Les 23, 24 et 25 juillet 2009, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) tient son 4e congrès ordinaire placé sous le thème : "Renforcer les capacités organisationnelles du CDP pour une forte impulsion du processus d’édification d’un Burkina émergent".

Ce ne sera pas le congrès de tous les dangers comme se plaît à le dire une certaine opinion. Mais plutôt celui des rangs serrés vers des lendemains enchanteurs. Depuis le troisième congrès du parti, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. En effet, les 13 et 14 septembre 2008, la Convention nationale sur la vie du Parti a été convoquée. Elle a permis de remédier à ses insuffisances pour plus d’unité et de cohésion en son sein.

C’est dans cette perspective qu’il faut inscrire la tenue de la Convention des secteurs structurés, le 18 avril 2009 à Ouagadougou, sur le thème : "Place et rôle des secteurs structurés dans le parti et leur contribution à la mise en œuvre du programme quinquennal du président Blaise Compaoré". Il est certainement de bon ton maintenant de passer à une autre étape de la vie du parti. D’où la pertinence du présent thème qui s’attache à réfléchir sur comment renforcer les capacités organisationnelles du CDP pour une forte impulsion du processus d’édification d’un Burkina émergent. L’actualité du thème se mesure à l’aune d’un contexte international marqué par la fébrilité financière avec des conséquences qui annihilent les efforts des économies fragiles des pays comme les nôtres. Comment alors notre pays dont les efforts sont reconnus et salués par la communauté internationale pourra-t-il gagner le combat d’une économie émergente si elle ne réussit pas la bataille de l’organisation ?

Dans notre pays, sur dix Burkinabè appelés aux urnes, huit portent leur choix sur le CDP, conférant ainsi un rôle historique au parti pour le bien-être des populations à travers la mise en œuvre du programme quinquennal du président Blaise Compaoré qui fait du capital humain la clé de voûte du développement de notre pays. Les grandes actions posées en faveur du développement du Burkina Faso et qui font la fierté des Burkinabè en sont des illustrations parfaites.

"Les terminologies conjoncturelles ne peuvent distraire le CDP"

Le CDP est comptable du bilan de Blaise Compaoré. Du reste à ce congrès, comme toujours et sans complaisance, le parti portera un regard serein sur les actions déjà menées et celles à mener en tenant compte de la conjoncture mondiale. Voilà pourquoi, le parti appelle à une mobilisation. C’est le gage pour l’édification d’un Burkina émergent.

Deux commissions sont à pied d’œuvre. Ainsi donc le Bureau politique national (BPN) a décidé de la mise en place d’une commission devant plancher sur "le bilan de la vie du parti et perspectives" et l’autre sur "le bilan du programme quinquennal du Président du Faso et les défis futurs". Il est clair que les militants devraient être mobilisés comme ils ont toujours su le faire dans les grands moments de la vie du parti, comme de la nation burkinabè. Les challenges sont immenses et le goût sucré de la concrétisation est à notre portée. 2010 est une année exceptionnelle au double plan politique : la célébration des cinquante ans de notre accession à la souveraineté nationale et l’élection présidentielle. Le CDP qui reste à l’écoute des populations saura le moment venu leur tenir un langage de vérité pour la continuation de son œuvre de bâtisseur de la république.

La stabilité politique, la croissance économique, la paix intérieure et la paix avec nos voisins sont déjà des conditions sine qua non pour émerger. Or le Burkina Faso réunit toutes ces conditions. Les chants de sirènes sont loin d’ébranler le peuple burkinabè. Voilà pourquoi les terminologies conjoncturelles telles refondation et alternance ne peuvent outre mesure distraire les militants CDP. Car il ne s’agit pas de théoriser, d’égrener un chapelet de bonnes intentions sans prise avec le vécu des populations pour croire qu’on est porteur d’alternative ou d’une dynamique refondatrice. C’est dire donc que ce congrès, au soir du 25 juillet, saura poser un diagnostic rigoureux pour aboutir à "une forte impulsion du processus d’édification d’un Burkina émergent". C’est pourquoi, des quatre coins du Burkina, des milliers de militants sont attendus afin de contribuer à baliser le terrain pour des batailles présentes et futures.

Dieudonné RABO

Le Pays