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POLITIQUE NATIONALE : L’UNIS veut réconcilier la majorité et l’opposition

Publié le jeudi 11 juin 2009 à 03h27min

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L’Union nationale pour l’indépendance et la solidarité (UNIS) a tenu son premier congrès ordinaire le samedi 6 juin dernier à Kougoussi (province du Bam). Ce parti qui incarne le centre politique, a posé ses conditions pour la présidentielle de 2010 : il soutiendra le candidat qui portera les valeurs telles la restauration de la République et la moralisation de la vie publique, l’indépendance de la justice, la lutte contre la corruption etc.

Il faut désormais compter avec l’UNIS, ce parti centriste créé en 2005 qui, comme le Mouvement pour la démocratie (MODEM) de François Bayrou en France, refusent les carcans de la gauche et de la droite. Pour Boubacar Ouédraogo, président du parti, c’est une question d’indépendance, l’une de leurs valeurs cardinales. "Pour nous, la question n’est pas de savoir si Karl Marx avait raison ou pas, ni de savoir qui du libéralisme ou de la social-démocrate est la meilleure forme de gouvernement, a déclaré cet ancien compagnon, de Me Hermann Yaméogo, depuis le Mouvement des démocrates progressistes (M.D.P.).

Pour Boubacar Ouédraogo, c’est en s’inspirant des valeurs ancestrales et contemporaines que l’on pourrait trouver des réponses aux questions existentielles des Burkinabè : manger à leur faim, scolariser leurs enfants, avoir un toit décent pour dormir etc. C’est cela, aux yeux de l’UNIS, le pragmatisme et le patriotisme. L’autre idée qui sort de l’ordinaire, c’est la proposition de réconcilier les Burkinabè entre eux. Boubacar Ouédraogo estime que pour "construire un Faso honnête et un Etat impartial", il est bon de "faire travailler ensemble des personnes compétentes venant de la majorité et de l’opposition. C’est ce qu’il appelle le consensus politique. Et de citer l’exemple de la France et des Etats-Unis où malgré la victoire nette de Barack Obama et de Nicolas Sarkozy, ils ont tenu à nommer des adversaires politiques dans leur administration. Enfin, l’unité nationale est le credo de l’UNIS et c’est pourquoi, il combattra le régionalisme et le népotisme.

Le premier congrès dans le contexte de l’alternance

"L’UNIS face à la présidentielle de 2010", c’est le thème retenu par le parti pour son premier congrès ordinaire. Evoquant la tenue du forum sur l’alternance, Boubacar Ouédraogo a salué sa tenue et réaffirmé qu’elle traduit la bonne santé de la démocratie ainsi que la maturité politique d’un peuple. A ce propos, l’élection présidentielle de 2010 sera un tournant pour le Burkina, à l’entendre. Mais, l’UNIR n’y participera à n’importe quel prix. Ce parti consentira à soutenir le candidat qui porte ses valeurs, à savoir la restauration de la République et la moralisation de la vie publique, la condamnation de nominations aux logiques de clans, la participation des Burkinabè à la gouvernance, la représentation des Burkinabè de l’étranger, la modernisation et la démocratisation de la justice, la lutte contre la corruption etc.

Tout un programme... L’UNIS prévient que si aucun candidat ne prend en compte ces questions dans son programme, elle se verra dans l’obligation de choisir un candidat pour aller à l’élection présidentielle. Boubacar Ouédraogo n’a pas exclu de consulter l’autre parti centriste au Burkina, la nouvelle initiative démocratique sur ce sujet. En attendant 2010, le congrès s’est penché sur le fonctionnement de ses structures et les stratégies à mettre en oeuvre pour renforcer sa base.

Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 11 juin 2009 à 14:20, par kanzim En réponse à : POLITIQUE NATIONALE : L’UNIS veut réconcilier la majorité et l’opposition

    Curieux quand même, qu’un parti politique soit créé pour autre chose que de conquérir le pouvoir d’Etat. L’UNIS cherche un parti à soutenir, plutôt que d’agir dans le sens de la conquête du pouvoir d’Etat. C’est vrai qu’à force de se multiplier les partis on finira par ne pas faire de différence entre les sigles, ce qui ne peut cependant pas justifier que l’article fasse cette confusion entre UNIS et UNIR.

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