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Bongo : Il va quand même nous manquer

Publié le vendredi 19 juin 2009 à 02h31min

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Bongo est mort ! Le président gabonais, Omar Bongo Ondimba, s’en est allé après 41 ans de règne, c’est le mot, sur un khalifat pétrolier, ainsi qu’on compare son pays, le Gabon.

Après des hommages nationaux et internationaux à Libreville, la capitale, le corps du , a été rendu à ses parents dans sa région natale, Franceville, au Haut Ogooué. A l’issue de deux jours de cérémonie de recueillement, la dépouille a, par la suite, été confiée aux siens restreints pour être inhumée dans l’intimité familiale, à Bongoville, son village natal.

Hier jeudi 18 juin 2009, dans le patelin qui l’a vu naître, pelletée de terre après pelletée de terre, prenait fin, vraiment fin, l’ère Bongo. Bongo est mort, vive Bongo ?
En attendant l’issue de la guerre de succession que se livrent, indistinctement, membres de la famille et proches collaborateurs de l’ancien chef d’Etat, rendons au défunt ce qui est au défunt.

La mémoire collective retiendra du successeur de Léon Ba sa gestion patrimoniale du pouvoir et des richesses du Gabon, son manque d’ambition pour son pays, lequel, malgré l’abondance des ressources naturelles, demeure très pauvre, son goût prononcé pour le luxe et pour la luxure, selon ses nombreux détracteurs, son mépris des règles, mêmes élémentaires de la démocratie…

Contrairement à ce qu’a dit le président burkinabè, Blaise Compaoré, dans son message de condoléances, Omar Bongo n’est pas un exemple et ne le sera point pour la jeunesse africaine. En revanche, l’on ne doit pas oublier que a œuvré pour la paix par son implication personnelle dans la résolution de nombreux conflits en Afrique.

Mais surtout, c’est là que Bongo va nous manquer, l’ex-locataire du palais du bord de mer était apprécié pour sa franchise à la limite de la candeur, son humour mordant, sa gouaillerie et ses petites phrases qui constituaient de véritables régals pour les journalistes. Aucun sujet n’échappait à son ironie.

A propos des élections, il disait : . Sur les relations avec l’ex-colonie, il prévenait : la France me lâche, je la lâche, ou encore il troussait la métaphore : . De l’ancien président du Mali, Alpha Oumar Konaré, il s’agaçait : Et que dire de cette déclaration tenue à Ouagadougou, à la fin d’une rencontre de chefs d’Etat : ? Tout simplement que ce Bongo-là va nous manquer. Car avec lui au moins, la gouvernance, à défaut d’être bonne, était joyeuse, voire comique .

Par Alain Saint Robespierre

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 19 juin 2009 à 11:04, par Paspanga En réponse à : Bongo : Il va quand même nous manquer

    Y a t-il Gabonville en France ? Quelqu’un peut me renseigner ?
    Merci

  • Le 19 juin 2009 à 14:26, par Dima En réponse à : Bongo : Il va quand même nous manquer

    C’est vrai que tout ce qu’on dit sur lui n’est pas faux ou totalement vrai.La preuve, des accords de coopération en matière de main d’oeuvre ou de travail de l’ère Lamizana entre la Haute Volta et le Gabon à nos "per diem " parlant des salaires versés régulièrement pa la fonction publique aux travailleurs burkinabé, on peut se demander ce que Bongo en temps que doyen a pu initier pour résoudre ces problèmes issus de son propre constat.Que sa famille ait une attitude plus altruiste et panafricaine pour que l’on n’oublie pas Bongo dans 6 mois.

  • Le 19 juin 2009 à 15:28, par Paspanga En réponse à : Bongo : Il va quand même nous manquer

    Ya t-il Gabonville en France ? . Je paris que s’il existe Franceville au Gabon c’est qu’il y a Gabonville en France. Merci de me renseigner.

  • Le 19 juin 2009 à 21:13, par N’dabi En réponse à : Bongo : Il va quand même nous manquer

    A mon avis il n’y a pas de Gabonville en France et qui plus est, il n’y a n’aura jamais. Il faudrait être con comme ce mêk.

  • Le 19 juin 2009 à 21:49 En réponse à : Bongo : Il va quand même nous manquer

    prémière ville : libreville
    deuxième ville : port gentil
    troisième ville : franceville
    chez son ex beau père
    prémière ville : brazaville
    deuxième ville :pointe noire
    troisième ville : dolesi( du nom du 1er blanc qui est arrivé sur les lieux. tous des noms coloniaux qui n’ont rien à avoir avec l’afrique
    presque 50 ans après l’indé j’ai honte

    • Le 24 juin 2009 à 18:25 En réponse à : Bongo : Il va quand même nous manquer

      Meme au niveau des hymnes nationaux, les africans sont tres reconnaissants envers nos ancetres la Gauloise (pardonnez mes appetits tabagiques meme si la Gaulo est un tabac sucre puisque fabrique par nos ancetres). Si les francais ont la Gauloise, nous avopns aussi l’ Abidjanaise pour ne citer que cela. Mimetisme des mimetismes. C’est bien Affre, oh, africain.

  • Le 19 juin 2009 à 23:55, par bianca En réponse à : Bongo : Il va quand même nous manquer

    Franchement il va nous manquer de quelle manière ? quand on sait tout ce qu’il a fait !!! je dirai que le gabon < à enlevé une épine de son pied > à croire que vous aimez la souffrance et être gouverné par un régime dictatorial....L Afrique, n’a pas de chefs d’états pareil. Quand est ce qu’on pourra être develloppé et être dépendant ? quand on aura de vraies démocraties je l’espère un jour !

  • Le 20 juin 2009 à 20:11 En réponse à : Bongo : Il va quand même nous manquer

    il ne me manquera certainement pas Ne tentez pas de nous faire accepter qu’il fut quelqu’un de bien parce qu’il respecter les morts Non non
    MAHDOU

  • Le 21 juin 2009 à 19:15, par wildamgen En réponse à : Bongo : Il va quand même nous manquer

    Oui, certainement que Bongo va nous manquer. Tout être humain qui a vécu aussi longtemps au pouvoir laisse quelques traces dans la mémoire.
    Cependant, il est passé et le monde continue sans lui. Ce qui lui véritablement reproché, le journaliste l’a si bien dit : "son manque d’ambition pour son pays". On me dira, oui mais c’est la France qui empiétait dans son patelin ; possible mais, je crois qu’avec l’immensité de la richesse qu’avaqit ce pays et tout le temps qu’il eu, Bongo pouvait rendre son pays aussi performant que n’importe quel autre apys de l’Europe de l’Ouest. Helas ! Nous les Africains, nous ne voyons pas plus loin que le bout du nez. C’est cela aussi notre mal...

    • Le 24 juin 2009 à 18:29 En réponse à : Bongo : Il va quand même nous manquer

      Ce raisonnemnt est bien pauvre. Bongo ne manquera qu’ aux profiteurs, aux plaisantins. Il ne suffit d’avoir vecu pour laisser des traces. On ne se rappelle le plus souvent que les traces agreables car l’ homme n’est si bien maso que ca.
      Qu’ il aille au diable ce diablotin et que moi- meme qui ecris ces lignes, que lje l’ y suive si je rends tas d’ hommes malheureux, ainsi que tous les autres vivants qui repandent la misere autout d’ eux, des presidnts aux hommes d’ je dis bien tout. Il faut bien que chacun recolte ce qu’ il a seme. sinon ca sera trop facile, les gars.

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