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REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

Publié le lundi 6 juillet 2009 à 01h06min

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Après avoir tiré à boulets rouges sur certains membres de la direction du CDP pour leur malgouvernance, le groupe des refondateurs, dans la déclaration ci-dessous annonce la création prochaine d’un "cadre politique transparent".

Le 23 avril 2009, les Refondateurs du CDP ont rendu leur démission. Depuis cette date, nombre d’événements politiques se sont produits, sur lesquels nous ne nous sommes pas manifestés : - des débats ont eu lieu sur la mouvance présidentielle ; - la Constitution a été l’objet de modifications ; - des responsables du CDP ont tenu des propos sur notre démission ; - le « Forum des citoyens de l’Alternance » a fait couler de l’encre. Sur tous ces sujets, nous voulons aujourd’hui, apporter notre appréciation.

De la mouvance présidentielle

La mouvance présidentielle, dans sa configuration actuelle, est née de la mal gouvernance du CDP. C’est en effet en 1997 que le ministre A. Diemdjoda, mal placé sur la liste CDP alors qu’il se savait représentatif de sa région, a quitté ce parti. La suite lui a donné raison puisqu’il s’est imposé contre le CDP en se faisant élire député seul et contre tous sur la liste du nouveau parti qu’il venait de créer. Le brio de ce succès était d’autant plus éclatant qu’il n’y avait qu’un seul siège en compétition dans cette circonscription. Fait historique sans précédent dans notre pays, le choix des candidats CDP aux élections législatives avait été soumis à des primaires. Magnifique ! Mais, car il y a bien un mais, les noms qui sortent de ces primaires, donc de la base du parti, ne sont pas tous, ceux que la direction attendait. Et cela se comprend aisément : en dehors de Ouagadougou et de quelques autres grandes villes où certains s’exerçaient à faire avec plus ou moins de conviction, mais en tous les cas avec beaucoup d’intérêts, l’apologie d’idéologies désuètes, il s’en trouvait qui ignoraient jusqu’à la route de leur village.

Alors , la direction du parti, par des contorsions dont elle a seule le secret, a trouvé le moyen d’abandonner ce sentier lumineux des primaires pour revenir à la bonne vieille méthode du centralisme démocratique, qui permet à un groupe de quelques personnes, confortablement installées dans un bureau bien climatisé de Ouagadougou, de décider, seuls et à la place de tous, de qui doit ou non figurer sur les listes électorales. C’est ainsi, que la direction du parti a réussi à faire revenir ou à faire entrer dans l’honorable institution qu’est l’Assemblée Nationale, des personnes qui n’ont aucun lien réel avec les électeurs (et ce d’autant plus facilement que notre système électoral oblige à voter pour une liste et non pour un candidat.) et de la même façon à en faire partir ceux qu’elle ne voulait plus voir. C’est ce que nous, les refondateurs, avons appelé la politique des copains et des camarades des anciens groupuscules communistes. Point besoin de citer des noms.

Ils se connaissent, la direction du parti les connaît, et tout le monde aussi les connaît. Ils sont souvent confinés à des tâches plus ou moins techniques et leur zèle n’a d’équivalent que leur conscience de ne pas être à leur place. A titre illustratif de ces contorsions, à la réunion du Bureau politique national qui a suivi le congrès du parti en 2003, et sur le point du renouvellement des structures, le président du parti a informé les membres, de la décision de désigner en cascade, les trois premiers responsables du parti à tous les niveaux, depuis la section provinciale jusqu’au comité de village ou de secteur. Sur ce point précis, notre camarade Emile René Kaboré a levé la main pour dire que pour un parti qui a donné le bel exemple des primaires en 1997, il me semblait que cette procédure était la manifestation d’un recul démocratique et même d’ une insulte aux militants à qui on ne reconnaissait même pas la capacité d’élire leurs dirigeants dans le parti alors que, parallèlement, on sollicitait leur vote à des élections présidentielles(2005) et bientôt législatives(2007). Deux réponses lui ont été données : Celle du président du CDP : « …on peut dire que le camarade Emile a raison…disons que c’est un recul pour mieux sauter.. » Celle du 1erV.P. : « …….si on fait comme le camarade Kaboré le dit, il va arriver un moment où de nous qui sommes ici,(en balayant de la main le présidium,), il n’y aura plus personne… » C’était comme pour dire qu’il s’agissait de reculer démocratiquement pour empêcher toute alternance au niveau de la direction du parti. Interprétation abusive ? Peut-être que non.

Sinon comment expliquer que ce soit ces structures mises en place avec les trois premiers responsables, nommés et non élus, qui soient chargées en 2007, de donner des notes de popularité aux postulants à l’investiture du parti pour les élections législatives ? On ne fait pas des choix objectifs avec des critères subjectifs. Cette mal gouvernance ne s’est pas arrêtée .C’est ainsi qu’ aux élections de 2002, on a pu voir venir ou revenir à l’Assemblée Nationale comme députés, quinze, nous disons bien quinze, quinze personnalités qui, à l’instar du ministre Diemjoda en 1997, ont préalablement démissionné du CDP pour marquer leur désapprobation des choix imposés par le centralisme démocratique et battre en force le CDP. Sont de ceux là et à titre d’exemple notre ami et regretté, le ministre Cyril Goungounga, l’honorable Gouem L. Saidou, l’honorable Kaboré Saîdou, l’honorable Bangou Gnémimia, etc….. Aux élections législatives de 2007, ça a été le tour des honorables Kousoubé Célestin, Palguin Sambaré et bien d’autres .La liste est longue. Il suffit de la vérifier de bonne foi…

Pierre Tapsoba, Boly Moussa, Yao Marc, Taho Amadé , Mathieu R Ouédraogo et Emile René Kaboré, sont de ceux qui ont clairement dit non à la dictature du centralisme démocratique, bien que pour certains d’entre eux, la place de leur nom sur les listes leur assure d’être élus sans problème. C’est cette politique à l’ambiance délétère, où le mérite et la représentativité n’ont apparemment aucun sens, qui a engendré et continue de nourrir la mouvance, composée de personnalités en total désaccord avec la direction du CDP mais qui, pour l’heure, continuent d’apporter leur soutien au Président Compaoré. Cette politique qui donne à voir cette capacité inouïe de la direction du CDP à diviser, à fractionner et partant à perdre du terrain. La gestion de la circonscription électorale du Kadiogo en est un bel exemple : aux élections législatives de 1992, l’ODP/MT a remporté 9 sièges sur 10. En 1997, le CDP en a remporté 8. En 2002, le score descend à 6 et en 2007, il n’est plus que de 4, ce qui signifie que la province où se trouve la capitale a, quoique certains continuent de proclamer le contraire, échappé totalement au CDP.

On peut dire tout ce qu’on voudrait entendre, mais la réalité est là,… têtue. C’est à l’évidence cette dichotomie, entre ce que tout le monde perçoit comme étant la politique du Président Compaoré et la mal gouvernance du CDP qui a favorisé la situation confuse dans laquelle s’est installée l’ADF/RDA qui, tout en se réclamant de l’opposition, soutient et participe à la politique défendue par le CDP. Mais cela peut- il à lui seul justifier le vote de la loi sur le « nomadisme politique » demandée sans succès par d’autres depuis bien longtemps ? L’impression malsaine qui se dégage, c’est que cette loi est taillée sur mesure pour empêcher par exemple, comme on peut le supposer, que certains députés, même du CDP, n’aillent voir ailleurs et pourquoi pas chez les refondateurs ? Et ce d’autant qu’il a fallu recourir à une modification de la Constitution pour y parvenir. Or à notre humble avis, les lois doivent découler de la Constitution et par conséquent, ne doivent pas en violer l’esprit. L’on nous rétorquera que la Constitution n’a pas été violée puisqu’elle a été au préalable modifiée. C ‘est un fait.

Mais quand on regarde dans le fond, on ne peut qu’admettre que l’esprit qui voulait que le député, bien qu’élu dans le cadre d’un parti et d’une circonscription, soit représentatif de toute la nation a disparu. Pour tout dire, cette loi nous pose un problème, celui de l’immunité parlementaire, en ce qu’elle nous semble limitative, dans son esprit, d’une prérogative constitutionnelle. Elle nous laisse d’autant plus perplexes que le député qui perd son mandat parce qu’il a démissionné d’un parti doit attendre les prochaines élections pour espérer recouvrir son mandat. Cela ne nous paraît pas juste pour trois raisons : 1- Comme il a été abondamment démontré plus haut, on peut démissionner du CDP, par exemple et battre le CDP aux élections suivantes. 2- Il en découle donc qu’un député peut démissionner d’un parti, en cours de mandat, en parfait accord avec sa base qui, ne l’oublions pas, évolue elle aussi . De ce fait, il ne nous paraît pas du tout juste que de façon mécanique, même au prétexte d’une loi, on « nomme » député, le suppléant du démissionnaire sans s’en référer à son électorat.

En clair, pour conférer à cette loi un minimum de crédibilité il eût fallu l’accompagner d’une disposition permettant l’organisation d’élections partielles. 3- Dans les grandes et vieilles démocraties, ce genre de dispositions n’existe pas. Nous le disons parce que notre Constitution a été fortement inspirée par la Constitution française. Et nous voyons bien ce qui s’y passe. Prenons encore l’exemple des Etats-Unis d’Amérique (USA) : pour schématiser, disons que le jeu politique y est tel qu’un président, pour disposer d’une profondeur suffisante, doit pouvoir compter sur au moins soixante voix au Sénat. Le président Obama, malgré son succès plus que populaire et surtout l’énorme espoir qu’il incarne, ne pouvait compter que sur cinquante neuf voix. C’est un sénateur républicain de soixante douze ans qui alors qu’il siégeait depuis quarante (40 ans !) pour le compte du Parti Républicain, a eu l’idée de démissionner pour rejoindre les Démocrates et permettre au président OBAMA de disposer des élus nécessaires pour mener à bien les profondes réformes qui, au-delà des USA, sont attendues par nous-mêmes ici au Burkina.

Que dire de l’amendement constitutionnel sur les conditions de candidature à l’élection présidentielle ? C’est vrai, cette loi apparaît plus juste. Elle vise à renforcer un dispositif constitutionnel et non à la contredire. Mais à y regarder de près, on s’aperçoit au regard de notre propre histoire que si le but recherché est le renforcement de notre processus démocratique, l’essentiel n’est pas là. Pourquoi ? Depuis que notre pays a accédé à la pleine souveraineté, il a compté six (6) présidents, de Feu le Président Yaméogo au Président Compaoré. La plupart d’entre eux le sont devenus alors qu’on ne les attendait pas, sans demander l’avis de quelqu’un et certainement pas après avoir payé une caution ou exhibé des signatures d’élus qu’on avait plutôt embastillés. Non ! Soyons sérieux. L’essentiel aujourd’hui, et que tout le monde attend, c’est que le jeu politique soit plus transparent, que ceux qui gagnent soient ceux qui ont vraiment gagné, qu’on mette fin à toutes ces tricheries organisées par des « professionnels du bidouillage électoral », spécialistes en fausses cartes d’électeur et autres fausses cartes de famille, savants dans l’art de convoyer les électeurs comme du bétail d’un bureau à un autre dans le seul but de bourrer les urnes. L’essentiel aujourd’hui, c’est le toilettage du fichier électoral et son informatisation.

L’essentiel aujourd’hui, c’est l’établissement de listes électorales fiables avec la photo numérisée de chaque électeur, comme le Ghana nous en a donné l’exemple en décembre 2008. L’essentiel aujourd’hui, et peut-être le plus urgent, c’est que toute la classe politique puisse se parler et parler avec tout le monde, faire un bilan pour en tirer les conséquences, et redéfinir une plate-forme qui (re) crédibilise le POLITIQUE et donne des gages de sérénité pour l’avenir, l’avenir de notre pays, notre avenir et surtout celui de nos enfants. C’est, nous semble-t-il ce que demandent les Refondateurs Nationaux et que la direction du CDP, réfractaire à toute idée de débat, s’emploie à torpiller. Et surtout, que l’on ne s’y trompe pas. L’assemblée nationale ne peut pas à elle seule résoudre le problème. Quand on observe que des partis comme le PAI ou l’UNDD ou encore les VERTS n’y ont aucune présence, on peut à juste raison se demander si l’Assemblée nationale d’aujourd’hui est encore représentative de l’ensemble de la classe politique de notre pays. Et que dire du « verrouillage » des débats au sein même de l’Assemblé nationale ?

Seuls les projets de loi, c’est-à-dire ceux qui sont soumis par le gouvernement, sont examinés et toujours dans le seul sens de les faire adopter au motif que « le gouvernement, c’est notre gouvernement » (entendez celui du CDP). Pour les propositions venant des députés non CDP, il n’y a aucune chance ! Elles sont systématiquement torpillées et il ne faut même pas rêver qu’elles puissent être seulement inscrites à l’ordre du jour ! Voilà comment la direction du CDP empêche que les sujets qui intéressent le Peuple que les députés sont sensés représenter ne soient débattus à l’Assemblée nationale. Les exemples sont légion. Prenons seulement celui de l’honorable Laurent Bado. Elu député en 2002 au titre du PAREN dont il est le fondateur, il entre à l’Assemblée nationale avec douze (12) propositions de lois bien ficelées. (Pour mémoire, le député Bado est docteur d’Etat en droit et professeur à l’université de Ouagadougou depuis longtemps.) Eh bien !... aucune de ces propositions n’a pu obtenir d’être soumise à examen. Elles comportaient pourtant des sujets qui intéressent le vaillant peuple burkinabè, tels ceux sur la chefferie traditionnelle, le délit de faciès, la décadence de nos mœurs etc, etc……

Incroyable, mais c’est ça la vérité de notre Assemblée nationale que la direction du CDP s’efforce de transformer en chambre d’enregistrement. Au lieu que la majorité parlementaire serve à faire avancer notre pays vers le progrès par le « bouillonnement » des idées, elle est utilisée pour canaliser tout le monde vers la « pensée unique ». Dans tous les cas, et pour revenir aux deux modifications constitutionnelles évoquées plus haut, leur application immédiate serait tout à fait incompréhensible pour tous ceux qui, comme nous, ont défendu, bec et ongles, le principe de la non rétroactivité de la loi dans le cas de la modification de l’article 37 de la Constitution. En toute logique, celle portant sur les conditions de candidature à l’élection présidentielle (caution, signatures d’élus) ne devrait intervenir qu’à partir de 2015 et celle limitant les libertés du député (« nomadisme » ) ne devrait entrer en vigueur que pour compter de la législature 2012-2017. C’est vrai, je ne suis pas un juriste de formation, encore moins constitutionnaliste. Sans être juriste, encore moins constitutionaliste, sur la simple base de la raison et de la logique, l’on est en droit de se poser des questions.

De la démission des refondateurs

Au risque de nous répéter, nous tenons à souligner que c’est nous, les refondateurs, qui avions pris la liberté de démissionner du CDP. Nous en avons choisi la forme et le moment. Nous avons à plusieurs reprises, évoqué les très nombreuses raisons qui nous ont conduits à cette décision extrême. Extrême, car il n’est pas facile, comme chacun peut en douter, d’abandonner ce que l’on a contribué à créer et à façonner. Mais il arrive un moment où sauver son âme devient une priorité absolue, quelque chose de non négociable. Et en l’occurrence, l’âme des refondateurs, - c’est leur soif de liberté et de démocratie véritable, - c’est leur soif de justice,
- c’est leur soif de dignité pour l’Homme burkinabè, - c’est leur soif de développement et de progrès pour leur pays.

Et, quand à la place de tout cela, quelques personnes, parce qu’elles se sont retrouvées à la tête du parti au pouvoir, le CDP, en font leur propriété personnelle, et en trouvent prétexte, pour vous servir au quotidien et jusqu’à la vomissure, l’injustice de la pensée unique et l’arrogance de l’arrivisme, l’intelligence et la raison vous commandent d’aller voir ailleurs. C’est ce que nous les refondateurs, nous avons fait. Tout le reste n’est que prétextes pour justifier une situation que l’on n’a pas pu ou (et) su gérer, pendant exactement trois cent soixante cinq (365) jours , le temps que nous avons volontairement choisi de laisser à la direction du CDP, pour trouver une solution à une fuite dans la presse dont on nous a accusés sans jamais, nous disons bien jamais, en apporter la preuve : Quand, le président du CDP, dans l’interview qu’il a accordée à l’Observateur Paalga dans son N°7384 du mardi 19 mai 2009, dit : « …Et nous avons souligné cette question plusieurs fois.

Emile Kaboré qui est le porte-parole des refondateurs a dit dans un journal que « si l’on ne pouvait pas laver le linge sale en famille, il faut le laver dans les pressings publics ». Ce qui est une confession, un aveu que ce sont bien eux qui diffusaient l’ensemble des documents de l’intérieur. En tout état de choses, je ne veux pas trop longtemps polémiquer sur les refondateurs, car pour nous, c’est une question qui est résolue… » Par ce raisonnement qui ne nous paraît pas sérieux, de type « Cum hoc ergo propter hoc » le président du CDP essaie d’en attribuer la paternité aux Refondateurs. En effet, « Cum hoc ergo propter hoc », (latin signifiant avec ceci, donc à cause de ceci) est un sophisme qui consiste à prétendre que si deux événements sont en corrélation, alors il y a un lien de cause à effet entre les deux. Ce qui est bien sûr une grave erreur que les statisticiens rappellent par la phrase : « la corrélation n’implique pas la causalité ». En nous référant à notre propre culture, n’aime-t-on pas dire que quand le canari d’eau que vous portez sur la tête se brise, il faut en profiter pour prendre une douche.

Mais sauf à être de mauvaise foi, peut-on imaginer que le porteur de canari le casse volontairement juste pour se verser de l’eau sur le corps ? Et puis par ailleurs, ne dit-on pas qu’à quelque chose malheur est bon ? Alors, accuser tout de go les refondateurs, sans le moindre début de preuve, c’est tout simplement aller trop vite en besogne. Et puis aussi, et tout de même, à notre connaissance, le CDP n’est pas une chambre à …coucher. Alors, que s’y passe-t-il de si indécent que la pudeur effarouchée de sa direction voudrait, par tous les moyens, y compris celui de notre départ, cacher aux yeux des militants ? Quant à dire que la question est résolue, cela n’engage que la direction du CDP. Pendant 365 jours, elle n’a pu apporter la moindre solution à un problème aussi mineur. Et parce que nous, nous avons démissionné, elle estime que la question est résolue. Ah ! bon ? …soyons sérieux. La démission des refondateurs leur appartient et il n’appartient à personne d’autre de « décréter » que « ‘c’est une question qui est résolue ».

Plus loin, dans la même interview, il a été question de l’émission « Actu-Hebdo » de la TNB où notre camarade Emile René Kaboré était l’invité le 03 mai 2009. Effectivement, il y a fait allusion aux propos que le président du CDP a tenus sur les refondateurs, lors de son voyage à BOBO où il a tenté sans succès de concilier les différentes tendances des femmes CDP à l’approche du 08 mars. Il avait en effet affirmé que lors du prochain congrès, les Refondateurs allaient être exclus. Oui, Emile René Kaboré l’a bien dit. Mais ce n’est certainement pas pour expliquer, encore moins justifier, pourquoi, comme le dit le journaliste « ils ont pris les devants ». S’il l’a dit et bien dit, c’était pour souligner, insister sur le caractère arbitraire de la gouvernance du CDP. Si la démocratie interne que nous y appelions de tous nos vœux y était pratiquée, le président du CDP aurait eu la prudence et la réserve de dire par exemple, « nous avons exigé que ……mais comme les camarades refondateurs n’ont rien voulu comprendre….et au regard (éventuel) de tel ou tel texte, …nous avons décidé d’instruire leur dossier à notre prochain congrès qui statuera »…….

Nous étions en mars et le président du CDP lui-même ne savait pas quand le congrès se tiendrait mais il savait déjà que nous allions y être exclus. En quoi le congrès est-il prépondérant sur les autres organes du parti si le président en dicte les décisions à l’avance ? En quoi peut-on parler de démocratie au CDP quand la direction viole elle-même les textes qu’elle est censée défendre et faire appliquer ? En quoi peut-on parler de démocratie au CDP quand la direction du parti peut condamner des militants sans qu’ils aient pu se faire entendre ? En quoi peut-on parler de démocratie au CDP quand la direction du parti préfère se recroqueviller dans une posture stalinienne en s’abritant derrière sa sacro-sainte formule de l’autocritique. En quoi l’autocritique est-elle une panacée en Démocratie ? N’en déplaise aux membres de la direction du CDP, nous devons leur dire qu’ils ne sont ni les concepteurs, ni les dépositaires, encore moins les propriétaires de la Démocratie.

La Démocratie est un concept universel qui enferme en son sein des valeurs toutes aussi universelles. Et ce n’est pas parce que le Burkina Faso se trouve dans une région sahélienne et chaude que la Démocratie aurait besoin d’être « tropicalisée » avant d’être servie aux Burkinabè. Du reste, peut-on encore parler de Démocratie quand on a si peu d’égard pour les textes ? Certains « bonzes » du CDP ont tellement marché sur les textes qu’ils se sont cru tout autorisé, au point de violer notre Constitution en l’une de ses parties qui nous paraît essentielle. Ils ont en effet entrepris, très savamment, et aux seules fins d’une politique politicienne, de briser des familles burkinabè, en employant tous les moyens, à commencer par ceux de l’ETAT, pour monter un frère contre son frère, un fils contre son père, une femme contre son mari ou contre son frère et même telle famille contre telle autre famille.

Ils l’ont fait sans vergogne. Et ils ont appelé ça » faire de la politique » !!...ils l’ont fait de Bobo Dioulasso à Fada N’Gourma, ils l’ont fait de Koudougou à Djibo, ils l’ont fait de Po à Ouahigouya, ils l’ont fait de Dori à Gaoua... Bref, ils l’ont fait partout au Burkina Faso. Ils l’ont fait dans les villes comme dans les campagnes, dans les villages comme dans les secteurs. Et pourtant, que dit la Constitution en son article 23 : « La famille est la cellule de base de la société. L’ETAT lui doit PRO.. TEC... TION. » Alors, comment peut-on comprendre, que ce soient des personnes dont les fonctions leur confèrent les attributs de l’Etat (ce qui est le cas d’une très large majorité de la direction du CDP) qui s’érigent en fossoyeurs de la Famille burkinabè ? Pour beaucoup moins que ça, dans les traditions de notre pays, ce genre de personnes étaient bannies et chassées.

Parce que la famille est sacrée. Et elle est sacrée parce qu’elle est d’inspiration divine et toutes les religions la reconnaissent comme telle. Beaucoup de Burkinabè ont, en son temps, adhéré au programme de « Développement Solidaire » et à celui d’un « Progrès continu pour une société d’Espérance ». La famille y occupe une place de choix. Quand certains « bonzes » du CDP rament à contre courant, que faut-il en penser ? Sans cette référence à la Famille, avec la vue imprenable, gracieusement offerte, sur l’autoroute de tous les vices, quel citoyen burkinabè peut-on espérer construire pour demain ? D’où venons-nous ? Nous le savons, même si pour certains, c’est approximatif. Mais qui sommes-nous ? Que voulons-nous et où allons-nous ? Avec la direction du CDP, c’est « mystère et boule de gomme » !!!

Du forum des citoyens de l’alternance

Les refondateurs se veulent des hommes de dialogue. Ils estiment qu’aucune occasion de dialogue constructif ne doit être négligée. Et un dialogue, pour être constructif, a besoin d’un seul ingrédient, à la fois nécessaire et indispensable, c’est-à-dire l’honnêteté intellectuelle qui induit nécessairement la tolérance vis-à-vis des autres et de leurs idées. Cela suppose qu’on y aille sans préjugés et que l’on soit prêt à se remettre en cause. Tous les grands progrès dans le monde, qu’ils soient, scientifiques, techniques, philosophiques ou littéraires, l’ont été essentiellement sur cette base.

Et quand cet ingrédient a manqué, cela a donné lieu à des grandes catastrophes. L’on peut se rappeler à souhait et à propos, ce qu’il est advenu, au siècle de la renaissance à des gens comme Galilée, et comment les peintres lumineux tels Santi, Raphaël, Michel-Ange et surtout Léonard de Vinci, ont dû recourir à des stratagèmes, souvent au risque de leur vie pour protéger des trésors scientifiques, philosophiques ou littéraires. L’inquisition n’a pas été seulement religieuse. Elle s’en était prise en réalité à un certain ordre nouveau. Pourtant aujourd’hui, tout le monde reconnaît que la terre est bien ronde. Les Refondateurs sont donc allés au forum, pour honorer une invitation bien sûr, mais surtout, pour écouter, comprendre, nous enrichir et en retour, donner notre contribution. Et ceux qui ont refusé de s’y rendre sont un peu mal placés pour se plaindre. S’ils avaient été là, peut-être que leurs contributions auraient fait pencher la balance des conclusions qu’ils trouvent aujourd’hui trop incisives. Pour ce qui est des insinuations du genre qu’il nous a été donné d’entendre de certains membres de la direction du CDP, nous répondons que les théories économiques de monsieur Diabré ne sont pas de son invention.

Ce sont les mêmes dont il se servait au PNUD et ce sont les mêmes dont se sert toujours le PNUD pour noter le Burkina Faso, notre pays que l’on est malheureusement obligé de classer dans le peloton de queue du développement de la planète. Pour terminer, les refondateurs voudraient rappeler à tous les militants , les sympathisants et tous les déçus de la gestion du CDP, qui les ont suivis et soutenus tout au long de leur combat, qu’ils soient originaires des anciens partis de la CNPP, du PACT/LS, de l’ODP/MT, du RDA, de l’UDS, de l’UDPB ou de tout autre ancien parti, ou même ceux n’ayant jamais appartenu à un parti, que notre combat est et reste leur combat. Bientôt, ils auront à leur disposition, un cadre politique, transparent parce que n’ayant rien à cacher. Ce cadre permettra à chacun de s’exprimer librement sans crainte d’être contraint à des séances humiliantes d’autocritique ou à des suspensions arbitraires parce que ne respectant aucune règle, et d’y avancer selon son militantisme et son mérite avec en ligne de mire, le progrès véritable pour notre pays le Burkina Faso.

Pour le Groupe des Refondateurs Emile René Kaboré Chargé de la Communication.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 6 juillet 2009 à 02:42 En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

    Je n’ai rien retenu d’autre de ce texte que la haine qui en découle vis à vis du CDP. Je ne suis militant ni de ce parti, ni d’aucun autre, mais l’accusation portée vis-à-vis de lui par les alliés ou militants d’hier à travers cet article transpire la rancune, "la potasse" (Ziim) comme diraient certains. On a toujours beaucoup à dire quand on est débarqué ou lorsqu’on se débarque soi-même. Tout ce qui se raconte n’est pas nouveau et n’échappe à aucun parti, du pouvoir à l’opposition en passant par la mouvance. Arrêtez-donc de jouer aux messieurs propres. J’ai l’impression à tout moment de lire ou d’entendre Hermann YAMEOGO qui comme vous est souvent allez à la soupe avant de cracher dedans, mais trop tard pour être crédible. Si vous avez quelque chose à vendre au peuple, faites-le savoir au lieu de vous étaler sans rien proposer.
    Quelques questions en passant, si mes chers réfondateurs prêtent l’oreille :
    - Evoquez-vous la question de la mouvance pour nous dire que vous vous y situez désormais : vous préférez Dieu à ses saints...non au CDP, oui à Blaise...rien de neuf jusque-là, la refondation reste donc à venir...
    - Pourquoi cette fronde particulière à l’égard de RMCK, le Président du parti ? Tout le monde sait que même s’il est à la tête du parti, il ne dicte ni ne décide de tout...cela cache-t-il des histoires de personnes...
    - Pourquoi cette référence aux propositions de lois de Laurent BADO ? En son temps aucun de vous "réfondateurs" n’a levé le seul doigt pour défendre ses propositions. Puisque vous faites référence à la France, sachez que lorsque des députés de l’UMP comme du PS sont d’accord avec un projet ou proposition de loi du camp adverse, même sans quitter leur parti, ils votent ou le font savoir par biais de la presse. Ils enfreignent tout simplement à la discipline du parti sans pour autant quitter leur parti : exemple de Jack Lang pour la révision constitutionnelle et de plusieurs autres députés sur la loi HADOPI, la fronde fréquente des villepenistes et des chiraquiens, etc. Si l’on vous excluait pour avoir soutenu une proposition de l’opposition, nous ne vous en saurions que gré...mais vos références ressemblent plus à un appel du pied à Bado, qui, il me semble n’a rien à faire de vous...
    - Du forum citoyen : rien ne ressort sur votre analyse des conclusions ; c’est ce qui nous intéresse. Que pensez-vous de l’alternance et comment peut-elle et doit-elle s’opérer. Faut-il attendre comme Bongo, que la maladie, souvent gardée trop secret, l’emporte ? Vous qui avez défendu en son temps la non rétro-activité de la modification constitutionnelle de l’article 37 qui pourtant aurait pu régler la question. Si seulement nous avions eu une cour constitutionnelle de la trempe de celle du Niger qui avait pu recaler la candidature du Blaiso, et si ce dernier avait accepté de respecter cette décision de la plus haute juridiction, il en sortirait la tête haute. Les juges ont joué aux valets et vous aussi avec. Aujourd’hui vous voulez écouter parler d’alternance ? Je rêve ! Par ailleurs je note au passage, que Zeph Diabré, tout à votre opposé a le courage de parler d’alternance, d’évoquer son désaccord avec le CDP ou l’évolution démocratique sans véhiculer la haine et en faisant des propositions : ça s’appelle assumer ses responsabilités et l’homme de la rue dira tout simplement : "c’est avoir des couilles".
    - Du classement du Burkina dans l’IDH du PNUD : beaucoup d’entre vous avez été membres des gouvernements passés ou parlementaires des précédentes législatures. Qu’avez-vous fait pour que le pays soit mieux classé ? Quelle incidence de votre passage aux affaires dans le développement humain du peuple ? Ce n’est pas parce qu’on n’est plus aux affaires qu’on doit se satisfaire du fait que notre pays est à la traîne. Ne ressentez-vous pas une responsabilité solidaire avec vos anciens camarades sur ce point ? C’est autrement dit l’auto-critique que je vous appelle à mener, tout autant que le Président de votre ancien parti vous le recommande, mais cette fois sur votre responsabilité vis-à-vis du peuple que vous étiez sensé servir en assumant les responsabilités passées. Et si vous n’avez pas le courage de reconnaître les erreurs, de critiquer vos adversaires tout en faisant des propositions constructives, arrêtez pour une fois de nous divertir.

    • Le 6 juillet 2009 à 11:47 En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

      Je suis tout à fait d’accord avec mon prédecesseur je suis loin d’être un sympatisant du CDP encore moins un militant, mais je trouve que les REFONDATEURS insultent l’intéligence du peuple burkinbè. c’est quand les gens n’arrivent plus à manger au même plat que le roi qu’ils commencent à le critiquer. au moment ou ils étaient conviés aux noces ils avaient oublié que les citoyens honnetes existent. la seule chose qu’ils oublient chaque fois aucune place n’est définitivement aquise...
      donc, les réfondateurs arrêter de divertir le peuple, vous manger et contribuer à plonger ce même peuple dans la pauvrété

      • Le 6 juillet 2009 à 16:28 En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

        je suis vraiment ravi de voir que les gens sont de plus en plus vigilants. Les politiques ou plutôt les politiciens doivent comprendre qu’on ne peut tromper tout le peuple tout le temps. Et monsieur Kaboré oubli t- il qu’on est en savane ? que de très loin on se voit et on se voit venir ? Qu’elles sont les relations des refondateurs avec Francois COMPAORE ? Encore entrain de se faire utiliser pour des objectifs ténébreux ? Walaye ! on va se tuer dans ce pays là. Soyez en sûr. Comment des burkinabè peuvent être devenus les propres criminels de leurs propres frères ? Laissant la grande majorité dans la misère noire ? et croire qu’ils pourront jouir de leurs fortunes mal acquise ? Il n’yaura de bonheur pour personne sauf à s’exiler. Et même là on vous rattrapera. Que chacun mesure la gravité de la situation et s’arme en conséquence. Nous, nous sommes déjà prêts. Puisque l’armée est elle aussi corrompue, on se trouverra sur le terrain.

        • Le 7 juillet 2009 à 02:55, par Yelkaye En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

          Certains intervenants auraient tout intérêt à ne pas surestimer le cyber-analphabétisme de la police nationale. Contrairement à ce que d’aucuns pensent, elle a bel et bien les moyens, en cas de danger réel et imminent, de retrouver les éventuels fauteurs de troubles et autres pousse-au-crime. Les propos du genre ou du genre devraient donc être évités avec soin. L’ami Moussa Kaka du Niger, réduit au silence aujourd’hui était loin de s’imaginer que le gouvernement nigérien était en mesure d’intercepter les conversations qu’il entretenait avec des rebelles touaregs au moyen d’un téléphone satellitaire. La ligne de défense de ses avocats a toujours été que les enrégistrements de ces conversations ont été illégalement obtenus. Ils n’ont jamais dit que ces enrégistrements n’existaient pas. De même, les journalistes de la génération de Norbert Zongo savent que celui-ci a dû franchir un jour, en courant à toute vitesse, la frontière entre le Togo et le Ghana, pourchassé qu’il était par des policiers togolais. Norbert qui fréquentait l’université du Bénin (au Togo) ignorait que la police togolaise lisait soigneusement tout courrier partant de ce pays et se répandait en critiques contre un certain Etienne Eyadéma. Que chacun se le tienne pour dit, l’anonymat dont on peut se servir pour commenter l’actualité ne protège personne en cas de crime, ou d’appel au crime. Un simple coup de fil de notre police à l’office de répression de la délinquance informatique baé à Paris permet de vous retrouver, ou que vous soyez, dans les 24 heures qui suivent…

    • Le 6 juillet 2009 à 18:16, par Yam nê yam En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

      L’échec des "refondateurs" est une belle leçon pour tous les politiciens qui n’ont pas compris que pour durer en politiques il faut se garder de tromper leurs propres militants à force de zigzaguer (tantôt dans l’opposition avec tous les opposants, tantôt avec le parti au pouvoir contre l’opposition). Ils ont perdu toute crédibilité, quoiqu’ils essayent : ils sont politiquement cuits et bien grillés.

      Ils auraient dû avoir la perspicacité de se rendre compte dès le début que le CDP n’est pas un parti politique ordinaire : il a été créé par ceux qui avaient déjà le pouvoir dans l’unique but de conserver le pouvoir pour eux ; ils n’envisagent donc pas un destin pour le CDP au-delà de leur départ du pouvoir, comme un parti qui se préparerait à la reconquête du pouvoir s’il en venait à le perdre. Pourquoi, dès lors, s’étonner que ceux-là n’acceptent qu’en aucun cas, le jeu démocratique interne les prive des moyens de contrôle de ce précieux instrument de leur invention pour conservation de leur pouvoir ? La démocratie, c’est un pouvoir contrôlé par le peuple, mais le CDP, c’est un instrument de contrôle de la démocratie burkinabè, à commencer par le fonctionnement même du CDP !

      Ces "refondateurs" se disent de la mouvance présidentielle parce qu’ils rêvent de prendre la place de ceux qui aident le pouvoir à conserver son pouvoir. Mais le pouvoir n’est pas bête, il sait très bien qui l’aide depuis qu’il est au pouvoir à garder son pouvoir. AAh ! Qui est fou ?!

    • Le 7 juillet 2009 à 01:31, par ki moi ? En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

      Excellente analyse mon frère, je n’aurai pas pu mieux faire. Reformateurs reformateurs, vous attendez 22 ans de pouvoir pour trouver de quoi à dire ? Quelles actions avez vous posez lors de tous ces méfaits du CDP et de sa direction ainsi que de son père spirituel blaise ? Faut-il attendre d’être mal classé sur la liste pour venir nous rabattre ce que vous avez fait pour le même partie qui ne respecte ni moral, ni éthique, ni démocratie comme vous le dites. ET QU’ON SAIT BIEN AVANT VOTRE DEMISSION (Ou renvoi) ?! maintenant que vous n’êtes que le pesant d’or de ce que vous nous rabattez, vous pensez nous servir un cadre transparent ?! Lol, avec quel experience ? Avec quel savoir fair ? avec quelle mentalité ? Taisez vous et profitez encore des quelques millions qui vous restent en attendant qu’on botte le c*** de tous ces facistes dictateurs et beni oui oui CDP, ADF,et autres... pour vous rejoindre. VIve l’alternance sans vous et sans le pouvoir actuel.

    • Le 9 juillet 2009 à 08:09, par PETER En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

      MOI JE PENSE QU’IL N’EST PAS QUESTION DE POTASSE OU DE ZINM. BLAISE DOIT PRENDRE SES RESPONSABILITES POUR SE RACHETER AUPRES DU PEUPLE BURKINABE. MOBUTOU , FELIX H. BOIGNIT, EYADEMA SONT DES LECONS PALPABLES D’UNE TRANSITION RATEE OU VOLONTAIREMENT MAL TRAITEE POUR DES INTERETS PERSONNELS. SI J’ETAIS BLAISE ,LE COURAGE QUE J’AI EU POUR GERER CE PAYS AVEC TOUTES CES HOSTILITES, J’AURAI UNE FOIS DE PLUS CE COURAGE POUR ORGANISER DE NOUVELLES ELECTIONS ET PARLEMENTAIRES ET PRESIDENTIELLES OU MOI MEME JE NE ME PRESENTERAI PLUS. ADVIENNE QUE POURRA. JE NE PARLE PAS EN TANT PARTISAN DE L’OPOSITION MAIS EN TANT QUE CITOYEN SIMPLE SANS PARTI PRIS.IMAGINEZ VOUS UN JOUR NOTRE PAUVRE BURKINA EN GUERRE CIVIL OU UNE REBELLION QUI SERAIT EN TRAIN D’ATTAQUER . QUE SERONT NOS PAUVRES CIVILS. JE PENSE QUE APRES LA REVOLUTION DE THOMAS ON EST SUPPOSE ETRE GRAND EN ESPRIT ET EN PENSEE.TOUS ENSEMBLE EVITONS DE TOMBER AU NIPOTISME DU POUVOIR DANS UN CONTEXT DE DEMOCRATIE. SEM BLAISE LA BALLE EST DANS TON CAMP : NE TE PRESENTE AUX ELECTIONS NE LAISSE PAS UN MEMBRE DE TA FAMILLE PROCHE SE PRESENTER. FAIS LE TU VERRA RIEN NE VA T’ARRIVER. CA PARRAIT ILLUSOIRE MAIS C’EST LA REALITE.

  • Le 6 juillet 2009 à 10:46 En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

    Ainsi donc au CDP on pratiquait la falsification des documents pour permettre à des militants de voter ? On nous cite pêle mêle des spécialistes en tout genre. Question : Monsieur KABORE était où dans tout ça ?
    Soyons un peu sérieux il y a des seuils de malhonnetété qu’on ne doit pas dépasser.

  • Le 6 juillet 2009 à 12:19, par Rénato En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

    Bonjour. J’ai parcouru avec un grand interet ces longs pamphlets des défondateurs. C’est vrai que le CDP en tant que parti au pouvoir, ne doit pas s’attendre à ce que tout le monde le caresse dans le sens du poil mai tout de meme :
    - comme l’a dit mon prédecesseur vous avez tous été comptables de cette gestion dénoncée aujourd’hui, surtout quand on ne produisait pas le pétrole à Koupèla ;
    - Vous avez démissioné du CDP, alors laissez le parti tranquille, car vos critiques vous ridiculisent. Le fonctionnement du CDP n’est plus votre affaire. Le congrès arrive. Si le CDP n’est pas transparent, beaucoup vous suivront après le congrès. En attendant, puisqu’à présent et à part vous, aucun autre militant du CDP n’a démissioné ces dernires mois, le CDP se porte bien.
    - Zeph n’a senti qu’il sera viré pour rendre le tablier et surtout parler d’alternance.

    Notre souhait le plus absolu, est qu’au nom de la paix sociale, les différents acteurs de la scène politique posent la balle à terre. Que les règles régissant la vie politique et institutionnelles soient désormais respectées. Si toutes les conditions d’une élection transparantes sont remplies, et que les Burkinabè maintiennent un candidat 100 ans au pouvoir, personne ne dira mot. Alors refondateurs, que faites-vous ? Oui bwana, non CDP.

  • Le 6 juillet 2009 à 15:56, par wouloufatoo En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

    " je suis passionné de Blaise Compaoré".... dixit REK.
    la passion là est partie où ? c’est comme quand tu es fan d’une go, elle te "broken" et tu lui trouves tous les défauts du monde. je ne ramènerai pas le débat à ce niveau, mais tout de même il faut reconnaitre que ces pseudo-refondateurs font du " foutage de gueule" au peuple Burkinabè. Honnêtement la potasse va vous tuer.
    tu ( vous) étais ou quand ils bourraient les urnes et falcifiaent les cartes d’électeurs, n’est ce pas que si vous étiez sur la liste de ses mêmes élections vous n’alliez pas vous plaindre.
    attention à ce que vous dites, car cela risque de se retourner contre vous.
    en ce qui concerne le forum sur l’alternance , au moins Zeph à les "couilles" de se prononcer , car si "casseroles" il y’a, en a probablement moi que vous. ( REK, Boly, ....)et quand le Diabr parle d’alternance il parle de changement.
    à lire cette déclaration, au fond vous en avez contre quelques personnes du CDP, notament Simon , Salif ... tout en faisant en sorte d’épargner un tps soi peu Rock sans toucher au Blaiso.
    Mes chers ex- CNPPistes, ex-CDPistes, on vous voit venir de loin, ce cadre politique transparent c’est encore un moyen d’aller à soupe populaire en soutenant Blaise Compaoré sans etre au CDP.
    On est vigilant de toute façon.

  • Le 6 juillet 2009 à 16:03, par Barbo En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

    Bonjour, le coté positif de tout ça s’est que ça va se savoir.

  • Le 6 juillet 2009 à 17:15, par Le Neutre En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

    Trop de bla bla bla."Qui trop embrasse mal ettreint".Et les tonneaux vides font généralement plus de bruits. Que se serait il passé entre temps pour que l’amoureux docile, pardon le passionné de B.C devienne subitement "feroce et atroce" à tel point qu’on croirait qu’un cataclysme s’est produit dans le milieu au sein duquel il se sentait pourtant au mieux pour convoler en noces et clamer tout haut ses sentiments d’amour, pardon de passion pour le PF ? Que de verbiage et si le ridicule pouvait tuer ! Nous n’avons pas besoin aujourd’hui d’une potion magique de venin ou de rage pour developper le Faso. Mais de citoyens suffisamment humains et honnêtes, qui ont dans leurs thorax un coeur animé de sentiments humains, engagés à travailler (avec pour repère le "Burkindlum")pour le developpement du pays. Surtout pas de fins calculateurs qui malgré leur expertise en la matière peuvent souvent passer à côté. On comprend que beaucoup de gens veuillent manger dans la jonglerie et le pédalage des mots mais cette fois ci, ton masque est tombé et tes mots puent l’aigreur et la malhonnetété. Voici la théorie:je peux acceder à la soupe et tout est rose pour le peuple. Quand je ne peux plus souper à la table du roi, tout le peuple est affamé, malmené et je suis celui là qui doit crier au scandal et m’accaparer de tout le pouvoir pour pouvoir sauver ce peuple. C’est trop beau ça.

  • Le 6 juillet 2009 à 17:24, par ABDOUL AZIZ OUEDRAOGO En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

    JE SUIS D’ACCORD AVEC LE POINT DE VUE DE MES PREDECESSEURS ET JE TROUVE QUE LES REFONDATEURS FRISENT LE RIDICULE C’EST DECEVANT POUR DES POLITICIENS.

  • Le 6 juillet 2009 à 17:39, par Décourcel En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

    Il y a un proverbe bien connu de chez nous qui dit ceci : si tu ne veux pas être tiré par la corde, n’acceptes pas qu’on te la mette au coup.
    Cet adage sied bien aux reformateurs.
    Ils ont accepté qu’on les mettent la corde au coup, pendant longtemps, ils ont accepté qu’on les tire.
    Aujourd’hui ils ne veulent plus être tiré.
    A qui la faute ? Je pense que toutes ces gesticulations n’ont qu’un seul but, le Moi.
    Le choix est essentiel dans la vie de l’homme. En son temps ils avaient choisi en toute responsabilité et aujourd’hui ils se retirent pour un autre choix.
    Nous ne pouvons que les regarder.

  • Le 6 juillet 2009 à 20:10, par PS En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

    Ah, si on pouvait vivre sans politique, malheureusement non. Fondateurs, refondateurs, meme chose. Il faut simplement repenser la politique au Burkina, en Afrique. A quand une politique au service de l’interet general ?

    • Le 7 juillet 2009 à 01:28, par wend waoga En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

      Haaa !!! ces ventrus !Ils savent parler de raison quand la soupe leur échappe !Tout ce que vous dénoncez est bel et bien existant dans ce parti,et vous en avez été des sympathisants durant au moins deux décénies !Et durant tout ce temps vous n’avez rien vu et c’est seulement maintenant que vous voyez !Vous dites non au CDP,et oui à BLAISE !Vous n’ignorez pourtant pas que toutes ces pratiques ont été mises sur pied par votre Blaise afin d’attirer les gourmands de tous accabits autours de lui afin que son pouvoir s’enracine !Alors où est votre bonne foi quand vous critiquer le CDP sans celui-là ?

  • Le 6 juillet 2009 à 23:21, par natty En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

    je suis tres content de lire mes predecesseurs. Le Burkina est sur la route.Voilà que nous sommes entraint d’arriver.
    Rien que à lire le raisonement des intervenants sur le site, je suis satisfais.
    Wake up Burkinabe, never let this people take your mind.
    En plein midi vous aller quitter le Faso.

  • Le 9 juillet 2009 à 16:53, par AIGLE ROYAL En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

    je me rejouis de tout ce remue menange dans le comos politique de notre pays et specifiquement dans le géant CDP.Cela presage d’une maturité progressive de notre démocratique,reste un pallier très important à franchir ;permettre les candidatures indépendantes pour que les mecontents de tout poils,puissent se presenter aux presidentielles sans trop de procedures.C’est le seul moyen pour peser la valeur de tous et aussi donner le courage à certains timides mécontants d’élever le ton.

  • Le 9 juillet 2009 à 20:10, par Paulus En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

    Analyse parfaite d’une situation politique dont vous etes comptables,vous les refondateurs ! et merci pour les revelations !Pourquoi etre restés sans réactions vigoureuses face à toutes ces dérives en son temps ?Vous ne pourrez pas convaincre beaucoup de gens car,étant des intellectuels avertis,vous avez accepté de collaborer,au lieu d’avoir du recul.Je pense que vous devez vous soustraire de la vie politique nationale pendant un bon moment.

  • Le 9 juillet 2009 à 20:39 En réponse à : REFONDATEURS DU CDP : Vers la création d’un "cadre politique transparent"

    Qu’estce que ce Yelakye vise finalement ? A nous baillonner ? Tu veux jeter la peur dans les citoyens pour qu’ ils se taisent et laisser ce regime pourri dispoaser de nous comme il l’ entend ? Non. il pourra meme nous tuer mais nous preferons crier notre misere et le bordel qui se fait dans ce pays au lieu de nous taire. tu te tais, tu vas etre egorge. Tu parles, peut- etre que meme si on t’egorge toujours, au moins on sort que tu es mort egorge par celui de droit. donc hurlons, mes freres. Ce pays nous appartient a nous tous. Et la foprce n’est pas suffisament forte pour rester tjrs la plus forte sans la justice.

    Yilinomas

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