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Coopération franco-burkinabè : Inauguration de l’école de Badnogho

Publié le mercredi 14 juillet 2004 à 10h30min

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Badnogho a abrité, le samedi 10 juillet 2004, la cérémonie inaugurale de son école primaire publique. C’était en présence de nombreux invités, de ressortissants.

Cette cérémonie était placée sous la présidence du conseiller technique, du ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA), Louis Ouédraogo, représentant son ministre et a connu la présence remarquée du représentant de l’ambassadeur de France, M. Jacques Gérard.

C’est la fin du parcours du combattant pour les enfants de Badnogho, localité située dans le département de Kombissiri, pour leur scolarisation. Cela parce qu’il fallait parcourir au moins 12 km pour l’école la plus proche. Cette situation n’était donc pas sans porter préjudice au développement en général de la localité. Une situation qui ne pouvait laisser indifférents les ressortissants de Badnogho.

Constitués en association dénommé association Songi-Taaba en juin 1999, ils ont initié et soumis à l’ambassade de France en 2001, le projet de construction d’un complexe scolaire à Badnogho, projet accepté et réalisé. "Vive la coopération France-Burkina’’, pouvait-on lire sur une banderole mise en exergue sur le bâtiment. Cela traduit sans doute la joie des populations. En leur nom, le chef coutumier qui ouvrait la série des allocutions a demandé aux autorités administratives et politiques de transmettre à la France leur reconnaissance totale pour sa contribution fort appréciable.

Cette contribution de la France, le président de l’Association, M. Issa Kanfado, l’a précisée dans son discours. En effet, le complexe scolaire de Badnogho constitué de 3 salles de classes, de 3 logements pour maîtres, de latrines, de cuisine, de forage a coûté 46 552 650 F CFA. La France a contribué à hauteur de 70 % du montant, le reste étant financé par l’association et les populations.

A Badnogho, on a aussi besoin d’un dispensaire, d’une maternité, d’une coopérative agricole, d’un moulin à grain etc. Ce sont là des projets que porte Songi-taaba et qui demandent à être financés.

Pour le secrétaire général de la province, M. Lamourdia Thiombiano, "il y a trois choses grâce auxquelles tout homme a la chance de bien faire son chemin dans la vie, "un corps sain et vigoureux, une intelligence vive et cultivée, une volonté forte et persévérée’’.

L’importance de l’école n’est plus à démontrée, car l’éducation se présente comme la pierre angulaire de tout processus de développement. C’est pourquoi les différents intervenants ont invité les populations à une inscription massive des enfants notamment les filles dans cette école de Badnogho qui a enregistré, cette année, 80 élèves.

Le conseiller technique, représentant le MEBA a salué l’apport considérable des partenaires au développement du Burkina. Il a invité les parents à l’entretien de ce joyau ; aux enseignants, il a demandé de donner le meilleur d’eux-mêmes, pour le bonheur des enfants.

L’association Songi-taaba compte accompagner l’école dans son évolution pour l’atteinte de ses objectifs par l’apport de matériel et encouragement de ses acteurs. Pour donner le ton, une mallette pédagogique a été remis à l’école et les 4 premiers de la première promotion ont été encouragés.

Songi-taaba, malgré sa jeunesse, montre des signes de dynamisme et de crédibilité, a constaté M. Patrice Syan, directeur du bureau de suivi des ONG au ministère de l’Economie et du Développement. L’apport de cette association de plus de 12 millions pour la construction de l’école le réconforte dans sa position. Songi-taaba répond ainsi à la vision du développement participatif et mérite d’être accompagnée par les partenaires .

En marge de la cérémonie, le représentant de l’ambassadeur de France a annoncé la signature très prochaine d’une convention de 16 milliards 400 millions de F CFA pour soutenir la mise en œuvre du PDDEB. Cela permettra la scolarisation d’un plus grand nombre d’enfants burkinabè.

Missa MILLOGO
AIB-Kombissiri

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