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Révision de la Constitution : Et l’on reparle de l’article 37

Publié le lundi 27 juillet 2009 à 01h34min

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« Monsieur le président du CDP, Salif Diallo vous manquera-t-il ? ». Telle est la substance de l’interrogation d’un de nos confères pendant le point de presse qui a couronné la cérémonie d’ouverture du 4e Congrès du CDP. Une interpellation qui a fait décocher bien des sourires en coin.

Et Roch Marc Christian Kaboré, comme envahi par une petit vague de tendresse, a répondu : « Il faut reconnaître qu’il est avec nous depuis une vingtaine d’année et il a été d’un apport certain pour le parti. Nous allons le regretter, mais comme je l’ai dit dans mon discours, tous les militants sont utiles mais personne n’est indispensable. Jusque-là, il demeure membre du parti et il peut le rester… s’il le désire. Pour cela, nous attendons sa vraie autocritique ».

C’est vrai que l’ombre de l’ancien chargé des questions idéologiques et de l’orientation politique du CDP a plané sur la cuvette olympique durant les trois jours de travaux. Mais il y a souvent des trouble-fêtes. A la faveur d’un point de presse après la cérémonie de clôture, le fameux article 37 sur la limitation du mandat présidentiel a profité de cette petite brèche pour s’introduire dans le menu du jour.

Le CDP sera-t-il partant pour une modification de la Constitution, notamment l’article 37 qui stipule que le président du Faso est élu pour cinq ans au suffrage universel direct, égal et secret et qu’il n’est rééligible qu’une seule fois ? Cette question vaut en effet son pesant d’or, sachant qu’en 2015, c’est, constitutionnellement parlant, la date butoir pour l’actuel occupant du palais de Kosyam qui a été élu sous la bannière du CDP. « Même si cette question n’est pas pour le moment à l’ordre du jour, je pense qu’il n’y a pas une constitution qui n’est pas susceptible de modification », a dit le principal orateur du jour, l’air sibyllin.

Quelque part, dans son discours de clôture de cérémonie, il avait aussi annoncé : « Le défi majeur, qui s’impose à notre pays pour tirer profit de l’effort de développement continu imprimé par la mise en œuvre successive des programmes et projets de société engagés ces dernières décennies par le président Blaise Compaoré, reste la création à l’horizon 2020 de conditions d’un Burkina émergent. Faire du Burkina une nation forte et émergente à l’horizon 2020, tel est le nouveau contrat d’objectif que notre parti doit prendre avec le peuple ».

Une déclaration équivoque pouvant donc en cacher une autre, il est possible de se faire une idée de la nature des pensées qui se bousculaient dans les esprits des journalistes présents à cette rencontre. « Les politiciens jouent dans un bac à sable, comme je jouais quand j’étais enfant », disait un jour la chorégraphe française Marie Lecocq. Bof, ce ne sont que des paroles de danseuse, réagiront ceux qui ne sont pas d’accord avec elle.

Z.D.Z & I.K.B

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 27 juillet 2009 à 08:34 En réponse à : Révision de la Constitution : Et l’on reparle de l’article 37

    "...je pense qu’il n’y a pas une constitution qui n’est pas susceptible de modification." QUELLE MENSONGE ! La constitution americaine ne change jamais et ne changera jamais. C’est pour cela il ya la cour supreme pour se rassurer de l’interpretation de la constitution et empechez tte modification.
    QUELLE HONTE...QUE DIEU LA POPULATION BURKINABE.

    S’mir

  • Le 27 juillet 2009 à 11:13, par Paris Rawa En réponse à : Révision de la Constitution : Et l’on reparle de l’article 37

    Modifier une fois encore l’article 37 de la constitution ou modifier le régime présidentiel dans le seul but de refuser l’alternance démocratique que le peuple burkinabè a prévu dans sa constitution serait un jeu mortel.

    Il ne s’agit pas d’être pour ou contre telle personne ou telle autre. Et si le président du Faso ne prend garde, il fera de son pays le dernier de la démocratie, loin derrière les pays pour lesquels ses diverses médiations internationales tentent de sortir des crises politiques internes. Chez les mossi, on dit que "yarga ka rigda a to boanga ti byand kedg ye" (= le yarga-caravanier ne court pas derrière l’âne d’un autre yarga au point de perdre son cache-sexe). Autrement dit, on peut et on doit aider les autres mais sans oublier son propre sort.

  • Le 27 juillet 2009 à 13:27, par ben En réponse à : Révision de la Constitution : Et l’on reparle de l’article 37

    je crois bien qu’il faut laissé la constitution,on ne doit pas revisé la constitution pour maintenir tjs les meme dirigeants au pouvoir car le peuple a besoin de changement.

  • Le 31 juillet 2009 à 00:07 En réponse à : Révision de la Constitution : Et l’on reparle de l’article 37

    Vous savez mes freres et soeurs du Burkina, ces politiciens ne sont pas la pour nous. Ils sont la pour eux memes. Ce n’est pas la premiere fois que ces gens modifient la constitution et cela ne sera pas la derniere fois. Malheureusement, nous serons toujours la a parler mais rien ne se passera. Ils ne sont pas la pour nous ces soit disant politiciens. Ce sont des vautours. Ne pensez pas que nous allons nous debarasser de ces gens par la voie des urnes. Ils resteront au pouvoir jusqu’au jour ou dieu decidera de leur mort.

    Nous connaitrons ce que les togolais, Zairois(sous Mobutu), et Gabonais ont connu. Nos hommes politiques au pouvoir savent que la misere sevit dans nos villes et campagnes. Ils le savent, mais ils s’en fichent. L’essentiel est que les membres de leurs familles vivent bien. L’essentiel c’est pouvoir envoyer leurs enfants en etudes aux Etats Unis d’Amerique(Bien entendu leurs enfants ne doivent opas etre a Ouaga et trainer dans une universite detruite par leurs propres actes !). L’essentiel pour eux c’est pouvoir se soigner en europe et aux Etats unis parce qu’ils ne peuvent pas supporter l’insalubrite et la carence notoire en materiels de l’hopital Yalgado, et del’hopital petdriatique Charles Degaulle.

    C’est triste, nous souffrons tous, en tout ca la majorite des burkinabe. Mais vous savez quoi ? ces politiciens seront tojours dans leur aisance insultante et nous dans notre dans la misere.Et l’ironi dans tout cela est que nous les pauvres, nous allons encore les elire.

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