"Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
Le Premier ministre, Tertius Zongo, a posé un lapin à Canal 3 le samedi 13 juin dernier au grand désarroi des téléspectateurs et de la "Télévision qui nous ressemble". Officiellement, c’est pour des raisons techniques mais officieusement c’est pour des raisons de sécurité que le premier invité de cette nouvelle émission de la chaîne n’a pas effectué le déplacement au CENASA. Le Directeur adjoint de la Chaîne, Remis Dandjinou, revient sur ce faux bond à travers une interview qu’il nous a accordé hier 15 juin en présence du directeur, Koen Ros, et du directeur de production, Damien Nikièma.
Vous avez annoncé un entretien avec le Premier ministre, Tertius Zongo, le samedi 13 juin, dans l’après-midi ; finalement les téléspectateurs ont attendu en vain, qu’est-ce qui s’est passé au juste ?
• Il faut, avant toute chose, qu’on remette les éléments dans leur contexte. Avec mon directeur de production, Damien Nikièma, nous avons pensé qu’il serait bon que nous ayons une émission où les hommes politiques seront en contact direct avec le public. Pour lancer l’émission, nous avons envoyé une correspondance au Premier ministre, lui demandant d’être notre tout premier invité de l’émission. Notre correspondance date de février. Le Premier ministre nous a répondu qu’il était d’accord et qu’en temps opportun il allait nous recontacter. Effectivement, courant mai, on nous demandait de préparer l’émission avec la précision que celle-ci parlerait, entre autres, du bilan du Premier ministre. Nous avons accepté cela parce que nous étions dans une convergence de points de vue : nous voulons lancer notre émission, et le Premier ministre veut communiquer sur son bilan. Le 13 juin, l’émission était d’abord prévue pour le matin, mais notre invité nous a dit qu’il devait participer à l’installation du nouvel Archevêque de Ouaga, et dans l’après-midi aux environs de 13 heures 30, nous avons appris qu’il ne pourrait pas venir à l’émission pour des raisons "techniques". Voilà en gros ce qui s’est passé.
Est-ce qu’au-delà des "raisons techniques", avancées officiellement, vous avez d’autres informations relatives à ce rendez-vous manqué ?
• Il semble justement que c’est pour des raisons de sécurité. Et le service de sécurité aurait demandé le report de l’émission parce qu’il aurait eu des informations selon lesquelles un certain nombre de personnes se seraient préparées pour perturber l’émission. C’est la responsabilité de la sécurité de prendre cette décision, mais on aimerait faire remarquer que, depuis février, le Premier ministère savait que c’était une émission publique, qu’il y aurait des invités et des possibilités de perturbations, mais il nous a donné son accord. Le directeur de production est là, et il peut en témoigner, pour cette émission, nous avons investi au bas mot 3 millions, rien que pour le décor et la mobilisation. Qu’on vienne annuler ça pour une question "technique", sachant que trois mois à l’avance, le principe était accepté, ça me laisse un peu sceptique. Officiellement, on a avancé la raison invoquée plus haut, mais en partie, on nous a dit que c’est pour des raisons de sécurité.
Après avoir investi tant d’argent et d’énergie pour un rendez-vous manqué, quel est l’état d’esprit qui prévaut à Canal 3 ?
• On est partagé, car, s’il y a effectivement des questions de sécurité, on ne voudrait pas que le Premier ministre, au cours de cette émission soit perturbé. Mais le sentiment principal qui prévaut, c’est la déception. Damien qui est à côté de moi devait être en congé depuis la semaine passée, mais il a été réquisitionné. Depuis une semaine, tous les journalistes travaillaient sur le questionnaire, et la production était en pleine activité : on a tout réuni pour relever ce challenge. Comme je le disais sur nos propres antennes, c’est quand même un problème de considération que l’on peut avoir pour un média. Quelle que soit la question de sécurité, on aurait pu trouver un arrangement de sorte que nous puissions respecter notre engagement vis-à-vis des téléspectateurs. Nous sommes un organe de presse, et dans d’autres pays, que nous voulons imiter en matière de démocratie, les Premiers ministres courent après les médias pour s’exprimer. Ils sont redevables de cette communication. Une déception donc, la question de l’intérêt qu’on accorde à la presse privée, et une interrogation sur l’engagement de nos politiques à avoir ce dialogue franc et direct avec la population.
Après ce rendez-vous raté, est-ce que l’invité a fixé une nouvelle date ?
• L’invité a demandé qu’on trouve un autre jour en studio, sans le public. Ma direction de production et la direction générale vont voir dans quelle mesure on pourrait avoir une convergence de vues. Seulement, dans le cadre de son bilan, le Premier ministre a eu une émission avec la télévision nationale ; il a accordé, pendant deux heures de temps, une conférence, rediffusée à la télévision nationale ; si c’est pour lui poser les mêmes questions, personnellement, je n’en vois pas l’intérêt. Mais il appartient à ma direction de décider au regard de la préséance et de la bienséance, si elle doit respecter l’engagement avec le public et le Premier ministre.
Grand débateur devant l’Eternel, le PM a-t-il, selon vous, fui le "Grand débat" ?
• Je n’ose pas dire qu’il a fui le débat, je me contente des raisons officielles. Mais je dois dire que, depuis 3 mois, les services de sécurité et de communication du Premier ministre savaient que l’émission serait publique et que ce ne serait pas un terrain complètement asceptisé, neutre et qu’il se pourrait qu’il y ait des chahuts, qu’il se pourrait que les gens murmurent ou grondent face aux réponses de l’invité.
Après ce retard dans l’allumage, qu’est-ce qui est prévu pour cette émission dans les jours à venir ?
• La direction générale et la direction de la production veulent qu’on soit dans la logique de la proximité. Il est donc important qu’on puisse avoir ce contact entre les téléspectateurs et les personnalités qui seront invitées. L’équipe de production va s’atteler à ce qu’au mois d’août on ait une personnalité forte et marquante. Nous voulons créer cet espace d’interactivité constante entre le public et les hommes politiques, les opérateurs économiques, etc.
Qu’est-ce que vous avez à dire aux téléspectateurs ?
• Vu les gens qui se sont déplacés ce jour-là, on peut dire qu’on a un audimat qui nous suit, nous lui présentons toutes nos excuses. Notre atout clé, c’est d’être à l’écoute de la population comme notre slogan le dit si bien : "la télévision qui nous ressemble". Si on arrive à la faire une ou deux fois, je pense que le Premier ministre reviendra pour demander à passer à l’émission parce qu’on aura compris que c’est pour le bien-être de toute la population.
Propos recueillis par
Abdou Karim Sawadogo
L’Observateur Paalga
Vos commentaires
1. Le 16 juin 2009 à 07:23, par Roland Mikinam En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
Je vis loin du Burkina et j’espère cher Rémis Dandjinou que vous n’êtes pas au début de votre carrière journalistique. J’ai le regret de vous informer le cas échéant que d’autres agréments du genre vous attendent sur le chemin. Tenez, voici ce qui est arrivé à la célébrissime Lesly Stahl de l’équipe Sixty Minutes de la chaîne américaine CBS (compte-rendu du New York Times du 27 octobre, 2007). Lesly avait décroché une interview avec le président Nicolas Sarkozy au Palais de l’Elisée, devant être diffusé dans le compte du programme en question. Après trois minutes d’entretien télévisé, Sarkozy se lève, ôte le micro-cravate en s’écriant : « Non, non et non : c’est vraiment stupide.. Je n’ai pas le temps, j’ai des choses importantes à faire ». Dans la foulée (et toujours sous le regard de la camera), il a qualifié son secrétaire de presse, David Martinon d’imbécile pour avoir organisé l’événement. L’émission venait de prendre fin de façon abrupte. La raison de la mauvaise humeur du président ? Il avait prévenu l’équipe de CBS qu’il ne répondrait à aucune question sur Cécilia, celle qui était encore son épouse à l’époque. La question a été posée et Nicolas Sarkozy a décidé. A la stupéfaction générale que l’émission était terminée. Le but du programme était, s’il vous plaît, de faire connaître le nouveau président français aux Américains !
Laissez-moi encore vous dire aussi que ce n’est pas en laissant entendre que le chef du gouvernement a été intimidé par votre savoir-faire professionnel, que vous allez accélérer l’obtention d’un « grand débat » avec lui. Car en fait, si le journaliste se croit plus futé que la personnalité dont l’éclairage est sollicité, cet éclairage devient superflu. Comme quoi il s’assurer qu’on s’adresse exclusivement à des gens mal informés… avant d’administrer gratuitement des leçons sur ce qui se passe à l’étranger.
Le 16 juin 2009 à 21:30, par ui En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
Merci, Roland Mikinam pour cette belle mise au point. meme le Directeur de Communication de la Presse Presidentielle n’aurait pas mieux fait. sauf que lui il est paye pour ca. je suppose que vopus vous n’etes pas paye, que donc vous ne faites pas du mercenariat. Merci aussi de vouloir donner des lecons de communication a un journaliste chevronne qui croyait savoir de quoi son travail retourne jusqu’a ce que cette voix d’ autorite d’ Outre- Atlantique vienne lui en rabattre le caquet. Parce que Sarkozy qui n’est pas un exemple de par ses frasques pose des actes frisant la delinquence politique, cela devient - il une jursisprudence en communiation ? Vous ne prouvez rien par votre longue anecdote qui ne peut excuser le gros lapin pose a tout un peuple. Donc, c’ est a la derniere minute qu’ un pirate arme poilu et barbu armee jusqu’aux poils de son pubis a decide de canarder le PM ? Bravo, messieurs les services secrets burkinabe. Qui a besoin de Tertus qui n’est qu’ un sous- fifre du systeme ? Parlant d’ insecurite, celui qui en veut vraiment a ce regime, sait qui cibler. En tout cas croyez- moi depuis votre pays ou tout est hors- norme, que Tertus figure tres bas sur la liste des personnes a "frapper" si un terroriste en avait besoin. Des individus comme toi ne favorisent pa la democratie.
Ka Yaa Woto.
Le 18 juin 2009 à 10:28 En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
ui,
C’est la preuve que ton Rémy n’est pas aussi futé et chévronné que tu le croyais. Il a encore des choses, et même bien des choses, à apprendre.
Quant à toi, sache que quand on parle d’insécurité, on ne fait pas forcément allusion à des risques de meurtre ou que sais-je encore !
Tu sembles avoir une vision très étriquée de la sécurité. Je ne t’en veux pas parce que c’est à l’image de ton ouverture d’esprit, à moins que tu ne sois de mauvaise foi.
Sans rancune.
2. Le 16 juin 2009 à 08:38, par decourcel En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
Il est vraiment décourageant qu’une emission qui soit préparée depuis de mois ne se réalise pas, pour des raison de sécurité.
Il nous vient a l’idée cette question : Zongo qui aime tant communiquer pourquoi refuse t il de communiquer avec le public ?
Il a ses raisons profondes que lui seul connait.
Cela vient de nous convaincre une fois de plus que le PM sait bien qu’il n’a rien a dire dire.
Nous ne sommes pas journaliste, mais nous savons que les conférences sont préparées. Mais avec le public il y a ceratines vérités qu’il ne pourra pas eviter et cela mettra a nu tous ces éfforts qui a fait pour présenter un bilan positif de ses deux ans.
Il ne vit pas les mêmes réalités que le public. ce public lui dira ce qu’il vit au quotidien. Cette emission viendrait comme un demi par le public de ses actions.
Pour une fois le PM a fui le debat.
cela montre que la liberté de presse dont on parle tant n’est que leurre ici au Faso.
Nous encourageons canal3 à réaliser son emission avec d’autres personnalités politique et même réligieuse.
cette emissoon ratée ressemble bien au faux depart du naaba
Bon courage à canal3 qui veut s’imposer par une autre façon de faire mieux
3. Le 16 juin 2009 à 11:42, par ifranck dit aspirant barde En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
Qui est fou souvent ont parle pour le grand publique ,mais de plus en plus ce grand publique n’est plus dans l’ignorence total que toutes ,je dis bien toutes,de Paris a Ouaga,de New York,a Pékin, les médias sont sous des autos censure,a l’heure du net ou vos correspondances sont ,pas lus ,mais Scriptées,toutes les questions des journa-listes sont déposées avent les débats,donc qu’elle follie pour le PM de se trouvée avec un grand publique donc il mesure déjas la porté des questions,ou vous voulez qu’il se face kara-kiri,pour plaire a votre auditoire un PM ne parle pas au hasard, au risque de repondre devant qui de droit,qui lui aussi a du repondant devant le peuple la Banque mondiale,le FMI et l’histoire.Si ce que j’écris n’est pas lisible est—que c’est pas une aute forme de censure.Laparoleétait en Dieu avent de venir sur terre.
4. Le 16 juin 2009 à 13:08, par moise En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
si le 1er ministre qui doit etre en contact avec la population refuse,entrainant du même coup la perte enorme d’argent (3 millions) à une presse privée. allez y comprendre l’esprit qui est derrière. pourquoi s’acharner derrière les questions sécuritaires si on se repproche rien. on vois le président malien en circulation seul dans la ville de Bamako là.
canal 3, invité Me Bado ou Sankara qui viendront faire plaire au peuple avec des vraies portes de sortie de crise
5. Le 16 juin 2009 à 14:25, par kili kan Sosso En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
Bonjour,
Merci pour cette mise au point messieurs de Canal 3. Croyez-moi vous avez de l’aura, surtout avec une forte personnalité comme celle de M.DANDJINOU. Bien de courage. Tenez bon
6. Le 16 juin 2009 à 14:26, par Toogsé En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
Très bonne interview. Mais je voudrais demander à monsieur Dandjinou de rester mesuré dans ses propos car sans dire des choses, il fait des allusions très fortes. Quand bien même je partage son point de vue, certaines allusions sont à éviter.
Aussi, même une émission programmée depuis un siècle peut être reportée voire même annulée pour des raisons de sécurité. Même si les raisons avancées par le premier ministre sont à mon humble avis fallacieuses, je demande à monsieur Dandjinou de faire preuve de retenue en attendant de connaitre les vraies raisons, s’il y en a. Avant tout, vous êtes un homme de média, donc PRUDENCE, TOUJOURS PRUDENCE, si non, vous risquez de vous faire prendre au mot (ce que certains veulent). CANAL3 pouvait-il garantir au premier ministre qu’il n’allait pas être hué par le public présent(quand bien même ses propos méritent qu’on le hue) ? Je ne crois pas. Donc de grâce, faites très attention à certaines idées novatrices, car avant tout le premier ministre n’est pas n’importe qui dans une république. Bonne continuation
7. Le 16 juin 2009 à 16:47, par vizir En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
je penses que que le PM évite le public alors il faut chercher ailleurs car il n’est le seul il y’a plein que les jeunes veulent entendre y’a de Jeff,Marc Yao,Salif Diallo et celui de KOssouka,Daiwarra,Laurant Bado,Me Sankara,Cl Diendere...la liste est longue et je prie donc canal3,au nom de la déocratie et de la liberté de la presse d’oublier cette fuite de responsabilité et de se faire professionnel.
Vive la liberté de la presse.
Le patriote de VIZIR petit fils d’akhenaton le noir.
8. Le 16 juin 2009 à 17:06, par Dieudoné En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
Le Premier ministre a-t-il pris peur ? Si c’est le cas, qu’il le dise ouvertement. Dans tous les cas moi je pense que sur Canal3 Tetius Zongo aurait eu beaucoup plus de mal à se défendre sur certains dossiers. il n’aurait pas l’aisance dont il faisait montre lors de l’entretien avec les journalistes de la TNB puisque ceux-ci le caréssaient parfois dans le sens du poil. Sur Canal3 on assisterait à un débat plutôt intéressant et enrichissant puisque cette chaîne privée ne connaît pas les questions taboues. Mais franchement dans un tel débat démocratique qu’est ce qui dérange véritablement le PM ? Dans tous les cas selon les textes en vigueur, il doit rendre compte de sa gestion et n’a pas à fuir les questions des journalistes ou des populations.
Le 16 juin 2009 à 18:57 En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
C’est intéressant tout ça. Mais si on dépassionnait un peu le débat, on pourrait faire des analyses plus pointues.
Une question : le PM était-il obligé d’accepter le principe de se livrer à une telle émission ? NON !
Et s’il l’avait refusé, le public le saurait-il ? Quelle importance ?
Une autre question : Quand il marquait son accord, le PM ne savait-il pas que c’était une émission publique ? OUI !
Alors, Messieurs, dites-moi où se trouve le problème.
Le PM a librement accepté le principe de se livrer à une émission dont il connaissait bien la nature. S’il avait peur des questions du public ou des communicateurs de CANAL3 (dont je ne saurais m’empêcher de saluer ici le professionalisme), croyez-vous qu’il aurait accepté ce principe après mûre réflexion ?
Messieurs, je sais que tout ce qui est politique relève de la passion et de la perception. Mais faisons preuve de bonne foi. Ce PM là, vous l’aurez remarqué, il sait reconnaître les torts de l’Administration, il est celui qui ose pointer du doigt la corruption, bref, il sait être humble là où d’autres n’ont montré que mauvaise foi et arrogance.
Sachons lui concéder ça et faisons en sorte que cette émission puisse avoir lieu un jour. La liberté de penser, c’est très bien, c’est cela même qui est à la base de tout développement. Mais la mauvaise foi ne développe pas ; elle décourage.
S’il y en a qui croient que la sécurité du PM est quelque de dérisoire, qu’ils puissent lui concéder aussi de penser que cette sécurité est essentielle pour lui-même et pour les millions de citoyens qui fondent encore un espoir objectif en son action à la tête du Gouvernement. Il est vrai qu’il reste encore du chemin à parcourir pour la réalisation optimale des besoins des Burkinabè, mais ceux qui sont réalistes savent qu’un Etat comme le Burkina Faso, ce n’est pas en deux, trois, quatre ou cinq ans qu’on résout tous ces problèmes. Cela s’inscrit toujours dans la durée.
Alors s’il vous plaît Messieurs les hyper sceptiques, posons-nous les bonnes questions et répondons-y froidement. Nous arriverons à nous comprendre.
Encore beaucoup de courage à Canal3 qui fait vraiment du bon travail !
Le 16 juin 2009 à 20:06, par le fou En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
C’est votre droit le plus absolu de penser ce que vous voulez. Mais de grâce respecter l’intelligence des autres et soyez modérez dans vos propos. Je vous renvois à cet article de l’hebdomadaire JJ. Journal du Jeudi N°925 du 11 au 17 juin 2009 « Journal du Jeudi N°925 du 11 au 17 juin 2009
En forme Mariam Vanessa Touré et Adjima David Thombiano : journalistes à la RTB. Commis pour administrer l’oral du 2e anniversaire de la primature du pasteur Testicus Zorro, ce duo de choc a été à la hauteur de l’exercice. Par des questions très incisives et bien orientées, ils ont su amener le Premier ministre à affronter l’ensemble des préoccupations qui lui étaient posées lundi dernier. Pendant plus de 3 heures, il était impossible de s’assoupir dans son fauteuil. Nos deux confrères ont su tenir les téléspectateurs en haleine en maintenant leur interlocuteur dans une bonne tension. C’est tout à leur honneur. N’est-ce pas la preuve que la TéNéBreuse a les hommes et les femmes qu’il faut pour être à la hauteur de ses ambitions ? C’est peut-être le risque qui manque le plus.
9. Le 16 juin 2009 à 19:07, par Tengembiiga En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
En tant que personne humaine, M. Zongo a le droit de prendre des précautions en ce qui concerne sa sécurité, à plus forte raison en tant que Premier Ministre. Il est une des plus importantes personnalités du pays et sa sécurité est primordiale. Quant aux allégations qu’il aurait pu "fuir" les débats, je vous recommande la prudence et la mesure car il a déjà, à plusieurs reprises et même récemment, fait la preuve du contraire devant d’autres journalistes au moins aussi talentueux et professionnels que M. Djandinou à qui je rappelle cordialement que la simplicité est un signe de génie...
10. Le 16 juin 2009 à 20:02, par le fougeni En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
Rien ne prouve que remis djandjinou dit vrai dans cette interview. Parce que la direction de la communication avait un programme spécial pour les médias Burkinabès publics et privés à l’occasion du second anniversaire. et puis c’est ça parole contre celle de la direction de la communication du premier ministère. donc gardons nous de faire des jugements de valeurs.
11. Le 16 juin 2009 à 23:50, par NATREMY En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
je me sens mal quand je lis des messages comportant la paroles democratie.Un pm d’un pays democrate n’a pas besoin de preparer un debat ni, parler de securité.
Chers Burkinabe disons nous la verité et si vraiment nous voulons parler alors,effaçons la parole democratie dans nos
discours.
On ne peut parler de democratie où la constitution est changée à chaque moment.
On ne peut parler de democratie apres vingt deux (22)ans de
pouvoir.
Ici on ne peut que dire une chose. Nos hommes politiques on peur des journalistes.
Le 17 juin 2009 à 09:54 En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
NATREMY,
je me demande bien s’il faut te répondre parce que, enfin pour ce qui conecrne strictement le sujet dont il est question (parce ce ton message est aux 3/4 hors sujet), tu n’as pu débiter que des sottises, ce qui prouve que tu as beaucoup à apprendre. Si tu penses que dans une démocratie un minimum de sécurité n’est pas à envisager, alors là, c’est dommage !
12. Le 17 juin 2009 à 15:46, par Pipi En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
Bien que j’accorde beaucoup de considération aux propos des uns et des autres, je voudrais qu’on suppose, quoique difficile à imaginer, que le PM a été naif en acceptant l’émission jusqu’à ce qu’il s’en rende compte en dernière minute. Soit.
Seulement je voudrais que nous sachions que notre démocratie qu’on a tendance à venter n’est que de l’injure et Tertus lui-même le sait mieu que tous. Il a été appelé pour faire le jeu de façade de la présidence. Il ne peut donc pas s’asarder à se mettre au contact direct avec le peuple qui lui va parler et réagir tout autrement.Il faut pourtant que le PM sache que ce qui resemble à des murmurs au fond de la case qui nous abrite tous n’est rien d’autre que la grogne des populations. Combien sont-ils "les burkinabè dits moyen" de plus en plus à ne pas pouvoir assurer un seul vrai repas au quotidien ? Alors que nos yeux voient, nos oreilles entendent, sauf que nos mains peuvent pas toucher. Nous savons tous que pendant ce temps des chateaux se construise tjs, des actions s’achètent tjs dans les multinationales, avec l’argent du peuple,au pris de la misère. Cher Tertus, Cher Excellence, depuis longtemps vous devriez refuser le poste que vs occupez. Vs êtes finalement complice de ceux qui nous baillonent depuis 20 ans. Le peuple va-t-il souffrir encore longtps ? Encore lgtps ?
13. Le 17 juin 2009 à 15:52, par Sid-metta En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
S’il est avéré q’un groupe dee jeunes avait été préparé pour huer le Premier Ministre aprés ses réponses à certaines questions, je trouve normal que ses services aient décliné le Rendez-vous. Il faut savoir qu’il a trouver des difficultés en arrivant en Juin 2007 et qu’il en laissera certainement quand viendra l’heure de quitter son poste. Aucun pays n’a jamais réussi à résoudre tous les problèmes. Pensez-vous qu’un milieu comme l’Université peut être unanime à la simple évocation de la crise ? Non, le Premier Ministre est une autorité qu’on a le devoir de respecter en tant que citoyen même si on n’épouse pas ses idées. Vous savez que la foule est incontrôlable et que Canal 3 ne pouvait pas garantir qu’il n’yaurait pas de personnes infiltées pour essayer de "pisser dans le débat". Bravo aux services de renseignements.Imaginez un professeur hué par ses élèves. Quel moral aura t-il ? A plus forte raison, un Premier Ministre en direct à la télé.A la place des services du Premiers Ministère, j’aurais également conseillé à mon patron de ne pas aller se faire humilier. au lieu de forumer aujourd’hui, on serait en train de polémiquer sur (qui sait) , la colère du PM, la désaprobation du public après telle ou telle question piège, etc. Ce dont on a besoin au Burkina c’est un débat sain et constructif pas de se traîner mutuellement dans la boue.
Le 18 juin 2009 à 10:16 En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
Sid-meta,
Bravo pour ce message lucide !
14. Le 20 juin 2009 à 04:46, par NATREMY En réponse à : "Grand débat" de Canal 3 : Le faux bond de Tertius Zongo
au monsieur qui repond sans nom, mon message n’est pas du tout hors sujet. si vraiment j’ai beaucoup à apprendre je suis tres content parceque sa signifie au moins que je suis intelligent ,que j’ai vraiment envis et que je reconnais la limite humaine.
tu vois mon nom est bien ecrit en grand, cela signifie que j’ai pas peur ni honte de m’exprimer ,dire qui je suis et ce que je pense.
je n’aime pas agresser les personnes parceque c’est pas poli et en plus chacun est libre de s’exprimer comme iol veut.Il en est de meme que chacun est responsable s’il faut vendre sa dignité où pas.
Je suis Burkinabe dans le terme qu’il faut à ce titre.