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CANDIDATURE DE ALI BONGO : Tirs groupés sur un ministre de la Défense

Publié le vendredi 31 juillet 2009 à 01h58min

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Tirée à hue par les prétendants au trône laissé vaquant par l’illustre disparu Omar Bongo Ondimba, et à dia par son rejeton Ali, la camisole présidentielle pour laquelle se disputent à présent les héritiers-candidats à la présidence du Gabon pourrait-elle échapper à Bongo fils ? Une certitude, en tout cas : la guerre de succession est entrée dans sa phase active. Une situation qui n’étonne guère.

Il aurait été, en effet, trop beau pour être vrai, que des cadres compétents, aux dents longues, et pour le moins décomplexés, n’eussent éprouver aucune frustration à devoir céder la place à Ali Bongo qui, après tout, n’a pas plus de mérite qu’eux. Pourquoi Ali Bongo devrait-il être investi comme le candidat du Parti démocratique du Gabon (PDG) pour la présidentielle à venir, et pourquoi pas eux, tout aussi méritants ? Leur demander d’être à l’ombre d’un autre... Bongo - et pour combien de temps encore ? -, c’était visiblement un plat de couleuvres faisandées qu’il ne fallait pas leur dire d’avaler.

La suite, on la connaît. Ces "recalés" seront donc sur la même ligne de départ, au même titre que Bongo fils qui sait qu’il aura fort à faire. Autant dire que pour le candidat du PDG, la bataille s’annonce rude. Du haut des gradins, assistera-t-on, pour autant, à un beau spectacle grandeur... démocratie ? Rien n’est moins sûr, pour un pays qui avait toujours fait figure de "nain" démocratique. Déjà, il s’élève des voix pour crier à l’inégalité des chances. Pour ces mécontents, les dés sont pipés. Et comment ? Toujours aux manettes de la Défense, le ministre Bongo serait dans la position de juge et partie. Ce qui devrait lui donner une sérieuse longueur d’avance sur les concurrents qui demandent, de ce fait, purement et simplement sa démission.

Reste à savoir si une telle revendication est réaliste et si leur requête trouvera un écho favorable auprès de Bongo fils. Ce dernier prendra-t-il le risque de quitter ce "mirador" s’il n’est pas assuré d’écraser ses concurrents ? Et puis, comment devrait-il être forcé à la démission si les textes sont "sourds" à ce propos ? En tous les cas, la disparition du président Omar Bongo devrait aussi marquer celle de la pensée unique. A présent, on ose tirer à boulets rouges sur... un fils du président ! C’est déjà un bon pas vers la démocratie.

Autre nouveauté : pour une fois, une élection aura du piquant dans ce petit pays d’Afrique centrale. On devrait être loin de l’époque des scores à la soviétique auxquels nous avait habitués un certain ... Omar Bongo Ondimba. Un vent d’espérance souffle à présent sur ce pays. Un vent qui apporte aux Gabonais, les clés de leur destinée qui semble de plus en plus à portée de main. Sauront-ils se montrer à la hauteur de la nouvelle situation ?

Par Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 2 août 2009 à 17:02 En réponse à : CANDIDATURE DE ALI BONGO : Tirs groupés sur un ministre de la Défense

    C’est honteux, ce que la France , patron de la FranceAfrique fait. Faire remplacer le pere par le fils au nom d’ un jeu savamment pseudodemocratique. l’ histoire vous jugera. Je passerai. Mais ces paroles ne passeront point. C’est a regret que l’ on apprend que la France fut la patrie des droits de l’ homme. Comme quoi, ce que vous etes est toujours une quete perpetuelle, du jamais donne pour toujours. Regression presque cocasse d’ une nation democratique polichinelle qui se fiche de faire "tache d’ huile".

    LOP.

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