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Djanjoba : Un phénomène dont les pratiques inquiètent

Publié le mercredi 29 juillet 2009 à 02h54min

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A Bobo-Dioulasso, les cérémonies de baptêmes, de mariages, ou encore de meetings politiques réunissant les femmes prennent souvent fin par un Djanjoba. Un phénomène qui prend de l’ampleur et dont les pratiques inquiètent.

Le Djanjoba, semble-t-il vient du Mali voisin. Bobo-Dioulasso et certaines villes du Mali comme Sikasso ou Mopti se confondent non seulement sur les plans historique, architectural que celui des habitudes des citoyens. C’est tout naturellement que le Djandjoba fait partie de ces habitudes. Ainsi lors des baptêmes et autres cérémonies, certaines femmes exigent même cette ambiance festive où le froufrou des grands boubous bazins derniers modèles soutenu par les orchestres de musiciens en herbe rivalisent.

Et lorsqu’il n’y en a pas, d’autres diront que la fête n’a pas été belle. A travers cela est née aussi, un peu partout l’histoire des tontines. Une femme peut être membre d’au moins six groupes de tontine. Et derrière cette idée se cachent des objectifs évidents. Il s’agit de se faire offrir de nombreux cadeaux tels de l’argent, des pagnes, du savon ou tout autre objet de valeur le jour où elle organisera une quelconque cérémonie. Une nouvelle pratique est venue s’ajouter, il s’agit par ailleurs d’une autre manière appelée " Sumu " qui consiste à faire asseoir une femme (soit celle qui organise, soit la marraine) au milieu de la scène, pendant que la griotte, chante les louanges des femmes en citant les noms de leur époux. Ces femmes doivent pendant qu’elles dansent remettre des cadeaux et des billets de banque à celle qui est assise au milieu de la scène.

L’intéressée peut encaisser à cette occasion une somme considérable, et de nombreux pagnes et autres cadeaux. Les conséquences d’une telle pratique dans les couples sont entre autres les crédits, les mensonges, le chantage à l’égard de l’époux afin de pouvoir participer à ces manifestations. Le plus écœurant est que très souvent la griotte est mieux habillée, mieux coiffée et mieux chaussée que celles qui lui donnent de l’argent.

Bassératou KINDO/Stagiaire

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 29 juillet 2009 à 09:28, par Hamane En réponse à : Djanjoba : Un phénomène dont les pratiques inquiètent

    Bonjour chère stagiaire.
    J’ai l’impression que cet sujet n’est pas bien analysé et comporte beaucoup de jugements de valeur. Comment sais tu que le phénomène de Djandjoba prend de l’ampleur ? comment as tu mesurer cela ? as tu un instrument de mesure de l’ampleur du djandjoba. le nombre de djandjoba a t-il augmenté plus que la taille de la population, plus que le nombre d’évènements sociaux heureux(mariages, baptèmes) ? si tu te contents de tes yeux et de tes oreilles, attention, nos organes de sens nous trompent souvent. il se peut que qu’il ya encore beaucoup de djandjoba dans la cité mais cela ne veut pas dire qu’il prend de l’ampleur ?
    personnellement, je suis contre le djandjoba. j’investirait rarement dans ce phénomène mais n’oublions pas une chose. les acteurs ou sujets sociaux sont tout à fait libre d’investir leur argent dans le phénomène social de leur choix. le djandjoba est une pratique rationnelle et ce ne sont pas des inconscients qui le fond. chacun à son choix, respectons leur choix pour qu’ils respectent le nôtre. personnellement, je ne vois pas en quoi c’est une pratique qui inquiète. inquiète qui et pourquoi ? est-ce une pratique imposé. ne dit-on pas que choisir c’est choisir et assumer ? Que refuser de choisir c’est choisir de ne pas choisir donc c’est aussi un choix ? tu aurais pu trouver un autre titre à ton article(par exemple : le djandjoba, un investissement économiquement non rentable). certes le djandjoba n’est pas un investissement économique rentable. mais n’est-il pas un investissement socialement rentable ? Devons nous toujours chercher l’économique et devenir moins que les autres animaux ? tu aurais pu écrire qu’il est un phénomène non rentable économiquement mais il l’est socialement. il permet à des gens de se faire un statut social. En te lisant j’ai l’impression d’avoir affaire à un stagiaire complexé par une partie de sa culture. le djandjoba est souvent une continuité d’un mariage traditionel/religieux tout comme la fête qui suit les cérémonies de mariage civil. chacun est un investiment non rentable sur le plan économique mais rentable sur le plan social, parfois psychologique. pour ton prochain article, d’avance merci de procédé à une analyse "thèse, anti-thèse et synthèse" avant de te trouver un bon titre.

  • Le 29 juillet 2009 à 17:03, par la voix de New York En réponse à : Djanjoba : Un phénomène dont les pratiques inquiètent

    Bjr Hamane,je ne suis pas non plus de votre de meme avis que vous quand vous dite que lajournaliste fait un jugement de valeur.Certe elle est stagiaire mais elle est avant tout une journaliste libre de choisir aussi bien son angle que son titre.Vous n’avez rien à lui proposer.Si vous pensez que votre thème est pertinent posez le ,redigez votre article et proposez le a votre tour au journal je pense qu’il ne va pas vous refuser.On verra de quoi vous etes aussi capable.on est pas là pr apprendre à quelqu’un son travail.Ici au Faso il est tres courant de décourager et non de feliciter et d’encourager.
    Permettez moi de dire que vous aussi vous faites un jugement de valeur.En quoi s’endetter sur ledos des honnetes citoyens ou meme sur son mari pour organiser une ceremonie certe culturelle,ne constitue pas un danger qu’il faut signaler au plus vite ?N’oubliez pas que l’économie à un certain moment peut prendre le dessus sur le social surtout dans un contexte de vie chère.
    Conclusion:Chères dames faites doucement car le djandjoba n’est pas essentiel à votre existence !Courage au journaliste stagiaire et mes encouragements aussi à vs Haman.

  • Le 30 juillet 2009 à 02:24, par kassoum En réponse à : Djanjoba : Un phénomène dont les pratiques inquiètent

    Je n’ai aucune intention de vous décourager ma chère stagiaire. Mais c’est dommage que votre analyse ne pointe du doigt que l’aspect négatif des « djamdjoba » ! Pourriez-vous faire une analyse sociale plus objective et plus holistique que celle que vous venez de faire ? Ayant vécu à bobo, je crois qu’il n’y’a pas que du négatif dans ce fait socio-culturel qui affiche aussi une marque de solidarité, convivialité et joie de vivre… En lisant la chose telle que vous la présentez on a l’impression que tout est mauvais, ce qui n’est pas vrai ! Approfondissez votre recherche sur le sujet, observez, écoutez, analysez, appréciez, et faites une critique qui aidera ensuite ces femmes à améliorer. Mais ne les présente pas comme de "dangers publics". Intellectuellement, c’est pas honnête. Moralement, c’est pas juste ! Tu es stagiaire, tu as tout l’avenir devant toi pour faire mieux ! Et je sais tu es capable de faire mieux ! Déjà tu as osé écrire, ce qui n’est pas mal ! Bravo et bonne suite !

  • Le 30 juillet 2009 à 13:00, par Podio En réponse à : Djanjoba : Un phénomène dont les pratiques inquiètent

    Bonjour
    C’est bien de dire au journaliste ce qui doit être fait, ou dans quel sens orienter son analyse.
    Vous êtes déjà dans le sujet, et alors donner entièrement les éléments de réflexion que le journaliste n’a pas abordé et c’est tout !!!
    Elle n’a fait que lever le lièvre, il ne reste qu’aux autres de le poursuivre !!!!
    Habituellement dans les écrits, on rencontre très peu de félicitations et d’encouragements pour les initiatives qu’entreprennent d’autres Burkinabè. On critique seulement et bien souvent sans proposition concrète.
    Il faut reconnaitre qu’étant une pratique sociale, il reste entendu qu’elle n’est pas sans conséquences dommageables souvent aux couples ou aux individus.
    L’activité est très prisée à telle enseigne que les femmes sont prêtes à "tout" (ou presque) donner pour parvenir à leurs fins.
    En ce moment, vous imaginer la conséquence ???!!!.
    Je suis à Bobo, mais j’avoue ne pas comprendre souvent
    Bon courage au Journaliste stagiaire
    Je demande à ceux qui estiment l’analyse insuffisante de bien vouloir user de leur droit, leur compétence en la matière pour nous éclairer
    Merci

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