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Assassinats de communistes en Côte d’Ivoire : Halidou Ouédraogo condamne

Publié le mercredi 14 juillet 2004 à 10h20min

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La récurrence du déficit dans le domaine des droits de l’homme et les dérives des milieux extrémistes sont des quotidiens en Côte d’Ivoire. Dans la déclaration qui suit, l’Union interafricaine des droits de l’homme (UIDH) dénonce cet état de fait et condamne les violences et assassinats commis sur des membres du Parti communiste révolutionnaire ivoirien (`PCRI).

Le Mouvement des jeunesses de Côte d’Ivoire, membre de l’Union interafricaine des droits de l’homme, saisissait notre organisation par deux reprises pour nous relater des violences et des assassinats commis sur trois membres du parti communiste révolutionnaire ivoirien.

M. Ekissi, secrétaire général du parti en question a été enlevé dans un premier temps et conduit vers une destination inconnue. Sa maison, le matériel bureautique, un véhicule et d’autres matériels ont été saccagés, brûlés et détruits sauvagement.

M. Abib DODO, secrétaire général de la jeunesse communiste, a lui aussi été enlevé du quartier Yopougon, amené sur le campus, brutalisé de façon inhumaine et étranglé à l’aide d’une corde. Son corps sera retrouvé à la morgue, dans un sac contenant les éléments qui ont servi à lui arracher la vie.

Un autre militant a, lui aussi, été enlevé, bastonné et laissé pour mort. II sera transporté à l’hôpital où il recouvre peu à peu sa santé.

Le secrétaire général du PCRI donnera plus tard des nouvelles des événements macabres.

L’lUDH, après plusieurs contacts et vérifications, instruira la Ligue des Droits de l’homme de Côte d’Ivoire (LIDHO) de porter un message au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité ainsi qu’à Mme le ministre des Droits humains. Nous lancions un appel à ces personnalités et nous interpellions Son Excellence monsieur le chef de l’Etat ivoirien pour que tout soit mis en œuvre pour éviter le pire. Nous n’avons pas été entendus.

Notre organisation, revenant sur la situation en Côte d’Ivoire, rappelle le caractère récurrent du déficit dans le domaine des droits de l’homme et déplore fortement les dérives qui proviennent de plusieurs milieux extrémistes. Les événements des 24 et 25 mars 2004 sont, chacun frais dans nos mémoires.

Ici, nous indexons la Fédération des étudiants de Côte d’lvoire, la FESCI, qui s’est illustrée comme acteur principal dans la commission de ces crimes. Nous en appelons aux militants et aux responsables sincères de cette organisation pour qu’ils se démarquent des irresponsables qui se sont laissés aller à commettre ces forfaits.

Nous interpellons les autorités politiques ivoiriennes, Son Excellence monsieur le chef de l"Etat, le ministre des Droits humains, celui de la Sécurité et de l’Intérieur, celle de la Justice pour que, de façon ferme, des directives soient données afin que la recherche de la vérité sur ces crimes s’accélère et que les auteurs soient punis.

Les organisations membres de l’UIDH devraient encore plus ouvrir l’œil et jouer leur rôle dans le rétablissement de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire ainsi qu’au retour à la Paix et à la Sécurité dans ce pays.

Fait à Ouagadougou, le 07 juillet 2004.

Halidou Ouédraogo
Le président de l’UIDH

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