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EFFONDREMENT D’IMMEUBLES A OUAGA : Des Burkinabè à danger et à malheur

Publié le mardi 28 juillet 2009 à 00h58min

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Au Burkina Faso, de plus en plus, tout le monde veut tout faire. Et certains croient qu’ils connaissent tout et sont en droit de "mettre leur bouche" dans n’importe quelle discussion, ou parler de n’importe quel sujet. Cette nouvelle aspiration des Burkinabè de maintenant, dans un climat de "laisser-faire", ne cesse de s’amplifier, se développer, voire s’enraciner.

Ainsi, on a vu des tailleurs, des bouchers, etc. devenir du jour au lendemain des entrepreneurs en bâtiment et travaux publics. Les souris se transforment en chats...Bref !
Ces nouveaux types d’entrepreneurs, sans même avoir ni pelle, ni brouette et totalement ignorants des fondamentaux de base du monde du bâtiment et des travaux publics sont souvent attributaires de marchés de construction.

Certains d’entre eux sont même détenteurs de documents qui les placent du coup au sommet des catégories des BTP, sans même posséder le minimum de matériel ou de compétence requis. L’autre aspect du problème est la sous-traitance. Certaines entreprises de haut niveau, possédant des capacités et de très bonnes références soumissionnent à des marchés dans le seul but de les refiler à d’autres, par le biais de la sous-traitance, car déjà occupées à exécuter d’autres chantiers. Or, dans ce cas de figure, l’entreprise sous-traitante n’a pas forcément le même profil en terme de compétence, de capacité.

Ainsi, des marchés sont "bâclés", parfois même avec la complicité de ceux chargés du contrôle. Dans ce cafouillage et l’impunité aidant, on ne devrait pas s’étonner que des immeubles s’effondrent comme des châteaux de cartes. A travers le pays, des écoles, des dispensaires, des centres de loisirs..s’écroulent pour non respect des normes de construction. Des entrepreneurs sans scrupule mais certainement cupides, jouent avec la vie d’autrui.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 28 juillet 2009 à 08:06 En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES A OUAGA : Des Burkinabè à danger et à malheur

    Merci a vous pour votre texte. Je tiens a souligner l’objectivité du texte. Continuez ainsi.

  • Le 28 juillet 2009 à 10:32, par Le Sage En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES A OUAGA : Des Burkinabè à danger et à malheur

    Que dire en plus ? Si nous avons des journalismes qui osent ainsi dire la vérité, je pense que beaucoup de choses peuvent changer. Le premier ministre a surement lu l’article et je pense qu’il a matière à faire. Comment comprendre que les bâtiments administratifs de 1960 soientt plus résistants que ceux construits en 2009. Avant même la réception, le bâtiment est fissuré de haut en bas ou de bas en haut comme vous le voulez. A chacun sa conscience car la construction du pays n’est pas l’affaire des seuls gouvernants. Les pays de l’Asie sont émergents car le civisme est à un haut niveau au sein de la population.

  • Le 28 juillet 2009 à 11:45 En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES A OUAGA : Des Burkinabè à danger et à malheur

    On a vraiment eu du mal à comprendre que votre article s’appuyait sur l’actualité récente. Votre titre accroche mais le fond nous laisse sur notre soif.Il fallait bien partir des deux exemples récents pour parler de la généralité au lieu de rester si vague.

  • Le 28 juillet 2009 à 19:12, par SAM En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES A OUAGA : Des Burkinabè à danger et à malheur

    Je crois que le pire n’est pas encore venu.Pourquoi s’étonne t’on de ce qui vient de se produire ?Dans un pays où :
    On construit par ce l’on a de l’argent à blanchir.
    On construit par ce que l’on a eu un marché GRE A GRE.
    On construit par ce que l’on a eu un marché d’un ami/parent qui lui même l’a reçu d’un ami/parent qui lui même...etc.
    Je crois que l’incendie de la salle de reunion du C.E.S est une belle illustration.
    Ceux qui sont à la charge de ces questions doivent prendre leurs responsabilités,sinon le pire est à venir.

    • Le 28 juillet 2009 à 23:01 En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES A OUAGA : Des Burkinabè à danger et à malheur

      cette situation se vie aussi dans le public. Du sable a la place du ciments.a la suite des pourboires les restees de fonds ne suffisent plus pour mener correctement les travaux. Combien d’imeuble grondent ou tremble aujourd’hui et on ne dit rien. Jusqu’au jour ou...

  • Le 29 juillet 2009 à 11:29, par Mytibkèta En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES A OUAGA : Des Burkinabè à danger et à malheur

    Les constructions au Burkina faso posent problème. Abstraction faite des sources des ressources (blanchiement d’argent sale, %tage sur les marchés octroyés détournements éhontés)il y a que les matériaux utilisés laissent à désirer. En effet regardez la qualité du sable que l’on recupère dans le lit des petits ruisseaux ou sur les terains vagues de la ville de Ouaga quel est le pourcentage de l’argile par rapport au sable ? quel est le dosage du béton soit pour faire des briques ou pour les betons de dallage , quel est le temps accordé pour la prise du beton qui contrôle les tacherons commis par les détenteurs de chantiers. Je vois ici la responsabilité des pouvoirs publics. L’on veut trop gagner pour soit partager avec ceux qui vous octroient les marchés soit gagner sur le dos des locataires. Et là aussi la mairie fait la politique de l’autruche. Ce n’est pas les chambres de passe qui constituent les seuls dangers. L’insalubrité c’est aussi les maisons ou l’eau ouve des boulevards le long des murs, et, pour quelqu’un qui joint difficilement les deux bouts, que voulez vous qu’il fasse, déjà le propriétaire se présente dès le 29 du mois souvent dans le but de recupérer son dù ou alors trouver un malin plaisir à vous ridiculiser surtout quand il peut indexer celui qui l’a aidé a construire sur la base d’un avenant qui souvent ne se justifie pas celui devenant le protecteur devant l’éternel. Dans ce "mal-contrôle", il y a des effets pervers qu’on ne soupsonne pas. Aussi que l’administration fasse un effort car les bénédictions des parents ne suffisent à elles seules pour nous protéger de la chute soit d’une dalle soit d’un mur de beton

  • Le 30 juillet 2009 à 13:50, par Podio En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES A OUAGA : Des Burkinabè à danger et à malheur

    Bonjour

    Merci Monsieur le Journaliste
    Je crois que désormais, l’administration devrait se saisir des écrits de ce type pour réagir.
    On a pas l’impression que l’on accorde de l’importance à ce que représente l’habitat dans ce pays.
    Même si nos moyens au Burkina sont modiques, cela ne veut pas dire qu’on a droit à des édifices au rabais (pas souvent dans la conception technique, mais plutôt dans la réalisation).
    Je ne reviendrai pas sur les cas des entreprises obsolètes, les mauvaises sous traitance, de la corruption qui constituent de véritables fléaux et qui ne sont pas de nature à permettre à notre Burkina Faso d’être un Pays émergeant.
    Il faut une réaction vive de toute les couches sociales pour que désormais certains travers ne restent pas impunis. Quand on construit un bâtiment en doit penser à la sécurité, la commodité pour les usagers de l’édifice, ainsi qu’à celle du voisinage.
    Ce qui est totalement dommage, c’est le fait que le cupidité, le vol et l’insouciance a pris le pas sur toute autre considération en l’occurrence la vie et la sécurité d’autrui. Sinon comment comprendre qu’au nom de l’argent, du profit, on puisse vendre du matériel inadapté, utiliser des procédures de construction qui répondent pas au cahier de charge ?
    C’est un des domaines où il ne faut vraiment pas marchander avec les fautifs
    Il faut pouvoir opérer des contrôles non seulement sur la nature des matériaux commercialisés, mais surtout au respect strict du cahier de charge.
    Il faut que l’on comprenne que la courte échelle conduit souvent au chaos.
    Ceux qui ont voulu tricher avec la technique, non malheureusement pas réussi. Ce qui est triste dans toutes affaires, ce sont malheureusement les pauvres victimes qui sont disparus en recherchant leur pitance. Et cela est inacceptable.
    Je n’oublie pas cependant de féliciter au passage les acteurs dans le domaine du batiment (Entreprise, Cabinet d’Etude)qui sont réputés pour la qualité de leurs oeuvres.
    J’espère que votre exemple sera suivi par d’autres.
    Merci

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