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Dédicace « D’Amhara à Mourmansk » de B. Parfait Bayala : Une œuvre pour mettre à nu les dérives de l’homme

Publié le jeudi 11 juin 2009 à 03h27min

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L’écrivain burkinabè B. Parfait Bayala alias « Yalbal » a procédé, mardi 9 juin 2009 au Centre culturel français Henri Matisse (CCF/HM) de Bobo-Dioulasso, à la dédicace de son roman « D’Amhara à Mourmansk : une aventure planétaire ». Lauréat du grand prix littéraire du Président du Faso à la 9e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) en 1998, l’ouvrage à caractère fictif, traite de la destruction de la planète par l’homme du fait de ses actions.

Déjà édité aux Editions Hamaria (Canada) en 1999, l’œuvre de B. Parfait Bayala vient de l’être à nouveau en mai 2009 aux Editions Burkina Livres, société d’édition de l’Association Burkina Livres que l’auteur a créée en 2005. « D’Amhara à Mourmansk : une aventure planétaire » est un roman fictif de 143 pages. Dans un style simple et captivant, l’auteur raconte l’histoire d’un jeune africain qui, à bord d’un car, part d’un point A (D’Amhara, ville africaine) vers un point B (Mourmansk, ville russe) à la recherche d’un visa. Au cours du trajet, ce jeune homme rencontre un extraterrestre (Nati) qui l’invite à faire le tour de la planète avec son vaisseau spatial.

Tout le long du voyage dans les airs, l’extraterrestre attire l’attention du jeune africain sur les maux (conséquences des guerres, pollution, maladies...) du monde. Et l’objectif recherché par cet être hors du commun, c’est de montrer à son « compagnon » que l’homme est le problème du monde. De par ses activités, raconte l’extraterrestre, l’homme conduit la planète à la dérive et est en train de le détruire. Mais vers la fin du livre, le lecteur va se rendre compte que le jeune africain n’a pas quitté son car et que l’aventure planétaire se passe tout simplement dans sa tête. En clair, B. Parfait Bayala, 38 ans, instituteur et polygraphe diplômé en édition et en études du développement, invite l’homme à réfléchir sur tout ce qui l’entoure et enseigne qu’il faut de la mesure dans l’activité humaine. Laquelle n’est pas sans conséquence sur la destinée de la planète.

Loin d’être un récit, « D’Amhara à Mourmansk : une aventure planétaire » est une fiction qui sous-tend une certaine philosophie des choses. Cette oeuvre a été dédicacée en présence de bon nombre de bibliophiles dont le directeur régional (DR) de la culture, du tourisme et de la communication des Hauts-Bassins, Bitchibali Dansa. Celui-ci a félicité l’auteur pour « la grande qualité » de son travail. « Il a une belle plume. L’approche thématique de l’œuvre est originale », a-t-il laissé entendre. Peu avant la dédicace du livre, B. Parfait Bayala a invité l’assistance à suivre un documentaire qu’il a réalisé entre 2001 et 2004 dans le cadre d’un mémoire de fin d’études de spécialisation en développement. Ce documentaire porte sur les difficultés de l’édition au Burkina Faso. L’auteur « D’Amhara à Mourmansk : une aventure planétaire », a également écrit d’autres romans.

Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

Sidwaya

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