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CONDAMNATION DE BERNARD MADOFF : L’Afrique aussi a ses petits escrocs

Publié le mercredi 1er juillet 2009 à 00h39min

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Bernard Madoff

Bernard Madoff est entré dans l’histoire du monde de la finance internationale de façon fracassante. Un tribunal fédéral américain vient de le condamner à 150 ans de prison. Autant dire que l’homme passera le reste de sa vie à méditer sur sa faute. Une faute grave qui a plongé la planète entière dans le désarroi, poussant des investisseurs qui lui avaient fait confiance au suicide bien des fois.

Les plus chanceux du système Madoff, c’est-à-dire ceux qui, au tout début du manège ont eu à empocher le Jack-pot, devraient plutôt éprouver un minimum de remords. Ils ont emporté la tirelire des autres victimes sans le savoir. Ils sont davantage des rescapés que des gagnants. La justice s’efforce avec ce premier procès de sanctionner le principal coupable. D’autres complices seront certainement épinglés. Bernard Madoff a refusé de les dénoncer préférant endosser toute la responsabilité. Son pardon a été à peine audible. Ramenera-il seulement les millions de dollars investis par ces milliers d’épargnants qui voulaient assurer leurs vieux jours.

L’hypothèse d’une indemnisation de toutes les victimes est à écarter. Plus que le procès de Bernard Madoff, c’est celui d’un système financier international qui s’est avéré poreux face au génie de l’ancien président du Nasdaq à la bourse de New York. L’histoire a rattrapé Bernard Madoff, mais ils sont nombreux qui vivent en liberté et qui jouissent d’une impunité totale sur le continent africain. Ces histoires de tontines qui finissent toujours mal sont l’expression d’escroqueries et d’abus de confiance sur d’honnêtes citoyens, en quête de placement rentable pour financer leurs activités. Les femmes ont été les premières victimes de cette mafia qui racle les petites économies des ménages dans les campagnes comme dans les villes. Le phénomène s’est estompé mais les organisateurs de ces coups tordus n’ont jamais été inquiétés.

Il est vrai que cela ne concerne que des petites gens, donc sans moyens de défense. Et c’est là tout le drame de la situation : l’incurie des pouvoirs publics africains quand il s’agit d’examiner des questions touchant aux intérêts des petits citoyens. C’aurait été en Afrique, que le scandale Madoff serait resté sans suite. A coût de quelques millions de F CFA, on aurait mis le pied sur le dossier et obtenu ainsi le silence de ceux qui sont chargés de protéger et de défendre l’intérêt public.

Par Abdoulaye TAO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 1er juillet 2009 à 10:42 En réponse à : CONDAMNATION DE BERNARD MADOFF : L’Afrique aussi a ses petits escrocs

    Ce financier a pu conduire son escroquerie grâce à cette soif de gain facile que le système capitaliste a réussi durablement à inculquer aux hommes et aux femmes. Des profits à deux chiffres dans des délais records ont aveuglés tous ces pseudos investisseurs et voilà le résultat. La crise a de beaux jours devant elle avec ce genre de projets et d’ambitions : tout le monde veut être très riche tout de suite...

  • Le 2 juillet 2009 à 10:38, par Antinéa En réponse à : CONDAMNATION DE BERNARD MADOFF : L’Afrique aussi a ses petits escrocs

    Ah ! Si cette histoire pouvait être le prélude à l’examen de plein d’autres tontines, y compris celles portant sur des produits dit "médicaux" : promotion de produits à base d’Aloe Vera, de Ginseng, de gelée royale et autres produits qu’il faut acheter, se voir attribuer un numéro, faire inscrire d’autres acheteurs et grimper ainsi, progressivement, pour toucher le jack pot !

    Bonne sanse nous tous ! Comme dirait l’autre...
    Antinéa

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