants se présentent pour la restitution le scellé qui est de 75 000 francs


Le père et le fils à la barre

Le 25 mai 2009, Pakotogo Souleymane se rend chez son père au village, muni d’un fusil de chasse, calibre 12. Une fois au village, selon son père Mahamoudou, il a vu que son visage était renfrogné. Ainsi, le vieux s’est vite éclipsé.
Il se trouve que selon ses frères, il a tiré sur le vieux et l’a manqué. Faux, rétorque Souleymane, car une fois au village, il a vu que les gens voulaient l’encercler et il a tiré en l’air pour se frayer un passage. Il se trouve que le fond du problème serait une affaire de parcelles, parcelles ayant appartenu au grand-père de Souleymane, père de Mahamadou, son géniteur. Etant le petit-fils bien-aimé, Souleymane estime que les parcelles doivent lui revenir. Ce que n’entendent pas son père et ses frères.
Prévenu pour menaces sous condition, il a été relâché et le tribunal l’a invité à aller s’entendre car à sa mort, le grand-père n’a laissé aucun papier le désignant comme héritier de ses parcelles à Kaya


Le tribunal a été clément

Sawadogo Sita est de Korsimoro. Il comparaissait pour avoir assisté et aidé Ouédraogo en faisant le guet, ce qui lui a permis de voler 2 300 000 francs appartenant à son père Ouédraogo Issaka, propriétaire de station d’essence à Korsimoro. Pour mémoire, Amado qui avait fracturé la porte de son père en son absence et avait emporté 2 300 000 pour s’acheter une moto de 1 250 000 francs a été pris plus tard et trouvé en possession de la drogue. Il purge actuellement une peine de 60 mois à la Maison d’arrêt de Kaya. Lors de son arrestation, Sita avait fui et était revenu des mois plus tard, pensant que l’affaire était close. En même temps que lui, Sawadogo Seyouba et Sawadogo Salifou comparaissaient pour recel de 80 litres d’huile de vidange. Chose curieuse, devant le procureur. Salifou a reconnu, trois jours avant le procès, avoir reçu de la part de Ouédraogo Amado, quatre bidons de 20 litres chacun qu’il a revendus à Sawadogo Sayouba à 500 francs le litre. A la barre il a refuté cette version et dès que le procureur a dit qu’il ira en prison, il est revenu à de meilleurs sentiments.

Pour Sayouba, c’était de la mauvaise huile. Pourquoi alors la revendre à mille francs le litre. C’est parce qu’il y a des receleurs qu’il y a des voleurs. Le tribunal les a condamné tous à 12 mois de prison avec sursis et Salifou et Sayouba devront payer à Issaka la somme de 110 000 francs pour son huile de vidange. Le tribunal a été clément. N’est-ce pas ?

Jacques NONGUIERMA : AIB/Kaya

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND