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Suspension de Salif Diallo du CDP : L’onde de choc au Yatenga

Publié le mardi 21 juillet 2009 à 02h04min

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A Ouahigouya, l’annonce de la suspension de Salif Diallo, commissaire politique régional du CDP au Nord (jusqu’au prochain congrès ?), a fait l’effet d’une bombe. Si les responsables de la section provinciale du Yatenga, quelques minutes après la diffusion de la nouvelle, affichaient des mines sereines, disant attendre plus d’explications des hautes instances du parti, beaucoup de militants à la base, complètement désemparés, ne savent où donner de la tête. Certains observateurs de la scène politique ne manquent pas d’interpréter la sanction infligée à l’incriminé comme une manifestation palpable d’une pseudo-démocratie actuellement en cours au Burkina.

Comme un peu partout au Burkina, ces derniers temps dans la cité de Naba Kango, c’est la suspension du commissaire politique régional du CDP du Nord, 1er vice-président national du parti, chargé de l’orientation et des questions politiques, Salif Diallo, qui constitue le plat de résistance des débats.

Au niveau de la section provinciale du CDP Yatenga, on s’abstient de toute déclaration publique. « Je suis astreint au devoir de réserve par une décision prise par une haute instance du parti. Etant donné que je suis premier responsable du parti dans la province, j’attends que le bureau exécutif donne plus de détails sur la question et la conduite à tenir face aux militants à la base », a laissé entendre, prudent, Aboulaye Sougouri, le SG de la section provinciale du CDP Yatenga.

Tout en invitant ses camarades au calme, il ne s’empêche pas de dire qu’il aurait souhaité qu’on mûrisse plus la réflexion avant de prononcer la sanction contre celui qui est coupable d’avoir accordé une interview à l’Observateur paalga dans son édition du mercredi 8 juillet 2009 (1).

Chez les autres membres de la section, c’est motus et bouche cousue. Personne ne veut se prêter à des déclarations publiques sous peine certainement de s’attirer les foudres du parti et d’être une victime collatérale de la guerre que se livrent les barons du mégaparti et du régime.

Une belle leçon de musellement réussie par le CDP. Selon certaines sources, une mission de la section provinciale a rencontré le « suspendu », qui les aurait invités à garder le cap sans faire de sa suspension un drame. Sera-t-il entendu par la base ?

Militant du CDP au Zondoma, Privat Ilboudo mesure la complexité qu’il y a à se prononcer face à la décision prise par le bureau exécutif national : « C’est un grand meneur d’hommes qui a donné tout de lui-même au parti.

Vous comprenez qu’étant militant à la base, entendre qu’on a suspendu un camarade de son rang me laisse perplexe. Que ce soit au nord ou au niveau national, il a contribué à de nombreuses victoires éclatantes du CDP. Dans tous les cas, une suspension n’est pas synonyme d’exclusion.

Si c’est avéré qu’il est coupable d’un acte d’indiscipline et qu’il a été sanctionné conformément au règlement intérieur et aux statuts du parti, il faut éviter les débats passionnés. Les sanctions ne sont pas prévues uniquement contre les petits militants.

Connaissant l’homme, je ne doute pas que, pour l’intérêt supérieur du parti, qu’il a contribué à asseoir, Salif Diallo se pliera à la décision prise par l’instance suprême du parti avant de revenir occuper sa place dans les différentes instances ».

« Nous allons faire bloc derrière Salif Diallo »

Ils sont moins nombreux, ceux qui s’embarrassent d’un tel langage diplomatique au niveau de la base au Yatenga. Ancien délégué du parti au secteur 14 de Ouahigouya, Bachirou Ouédraogo avoue avoir eu froid au dos :

« Je ne suis plus moi-même depuis que j’ai entendu la nouvelle le vendredi. Pourquoi tant d’acharnement contre quelqu’un qui a consacré toute sa vie à asseoir un régime ? Il faut avoir peur de la politique. Qui pouvait croire que Blaise pouvait accepter qu’on traîne Salif dans la boue de cette manière ? » s’interroge-t-il, complètement désillusionné dans la nuit du dimanche 19 juillet 2009.

L’air visiblement abattu, il dit ne plus vouloir entendre parler de politique ni de CDP. « Je comprends maintenant ceux qui disent qu’en politique les intérêts comptent plus que l’amitié. En attendant que Salif Diallo vienne de son propre chef expliquer à la base ce qui se passe réellement, je prends mes distances vis-à-vis du CDP », marmonne Bachirou Ouédraogo.

Olivier Somda également est catégorique : « Tant que Salif Diallo n’est pas réhabilité, le CDP, c’est fini pour moi. C’est sa détermination, son courage et les idées qu’il défendait qui m’ont poussé à militer dans le parti. Si on le suspend rien que pour avoir donné son avis personnel sur la situation politique nationale, ça veut dire qu’on ne veut ni de lui ni de son entourage.

Nous laisserons la place à ceux qui pensent qu’ils peuvent construire le CDP au Yatenga en écartant Salif Diallo ». Younga Idrissa embouche la même trompette. Pour lui, le sanctionné demeurera le leader incontestable qui aura marqué l’histoire du CDP dans le grand Yatenga.

Il a fallu Salif pour déboulonner le RDA au profit du CDP. A l’entendre, si on traite Gorba de la sorte, c’est parce qu’on pense que le Yatenga est devenu un terrain vierge. Pour ce premier responsable de l’association des donneurs bénévoles de sang, le CDP gagnerait à lever vite cette suspension, sous peine de voir le Yatenga devenir un véritable bastion de l’opposition.

« Quoi d’anormal que Salif Diallo fasse sa lecture personnelle de la situation politique ? Pour être resté aux côtés de Blaise Compaoré plus d’une vingtaine d’années, c’est même son droit d’avoir l’œil sur le fauteuil présidentiel.

Quel serviteur ne prétend pas un jour occuper la place de son maître ? Même si telles ne sont pas les ambitions de Salif Diallo, nous allions attirer son attention sur la nécessité pour lui de se positionner en vue de la succession de Blaise. Nous ne pouvons pas continuer de jouer les seconds couteaux tous les jours » dit, en tempêtant, Younga.

Pour lui, on n’a pas besoin d’être devin pour savoir que le régime de la IVe république est à la croisée des chemins. Il juge que c’est une chance que l’enfant terrible du Yatenga ait eu le courage d’étaler le débat sur la place publique, sinon c’est une manifestation populaire qui allait rappeler les dirigeants à l’ordre.

"Pour nous, continue-t-il, Salif reste à nos yeux un fils valeureux du Yatenga qui sait assumer ses responsabilités avec dignité". Tout homme politique du rang de Salif, selon lui, doit avoir le sens de l’anticipation et proposer des solutions de rechange quand ça ne va pas. Puis il a martelé :

« Nous allons faire bloc derrière lui quoi qu’il advienne. Je sais que l’histoire nous donnera raison. Nous la voyons venir, mais la patrimonialisation du pouvoir n’aura pas d’adeptes au Yatenga ».

Spécialiste des questions politiques à la radio "La voix du Paysan", Shériff Mamadou Coulibaly dira que cette sanction est une suite logique de son débarquement du gouvernement en 2008. « Qu’on l’aime ou pas, Salif Diallo s’est positionné depuis belle lurette comme un grand animateur de la scène politique au Burkina. Il a dit qu’il n’est pas un ‘’yes man’’, et il défend constamment ses opinions ».

Salif Diallo, précise-t-il, a joué gros en touchant la partie sensible de Blaise et de son cercle familial, notamment le problème de sa succession. C’est la preuve que le problème de l’alternance et de la succession du Président ne sera pas une mince affaire. Pour ce chroniqueur politique, Salif Diallo ne sera certainement pas le dernier à s’attirer les foudres de la famille présidentielle.

A moins que ce qui reste du CDP ne s’aligne docilement derrière le nouvel homme fort du moment, qui n’est autre que François Compaoré. « La vrai nature de ce régime se dévoile de jour en jour. Nous sommes loin de vivre dans un régime démocratique. Maintenant, chacun au CDP sait ce qui l’attend quant à la question de l’alternance », soutient Chériff Mamadou Coulibaly.

Un observateur de la scène politique dira, sous le couvert de l’anonymat, que ce n’est pas pour rien que Simon Compaoré s’est précipité pour déclarer qu’il n’est pas fou pour lorgner la présidence. A entendre les analyses de ce dernier, Gorba a en fait été trahi par le noyau dur du CDP, qui tentait d’opposer une résistance face aux tentatives d’imposer François Compaoré comme successeur putatif de son frère à la présidence.

Au CDP, "les intérêts personnels sont en passe de prendre le pas sur les idéaux du parti", assène-t-il, définitif. Et Adama de Poum Ouédraogo, conseiller pédagogique itinérant, un des acteurs du milieu syndical, de faire remarquer : « Si la sanction de Salif Diallo découle du contenu de l’interview qu’il a accordé à l’Observateur Paalga, c’est un signe grave pour l’avenir du CDP et même pour tout le Burkina.

Dans les vraies démocraties, on observe des tendances au sein d’un parti, et chaque tendance se débat comme elle peut pour imposer sa vision. Malheureusement, au sein d’un parti au pouvoir au Burkina, la démocratie est taillée sur mesure. On veut des suivistes, mais pas d’idéologues ».

N’en déplaise à ses détracteurs, ce syndicaliste bien connu au Yatenga dit louer le mérite qu’a Salif Diallo d’avoir relancé encore le débat sur l’alternance. « La démocratie a besoin d’être vivifiée à travers le débat contradictoire ; malheureusement au sein du CDP, on prône le musellement de la pensée », regrette-t-il ; avant d’inviter le suspendu de luxe à méditer sur ces propos de Maître Benewendé Sankara lors de l’éviction de l’ex-ministre d’Etat du Gouvernement :

« Il n’a qu’à s’estimer heureux d’avoir été simplement remercié du gouvernement ; d’autres camarades de Blaise Compaoré comme Thomas Sankara, Henri Zongo, Oumarou Clément Ouédraogo, etc. n’ont pas eu cette chance ».

Une guerre de succession qui ne dit pas nom

Le coordonnateur de la société civile au Nord, Tasseré Sawadogo, tout en louant le courage politique de l’ambassadeur du Burkina à Vienne et son ardeur au travail, regrette qu’il n’ait pas travaillé à assurer sa relève au Yatenga. « Quand de jeunes militants CDP ont posé la question de l’alternance au sein de la section provinciale du CDP Yatenga, Salif Diallo a accueilli ça comme une insubordination et maté le groupe.

Voilà que lui-même en parle aujourd’hui au plus haut sommet et en est victime », rappelle-t-il. Il invite les dirigeants actuels à taire cette guerre de succession ouverte, qui ne dit pas son nom, afin d’accorder plus d’importance à l’intérêt général. Boubacar Ouédraogo, un militant du CDP au secteur 10 de Ouahigouya, lui, invite ses camarades à éviter les débats passionnés et de s’immiscer entre Salif Diallo et le Président du Faso.

« Ils ont assis le régime ensemble, et ils se connaissent mieux que quiconque. Qu’est-ce qui prouve qu’ils ne se sont pas rendu compte que le régime actuel est essoufflé et ils tentent de divertir les gens pour mieux rebondir ? », déclare-t-il.

Certains adeptes des partis de l’opposition disent être sur la brèche depuis de longues années pour la quête de l’alternance ne voient pas du mal à ce qui se passe au sein du CDP présentement : « Avant, tous ceux qui parlaient d’alternance au Burkina étaient traités d’aigris ; maintenant que c’est un acteur du régime qui en parle au prix de ses privilèges du moment, nous ne pouvons que nous en réjouir », dit en jubilant un militant du Front des forces sociales (FFS), qui a ajouté :

« Même si au plus haut sommet de l’Etat on refuse d’admettre le débat sur la question de l’alternance actuellement, c’est le peuple qui les y contraindra un jour ou l’autre ». Pour Irisso Ouédraogo, membre de la section provinciale de l’UNIR/PS du Yatenga, la suspension de Salif Diallo ne lui fait ni chaud ni froid :

« Mais s’il y a des retombées à engranger en termes d’attirance de nouveaux militants, mon parti n’hésitera pas à se saisir de l’aubaine pour mieux s’implanter. C’est manquer d’ambition politique si on ne profite pas de l’affaiblissement d’un adversaire de la trempe de Salif Diallo », assure froidement ce « lieutenant » de Maître Bénewendé Sankara au Yatenga.

Emery Albert Ouédraogo

- Notes : Dans l’interview en question, réalisée à Vienne, l’ambassadeur du Burkina en Autriche propose une remise à plat des institutions républicaines, qui passerait, entre autres, par la dissolution de l’Assemblée nationale et l’instauration d’un régime parlementaire.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 21 juillet 2009 à 04:47, par Quebom En réponse à : Suspension de Salif Diallo du CDP : L’onde de choc au Yatenga

    Bravo pour ce reportage au quartier general de GORBA.Le CDP traverse une crise et malheureusemnet les dirigeants actuels du parti s’ils ne sont pas manipules ils ne sont pas plus que des marionnettes.En effet declarations pour declarations Simon Compaore ne devrait pas etre a` l’abri et avoir le culot de parler d’humilite lors de la conference de presse.Pour avoir participe’ a` des campagnes electorales j’ai personnellement ete surpris par la prestation de SIMON COMPAORE. Il disait a` qui voulait l’entendre que des opposants les traitaient eux(CDP)de voleurs et il ajoutait :"Alors mes amis nous avons vole’mais allez vous voter pour ceux qui sont a` la recherche du pouvoir pour qu’ils viennent s’enrichir avant de s’occuper de vous ? Nous avons deja l’argent et les plus belles femmes".Dans un pays a` democratie avancee Simon serait loin de l’organe dirigeant le parti mais comme ses discours ne derangent pas le sommeil du "petit president" il est toujours la`.Et si le ridicule pouvait tuer il ne dirait pas encore qu’il n’est fou pour lorgner le fauteuil presidentiel. Il fait plaisir a` Blaise car beaucoup remarqueront qu’on ne doit pas s’amuser avec son NAAM. Alors on comprend aisement l’attitude du CDP face a` son "batisseur".Sachez seulement que Salif Diallo n’est pas un fou furieux pour s’exprimer de la sorte.C’est mal le connaitre lui qui etait tres proche de Blaise s’il est arrive’ au point de dire les choses que son "maitre" ne veut pas c’est qu’il y a une part de verite’ pour ce qui concerne La Patrimonisation du pouvoir.Souvenez-vous qu’il a ete’ le tombeur de l’opposition par ses coups en dessus de la ceinture et il l’avait dit haut et fort.Les dirigeants actuels lui reprochent cela egalement.Pauvres responsables.Ils savent tous que le pays va mal mais venant de Salif cela est intolerable.Mais attention car les elections c’est pour bientot et quiconque croit se passer de GORBA au Yatenga fait preuve de cecite’ politique.Ce n’est pas Tassere de Alizeta Gando ou meme Gilbert Ouedraogo le" mouvancier" qui feront l’affaire.Pour terminer, j’ai peur pour la suite. Un regime qui a peur du debat contradictoire est appele’ a` partir bruyamment et le peuple Burkinabe a tres peu besoin de cela.L’histoire finit par rattrapper les gens et dans le fond c’est ce que Salif a voulu eviter a` Blaise malheureusement celui-ci pense que son frere Francois pourrait faire barrage a` son passe’.Enfin s’il y a bien quelquechose qui trouble le sommeil de la Famille Presidentielle c’est comment se "couler la douce" apres le pouvoir sans etre inquiete’.C’est banal mais c’est la verite’.

  • Le 21 juillet 2009 à 14:44, par kawar En réponse à : Suspension de Salif Diallo du CDP : L’onde de choc au Yatenga

    L’éviction de Salif Diallo à la tête du méga parti n’a pas surpris les observateurs avertis de la scène poltique nationale. C’est une suite logique de son éviction du super ministère de l’agriculture de l’hydraulique et des ressources halieutiques. Un adage mossi dit que celui qui se couche et crache, le crachat retombera certainement sur son visage. C’est ce qu’on pourrait dire du cas Gorba. En effet pendant 20 ans il ne faisait que cracher sur ses adversaires politiques sans que cela ne retomba sur lui. Le moment étant arrivé il fallait forcement que le crachat retombe sur lui.

    En tant que citoyens ordinaire, je trouve que le Tout Puissant Salif a fait preuve de naiveté en proposant de tels changements radicaux sans au préalable s’être entouré de toutes les faveurs de son menthor, Blaise COMPAORE.
    Pour quelqu’un qui a beaucoup lu et pratiqué "Machiavel" je ne peut pas comprendre qu’il ne sache pas ce que doit faire le prince quand l’atmosphère politique change dans le pays. ne dit-on pas souvent que le silence est souvent l’apanage des hommes sages. A mon humble avis l’homme en question devait se faire oublier pendant un bon moment en attendant que le vent change de direction avant d’emprunter la bonne voie.
    D’un autre point de vue, il est indéniable de remarquer que les querelles au sein de la famille politique du CDP ne datent pas d’aujourd’hui. Ainsi, avec cette décision de suspendre Gorba, ces querelles ne feront que gagner en ampleur, tant la personnalité de l’homme remise en cause a pesé sur la vie dudit parti. Il est donc clair que l’on ne pourra pas contre carrer les disputes et les mécontentements qui vont naître.

    En tant que citoyens, nous voulons que ces querelles de succession naient aucun incident sur la paix que notre pays connait depuis 20 ans. Nous ne voulons pas de guerre civile ni de coup d’Etat avec les conséquences néfastes qui pourraient éventuellement survenir. Si alternance il y’aura il faudrait qu’elle soit démocratique, sans heurt ni bains de sang.

    Par ailleurs les habitants ou ressortissants de la région du Nord doivent chasser de leurs esprit l’idée selon laquelle le président du Faso s’acharnerait à réduire au néant Salif DIALLO. Je suis sûr que ce n’est pas son désir. Je crois plus tôt que le président est entrain de remettre en ordre des choses qui ne l’étaient pas il y a bien des lurettes. Il voudrait instaurer une autre forme de démocratie dont lui seul connaît les tenants et les aboutissants. Il veut certainement corriger les erreurs du passé (même s’il s’y prend tard) et permettre que le pays soit gouvernable.

    Toute fois n’allons pas trop vite en besogne et laissons venir les choses. Croisons les bras et prions pour que le Burkina Faso redeviennent ce "Pays des hommes intègres" que les autres pays ont tant apprécié. Soyons optimistes et continuons à travailler d’arrache-pieds afin de mériter d’être classé parmi les pays où tous les enfants vont à l’école, où les femmes défavorisées peuvent manger à leur faim et voir leur dignité restaurée, où les étudiants peuvent suivre, sans interruption, les cours et obtenir des dipômes leur permettant d’avoir des emplois bien rémunérés, où la criminalité n’aura plus droit de cité.
    Wait and see !

  • Le 21 juillet 2009 à 15:04, par zoukov En réponse à : Suspension de Salif Diallo du CDP : L’onde de choc au Yatenga

    Une simple déclaration, même venant d’une personnalité du régime, ne devrait pas faire autant d’écho telle la situation qu’à créée l’opinion de Gorba sur la question de l’alternance. Je suis désemparé. Je n’ai jamais imaginé que la question de l’alternance était tabou au Faso.Pourtant, il faudrait en parler et ce n’est pas trop tôt de lefaire. Pour tout citoyen qui se veut soucieuse du devenir de notre cher pays, la question s’impose.C’est même un devoir de citoyen. Je dirais que Blaise Compaoré, lui même est conscient qu’il est temps de parler de sa succession, si l’on veut que les acquis engrangés en matière de démocratie au Faso puissent être consolidés. A l’effet contraire, les instituions peuvent souffrir d’une perte de vitesse par manque d’énergie neuve. Il faut révitaliser notre démocratie et lui éviter une annulation de vitesse de sa marche radieuse.
    Au CDP, s’il est vrai que les sanctions prises à l’encontre de Gorba trouvent leur justification car découlant de l’application stricte des dispositions du règlement intérieur du Parti, je voudrais tout de même lui adresser mes sincères inquiétudes. En effet, il est dit que la liberté d’expresion et le débat contradictoire font partis des fondements de toute démocratie.Cependant, je constate que le CDP ne veut pas se détacher de la tradition CDR d’une certaine époque(période RDP)dans sa propre gestion interne. Le prochain congrès devra songer à alléger le béton réglementaire qui encadre la liberté d’expression au sein des instances du Parti. Si le point de vue est personnel à l’auteur qu’on le considère comme tel. Cela ne constitue pas n’engagerait pas le CDP. Le point de vue de Gorba était personnel et n’engage que lui. Pourquoi, lui en vouloir autant ? Je crois que le CDP n’a pas fait preuve de maturité en réagissant à l’opinion personnel de Gorba comme si celle-ci était un "attentat" déniché en flagrant délit contre l’Etat. C’est dommage, cette attitude à fleur de peau.

  • Le 21 juillet 2009 à 16:43, par lesage En réponse à : Suspension de Salif Diallo du CDP : L’onde de choc au Yatenga

    J’apprécie la préoccupation des uns et des autres sur le sort qui est reservé au camarade SD. Cependant, je voudrais faire remarquer qu’il s’est pris à son propre piège. Je conviendrais avec sa prise de position s’il l’avait défendu au moment où il avait les coudées franches. Il ne l’a pas fait. A qui la faute ? Au "rancunié" , au "répudié" ou au "démocrate" ? Les jours avenir nous éclairons.

  • Le 21 juillet 2009 à 17:04, par Un Sankariste En réponse à : Suspension de Salif Diallo du CDP : L’onde de choc au Yatenga

    À propos de la suspension de Salif Diallo !!
    Aux amis de Salif Diallo, je recommanderai ce qui suit. Prenez votre temps, digérez avec calme et sérénité votre amertume, sinon votre colère. Soyez heureux de l´avoir encore en vie parmi vous. Souvenez vous de tous les autres amis -ou supposés amis- du président Blaise Compaoré. Capitaine Thomas Sankara, Capitaine Henry Zongo, Commandant Jean Baptiste Boukary Lingani, Clément Oumarou Ouédraogo…, pour ne citer que ces derniers parmi tant d´autres. Voyez-vous ils n´ont pas effectivement eu cette chance d´être chassés du gouvernement avec un simple coup de pied aux faisses. Je ne suis ni un ami, ni un proche de Monsieur Salif Diallo, mais j´ai de la compassion pour lui, car j´estime qu´il a rendu d´énormes sacrifices au président Compaoré, au CDP et au Burkina. Je n´ai jamais partagé ni approuvé certaines de ses convictions politiques. Mieux j´estime -et je suis sincère en le disant- que Mr Salif est très mal rentré dans l´histoire politique du Burkina et d´où il va en ressortir avec un vulgaire coup de pied…
    -  Qui dans le CDP a été plus fidèle au Parti et au président du Faso que Salif !?
    -  Qui a été le chef d´orchestre des coups bas et autres manœuvres sordides au sein de la galaxie Compaoré !?
    -  Qui autant que Mr Salif Diallo a contribué à mettre l´opposition et même la démocratie à genou au Burkina !?
    Après plus de 20 ans de système Compaoré, système que lui-même a contribué à installer, il se rend tout d´un coup compte -et surtout après qu´il ait été écarté du gouvernent- qu´il faut mettre á plat toutes les structures et institutions. Je ne suis pas du CDP, mais je doute fort bien de la sincérité de Monsieur Diallo. Si « Gorba » avait démissionné du gouvernement en 2008, s´il n´avait pas attendu d´être débarqué, avant de se lancer dans ces déclarations, j´aurais cru en sa bonne foi. Il faudra peut être, chercher ailleurs ce qui se cache derrière toutes ses déclarations, dont le fond mérite en vérité un débat. Est-il frustré à ce point après avoir été pendant tant d´années si fidèle ? La fidélité, vous savez je me souviens encore aujourd´hui, que le « camarade Salif Diallo » fut à un moment donné, sollicité pour entrer dans le cabinet du président Thomas Sankara. Ses protecteurs de l´époque -ceux à qui il est resté fidèle jusqu´à ce jour- lui firent dire qu´il n´était pas disponible. Toutes les luttes qu´elles soient violentes, tragiques, ou pacifiques nous enseignent une seule chose dans la vie. -Je m´en vais aujourd´hui, d´une façon ou d´une autre, mais sache que demain ce sera ton tour, d´une façon ou d´une autre-. Alors point de larmes pour un politicien zélé au crépuscule de sa chute. Il paie pour sa fidélité sans faille à un système que lui-même savait depuis longtemps injuste et inadéquat. Pleurons plutôt nos martyrs, ceux qu´on a fusillés tout simplement par ce qu´ils avaient une opinion autre que la leur. Ceux qu´on a tués tout simplement par ce qu´ils ne voulaient pas que la « morale agonise » au Burkina. Cet homme sait de quoi sont capables ses anciens compagnons et rectificateurs. Alors que ses partisans se tiennent tranquilles et s´estiment heureux, que leur mentor ait eu la possibilité de s´expliquer devant une commission de contrôle de son parti. Le CDP de toute façon est peuplé de gougnafiers, d’incultes et de vulgaires, courant chaque jour après la soupe. Et si Monsieur Salif Diallo ne se sent plus à l´aise dans ce milieu qu´il claque la porte, pourquoi attendre d´être humilié de la sorte !? Tous, ils ont aidé Blaise Compaoré à prendre le pouvoir et à le garder, peut être en espérant qu´un jour ils graviraient eux aussi les échelons pour être à sa place. Mais seulement voilà la triste réalité : c´est qu´il n´y a qu´une seule place et beaucoup de prétendants. Il faut éliminer un à un les prétendants serieux. Sous d´autres cieux on aurait pu avoir recours à la Kalachnikov, comme au bon vieux temps. Naturellement les temps ont changé et il faut s´adapter. À tous les larbins du système je leur dis ceci, « faites moi roi, et je vous ferai de vous un valet, aussi longtemps qu´il me plaira, après on verra. ». La complicité et la complaisance serviles, que vous avez eues à l´égard du pouvoir actuel, vous finirez toujours les payer un jour.
    Aux adeptes et autres partisans de « Gorba », je leur demande un peu de retenue, je leur souhaite bon courage, car ainsi va la vie. Quant aux « anti-CDP », qu´ils soient primaires, secondaires, tertiaires ou définitifs, je leur recommanderai d´être modestes et de ne pas applaudir si vite, car le monstre CDP a plusieurs têtes. Bonne lecture et à bientôt.

  • Le 21 juillet 2009 à 17:13, par Nabiga En réponse à : Suspension de Salif Diallo du CDP : L’onde de choc au Yatenga

    Cette situation qui arrive à Gorba, loin d’etre un problème d’indiscipline relève à mon sens d’un déficit criard de débat démocratique au sein du CDP.
    D’ailleurs je pense que dans la meme lancée, Simon COMPAORE qui s’érige en donneur de lecons mérite une demande d’explications pour ce propos "Je ne suis pas fou pour lorgner la présidence". Partant du principe basique qu’en tant que Burkinabé comme tout autre, il en a le droit, on est tenté de se demander pourquoi il tient de tels propos ! lui seul connait la réponse et ce serait mieux pour le parti d’en savoir.
    Croire qu’ainsi on montre qu’on s’éloigne du "diable" qu’est devenu Gorba, c’est plutot s’embourber sans se rendre compte. j’en suis persuadé.
    Wait and see !!!!!!!!!!

  • Le 21 juillet 2009 à 18:42 En réponse à : Suspension de Salif Diallo du CDP : L’onde de choc au Yatenga

    DESORMAIS AU BURKINA FASO TOUT CE QUI LORGNE LE POUVOIR SONT FOUS DIXIT LE GRAND BOURGMESTRE ALIAS SIMON

  • Le 21 juillet 2009 à 20:25, par Kuilbila En réponse à : Suspension de Salif Diallo du CDP : L’onde de choc au Yatenga

    Salif n’est rien . Blaise n’est rien. Le CDP n’est rien. Les sankaristes ne sont rien. Les mouvanciers ne sont rein.
    SEUL DIEU ET ENSUITE LE PEUPLE SONT QUELQUE CHOSE.
    Arrêtez de déranger notre quiétude. On a chassé Salif c’est son problème. S’il est convaincu de ce qu’il avance, qu’il aille créer son parti et qu’il nous propose dans un cadre républicain son projet de société.
    Que tous ceux qui pensent comme lui avec des variantes programmatrices fassent la même chose.
    Là ou on doit s’entendre obligatoirement,c’est sur la manière d’organiser des élections justes et transparentes.Après cela si François est élu PF, ce sera dorénavant son problème s’il n’exécute pas correctement son programme de société. Si c’est Salif ou Rock ou même Simon le fou, c’est le peuple qui est grand.

    • Le 22 juillet 2009 à 02:15, par wend waoga En réponse à : Suspension de Salif Diallo du CDP : L’onde de choc au Yatenga

      Le peuple montre de plus en plus de la GROGNE.Découvre au fil du temps,le vrai visage du MESSIE.Celui-ci prend de plus en plus conscience du sort qui pourrait lui etre réservé.Il crée donc,à partir de son camp,un ÉNÉMI.Lui,arrive,joue les HÉROS,s’attire beaucoup de SYMPATHIES,tout en maintenant dans la tete de ses FUTURS ADEPTES qu’en fait,le MESSIE en question n’a rien de RÉPUGNANT,mais plutot ses APOTRES,pour ensuite proner le regroupement autours de lui,ou bien créer son MOUVEMENT en faisant croire qu’il évolue en SOLITAIRE,pour ensuite dire que sa FACON DE VOIR et celle du MESSIE sont en fait les MEME et donc,réjoindre ce DERNIER !Hop !!yam soaba ! Ha !ces gens ! Ils sont très malins quand il s’agit de trouver les astuces pour se maintenir au pouvoir,mais jamais assez pour sortir le pays de la soumission face aux forces étrangères ni de la misère !... Qui m’avait dit que POLITICS IS A DIRTY GAME ?

  • Le 22 juillet 2009 à 11:38, par M’maa sidnoma En réponse à : Suspension de Salif Diallo du CDP : L’onde de choc au Yatenga

    pourquoi tant de mic mac pour S.D.? si tant est que l’état est en déliquescence, pourquoi ne l’avoir pas souligné quand il était le super ministre du faso ? il ne faut pas prendre les gens pour des idiots. Tout comme les refondateurs, S.D. a attendu d’être débarqué pour nous parler de régime parlementaire. l’aigreur illumine les gens ! quel mal SD. n’a pas fait ? combien de milliers de poignards a-til assainé à des camarades politiques ou "amis". Que les gens du yatenga se détrompe ! plus mauvais que salif tu meurs. Un point d’honneur pour lui, il a toujours aidé les gens du yatenga à avoir les marchés au point de donner des marchés de barrage à des mécaniciens !!! salif n’est pas plus que les autres. Le CDP a un règlement intérieur et il s’applique à tous, y compris à son président.

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