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L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

Publié le vendredi 26 juin 2009 à 10h02min

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Laurent Ilboudo

Après l’interview du ministre de la Jeunesse et de l’Emploi publiée sur Lefaso.net, nous vous proposons une réflexion de deux étudiants Bburkinabè sur la fuite des cerveaux. Le débat sur ce phénomène qui frappe tous les pays est loin d’être épuisé

L’expression « fuite de cerveaux » fut employée pour la première fois en 1950 par Peter Smith, alors sous-directeur général pour l’éducation de l’UNESCO pour désigner l’exode des compétences des pays moins nanties vers des pays plus aisés, créant un manque de main d’œuvre qualifiée pour les premiers. De nos jours, plusieurs expressions foisonnent pour décrire et signifier la même réalité. Ainsi trouve-t-on dans les pays d’émigration les expressions comme « migration des cerveaux », « exode des intellectuels », « expatriation des compétences » et dans les pays d’accueil « immigration choisie », « immigration concertée » pour éviter de dire tout simplement « pompage de cerveaux » ! Dans tous les cas, il s’agit des flux migratoires des scientifiques et des chercheurs s’installant à l’étranger pour trouver de meilleures conditions de travail ou de rémunérations.

Vincent de Paul Wouangré

L’expatriation des compétences n’est pas un phénomène nouveau. L’exode des penseurs grecs vers l’Ouest suite à la chute de Byzance en 1453 aurait contribué à l’avènement de la Renaissance. De nos jours, aucun pays n’est épargné par l’exil de ses compétences. Cependant, les pays pauvres sont ceux qui paient le plus lourd tribut.

Selon les chiffres de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), entre 1960 et 1975, 27 000 Africains ont quitté le continent pour les pays industrialisés. De 1975 à 1984, ce chiffre a atteint 40 000. Par ailleurs, ces mêmes organisations estiment que depuis 1990, près de 20 000 personnes quittent le continent africain par an. Selon le PNUD, 60 % des médecins formés au Ghana dans les années 80 ont quitté le pays. Pire encore, il y a plus de médecins béninois en Ile-de-France qu’au Bénin (cf. Libération du 20 juillet 2007). [NDLR : En l’absence d’enquête récente, ce denier exemple, qui était vrai dans années 70-80 ne l’est peut-être plus]
Sous d’autres cieux, Haïti (plus de 80 % d’exode), les îles du Cap-Vert, Samoa, la Gambie et la Somalie ont vu ces dernières années plus de la moitié de leurs cadres partir vers les pays riches. En 2004, un million de personnes de ces pays sont parties en quête de meilleures conditions de vie et de travail, soit 15 % des diplômés du supérieur de ces pays.
Nous ignorons les statistiques sur le Burkina Faso, mais il est évident que le manque à gagner est lourd pour un pays dont 23,8% de sa population de plus de 15 ans est analphabète et dont moins 1 % de sa population a une formation universitaire (statistiques INSD).

Pour les pays arabes, 50% des médecins, 23 % des ingénieurs et 15 % des scientifiques de différentes spécialités se perdent chaque année, et émigrent essentiellement en Europe, aux Etats Unis et au Canada.
En Europe, les chiffres sont moins alarmistes. En France on estime que 3% des chercheurs français s’expatrient (taux le plus faible d’Europe) ; en revanche, 80% d’entre eux reviennent après quelques années. Toutefois, 40 % des économistes français « de premier rang », c’est-à-dire se classant parmi les 1.000 premiers chercheurs mondiaux, en fonction de leur nombre de publications scientifiques, sont expatriés aux Etats-Unis.
Le continent asiatique n’est pas en reste. La Chine nous confirme l’expansion de ce phénomène. En effet, sur le million d’étudiants chinois partis à l’étranger entre 1978 et 2006, seuls 26 % sont retournés dans leur pays.

Avec de tels records, les émigrations sans retour physique et/ou financier constituent une perte sèche dans l’effort de formation des gouvernements des pays à faibles revenus. Cette perte est d’autant plus paradoxale que l’Afrique consacre dans le même temps 4 milliards de dollars US à l’emploi d’environ 100.000 expatriés non africains, à en croire Mme Ndioro Ndiaye, Directrice générale adjointe de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

Quelles solutions ?

Plusieurs personnes estiment que l’impact négatif des émigrations de cerveaux ne doit pas être surévalué, du fait des transferts d’argent, source d’investissements, que les expatriés font à l’endroit de leur pays d’origine. Cependant, nous estimons qu’il faut saisir le taureau par les cornes, car le transfert des superflus ne saurait remplacer la diffusion des compétences au sein du marché du travail que le retour des expatriés permettrait.

Certains pays ont mis des mécanismes d’incitation en la matière. Les Universités américaines offrent des opportunités d’emplois et de rémunérations bien meilleures que la moyenne européenne. La France est championne dans le pompage des cerveaux via sa politique d’immigration choisie. Quant à la Russie, elle récompense chaque année les meilleurs chercheurs de moins de 35 ans qui contribuent au développement de la science et de l’innovation, par un prix d’excellence qui se chiffre à 2,5 millions de roubles (55.000 euros).

D’autres pays, notamment du Sud, préfèrent le bâton à la carotte. Ainsi, les intellectuels burundais qui s’exilent doivent rembourser leurs frais d’études (bourses). Les étudiants chinois boursiers qui suivent un master ou un doctorat à l’étranger sont tenus de « servir la patrie au moins deux ans » à leur retour. Un règlement publié conjointement en 2007 par les ministères chinois de l’Éducation et des Finances les oblige à rentrer au pays à la fin de leur cursus sous peine de devoir rembourser leurs frais de scolarité et une amende à hauteur de 30% du montant de leur bourse.
Qu’en est-il du Burkina Faso ? Nous n’avons aucune réponse ! Toutefois, nous pouvons vous fournir l’avis des intellectuels burkinabé à l’étranger sur le phénomène. Les résultats suivants sont issus d’un sondage que nous avons effectué auprès de ces personnes (étudiants et travailleurs burkinabé en France, au Maroc et aux Etats-Unis, principalement) et auprès de travailleurs résidents au Burkina mais ayant fait leurs études à l’étranger.

L’avis des principaux concernés

Sur 36 répondants à notre questionnaire, on compte 32 personnes de sexe masculin et 4 de l’autre sexe, 22 étudiants de cycle supérieur, 13 travailleurs et une personne à la recherche d’emploi.

La problématique de l’expatriation des compétences crée des remous et des divisions auprès des individus de l’échantillonnage. La tendance qui se dégage cependant conçoit l’expatriation des compétences comme un mal nécessaire, un exil réfléchi à la recherche de meilleurs conditions de travail. Les facteurs déterminants potentiels du départ sont d’une part le manque d’opportunités au Burkina inhérentes à l’exiguïté et à la non compétitivité de son marché de travail, et d’autre part la corruption qui gagne l’administration et le milieu des affaires. Sur ce dernier point par exemple, plus de la moitié des sondés estiment que la corruption va crescendo au Burkina, et fait partie de leur vécu quotidien.

A ces facteurs s’ajoute la pression familiale (soit dans le sens de l’incitation au départ à la recherche de meilleurs revenus, soit dans celui de la pression à la prise en charge, qui découragerait plus d’un intellectuel à rester au pays). La rémunération attractive de l’étranger ne constitue pas un facteur de premier rang (ce qui est contre- intuitif), mais l’une des gouttes d’eau qui contribue à remplir la vase.

Par ailleurs, plus de deux tiers des interrogés estiment que leur carrière potentielle au Burkina Faso ne serait pas (ou n’est) brillante, voire qu’elle serait à la traîne. Selon eux, ils n’arriveraient pas à valoriser leur potentiel pleinement ; dans un tel contexte, on comprend pourquoi la moitié des individus de l’échantillon conçoivent l’expatriation des compétences comme un jeu gagnant-gagnant, entre les expatriés et leur pays d’origine, du fait de la capitalisation de compétences et des transferts d’argent qu’ils pourraient effectuer au bénéfice du Faso.

On ne jette pas sa patrie avec une pierre

Fort heureusement, l’expatriation des compétences est perçue parmi la diaspora burkinabé de notre échantillon comme une étape préparatoire à un retour au bercail. Ainsi, de l’avis général, un séjour de 5 ans à l’étranger serait idéal pour acquérir de quoi préparer son insertion professionnelle au pays. Aussi, avoir un financement de l’Etat burkinabé en bourses d’études, bien qu’elle ne constitue pas une contrainte au retour, est sûrement un facteur incitatif.

Doit-on en conclure que le problème se résoudra de lui-même ? Que nenni ! Deux tiers des travailleurs résidents au Burkina Faso cherchent activement une opportunité pour s’exiler à l’étranger. Ils sont 44,4% des répondants qui estiment qu’ils ont une envie forte de s’expatrier, et ne demeurent au pays que contre leur gré (manque d’ouverture à l’étranger, immigration contrôlée des pays occidentaux, responsabilité familiale…).
Un dialogue concerté entre les intellectuels et les autorités burkinabé est nécessaire pour créer un environnement propice à l’épanouissement des cerveaux burkinabé dans leur propre patrie. C’est à la condition de concessions réciproques et d’une dose de patriotisme que le pays des Hommes intègres pourra affronter sereinement la concurrence tant rude d’attrait des cerveaux dans un monde globalisé.

P.S. Les résultats de notre sondage, bien qu’ils apportent des éclairages nouveaux et permettent de relancer le débat (c’est qui est le but affiché) sont spécifiques à notre échantillon et ne sont pas extrapolables.

Par Laurent ILBOUDO, Doctorant en économie à Paris
Vincent de Paul Wouangré, Master 2 en Finance à Reims

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Vos commentaires

  • Le 26 juin 2009 à 12:30 En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    Le fait que l’attribution de certains postes est politisee en afrique pousse egalement les talents a aller voir ailleurs.

    • Le 27 juin 2009 à 00:05, par DAKSOUM LE STATOIS BURKINABE A LOS ANGELES En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

      rien ne sert de formuler des questions en ayant les responses au prealable.
      cet debat qui mene depuis les temps anciers n aura pas de solution efficace suite a la negligeance de certains DIRIGEANTS INSTITUTIONS SURTOUT EN AFRIQUE.
      MESSRS du Burkina Faso qui a oublie les requetes des etudiants depuis 1999 en les conduisant en une annee blanche et a l’heure les etudiants qui doivent presenter le cerveau sont battu au campus par la Police et les professeurs decretent leur propre greve suite aux non salaire.
      combien d’etudians ont abandonne U.o pour le Maroc,l Europe et les USA ?
      selon moi, la vie est devenue "qui sauve peux" donc toute est personne est libre d’exile ou de rester dans son propre pays.
      LA CANE QUI DIRIGE L AVEUGLE REPRESENT POUR LUI UN dIEU.

      DAKSOUM LE STATOIS BURKINABE A LOS ANGELES.

    • Le 29 juin 2009 à 13:48, par A-S En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

      Exactement ! Ce que le rapport n explicite pas, c’est la tres haute politisation de l administration burkinabe depuis les etats d’exception que le pays jusqu’à nos jours.En effet, L’expertise et les competences technique ne sont plus des critères importants pour valoriser une carrière au Burkina ; même dans le secteur privé ! C’est pourquoi on assiste de plus en plus à l’exode de cadres burkinabes (jadis fonctionaires au pays) et qui se sentent de + en + frustrés. En d’autres termes les gains financiers ne sont pas les seuls critères de l’exode.
      Merci d avoir initié ce debat.

  • Le 26 juin 2009 à 13:38, par Lapetitemossi En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    Félicitation pour le travail réalisé !!!
    Je pense que dans la vie tout est une question d’opportunité ! Celui qui trouve un job dans un pays étranger où il a fait ses études, je vois pas pourquoi il va laisser tomber ça pour rentre dans son pays. Sachant que dans le dit pays il va le plus souvent galérer avant de trouver un boulot. Et que pour trouver un simple stage il faut avoir les bras longs et les pieds longs. Travailler dans un pays autre que le sien ne veut en aucun cas dire qu’on n’aime pas son pays bien au contraire !! Nombreux sont ces gens là qui travaillent et qui chaque matin poussent un soupir en pensant à leur pays et aux projets qu’ils ont pour ce pays.
    J epense que si pour nos décideurs la fuite des cerveaux constituent un problème, ils n’ont qu’à tout mettre en oeuvre pour que la jeunesse Burkinabè reprennent espoir et progresse. Ren qu’à voir la situation à l’UO, l’horizon semble obscur !

  • Le 26 juin 2009 à 15:40, par edzale En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    Je suis une expatriée burkinabé en france et je fais partie de l’autre sexe. Je trouve que le sondage et l’article sont une bonne initiative, mais les explications sont parfois courtes et la recherche de solutions assez pauvre.
    Autre remarque : la politique de l’immigration choisie de la France ne date que de 2 ans, et ne fait pas de celle-ci la championne de pompage de cerveaux (le Canada, les USA et l’Angleterre sont à mon avis loin devant elle).
    Il y a des choses simples que le Faso peut faire pour profiter de cette situation : encourager par exemple ses expatriés à investir au pays sous toutes les formes. Je remarque par exemple l’absence de programmes immobiliers ciblant les expatriés burkinabé avec des mensualités raisonnables. Tous les programmes immobiliers burkinabé dont nous entendons parlé sont du style "payer la moitié comptant et au moins 700 euros par mois pour l’autre moitié". Sauf à être très riche ou à ne pas payer un loyer ni rembourser un crédit immobilier dans son pays d’accueil, je ne vois pas comment on peut suivre. Résultat : seule une poignée de personnes suivent. Or investir au pays peut inciter les migrants à un retour plus rapide, c’est du moins ce que je pense. Enfin bref, tout cela pour dire que ce sujet mérite d’être traité avec minutie et vous féliciter d’avoir ouvert le débat sur votre site.
    Signée, une personne de l’autre sexe.
    "être, c’est être devenu, c’est avoir été fait tel qu’on se manifeste ; oui les femmes sont dans l’ensemble inférieures aux hommes, c’est à dire que leur situation leur ouvre de moindres possibilités : le problème c’est de savoir si cet état de choses doit se perpétuer", Simone de Beauvoir

    • Le 26 juin 2009 à 21:45, par sauvy En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

      Oui Madame, je suis d’avis avec vos critiques. Mais de grâce n’oublier pas qu’il s’agit d’un article de journal et non un rapport de recherche. Si vous avez besoin plus d’information demander donc le rapport complet de l’enquête. Néanmoins je me joins à vous pour féliciter les initiateurs de ce travail. Le titre est bien formulé, Monsieur Somda (voir ci-dessous) dans son post a fait une belle analyse et commentaire et il revient à nos autorités nationales et internationales de faire quelque chose pour résoudre ce problème. La BAD avait annoncé un programme dans ce sens, mais en réalité on ne voit rient de concret.
      Merci et que Dieu protège l’Afrique

  • Le 26 juin 2009 à 15:45, par Somda En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    Ecoutez, ce débat est d’actualité et semble très intéressant. Il faut précisez que concernant le Burkina Faso, il y a certainement un effort immense à faire pour empêcher la fuite des cerveaux vers l’étranger. Effort que les autorités ne sont pas prêtes, me semble-t-il, à consentir. Combien sont-ils les diplomés qui ne trouvent pas d’emploi au pays et pendant ce temps on nous parle d’un taux de chômage à faire pâlir de jalousie bien des pays. Je me suis personnellement déjà transporté, dans toute ma bonne foi pour ne pas dire naiveté, sur les lieux d’une admistration publique en quête d’informations sur les opportunités d’emploi ou de stage pour étudiants du 3e cycle, pour finalement m’entendre dire que : "Ici c’est pas les gros diplômes qui compte". Par ailleurs, l’initiative privée n’est pas forcement la panacée. Il faut garantir le "pourcentage" pour avoir une consultation. On n’a que faire de ta compétence, de la qualité du travail que tu pourrait accomplir. Il faut préciser d’emblée que les gens ne partent pas de bon gré. Il est certain que nul n’est véritablement épanouie nulle part ailleurs que chez lui ; auprès de la famille et des amis et encore au service de sa nation. Quelle fierté que de servir sa Patrie. Cependant force est de reconnaitre que malgré la fibre patriotique des burkinabé, ils sont parfois obligés de partir le coeur bien brisé. C’est dommage mais c’est ainsi. Et entre nous, ils font un immense bien au Burkina.
    La corruption galoppante, l’affairisme tant dans l’administration publique que dans le secteur privé sont autant d’obstacles à la mise en valeur des compétences. Parfois, les jeunes intellectuels sont perçus comme des ennemis, qui peuvent à tout instant prendre la place du patron du moment. Je ne nie pas que malgré ces obstacles certains parviennent à se faire une assise et ce en tout intégrité. Mais combien sont-ils ? Nombreux sont les jeunes intellectuels qui sont souvent contraint à la prostitution intéllectuelle pour assurer leur survie. Et ceux là qui réfusent de faire les courbettes et le "leche-cu" sont mis au rébut comme de vulgaires moins que rien. On les appelle souvent les "aigris". Dans la plupart des cas, il n’y a que deux possibilités. La prémière et la plus noble c’est d’être parmi les "aigris". Mais combien cela est dûr à vivre. Et ce n’est pas étonnant que pas mal d’intellectuels tombent dans la bassesse en optant pour l’alternative : là où c’est plus facile et bien rentable.
    Tout compte fait, si des intellectuels burkinabé arrivent à se faire une place à l’étranger,ce d’autant plus facilement qu’ils jouissent d’une très bonne réputation à l’étranger, ce n’est pas une si mauvaise chose per se. Cela permets non seulement de s’épanouir tant au plan professionel que personnel, mais aussi et surtout d’éviter au Burkina une souffrance supplémentaire du fait de ses natif. Il n’y a rien de plus nocif pour le burkina que ses intellectuels lorsque ceux-ci décident de mettre leur compétence, non pas au service de la nation entière, mais plutôt à la satisfaction de leurs instincts les plus bestiaux, à la réalisation de leurs intérêts personnels égoïstes et criminels. Il n’y a aucune fierté non plus à être traité d’aigri si on a la possibilité de se mettre en valeur à l’étranger.
    Ce qu’il faut bien retenir, c’est que les intéllectuels qui partent voir ailleurs ne jetteront la pièrre au Burkina que s’ils tournent définitivement le dos à la Patrie. Ils doivent s’occuper des leurs et investir au Faso, Penser à se faire des réseaux pour exercer une pression sur la gouvernance, et même revenir, cela étant fortement souhaitable si possible, au Pays pour le combat, pour la lutte en vue d’un changement, bien à l’abri du besoin et donc de la tentation. Regarder un peu, même ceux qui se disent opposant sont pour la plupart, car il y en a certainement parmi eux de sincèrent et convaincus, encore plus avides et assoiffés d’accumuler rapidement le capital que ceux à la table du souper.
    A quoi sert l’intellectuel au Burkina quand il ne peut servir véritablement et loyalement le Pays ? Dites le moi ; si ce n’est de l’enfoncer davantage.
    Bien fraternellement !

    • Le 27 juin 2009 à 21:04 En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

      tu as tout à fait raison Somda. N’allons pas loin pour chercher des illustrations du mépris dont l’intellectuel burkinabe fait l’objet dans son propre pays. Il suffit de jeter un coup d’oeil sur ce qui se passe à l’université pour s’en rendre compte. L’université est tout simplement paralysée parce que les locataire de ce temple du savoir travaillent dans des conditions exécrables. C’est à se demander si les dirigeants de ce pays à quoi ces universitaires servent. Or, Dieu seul sait combien d’universitaires burkinabe ont, par patriotisme , refusé de servir ailleurs où ils eûrent traités avec respect et dignité, pour rentrer servir leur pays. . je ne sais pas si c’est par ignorance, par complexe ou par manque de vision, mais il faut avouer qu’au Burkina, il n’y a pas de respect pour l’intellectuel. J’en veux pour preuve, les propos méprisants et empreints d’arrogance que le ministre Soungalo a eu à tenir il y a 2 jour de cela. Pour leur gouverne personnelle, nos autorités doivent savoir que l’intellectuel Burkinabé est très respecté à l’extérieur. Et personnellement, je ne suis plus prêt, après un bac + 9 années de misères sur les bancs en quête du savoir, à faire la courbette pour mettre mes compétences au service de ma Patrie. Si dans mon propre pays on ne me reconnait aucune utilité-pour une raison ou une autre, il n’y a de mal à faire valoir mes compétences ailleurs surtout si c’est dans la dignité et dans le respect. Ce n’est pas nécessairement l’argent qui les fait fuir tous. Il y aura bien et bien fuite de cerveaux aussi longtemps que, sous nos tropiques, la place et le rôle de ces cerveaux seront ignorés.
      G.K. Anderson

  • Le 26 juin 2009 à 17:48, par Etudiant burkinabè au maroc En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    La lutte contre la fuite des cerveaux passe par un système éducatif efficace. Tous les pays qui arrivent à retenir leur élite le font parce qu’ils disposent de tout un ensemble de structures qui stimulent l’innovation, la recherche etc... qui attirent l’élite étrangère. La France est un mauvais exemple parce que son système n’est pas assez compétitif, et par rapport à d’autres pays (usa) qui sont des véritables "pompeurs de cerveaux". Des initiatives ponctuelles comme l’EIER à Ouaga forment des ingés burkinabè mais d’ailleurs aussi qui s’implantent à Ouaga.
    Aussi ne parlons pas de patriotisme ici parce que comme on le dit, cherchons l’intéret personnel et une main invisible s’occupera du reste....

  • Le 26 juin 2009 à 20:42, par DABSON En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    Bon sujet,sujet d’actualité.Toutes mes félicitations
    aux compatriotes WOUANGRE...
    C’est un sujet me concernant car ayant servi au moins
    13ans dans la fonction publique burkinabè.Pourquoi quiter ses parents,sa famille, sa patrie ?voilà des questions faciles à des réponses dificiles.Je serai bref pour me donner la chance d’ètre lu.C’est très simple pour mon cas.
    L’abus d’autorité et la malhonnètété intellectuelle sont des défauts nuisibles au patriotisme.AIGRI comme l’a dit mon prédecesseur,je préfère me chercher ailleurs.Il y a des postes techniques,de mérite.Tant que ces postes seront politisés on céera toujours des mécontents.L’affairisme dans
    les concours professionnels et ceux directes,les nomminations à titre de récompense politique relèvent d’un e malhonnètété intellectuelle."A LA PERSONNE JUSTE,AU POSTE JUSTE."L’expatriation intellectuel ce n’est autre que le résultat d’un traitement.Plus vous gérer mal les cerveaux,
    plus ils imigrent.Et ce qui certain 95% de ceux qui quitent
    n’en doutent pas de leurs compétences.Au contraire ils sont très aptes, honnètes et méritants.ça c’est quel pays où il faut donner son bord politique au travail ?Où il y a des comités de partis politique dans les services ?Donner la liberté à ceux qui veulent travailler loyalement de le faire.Pourquoi parle-t-on de corruption aujourd’hui ?C’est le plus court chemin et de vigeur au BF pour atteindre son instinct.Je dis bien instinct parce que ça relève de l’animosité.Ce qui contente l’hoe c’est le succès loyal.

  • Le 26 juin 2009 à 21:55 En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    De grâce, qu’est-ce ça veux dire "on ne lance pas son pays avec une pierre » ?
    N’est-ce pas plutôt, « on ne lance pas une pierre sur son pays » pour rester littéral ?
    Faites quelques efforts SVP.

  • Le 26 juin 2009 à 22:47, par Miknam En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    Cette étude est fallacieuse et parfaitement inutile. Les chercheurs ont souvent l’art de poser des problèmes qui n’existent pas dans la réalité. Y a-t-il pénurie de cadres aujourd’hui au Burkina ? La réponse est manifestement non, puisqu’il y a toujours eu plus de candidats que de postes à pourvoir dans l’administration et dans le privé. Les étudiants qui s’attardent parfois à l’étranger justifient toujours leur manque d’empressement à renter par les incertitudes du marché de l’emploi au pays. La plupart d’entre eux ne resteraient pas un jour de plus dehors s’ils avaient la garantie de décrocher un emploi à leur retour.
    Le premier gouvernement formé par le président Wade du Sénégal possédait un noyau dur de Sénégalais qui vivaient aux Etats-Unis. C’est notamment le cas de l’indéboulonnable ministre des affaires étrangères, Cheick Tidiane Gadio. Je trouve tout à fait scandaleux que le gouvernement burkinabè ne compte aucune compétence recrutée à l’étranger. Comme dit un proverbe, la démarche de l’homme qui a vu le lion n’est pas la même que celle de celui qui ne l’a pas vu. Il y a des pays pauvres comme le Pakistan et le Sénégal qui se sont volontairement spécialisés dans la fourniture de contingents de maintien de la paix au niveau de l’ONU. Je ne vois pas en quoi cela nuit au Burkina d’avoir un de ses ressortissants travaillant à l’agence internationale de l’énergie atomique ou à Intelsat (Organisation internationale de communication par satellite). Il faut savoir que le que combat pour le développement du Burkina peut se mener à l’intérieur comme à l’extérieur.

    • Le 27 juin 2009 à 21:36 En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

      Vous savez, pour un pays en voie de sous-developement comme le notre, on ne peut pas dire qu’il assz de cadre. il faut donc cernerla problématique des chercheurs qui posent ces types question pour mieux apprécier leur démarche. Il y a combien de cadres( Je veux dire des gens capables de concevoir et non pas simplementd’exécuter : Bac +4) au Burkina Faso. Il faut ensuite rapporter cet effectif à l’ensemble de la population Burkinabe pour t’en rendre compte.
      Mais là n’est pas le problème. Le problème majeur soulévé ici, c’est qu’il n’y non seulement pas une ploitique cohérente de formation de ces cadres, mais aussi et plus déplorable encore, on gère très mal le peu qu’on a. Tu as pris un exemple avec le Sénégal. Mais dis toi que le sénégal, malgré le nombre élevé de ses cadres, continue d’en former. Ce qui n’est pas le cas au Burkina où l’institution chargée de la formation de ces cadres ne semble pas interesser les autorités. Il n’y a aucune politique cohérente derrière les beaux discours qui ne peuvent émerveiller que des analphabètes.
      GUINGANKOUN

  • Le 26 juin 2009 à 22:59, par RAYIM En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    Haa !!!!!
    c’est dommage ; personnellement je suis pas un grand intellectuel , c’est dire pas de grand diplome. Mais en prenant le cas precis du BF , depuis l’ere compaoré , on s’en fou de ce que tu sais , ou peut faire ; plutot d’ou tu vient. A tel point que meme pour une piece d’identité il faut partir au commissariat de la part de quelqu’un.
    alors nous autres qui avions eu une chance de voir SANKARA avions retenu ceci OSEZ INVENTER LE DESTIN et paf avec un petit courage c’est parti.
    Dans le temps les burkinabès etaient les moins aventuriers , mais de nos jour ils sont beaucoup et gagne leur compte hors du pays .

  • Le 26 juin 2009 à 23:17, par bebnamsda En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    je suis un burkinabe vivant a l etranger je suis pas un cerveau mais moi je pense que le developement d’un pays concoure au sacrifice et a la determination de tous. en efect,combien sont ils mes frere et soeur mes parents et amis qui vont aux urnes que pour voter un canditat parce qu’il es du meme ethnie du meme region ou encore parce que jai recus de sa part un billet de 1000fcfa ou un tee.chirt ?
    moi je pense que les cerveaux au lieu de fuire parce qu’une situation ne leur arrange pas doit malgré tout se battre pour faire sanger la situation .rapelez vous de ce que sankara disait a son temp (je prefere quelqu’un qui connais bien le burkina et qui se soussie de son developement que celui qui est au burkina mais qui as ses pensés au USA a paris a sans pedro ou en abidjan )en toute conaissance de cause ca fait mal au coeur.mais je pense que pres du pays on peus arriver a changer boucoup de chose pour l avenir du pays et aussi pour la generation futur
    william depuis abidjan

  • Le 27 juin 2009 à 00:02 En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    L’initiative pour ce document est a saluee. Mais le debat en lui meme est faux. Si tu ne connais personne au pays, si tu n’es pas du parti au pouvoir reste a l’etranger apres tes etudes. J’en ai fait l’experience. En plus, travailler au Burkina n’est pas la seule facon d’aider le Burkina. J’ai mieux mon pays a partir de l’etranger. Le pays me manque (malgre le fait que je rentre un fois par an) mais je ne peux pas y trouver du travail.
    Mes freres et soeurs, on peut aider le Burkina s’en y travailler. Quand les mesquins au pouvoir actuellement cederons la place nous rentrerons tous au pays des hommes integres.
    La patrie ou la mort, nous vaincrons !
    B. Barkey, USA

  • Le 27 juin 2009 à 04:55, par Hermes (USA) En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    A mon avis, il faut d’abord se poser la question de savoir s’il est dans l’interet du BF de vouloir maintenir localement tous ses cerveaux (ou presque). La realite est que l’on n’utilise deja pas de facon efficiente ceux qui sont sur place.

    Les maux sont connus, les esquisses de solutions aussi. Je ne voudrais pas m’attarder dessus, car cela releve de problemes + generaux (manque de democratie, corruption, politisation extreme de l’administration, pourrissement du monde des affaires, etc)

    Quand nos pays creeront des conditions acceptables d’integration de ces "cerveaux", il est sur que beaucoup rentreront, ou mettront d’1 facon ou d’1 autre leurs competences au service des leurs.

    Dans l’immediat, nos autorites devraient faire en sorte de profiter au maximum de ces expats. Notamment pour ce qui est des investissements. Outre, que le pays en profiterait, cela permettrait aussi de maintenir le contact avec ces expats, qui finiront par rentrer quand de meilleurs opportunites se presenteront.
    Malheureusement rien n’est fait dans ce sens. Pour preuve, il semble qu’il n’y ait meme pas de stats fiables sur ces "cerveaux" expatries. En outre, on nous demande de venir investir au pays, mais dans la pratique rien n’est fait dans ce sens (pas de structure, pas de politiques ciblees).

    Pour info, j’ai parcouru quelques pays du continents, travailler en France et maintenant suis expatrie aux US.

  • Le 27 juin 2009 à 11:44, par Junior En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    Grandement merci à nos compatriotes d’avoir pris l’initiative d’une telle étude. L’étude pourrait vraiment se poursuivre dans d’autres pays où s’expatrient les intellectuels pour fournir des resultats globaux. Personnellement je vis à l’étranger où j’ai poursuivi mes études doctorales. Après un retour au bercail où je revais mener mes recherches, j’ai été découragé par la CORRUPTION sur tous les plans. Dans le service où j’ai séjourné, l’intellectuel est dirigé par un moins diplômé que lui souvent sans niveau universitaire. La SURFACTURATION et LES FAUSSES FACTURES sont du vécu quotidien. Il faut faire la courbette devant le patron où le compatable pour avoir son dû. Il faut s’afficher politiquement. Bref, difficile de mener bien son travail. J’ai choisi donc de quitter. Mais en Europe comme en Amérique ce n’est pas souvent rose, mais au moins il y a le respect strict du TRAVAIL qui seul permet à l’homme de refléchir et d’apporter sa contribution un temps soit peu à la construction du monde. Que ceux qui diplômes à l’étranger ont la possibilité de s’exhiler le fassent tout en passant investir comme ils le peuvent, l’avenir de ce pays ne sera meilleur que tant que les autorités COMBATTRONS LA CORRUPTION. Mais hélàs...

  • Le 27 juin 2009 à 14:11, par amidou En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    bla bla bla pour endormir les Africains !
    comme a dit quelqu’un laisser les créateurs créer et non pas les pistons etc...
    "Les cerveaux" resteront et n’auront pas besoin de l’aumône internationale pour survivre si le système est ouvert.

  • Le 27 juin 2009 à 19:44, par mam En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    Merci aux auteurs pour le débat engagé. A la lecture de l’article et des commentaires, je suis restée silencieuse et inquiète.Il est bien vrai que la corruption, le manque de perspectives dans le secteur privé etc , n’encouragent pas à rentrer ; mais de grâce,ne tombons pas dans le piège de tout rejeter sur l’autre. Car il y a bien des gens qui s’en sortent honnêtement au pays après avoir été à l’étranger. Si quelqu’un a un bon projet, de la motivation et des compétences, il peut bien s’en sortir, même avec des débuts difficiles. Dire que les conditions au pays ne permettent pas de rentrer est bien un alibi, soyons clairs et francs et voyons ce qui se passe ailleurs. Si les chinois expatriés au Taiwan, Hong Kong et Singapour, n’avaient pas investit leur pays (malgré la corruption gigantesque dans le monde des affaires, car la chine est bien un des pays les plus corrompus au monde), la chine ne saurait être à ce niveau aujourd’hui.Les expatriés marocains, mexicains et indiens font de même (pays également corrompus). Et drôle encore, vous dites bien qu’il est difficile pour nous burkinabé, que dites vous de ceux qui quittent chez eux pour venir profiter de notre marché,nous arnaquer et nous exploiter en passant. Les libanais, chinois, européens et bientôt marocains et égyptiens pour ne citer que ceux la, n’ont pas été freinés par ces difficultés, et nous continuons à nous plaindre !!!.
    Il est probablement plus facile de se satisfaire ailleurs mais je suis sûre qu’il en sera davantage quand on sait qu’avec ses compétences, ses projets, ses réseaux et ses opportunités, on peut s’aider soi même et aider son pays cad créer de l’emploi pour les autres ou bien diffuser des compétences utiles aux autres. Les décideurs politiques sont ce qu’ils sont et font ce qu’ils font ( pour parler en mooré), mais c’est à nous de montrer du courage et de la détermination. Les gens corrompus au Burkina sont en fait des incompétents, qui nous craignent autant que nous les redoutons, mais cela a tjrs été ainsi dans un pays à ce stade de developpement.C’est une question de rapport de force qui donnera certainement victoire au plus déterminé, ce seront nous ou les corrompus, ben sinon, aux entrepreuneurs étrangers qui éliront demeure chez nous ; et nous nous mettrons encore à nous plaindre !!!!
    Je ne crois pas que notre pays soit le plus corrompu au monde, ni plus qu’il soit un terrain absolument stérile à tout projet ou toute volonté d’épanouissement personnel & professionnel. Il faut se dire aussi que c’est la réalité de notre génération et qu’il faut faire avec. Inutile de contempler ailleurs parcequ’en fin de compte c’est là bas que nous retournerons.
    D’ailleurs, tout le monde sait comment nous sommes méprisés en tant qu’africains dans les pays occidentaux ou arabes, un des moyens de gagner notre place dans ce monde, est de contribuer (individuellement) par la créativité, la volonté et la détermination à faire de chez nous un endroit meilleur à vivre, les générations futures (cad nos enfants) en tireront profit. Je termine par une anecdocte qui ne vous fera pas marrer : promenez vous un peu à château d’eau ou château rouge de paris et observons tout simplement la population de vendeurs (arabes, pakistanais, indiens et très peu de français) et celle d’acheteurs ( que des africains) !! Faites un tour maintenant à la bourse de travail de la CGT, et observons ceux qui revendiquent les sans papiers, ou tout simplement, observons les gardiens de magasins ou serveurs, (des africains principalement. cela dit long sur notre mentalité, on dira que c’est dûre d’entreprendre en France, qu’on nous aime pas, et tant de raisons que j’ai pas la prétention de nier ici. Je voulait tout simplement dire dire qu’on n’est pas suffisamment entrepreunant (en majorité). Tout mon souhait est que le burkinabé accepte d’intégrer la difficulté dans sa vie, qu’il profite des opportunités, se mette au travail et ne pas se limiter uniquement à se plaindre indéfiniment. Essayons d’avancer, et ainsi, on prouvera notre amour pour ce pays que nous aimons tant !!!!

    • Le 30 juin 2009 à 16:06 En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

      Madame, j’espere que juste apres avoi redige ce requisitoire violent contre apathiques fugitifs du cerveau a la complainte facile, vous etes allee tout droit acheter votre bilet pour le retour au bercail. Sinon on appelle ca, de l’air chaud, c’est juste de l’air ou en moore soobgo ou encore silmande. Votre ecrit sue le volontarisme mais ca e suffit. Les gens restent a l’ etranger apres avoir analyse la situation ssez serieusement. Il ne faut pas faire insulte a lur intelligence.

      Fraternellement.

      • Le 30 juin 2009 à 23:02, par mam En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

        Fraternellement, si vous effectuez votre "expertise et estimez tout de même que mon écris est une insulte à votre intelligence, alors excusez-moi mais vous n’avez rien compris dans ce que je voulais dire, mais bon ca arrive... sinon je m’adressais justement aux gens intelligents qui savent chercher les moyens pour contourner les obstacles et non pas les fuire !!! et pour rappel, je n’ai jamais signifié qu’il fallait aller booker son ticket et rentrer directement au Faso, mais plutôt de voir au delà des difficultés et de l’environnement pourri, les opportunités qu’il peut en avoir.
        Je vous remercie.

        Mam

        • Le 4 juillet 2009 à 19:26 En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

          Madame L’ intelligente, trop intelligente peut- etre, si je ne vous ai pas comprise comme vous le "voudri", la faute n’est pas necesairement de mon cote. Dans la communication (l’ EMEREC, emetteur -receveur) le message part d’ un point A vers un B. S’ il arrive deforme au point B ce n’est pas necessairement la faute de B. Des bruits ambiants, ici votre hypocrisie par exemple, peuventt en etre la cause.
          Arretez de faire la lecon a qui que ce soit pendant que vous meme vous la "coulez douce" hors du Burkina. Les gens savent ce qu’ ils font. Les intellectuels qui sont restes a l’ etranger ont certainement plus de 18 ans et ont la maturite et les capacites d’analyse eprouvees. Du reste, Karl Marx nous a recommande l’ action maintenant puisque le moment du verbe est passe : Tout ce que les philosophes ont fait jusque- la, c’est interpreter le monde. Il ne reste plus qu’a le transformer. Donc le hobahoba nous remplit le ventre. Tres serieusement, allez tout de suite booker votre ticket pour le retour au bercail au lieu de vouloir titiller nos meninges. Ne dit- on pas ques actes parlent plus que les paroles ? A Ouaga, on appelle ca du concreto. Sinon tant que vous allez toujours rester en Europe pour nous faire la lecon des vertus du retour au pays, vous risquez de ne pas aller loin. Juste un peu de prise sur les realites. Les gens ne sont pas dehors parce que necessairement ils veulent y etre. Cela obeit a une ceraine necessite et vous ne changerez rien par vos pontifications aussi oiseuses qu’ insinceres.

          Fraternellement

          • Le 13 juillet 2009 à 19:40, par mam En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

            Je me demande comment on peut être si dure à cuire. Incontestablement bouchée !!! Madame sauf votre respect, je crois que c’est vous qui avez perdu le sens de la réalité au Faso, parcequ’elle n’est pas si noire comme vous le dépeignez !!

            Le verre à moitié vide ou a moitié pleine, tout dépend de comment vous voulez décrire les choses. Mais de grâce, même si vous n’aimez pas mon optimisme (ou ma soi-disant "naiveté" ou "hypocrisie"), épargnez les gens de vos histoires à dormir debout.

            Si vous n’avez rien de plus positif à dire sur le sujet, il vaut mieux arreter la discussion, les gens comme vous, on en a assez au Faso comme à l’étranger !!!!!

            Fraternellement, si vous voulez bien

  • Le 29 juin 2009 à 02:35, par MahSaw En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    même si la question telle que formulée est générale, elle se veut spécifique. c’est la situation qui règne au Burkina qui l’a suscitée. je voudrais tout simplement dire, comme les auteurs de l’article n’ont pas manqué de le préciser,que la fuite des cerveaux n’est pas contemporaine autant qu’elle n’est pas prête de connaître son épilogue.
    Certains ont mis le doigt sur la dechéance de l’administration ; d’autres par contre stigmatisent la recherche du bien-être. moi, je veux insister sur le premier cité. en effet, je suis convaincu, et avec moi nombre de personnes, que le bien-être peut se construire dans tous les pays pour peu que les conditions soient réunies. c’est justement le talon d’achille du Burkina. on préfère rafistoler que de prévenir. la corruption est une plaie qui corrode la chair jusqu’à l’os. l’individu n’arrive pas à faire valoir ses compétences pour apporter l’innovation. ce sont les paléfrenier ou les échansons des grandes rapaces qui sont promus. et cela au péril de l’intérêt individuel et collectif. y’a t-il personne qui trouve épanouissement dans la non-reconnaissance des ces compétences ? les pays d’accueil n’ont pas été crées devéloppés ; ce sont les efforts qui les y ont conduit. les personnes y sont épanoui parce qu’elles ont quelque chose. c’est pour dire que ce n’est pas la maigreur des salaires qui sont les léviers d’expatriation plus que la gabégie, l’enrichissement illicites, l’abus d’autorité, l’injustice, en somme le désordre généralisé.
    De fait, étant donné que l’homme se mire dans son prochain, le plus souvent l’immédiat,il se devélopperait difficilement des "aigris" si l’ouvrier méritait son salaire.
    Ainsi, Le salut de l’administration et partant celui de ceux qui l’animent dépend d’un toilletage sans acception.

  • Le 29 juin 2009 à 17:32, par Bi djo En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    On peut rester à l’étranger et être utile a son pays. Tout est question de mentalité. Une chose est de savoir ce que fait le pays fait pour facilité le retour de ses fils ? A plusieurs reprise nous avons essayé de rentrer en contact avec les autorités consulaires du pays d’accueil mais impossible. Un tien tu les as vaut mieux que deux tu l’auras. Nous sommes tous en compétition et on attend qui est prêt pour nous.

  • Le 1er juillet 2009 à 18:02, par Jamy En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    La question qui meriterait d’etre posee est de savoir si ceci constitue une preoccupation pour le Burkina ? Demander a n’importe quel homme politique du Burkina et vous verrez qu’il n’y pense meme pas. Ces intellectuells qui fuient le pays sont une epine de moins dans le pied de nos politiciens. Chers compatriotes aller chercher ailleurs ce que vous ne trouvez pas chez vous. Je travaille depuis une decennie a l’exterieur et j’ai cree une association pour developper mon village. J’espere pouvoir contribuer ainsi au developpement de mon pays.

  • Le 3 juillet 2009 à 09:48, par Amadou Coulibaly En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    Le probleme a ses solutions :

    a1) Garantir une fonction a leurs retours aux etudiants qui vont a l’etranger ou bien y sont deja.
    a2) reperer tous les intellectuels africains a l’etranger et communiquer avec eux a travers de projets actuels et futures.
    a3) Creer des departement virtuels dans chaque college et universites et enregister ces specialistes comme consultants et meme professeurs a distance.
    a4)Creer des associations des gradues au niveau de chaque college et universites dans nos pays.
    a4) creer des universites au niveau du continent tout entier.
    a5) parler constament de ceux qui sont partis a l’etranger et maintenir des contacts avec leurs familles

  • Le 6 juillet 2009 à 23:00, par leadercheick En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    Déjà je tiens à vous félicite pour ce travail remarquable, aussi il ne faut vraiment pas dramatiser j’ai eu la chance d’étudier au Maroc et maintenant en France force est de constater que l’étudiant Burkinabé reste attacher à ses valeurs et contrairement à la plupart des étudiants Africains, les burkinabés en occurrence les étudiants ont toujours cette forte envie de rentré au pays. Il serait donc intéressant que les autorités de ce pays mettent tout en œuvre pour inciter ces étudients à rentrer de même que pour les étudiants de l’UO à s’intégrer.

  • Le 13 septembre 2009 à 14:21 En réponse à : L’expatriation des compétences burkinabé : oser en parler !

    Super article, qui m’a profondément touché.
    Je pense que le problème est mal centré sur la fuite des cerveaux.
    En effet ce problème si on veut l’appeler comme ça est mondial et existe depuis toujours entre tout les peuples et nations (renaissance, Rome, Egypte….), actuellement on le remarque plus entre l’Afrique et les autres pays.
    Bref, je parlerais plus d’immigration vs fuite des cerveaux.

    Je passerai par trois points pour me justifier :

    BLes études au Burkina
    L’emploi
    Le retour mais pas à n’importe quel prix

    Les études au Burkina
    Les problèmes que nous connaissons à l’U.O. sans oublier l’éducation de masse sont bien réels, nos étudiants ont de sérieux problèmes dans un premier temps au niveau de la base (plus silencieuse) puis ensuite plus tard à l’université (plus bruyante) , je pense que l’éducation de masse et aussi importante que celle de l’élite mais revenons à la formation de nos cerveaux, quels sont les besoins du pays en formation de cerveaux ? Je dirais l’agriculture, la santé, l’éducation, l’économie, l’énergie, communication et que autres mais pas d’autres que je ne nommerais pas pour ne pas les froisser. Donc ceux qui vont à l’étranger avec des bourses devraient être contraint d’étudier des domaines clef et surtout pas ou très peu faire des bac +4/5/9 car c’est long notre beau pays cherche des gens vite et opérationnelle pour les autres ont devrait plutôt privilégier l’équivalent des bac Pro (cuisinier, mécanicien, maçon, gardien, électricien, plombier, agriculture, hôtellerie et j’en passe) donc favoriser une main-d’œuvre bien former aussi importante que les cerveaux. Tout ce que je viens de dire dirige vers le marché de l’emploi.

    L’emploi
    Le taux de chômage est énorme au BF mais combien d’ouvrier travaille sans être déclaré ? Beaucoup on voit surtout les cerveaux. Il y a beaucoup de boulots non déclarés, informels qui ne sont pas déclarés à la CNSS que faire les amenés à se déclarer ? Je ne sais pas. Pour les autres revenons sur le marché de l’emploi, par l’État qui est la bouée de tous burkinabés (avec les fraudes que nous connaissons tous), le secteur privé embauche peu à qui la faute ? Le manque d’entreprise (Télécom, NRJ, santé, économie …), le système fiscal, la corruption voilà les vrai questions.
    Ceux qui alors décident de s’expatrier pour vivre mieux, étudier le font d’abord parce qu’ils ont réussit à trouver les moyens de changer de pays (emprunt, bourse, personnel) pour ceux qui cherche une meilleure vie se retrouve souvent sans emploi ou en sous emploi même les cerveaux ont chauds donc quand ils trouvent, ils restent. Pour ceux qui vont étudier le problème est différent, arriver dans le pays d’accueil qui va chercher un bac +2 en cuisine ou en plomberie ?rare mais tous on cherche les grandes études ingénieur, économie, et j’en passe et à bac +3 on se dit pourquoi en rester là ? et hop on pense à master ou doctorat. Et on cherche du travaille pour avoir l’expérience pour certain plus facile et pour d’autres plus hasardeuse et on galère plus ou moi pour se dépanner on fait des petits boulots légalement ou au « noir » et on tombe sur le jackpot. Le système commence alors son travail de boa, il nous avale : carte de crédit, impôt, crédit voiture, et maison, habitude et amis pour d’autres le mariage avec les « autochtones », enfants, citoyenneté (on a beau être intègre mais qui ne veut pas avoir en plus de notre nationalité une autre citoyenneté européenne ou américaine) et là ils sont pris.

    Le retour mais pas à n’importe quel prix
    Alors voilà nos fameux cerveaux en fuite, plein de dettes en tout genre mais ils n’oublient pas la famille à qui il envoie de l’argent régulièrement pour aider, ils pensent même à faire venir la « famille » et un jour on se pose la question retourner ou pas au pays (en moyenne 5 à 10 ans après et parfois sans être renter une seul fois) ? là le calcul est difficile, tout quitter mais quel prix ? la voiture, la maison, les crédits (qui va les payer), la famille (la femme, l’éducation des enfants), les habitudes. La plus part de ces cerveaux n’ont pas investis au pays et vont y penser mais ou trouver l’argent ? un emploi au pays, travailler pour qui ou ouvrir une entreprise ?
    Voilà les questions, pour la maison ou la construire (acheter le terrain et construire une « belle maison »), le travail est difficile au pays, il faut des bras longs ou corrompre, il y a pas beaucoup de travail dans mon domaine, les salaires, ce n’est pas ça, je vais ouvrir ma boîte mais le marché est inexistant, corrompue. Et on se dit wo wo wo c’est trop dur.

    Pour aider le pays d’autres moyens existent sans pour étant être sur place : don, construction d’école, partage d’expertise…
    pour ceux qui ont le courage de rentrer c’est possible, mais c’est un autre débat.

    Voilà les vrais problèmes qui pousse les burkinabés à rester à l’étranger, l’état à sa part de responsabilité mais nous aussi par les choix que nous allons faire.

    Je vais stopper, j’espère m’être bien exprimé car écrire est plus difficile que d’expliquer les idées s’entrechoquent
    Merci
    B. A.M Nacro

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