Présidentielle 2010 : Bousculade dans la famille présidentielle
L’élection présidentielle, au Faso, doit en principe se dérouler dans quelques petits mois. Dans les états-majors politiques, l’heure est au réveil, et dans les semaines à venir, même les formations politiques qui s’étaient fait oublier jusqu’au sigle vont inonder les medias, chacun y allant de son soutien à son candidat favori. Du reste, les bousculades ont déjà commencé dans le camp présidentiel où les partis politiques ont déjà annoncé les couleurs.
C’est surtout de ce côté effectivement que l’analyse sera des plus intéressantes. Incontestablement, on assistera à des querelles de positionnement. La course semble ouverte entre le principal parti au pouvoir, ses satellites et les associations de la société civile.
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ne cache pas sa volonté d’être la tête de proue de la future présidentielle qui portera - sauf séisme politique - le Blaiso au pouvoir pour cinq ans encore. Roczilla apprécie donc modérément le "zèle" de certains partenaires de son parti au gouvernement, qui s’agitent un peu trop à ses yeux. De même, les bonzes du CDP n’apprécient pas l’empressement de certaines organisations de la société civile, la FEDAP/BC pour ne pas la nommer, à être le fer de lance de la présidentielle de 2010. Le Rocco entend donc frapper fort au cours du prochain congrès de son parti, histoire de rappeler à tous que la gestion du pouvoir est l’affaire exclusive du CDP.
Or, la mouvance présidentielle n’entend pas se laisser marcher sur les pieds. Pour ce faire, elle a pris les devants en s’attaquant virulemment aux organisateurs du Forum qui ont eu le "malheur" de penser à une quelconque alternance au sommet de l’Etat. La CFD/B de Diemdioda Dicko et l’UPR de Toussaint Abel Coulibaly ont effectivement sorti leurs griffes pour rappeler que le Faso n’a pas besoin d’alternance. Les responsables de ces formations politiques entendent redire leur fidélité au chef de l’Etat et lui rappeler qu’il peut compter sur leur soutien indéfectible. Pour les partis de la mouvance, les erreurs commises çà et là sont plus le fait du... CDP que du Blaiso.
A les écouter, le danger pour le pouvoir vient de ce parti, dont les militants sont vomis par le peuple. Cette période de précampagne qui ne dit pas son nom est donc une belle occasion pour eux de se positionner, en étant parmi les premiers à appeler le chef de l’Etat à remonter sur le ring électoral en 2010.
L’ADF/RDA, malgré sa position difficile, n’est pas absente dans cette guerre de positionnement. Le parti de l’éléphant serait bien heureux de se voir confier une place importante pour la campagne présidentielle. Au sein de cette formation politique, on est convaincu que c’est en se montrant le plus fidèle possible au chef qu’on alourdira la part du gâteau.
La société civile est, elle aussi, dans la danse. La FEDAP/BC a depuis belle lurette affiché ses prétentions : tenir le principal rôle dans la mobilisation des Burkinabè derrière le président sortant. Bien que s’affichant de la société civile, la Fédération est dans un rôle qui cadre bien avec sa raison d’être. Elle ne se bat pas pour la victoire d’un quelconque parti, fût-il celui au pouvoir, mais exclusivement pour Blaise Compaoré. Ce n’est que par lui que cette structure a sa raison d’être. La FEDAP/BC quadrille donc le pays pour que son mentor s’impose en 2010. Par moments donc, elle peut croiser le fer avec le parti au pouvoir. Ce fut le cas au moment où Gaston Soubeiga le vrai faux patron de la structure, parcourait le pays pour soulager les populations par des apports en vivres. Ce n’est pas maintenant qu’elle va baisser les bras pour faire de la place aux politiques.
L’enfant terrible de Ziniaré est donc tranquille, pour l’instant, en tout cas.
A. Igor
Le Journal du Jeudi
Vos commentaires
1. Le 13 juillet 2009 à 12:32, par xxxxxx En réponse à : Présidentielle 2010 : Bousculade dans la famille présidentielle
Le dernier mot reviendra au peuple burkinabé.Qui vivra verra !!Il est grand temps qu’on oublie ce que j’appelle la "mangecratie" et adopter la Démocratie.Sans cela le Burkina restera toujours tel qu’il est.
2. Le 13 juillet 2009 à 14:21, par Pabré En réponse à : Présidentielle 2010 : Bousculade dans la famille présidentielle
Le plus dur restera à venir. Après les élections présidentielles de 2010, qui à mon sens vont se dérouler normalement sans suspens et sans problèmes majeurs, il faudra se préparer à de rudes empoignades. 2010 - 2015 : C’est le quinquenat de tous les dangers. Les nerfs de tous les burkinabé seront soumis à de rudes épreuves. Tout pourra arriver.
Que Dieu protège le Burkina.
3. Le 13 juillet 2009 à 14:48, par Moso En réponse à : Présidentielle 2010 : Bousculade dans la famille présidentielle
Nous pouvons que souhaiter bon vent a ces partis mange mil qui n’ont aucun souci pour l’avenir de leur progéniture. qui vivra vera. Bon vent a SAN FINA.
4. Le 13 juillet 2009 à 16:54, par Ilias Lafricain En réponse à : Présidentielle 2010 : Bousculade dans la famille présidentielle
A mon humble avis, si la FEDAB/BC se reclame de la societe civile, elle devrait se contenter de cette fonction et ne pas usurper le travail qui revient de droit au CDP. Par definition une structure de la societe civile n´a pas a agir comme un parti politique, car elle n´aspire pas au pouvoir, mais se veut apolitique entre autre. Alors que ces Messieurs de la FEDAB/BC ne viennent pas semer la pagaille dans cette election presidentielle. A vouloir faire feu de tous bois, c´est l´opinion publique, deja malménée, que l´on veut encore une fois tromper de facon impertinente. Veillons au grain, chers compatriotes.
5. Le 13 juillet 2009 à 22:33, par it tout ca pour venir En réponse à : Présidentielle 2010 : Bousculade dans la famille présidentielle
tout le monde va s’indigner chacun va y aller de sonanalyse ete des ses critique et cela n’empeche que nous laissons faire. Tant que personne ne s’engage reellement et accepte lutter contre ces memes prtis, etc alors ... rien ne se fera sans sacrifices. Les autres pays que nous citons en exemple (principalement les pays europeens) ont lutté pendant des siecle pour en arriver la
somé
6. Le 15 juillet 2009 à 12:25 En réponse à : Présidentielle 2010 : Bousculade dans la famille présidentielle
Si l’auteur de l’article pouvait donner la signification des sigles, ca faciliterait la lecture de certains ! Mais soit, si Blaise veut être une légende africaine, c’est de ne pas se présenter du tout à cette élection ! 5 ans de sacrifice (sans pouvoir), pour gagner une éternité d’hommages d’un président sage, démocratique et modèle pour des milliers d’africains ! Mais la chance est minime pour qu’il rentre dans les annales de l’historie de la sorte !