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FFS : Un nouveau siège et un récépissé

Publié le mardi 21 juillet 2009 à 10h32min

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Le président national du FFS, le député Norbert Michel Tiendrebeogo

Le samedi 18 juillet 2009, les premiers responsables du parti politique, le Front des forces sociales (FFS), ont levé le rideau sur leur nouveau siège national. La visite des locaux qui s’en est suivie s’est terminée par une conférence de presse. Les échanges ont porté sur la levée du mot d’ordre de grève du SYNADEC, les événements de Rood- Woko, l’acquisition du récépissé du parti et surtout les récents propos que Salif Diallo, ambassadeur à Vienne, a tenus dans la presse.

C’est à la première vice-présidente du parti, Fatimata Sawadogo née Bancé, qu’est revenu l’honneur de prononcer le discours d’inauguration du siège national du FFS. Elle en a profité pour expliquer que cette « maison commune » a l’ambition d’être un lieu de révisions pour les élèves et les étudiants, d’échanges et de réunions pour les militants et membres du parti. La visite des locaux, qui a ensuite suivi l’inauguration, a cédé la place à une plage d’échanges entre les premiers responsables du parti et les journalistes. Le président national du FFS, le député Norbert Michel Tiendrebeogo, dans sa déclaration liminaire, a d’abord évoqué le « nomadisme » ou l’instabilité qui a marqué l’emplacement du parti. En effet, le siège, par deux fois, a été délogé en 1997 du côté Est de la gendarmerie nationale et en 1999 de l’Avenue 56. Mais le président assure que le siège a endossé à présent le boubou de la sédentarité en s’installant ce 18 juillet 2009 au secteur 9 à Goughin, face à l’Ecole nationale de la police.

Abordant ensuite la question de l’Université de Ouagadougou, Norbert Tiendrebeogo a salué la levée du mot d’ordre de grève du SYNADEC (Syndicat national des enseignants-chercheurs) et a estimé que ce syndicat a fait preuve de maturité et d’élévation d’esprit, « en dépit de l’arrogance et de la suffisance du gouvernement (..) de Tertius Zongo ». Le président, revenant sur les événements du grand marché Rood-Woko, a demandé au maire de la ville de « tenir compte de la mentalité des citadins et surtout du niveau de développement global de la population » et de ne pas faire de comparaison avec des capitales européennes.

Le président du FFS a ensuite donné sa lecture de « la sortie, aussi surprenante que bizarroïde de l’ambassadeur Salif Diallo depuis Vienne. » Norbert Tiendrebeogo a estimé que, compte tenu de sa double casquette d’ambassadeur et de vice-président du CDP, Salif Diallo était astreint à un droit de réserve et il aurait dû soumettre ses idées à discussion au sein du CDP avant de les disséminer dans l’opinion publique. Le président pense que cette sortie, au lendemain du forum des citoyens de l’alternance, ne serait qu’un montage qui viserait la « pérennisation du pouvoir d’un seul homme. » Il a d’ailleurs invité l’opposition à ne pas se laisser abuser par les perspectives que cette proposition semble présenter en termes de changement de régime, entre autres, car ceci n’a d’autre objectif que celui cité plus haut.

La dernière information, mais non moins importante, est rapport au récépissé du parti. D’une voix presque solennelle, Norbert Tiendrebeogo a déclaré : « Que nos dirigeants et militants à travers les 45 provinces du pays sachent que le FFS a reçu son récépissé le 15 juillet » et « cela grâce à leur détermination et à leur fidélité à tous. » Des échanges avec les hommes de presse, la question qui a retenu notre attention est la positon du FFS sur la question du quota genre en ce qui concerne la représentativité des femmes aux postes politiques électifs et nominatifs.

La première vice-présidente, Fatimata Sawadogo/Bansé, prenant la parole à l’occasion, a déclaré que le parti souhaitait et travaillait certes pour la promotion de la femme, mais ne cautionnait pas l’institution du quota genre qui, à son avis, est une imposition de la politique aux femmes. Ces dernières devraient plutôt participer à la vie politique de leur propre volonté et leur désignation ou leur élection aux postes politiques devrait plutôt être le fruit du mérite et non d’une quelconque discrimination positive. Et prenant exemple sur sa personne, elle a dit en substance : « On ne peut pas forcer la femme à faire la politique, et personnellement, je n’aurais pas aimé être vice-présidente du parti parce que je suis seulement une femme ! »

Par Abdou ZOURE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 21 juillet 2009 à 12:21 En réponse à : FFS : Un nouveau siège et un récépissé

    je ne savais pas que le FSS vivait toujours. de toute façon, c’est une mort programmée. parce qu les vrais camarades ont réjoint l’UNIR/PS. en avant donc avec la victoire et que triomphe le sankarisme avec l’UNIR/PS, la seule force sankariste.

  • Le 22 juillet 2009 à 00:10, par S.D.O En réponse à : FFS : Un nouveau siège et un récépissé

    Merci pour la photo.

    J’avais aussi remarqué que depuis son entrée au parlement Norbert TIENDREBEOGO a troqué ses beaux ensembles traditionnelles (faso dafani de revolutionnaire !) au costard de la IV ème république !

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