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11e CONFERENCE DES AMBASSADEURS : Des valeurs cardinales rappelées aux diplomates

Publié le mardi 28 juillet 2009 à 00h58min

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La 11e conférence des ambassadeurs et consuls généraux du Burkina se tient à Ouagadougou depuis le 27 juillet dernier. Les représentants personnels du Président du Faso dans les pays auprès desquels ils sont accrédités ont 4 jours pour se donner les meilleures idées en vue du rayonnement international du Burkina. L’ouverture des travaux a été présidée par le Premier ministre, Tertius Zongo.

Les travaux de la 11e conférence des ambassadeurs et consuls généraux du Burkina vont s’atteler sur deux points essentiels. Pour le Premier ministre, Tertius Zongo, l’environnement mondial a changé. Avec la crise économique et financière, dit-il, il faut que chaque pays ait plus d’arguments et soit plus convainquant pour avoir plus de chance dans les relations avec les différents partenaires.

C’est une raison suffisante, selon Tertius Zongo, pour que cette conférence se tienne. La deuxième raison de la tenue de cette conférence est liée aux effets de la crise et aux projets d’avenir du Burkina. Tout montre que « nous devons changer notre manière de faire au niveau interne ». Par conséquent, ajoute le chef du gouvernement burkinabè, « vous ne pouvez pas avoir des gens qui vous défendent à l’étranger et qui ne connaissent pas les vrais problèmes à l’intérieur ». Il y a donc cette nécessité de se ressourcer. La diplomatie, aujourd’hui, est devenue une diplomatie d’intérêt, surtout économique, avoue Tertius Zongo. Dans cet environnement difficile, il faut que les diplomates sachent comment le Burkina compte faire entendre sa voix et comment il entend associer les autres à son développement.

Ce sont donc là les enjeux de ce 11è rendez-vous qui se tient à un moment où des mots clés reviennent sur toutes les lèvres. En effet, le doyen des ambassadeurs et consuls généraux du Burkina, Oumar Diawara, après avoir mis en exergue les méfaits de la crise, a rappelé à ses pairs que chacun d’eux doit mériter la confiance que le Président du Faso a placée en lui. Et cela, dit-il, doit se consolider dans « nos actes quotidiens à travers le respect des règles de déontologies strictes, d’obligation de réserve et surtout de fidélité sans faille et d’humilité dans l’exercice de notre fonction ». Le Premier ministre de renchérir : « Un ambassadeur est un homme de vertu envoyé par son pays à l’étranger ».

Et de poursuivre : « Vous devez avoir constamment à l’esprit que vous êtes, chacun, le représentant personnel du Président du Faso. Vous devez l’avoir constamment à l’esprit et incarner avec enthousiasme et en sens du devoir, les valeurs qui lui sont chères, à savoir entre autres l’humilité, la discrétion et l’obligation de réserve ». Ces mots, murmure-t-on dans la salle, renvoient à la sortie récente de l’ambassadeur Salif Diallo dans la presse et qui lui a valu une suspension des instances de son parti, le CDP et une lettre d’explication au ministère des Affaires étrangères. L’intéressé était là, dans la salle, stoïque. L’occasion était belle pour que les orateurs du jour rappellent les bonnes notes du Burkina sur la scène internationale.

De toutes les interventions, il ressort qu’on attend de nos ambassadeurs un travail conséquent en vue de consolider la place du Burkina en Afrique et dans le monde. Aussi devront-ils contribuer à l’intégration sous-régionale et continentale et aider à la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde. Au cours de ces jours d’échanges, des communications sont prévues. Certains ministres passeront devant les ambassadeurs et consuls généraux dont celui de l’Administration territoriale et de la Décentralisation qui parlera du vote des "Burkinabé de l’étranger". Le Président du Faso les recevra le 30 juillet prochain pendant deux heures d’horloge avant le "déjeuner présidentiel" à Kosyam.


Propos du doyen des ambassadeurs, Oumar Diawara, à l’issue de la cérémonie d’ouverture

« La vie de diplomate est exigeante. Il y a des règles et on ne peut pas aller en dehors de celles-ci. En tant qu’ambassadeur, je suis le représentant personnel du chef de l’Etat. Tout ce que je dis engage mon pays. Ce qui veut dire que je dois réfléchir par dix fois pour savoir ce que je dis. Dans la diplomatie, les paroles restent. Pas seulement les paroles, les écrits également demeurent. En disant quelque chose, vous devez tenir compte des intérêts de votre pays et de la feuille de route qui vous a été donné par le président du Faso. Nous sommes là pour nous ressourcer, pour savoir quel doit être notre apport nouveau pour permettre à notre pays d’engendrer plus d’investisseurs.

Par Alexandre Le Grand ROUAMBA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 28 juillet 2009 à 12:01, par tuteuf7 En réponse à : 11e CONFERENCE DES AMBASSADEURS : Des valeurs cardinales rappelées aux diplomates

    Lorsqu’on met des gens qui n’ont reçu aucune formation en matière de diplomatie à des postes d’ambassadeurs, on sera toujours obligé de les rappeler pour leur faire des cours élémentaires qu’un adjoint de chancellerie sait. Nous voulons rappeler au premier ministre (ancien ambassadeur d’ailleurs) que la diplomatie ne doit etre une diplomatie d’interet à cause de la crise, mais elle est intrinsèquement basé sur les interêts autant en temps idéal qu’en temps de crise.

    Je voudrais simplement dire au Premier Ministre (parce que je sais qu’aucun des ambassadeurs n’osera lui parler franchement ;il est connu que nos dirigeants n’ont pas souvent des couilles pour se dire la vérité entre eux dans l’interêt national,soucieux qu’ils sont de leur poste et du bien etre exclusif de leur famille)que la diplomatie de notre pays est dans les douleurs de l’enfantement. Au Affaires Etrangères, c’est l’enfer. les agents qui se batte nuit et jours pour la diplomatie ployent dans la pauvreté. Ils accumulent des dettes auprès de la vendeuse de Souman au bord du goudron. M.le Premier Ministre, vous savez, tout ce qui se passe dans cette maison, la mauvaise gestion budgetaire, les copinages autour des missions et le bordel autour des affectations. Si vous ne regler pas le problème des Affaires Etrangères, l’histoire retiendra cela de vous comme il en a été de Youssouf OUEDRAOGO. Aucun individu, ne peut compromettre l’avenir d’un groupe d’individus. Le laisser faire, nous rend son complice.

    C’etait un étranger venu de loin pour te parler.

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