Audience à la présidence du Faso : 2010, année dédiée à l’Afrique par la France
Le Président du Faso, Blaise Compaoré a reçu en audience, le 21 juillet 2009, l’ancien ministre français de la Culture et de la Francophonie, Jacques Toubon et actuel président de la mission inter-ministérielle Afrique 2010. Les préparatifs du cinquantenaire des indépendances des pays africains ont été au cœur des échanges. M. Toubon fait le point de la rencontre dans les réponses aux questions ci-dessous.
Question : Quel a été l’objet de vos échanges avec le Président du Faso ?
Jacques Toubon (J.T.) : J’ai rencontré le président Compaoré parce que je suis venu pour lui présenter la mission que m’a confiée le président Sarkozy. Le Président de la République française m’a demandé de préparer et de mettre en œuvre un ensemble d’initiatives pour célébrer en 2010 le cinquantenaire des indépendances de 14 pays d’Afrique sub-saharienne plus Madagascar. A ces Etats, la France et le général de Gaulle ont accordé les indépendances en 1960. Le président Sarkozy a pensé que cette année 2010 marquant le cinquantenaire des indépendances serait une bonne occasion pour s’interroger sur les relations entre la France et l’Afrique noire et pour refonder ces relations.
Il s’agit de faire en sorte que nous assumions pleinement le fait qu’entre la France et les pays africains, il y a une relation spécifique et unique. Mais en même temps, 50 ans après les indépendances, les choses ne peuvent plus être au début du 21e siècle comme elles étaient au milieu du 20e siècle et que sur beaucoup de plans, il faut moderniser, il faut simplifier et lever toutes les ambiguïtés sur ces relations entre la France et l’Afrique. Nous allons travailler sur les instruments de la coopération. Vous savez que le président Sarkozy a déjà lancé toute une rénovation des accords de défense pour introduire de la transparence, pour réorganiser les forces françaises en Afrique, mais nous allons aussi travailler sur les questions économiques, sur une plus grande participation des entreprises françaises privées au développement. Nous allons aussi mettre en valeur notre histoire et notre culture commune, c’est-à-dire l’histoire plus ancienne de la colonisation.
Celle de la décolonisation, de l’indépendance et de tout ce que nous avons fait ensemble, c’est-à-dire les guerres, la résistance et ce qui n’est souvent pas connu. C’est le cas de tous les hommes et les femmes politiques africains qui ont été députés, sénateurs, ministres en France jusqu’en 1960. Nous allons aussi valoriser la place des Africains en France. Aujourd’hui, il y a 10% de la population française qui est d’origine africaine. Il s’agit de faire en sorte qu’il y ait une meilleure intégration et qu’on mette en valeur, à l’occasion de l’année 2010, la grande réussite de beaucoup de Noirs dans notre pays, mais aussi qu’on explique les problèmes qui existent en matière d’immigration et d’intégration (...). Le président Compaoré a très favorablement accueilli cette initiative que je suis venu lui présenter et expliquer que le Burkina Faso envisage de prendre un certain nombre d’initiatives (...). Cette célébration devrait être une grande année de l’Afrique en France (...).
Question : Comment cette idée est reçue par les Africains ?
J.T. : Le président Compaoré est le premier que je viens rencontrer. Je vais voir les présidents malien et béninois demain (ndlr : l’audience s’est tenue le 21 juillet 2009) et je serai amener à voir d’autres présidents les jours à venir. Ma seule expérience, c’est celle du président Compaoré, mais comme il est considéré comme un sage de l’Afrique, s’il a une opinion favorable (ce qu’il m’a dit), je pense que beaucoup d’autres réagiront favorablement. Ce qui est clair, quand le président Sarkozy m’a confié cette mission, je lui ait dit que ce n’est pas une chose que la France va faire toute seule, il faut le faire avec les pays africains.
Question : A quelle période de 2010 aura lieu cette commémoration ?
J.T. : En France, ce sera sur toute l’année 2010. Mais dans chaque pays, il faudra voir quelle date choisir. Par exemple, il y a huit ou neuf pays dont l’indépendance a été proclamée au mois d’août 1960. C’est à chaque pays de décider à quel moment il veut le faire (...) Je pense que le président Sarkozy souhaitera aussi d’une manière ou d’une autre qu’il y ait un grand événement en France au cours duquel on pourrait réunir tous les chefs d’Etat. Nous le fixerons ensemble (...).
Ali Traoré
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 22 juillet 2009 à 05:57, par Sidi l’impertinent En réponse à : Audience à la présidence du Faso : 2010, année dédiée à l’Afrique par la France
Jacques Toubon ancien ministre français de la Culture et de la Francophonie a dit :"A ces Etats (Etats africains), la France et le général de Gaulle ont accordé les indépendances en 1960." Donc si j’ai bien compris c’est parce que De Gaulle et la France ont voulu que nous petits negres d’Afrique soyons independants que nous le sommes aujourd’hui. Cela me renvoit l’image d’un enfant allant trouver son pere pour lui demander une permission de sortie, permission que le pere lui accorde. C’est cela que j’appelle moi le paternalisme et le mepris francais a l’endroit de ses anciennes colonies. Depuis que nos vaillants peres des independances en Afrique ont decide de dire non a l’exploitation et aux humiliations francaises en 1960, les politiques francais, se sont atteler d’une part a nous faire croire que c’est par leur bonne volonte, leur grande bonte et bonne grace que nous sommes ce que nous sommes aujourd’hui c’est-a-dire "des civilises" et d’autre part a pereniser le rapport qui liait autrefois l’esclave au maitre, ensuite le colonise au colonisateur sous la forme du paternalisme, du snobisme, et de la condescendance. Dire que la France a reconnu (plutot qu’accorder) l’independance de plusieurs pays africains aurait ete plus conforme au langage diplomatique et plus respecteux des peuples africains dont les aieuls se sont battus dignement pour que "nos ancetres les gaulois" leur reconnaissent le droit a l’auto-determination et a la liberte.
Meme si ceux qui nous gouvernent aujourd’hui n’ont pas la force et le courage necessaires (ils doivent beaucoup a "papa" France si vous voyez ce que je veux dire) j’appelle neanmois les politiciens, intellectuels et etudiants burkinabes et africains a ne plus accepter ce language condescendant caracteristique de la France, et a repliquer en demeurant respectueux et avec un coeur apaise. Arretons de baisser les yeux devant la France, car de rien nous devons avoir honte. Au contraire de tout nous devons etre fier et ne pas oublier l’histoire. Tant que nous ne releverons pas les yeux devant la France, nous nous ferons les complices pour moins de 30 pieces d’argent du neocolonialisme francais. Tant que nous ne releverons pas les yeux pour regarder les francais bien dans les yeux pour leur dire "ca suffit" nous continuerons de nous faire exploiter et piller par eux, pour ensuite nous entendre dire que "la France n’a pas besoin de l’Afrique".
Africains, nous n’avons pas besoin de l’aval de la France pour nous developper. Nous sommes independants donc assumons, et prenons-nous en main. « Peut-on le faire ? Nous pouvons le faire ! Nous le ferons ! » Marcus Mosiah Garvey.
Dieu nous benisse et les ancetres nous protegent.
2. Le 22 juillet 2009 à 06:09, par CAD En réponse à : Audience à la présidence du Faso : 2010, année dédiée à l’Afrique par la France
un territoire, 2 fois plus petit que le Mali et dont la population ne fait même pas la moitié de celle du Nigeria , se permet d’influencer le devenir de l’Afrique qui fait plus de 3 fois l’Europe en superficie et dont la population fait quasiment le quart de celle de la planète.
conclusion : Ceux qui nous dirigent doivent réapprendre la géopolitique.
Aussi j’ai entendu dire que la France n’a pas besoin de l’Afrique et que c’est l’Afrique qui a besoin d’elle.
Mais je ne comprend pas pourquoi ces occidentaux s’entêtent tant à vouloir faire notre bien malgré nous. Bizarre, bizarre.....
3. Le 22 juillet 2009 à 06:29, par BAMOS En réponse à : Audience à la présidence du Faso : 2010, année dédiée à l’Afrique par la France
"A ces Etats, la France et le général de Gaulle ont accordé les indépendances en 1960".
Voila encore une façon de mentir face à l’histoire en faisant croire que le gentil petit blanc pas humanité, par amour pour le noir, par ..., à rendu la liberté aux africains.
ça ressemble fort à l’esclavage où les bourreaux seront indemnisés et non les victimes !
Mais on oubli de dire que c’est à la suite de luttes longues, pacifiques et parfois sanglantes que nos parents (frères, sœurs, papa, maman,...) nous on un peu libéré de la colonisation version1.
Aujourd’hui la version 2 , c’est de nous tenir par la finance.
Combien d’africains savent que le franc Cfa n’est même pas fabriqué en Afrique mais à Clermont Ferrand !
combien d’africains savent que nos Etats sont obligés de verser une certaine somme à la banque de France chaque année parce que soit disant la France garantie la valeur du CFA ! (voir la video sur ce lien : www.africamaat.com/Video-Le-Franc-CFA-et-les-comptes)
Bon ! tout ça là , c’est la faute de ceux qui nous dirigent.
l’école des Blancs les a rendu b...
A nous d’écrire notre HISTOIRE
4. Le 22 juillet 2009 à 08:15, par Seb En réponse à : Audience à la présidence du Faso : 2010, année dédiée à l’Afrique par la France
La France a fait l’année de la Chine, l’année du Japon, de l’Inde etc. Mais lorsqu’il s’agit de l’Afrique, on ne prend pas pays par pays, mais le continent en entier !!! car c’est bien connu, l’Afrique est un pays !
De plus, il faut apprendre des choses sur ces invités avant de les faire venir : Jacques Toubon est complètement grillé en France pour des affaires de corruption et de prise illégale d’intérêts
Enfin : la semaine derniere, Jasques Toubon contre l’avis de la commission européenne est allé au Congo comme observateur indépendant et a conclus que l’élection de Sassou Nguesso a été fait parfaitement dans les regles démocratiques. (on connait tous Sassou et les milliers de morts qu’il a laissé derniere lui)
Bref, je demande a nos journalistes de faire un peu la part de choses. les causes du sous développement c’est aussi ça
5. Le 22 juillet 2009 à 12:32, par franck dit aspirant Barde En réponse à : Audience à la présidence du Faso : 2010, année dédiée à l’Afrique par la France
.La France donne une année a l’Afrique pour faire quoi 1) revoir la mode des indépandence 2)voir la parité franc CFA Euros,3) faire le bilan des années de l’esclavage 4)faire le bilan tous les fils d’Afrique mort pour la France pour libéré Paris en servant de chair a canon pour permettre le débarquement des alliés(Américains)5)le nombre de tirailleurs recruté par pays combien sont mort ,combien sont revenus,6)que veut dire le blachiment des troupe avent leurs entrés,dans Paris Libéré.Au yeux de la France l’Algérie a t’elle les même problèmes que le Burkina ,l’Afrique du Sud le Sénégal ou le Togo