Les blouses blanches de l’hôpital pédiatrique Charles De Gaulle font encore parler d’elles. En effet, un coup de fil reçu à notre rédaction nous a annoncé le 29 juillet 2009 que les travailleurs de ce centre de santé sont en sit-in. Sur les lieux, notre équipe de reportage partie s’enquérir des nouvelles se rentra vite compte que les revendications du jour ne sont guère différentes de celles du sit-in du 22 juillet. Seulement, cette fois-ci, la manifestation était partie pour durer trois jours soit du 28 au 30 juillet 2009.

Il s’agissait, comme lors du premier rassemblement, pour les travailleurs d’exiger de la direction de la pédiatrie Charles De Gaulle, de meilleures conditions de travail. Selon le secrétaire général de la sous-section SYNTSHA de l’hôpital pédiatrique, Emmanuel Zongo, ce sit-in fait suite à celui du 22 juillet à l’issue duquel il avait été mandaté de déposer une correspondance sur des journées de protestations de 72 heures au gouvernorat. Ce qui fut fait et le sit-in fut repris. Et M. Zongo de souligner : "Nous avons essentiellement deux points. Nous avons demandé à ce que l’administration prenne des mesures appropriées pour le retour d’un fonctionnement permanent et immédiat. Dans le deuxième point, nous demandons un traitement de notre plate-forme qui est en souffrance depuis un certain temps au niveau de l’administration". Cette plate-forme contient quatre points relatifs aux conditions de vie et de travail, au parking du personnel et au Conseil d’administration.

A en croire Emmanuel Zongo, le syndicat et la direction s’étaient concertés une première fois et rendez-vous avait été pris pour une autre rencontre qui n’a jamais eu lieu. En guise de réponse, une correspondance leur a été adressée datant du mois d’avril 2009. Rapport qui ne les satisfait pas non plus et qui, de surcroît leur a été transmis avec un retard, le 27 juillet 2009. Le DG du Centre hospitalier pédiatrique que nous avons rencontré a tenu ces propos : "Le ministère de la Santé est conscient des problèmes que nous avons.

Ce matin même, à `10h, il doit rencontrer les travailleurs pour discuter". Selon lui, les subventions que le centre reçoit de l’Etat servent à 90%, à payer les salaires des travailleurs. Le reste ne peut pas couvrir les autres frais de fonctionnement de l’hôpital quand bien même les prestations sont payantes. De son avis, le problème ne date pas d’aujourd’hui mais le centre a toujours fait des efforts pour gérer un tant soit peu les choses jusqu’à ce qu’il ne puisse plus le faire. "Nous devons plus de 114 millions de F CFA à des fournisseurs et il faut que le niveau supérieur nous aide", a-t-il martelé ; "Sinon, que voulez-vous que l’on fasse ? Nous ne pouvons pas compter sur les recouvrements pour gérer toutes les charges". Même si le sit-in continue, une petite amélioration est à noter car, selon Pierre Damien Oubda, la CAMEG leur a livré des médicaments le 25 juillet dernier. De quoi fonctionner pendant deux mois en attendant une quelconque décision. L’autre problème récurrent reste cependant la restauration qui, pour le moment, est assurée par des prestataires de secours.

Par Christine SAWADOGO

Le Pays