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CEN-SAD : Après l’offre de ATT, le financement de Khadafi ?

Publié le mercredi 14 juillet 2004 à 10h20min

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"A l’issue du Sommet de la Communauté des Etats
Sahélo-Saharien qui s’est tenu à Bamako, en mai dernier,
Amadou Toumani Touré, dans un élan de générosité, soutenu
par un intérêt de faire de l’Office du Niger le grenier de l’Afrique
de l’Ouest, a offert 100 000 hectares cultivables à la CEN-SAD,
qui regroupe la majorité des pays de cette sous-région.

Le geste d’ATT repose sur les résultats des travaux des experts
qui avaient préparé le sommet ; ceux-ci ont fait ressortir que la
Communauté traverse une grave crise agricole, caractérisée par
un déficit vivrier permanent ; la sécurité alimentaire n’y est donc
pas garantie, en dehors de quelques pays, comme la Côte
d’Ivoire, qui vient d’être admise au sein de l’Organisation.

Ensuite, depuis l’éclatement de la Fédération de l’Ex-AOF
(Afrique Occidentale Française), le Mali n’a jamais pu mettre en
valeur les potentialités agricoles de l’Office du Niger qui devait
nourrir les 8 pays membres de la Fédération : Bénin, Burkina
Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry Mali, Mauritanie, Niger et
Sénégal.

Enfin, l’offre du Chef de l’Etat malien s’était fondée sur le constat
que l’agriculture fait vivre plus de 75% de la population du Mali et
fournit la moitié du revenu national, grâce au coton, aux fruits et
légumes, ainsi qu’à l’élevage.

Le Mali dispose de près de 46 millions d’hectares cultivables,
dont 3,5 millions d’hectares seulement, sont actuellement mis
en valeur ; l’Office du Niger, à lui seul, fournit 2 millions
d’hectares de superficies cultivables dont 1,2 irrigables.
Au cours de la campagne agricole de cette année (2004/2005),
les responsables de l’Office du Niger prévoient de mettre en
valeur environ 80 000 hectares de terres, en vue de récolter 500
000 tonnes de riz, soit plus de la moitié des besoins
alimentaires du Mali en riz.

Si les 100 000 ha offerts à la CEN-SAD sont effectivement mis
en valeur, cela permettrait, entre autres avantages, de créer des
emplois non seulement pour le Mali, mais aussi pour les pays
voisins (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, notamment).
Le Colonel Khaddafi (initiateur de la CEN-SAD) pourra-t-il
procéder au financement d’un tel projet, alors que ses moyens
financiers seront réduits, du fait de la privatisation des
entreprises libyennes et de la reprise en mains des ressources
pétrolières par les firmes américaines ?"

Source : Altercom

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