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Au coin du palais : Cocu, il se fait justice

Publié le mardi 4 août 2009 à 02h02min

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“Vous êtes accusé de coups et blessures volontaires et de vol de 154 900 F CFA au préjudice de GS. Reconnaissez-vous les faits ?”. C’est en ces termes que s’est adressé le président du tribunal à SS qui était à la barre. Sans hésiter, celui-ci a reconnu avoir copieusement bastonné GS, mais a nié lui avoir soutiré de l’argent.

Ensuite, il a demandé l’autorisation au tribunal de raconter toute l’histoire en détail. Selon lui, dans la nuit du 2 février 2009, il s’est rendu dans le cabaret de sa belle-mère où se trouvait son épouse pour vendre du dolo. A son arrivée, il trouva sa femme en grande conversation avec un homme (GS), les salua et retourna à la maison. Jusqu’à 22 heures, ne voyant pas son épouse, il retourna au cabaret pour les épier.

“C’est ainsi que j’ai vu ma femme rentrer chez sa mère pour y prendre une couverture et s’en aller avec GS dans une mangueraie voisine”, a-t-il déclaré. Il assistera en direct à leurs ébats sans broncher. C’est après qu’il chercha un gros gourdin pour régler son compte à GS. Interrogé à son tour, ce dernier a d’abord tenté de nier les faits avant d’avouer que c’est la femme qui a voulu l’accompagner. A la question du procureur de savoir si elle raccompagnait tous les clients, GS répond non.
Le procureur lui a également demandé s’il avait vu SS prendre son argent, il a répondu par la négative. Le ministère public a reconnu SS coupable de coups et blessures volontaires, mais lui a trouvé des circonstances atténuantes, vu qu’il a été cocufié. Il a requis contre lui 2 mois de prison assortis de sursis et l’a déclaré non coupable pour le vol de numéraire. Le tribunal a mis le délibéré au 4 août 2009.


Une affaire de bouteilles de gaz devant le tribunal

De février 2005 à 2009, 779 bouteilles de gaz ont disparu au dépôt de gaz de Total Burkina, agence de Bobo-Dioulasso. C’est cette situation qui a conduit, vendredi 31 juillet 2009, SY (transporteur agréé) et DM (chef de dépôt gaz) au tribunal. Accusés tous les deux de vol de bouteilles de gaz, les prévenus se sont livrés à un jeu de ping-pong, se rejetant mutuellement la faute. DM a déclaré qu’à chaque fois que SY ramenait les bouteilles de gaz soit de la SONHABY ou des stations, il y avait toujours des bouteilles manquantes. “J’ai souvent attiré son attention et je lui faisais signer des décharges à chaque fois que le problème se posait”, a-t-il laissé entendre.

C’est justement l’une de ces décharges signées des mains de SY, qui reconnaît avoir perdu plus de 500 bouteilles de gaz, que DM a présentée comme preuve au tribunal. Interrogé, SY dira qu’il a accepté de signer le papier en question pour couvrir son chef de dépôt. Il a ajouté que plusieurs fois, il a eu à déposer des bouteilles au domicile de DM. Celui-ci a reconnu qu’il déposait des bouteilles chez lui, mais ces bouteilles, a-t-il dit, sont toujours retournées au complet au dépôt. Des témoins appelés à la barre ont déclaré que SY faisait toujours des manquants, mais que ce qu’ils ne comprennent pas, c’est pourquoi DM le couvrait et pourquoi au moment des inventaires, il lui permettait même d’aller chercher des bouteilles ailleurs pour combler le vide.ù
Pour l’avocat de Total Burkina, il faut requalifier les faits et reconnaitre les deux coupables d’abus de confiance. Il a demandé 11 244 000 F CFA de dommages et 1 400 000 F de frais non compris dans les dépens. L’avocat de DM a, quant à lui, plaidé la relaxe pure et simple de son client parce que tous les témoins ont reconnu que c’est SY qui perdait les bouteilles. SY ne peut pas être coupable d’abus de confiance, selon son avocat, parce qu’il n’était lié à Total-Burkina que par un contrat de transport. Le ministère public les a simplement reconnus tous deux coupables d’abus de confiance et a requis contre eux 6 mois de prison avec sursis. Le dossier a été mis en délibéré pour le 11 août 2009.


Des vigiles impliqués dans un vol de riz

SM, TAK, TB, SS, PI comparaissaient devant le tribunal pour vol et complicité de vol de sacs de riz à la SITARAIL représentée au tribunal par le cabinet BS. Les deux premiers cités, qui étaient prévenus de vol, ont reconnu les faits et ont même expliqué comment ils avaient procédé.
“Nous étions en train de dormir quand un certain M, un grand frère du quartier est venu nous réveiller pour venir les aider dans une opération de vol de riz à la SITARAIL qui a déjà été ficelée en complicité avec les vigiles en service cette nuit-là”, ont-ils déclaré à la barre. Sur place, le chef du groupe serait rentré dans la guérite des vigiles avant de faire signe à ses acolytes que l’opération pouvait commencer. SM et TAK ont été chargés de surveiller la moto du chef. Quelques minutes plus tard, on leur remet un sac de riz et la moto pour les déposer chez une autre personne dans le quartier (campement de la RAN). C’est à leur retour, diront-ils, qu’ils ont croisé les autres en train de fuir avec deux autres sacs de riz.

“Ils nous ont informés qu’ils avaient été pris en flagrant délit par des élèves gendarmes en formation. Nous nous sommes donc cherchés”, a précisé TAK. Les vigiles de BBS, PI, TB et SS en faction ce soir, nient toute implication dans cette affaire. Ils déclarent que cette nuit, il pleuvait fort et qu’ils se sont tous les trois endormis. Toute chose que l’avocat de SITARAIL a déplorée, en leur faisant remarquer qu’un vigile doit veiller sur ce qu’on lui a confié et non dormir.
L’avocat de l’accusation a réclamé 1 000 000 de francs CFA pour le préjudice moral, 52 500 F de préjudice matériel et 800 000 F de frais non compris dans les dépens. Le procureur, quant à lui, a déclaré SM et TAK coupables de vol et a requis contre eux 8 mois de prison ferme.
Il a déclaré qu’en l’absence des auteurs réels du vol, la version des vigiles était crédible. Le procureur a demandé de les relaxer au bénéfice du doute. L’affaire a été mise en délibéré pour le 11 août prochain.


L’étudiant voleur

OZ, étudiant à l’UPB se rendait chaque fois à la salle d’étude, non pas pour étudier, mais pour voler ses camarades. En effet, il profitait des moments de somnolence des étudiants pour leur soustraire des téléphones portables. Il fut pris, le 14 juillet 2009, en flagrant délit de vol de deux téléphones portables et d’un ordinateur portable. Interrogé sur le pourquoi de ces vols, il répondra que c’est parce qu’il vit dans des conditions financières très difficiles.
“Mon père est malade depuis des mois et ma mère qui est à Bouaké ne m’a pas envoyé d’argent depuis janvier 2009”. Pour le procureur, OZ raconte des histoires et même si c’était la vérité, cela ne justifie en rien qu’un étudiant de deuxième année s’adonne au vol. Pour avertissement, il a requis contre lui 3 mois avec sursis, décision suivie par le tribunal o

Rassemblés par Clarisse HEMA

Sidwaya

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