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UEMOA : L’harmonisation des textes relatifs à la circulation routière en débat

Publié le lundi 3 août 2009 à 02h18min

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Les ministres en charge des Routes et des Transports des Etats membres de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) ont réfléchi, vendredi 31 juillet 2009 à Ouagadougou, sur l’harmonisation des textes relatifs à la sécurité routière dans l’espace économique.

Les ministres en charge des Routes et des Transports de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) ont décidé de fédérer leurs énergies pour trouver les solutions permettant de sécuriser la circulation routière dans leur pays et développer le secteur des transports. Ainsi ont-ils tenu, vendredi 31 juillet 2009 à Ouagadougou, une réunion pour examiner les projets de textes relatifs à l’adoption du statut du réseau communautaire et de ses modalités de gestion. Ils ont réfléchis également sur l’harmonisation des stratégies d’entretien routier ainsi qu’au projet de textes relatifs à la sécurité routière dans les Etats membres de l’UEMOA.

Ces projets qui concernent une composante importante du Programme d’action communautaire des infrastructures et du transport routiers (PACITR) de l’UEMOA visent à mettre en place des outils opérationnels cohérents et harmonisés. Ils permettront en sus d’adopter les instruments de régulation et de bonne gouvernance propices à l’application des politiques, programmes et projets de sécurité routière. Les Etats membres de l’Union disposent de patrimoines routiers obéissant à des dénominations, normes de construction, d’entretien et de gestion souvent disparates, ne facilitant pas, selon le ministre ivoirien des Transports, Albert Toikeusse Mabri, leur exploitation au plan sous régional. C’est pourquoi “l’Union a adopté le PACITR traduisant entre autres la ferme volonté des hautes autorités à assurer le développement et la modernisation des infrastructures de transport”, a expliqué le président de la commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé.

Le ministre Toikeusse Mabri, président du conseil des ministres en charge des infrastructures et des transports de l’espace économique a ajouté que les six projets de directive et le projet de décision programmés pour examen permettront de gérer plus efficacement le programme routier communautaire. “L’application de ces textes contribuera à l’augmentation de la durée de vie des chaussées des routes, à l’amélioration et à l’harmonisation des niveaux de service des routes et à une réduction des délais d’instruction des projets routiers”, a soutenu M. Toikeusse Mabri. Toutes choses qui contribueront au renforcement de l’intégration dans l’espace UEMOA et à la réduction des coûts de commerce. Pour le ministre burkinabè des Transports, Gilbert Ouédraogo, cette rencontre des ministres vient à point nommé pour le pays des Hommes intègres.

En effet, a-t-il expliqué, le Burkina Faso, en sus des actions de sensibilisation des usagers de la route, de contrôle et d’encadrement des acteurs du secteur routier, a entrepris une réflexion pour améliorer la sécurité routière. Un document de politique nationale de sécurité routière, la création du Conseil national de la securité routière (CNSR), un organigramme autonome de la sécurité routière ont entre autres été conçus. Dans cette même dynamique, a indiqué M. Ouédraogo, s’inscrit la finalisation en cours d’un plan d’action national et la poursuite de la concertation pour la mise en place d’un système d’information fiable sur les accidents de la circulation.

Des réflexions sont en outre menées en vue de la mise en place d’un mécanisme pérenne de financement des actions de sécurité routière. “Toutefois, le succès dans la conduite de ces initiatives ne peut être obtenu que si celles-ci s’inscrivent dans des cadres nationaux et intra-communautaires cohérents permettant de capitaliser les expériences acquises ainsi que les conclusions des multiples études et fora organisés dans nos Etats”, a estimé Gilbert Noël Ouédraogo. La condition principale pour que les projets produisent les résultats escomptés étant leur réalisation, le ministre Albert Toikeusse Mabri a exhorté ses homologues à mettre en application rigoureusement et sans délai les conclusions des travaux.

Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr)

Sidwaya

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