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Succession Bongo : Une Rose pour 45 jours

Publié le jeudi 11 juin 2009 à 03h27min

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Rose Francine Rogombé

Exit donc le scénario à la Moussa Daddis Camara en Guinée Conakry ou encore à la Faure Gnassingbé au Togo. L’investiture de Rose Francine Rogombé, dans les fonctions de présidente intérimaire du Gabon, met fin à toutes les conjectures à propos de la succession de Bongo. La nouvelle présidente de la république a effectivement pris fonction hier 10 juin 2009 en fin de matinée après avoir prêté serment devant la Cour constitutionnelle, en présence d’un parterre d’officiels.

Elle a, tout au plus, 45 jours pour organiser une élection présidentielle, à laquelle elle ne pourra, du reste, prendre part. Ainsi, il n’y aura pas de hold-up à Libreville. Preuve que le clan Bongo veut effectuer un badigeonnage démocratique avant de prendre véritablement le pouvoir.

On espère que Rose pourra conduire à bon port sa barque, elle dont la feuille de route est toute tracée. Il ne s’agit pas, en effet, pour elle de venir lutter contre la corruption ou un quelconque autre fléau, mais essentiellement d’organiser une élection présidentielle transparente, démocratique et crédible.

On imagine bien qu’elle sera l’objet de toutes sortes de pressions. La question qu’on se pose est de savoir comment, en si peu de temps, elle pourra jouer à la trapéziste pour concilier, contenir et satisfaire les exigences diverses, parfois contraires, des forces politiques qui lorgnent et convoitent le fauteuil présidentiel.

A présent que la succession constitutionnelle est faite, une seule question titille et préoccupe les Gabonais et les observateurs de leur scène politique : qui sont les probables candidats à cette présidentielle ? On ne tardera pas à le savoir puisque, comme le loup, la soif du pouvoir les fera rapidement sortir du bois.

En attendant, par un jeu d’application mécanique des dispositions de la Constitution, le Gabon s’est offert hier une Rose pour 45 jours. Sa tâche est immense et le délai qui lui est imparti assez court. Sa marge de manœuvre est donc étroite et elle devra garder à l’esprit que si la rose est symbole de paix et de stabilité, elle est aussi le signe de l’éphémère.

A elle de travailler pour que l’après-transition ne soit pas l’enfer pour son pays. A ce propos, toute la classe politique gabonaise est interpellée. Dans tous les cas, cette succession constitutionnelle éloigne, du moins pour l’instant, le spectre du clash de « l’émirat pétrolier africain ».

Nous disons bien pour l’instant, car le respect de la Constitution n’est pas toujours suffisant pour garantir la paix dans un pays. L’histoire de la Côte d’Ivoire est là pour nous le rappeler. Le dauphin constitutionnel, Henri Konan Bédié, avait assuré l’intérim de la présidence mais on sait tous comment les choses ont, par la suite, dégénéré.

La paix au Gabon est d’abord l’affaire des Gabonais. Eux seuls peuvent véritablement la garantir en se glissant dans la peau de démocrates et donc en se soumettant au verdict des urnes. Cela suppose, en amont, que l’élection soit irréprochable. C’est pour cela qu’il vaut mieux rester prudent et savoir raison garder tout en faisant preuve de sens de la mesure en toute chose et en toute circonstance.

La communauté internationale aussi devra jouer son rôle d’accompagnateur. Quant à la France, plus que jamais, elle a un devoir de réserve, car toute ingérence de sa part dans la scène politique, et surtout, dans le choix du futur président, ne serait pas gage de lendemains meilleurs pour le Gabon.

San Evariste Barro

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 11 juin 2009 à 08:22 En réponse à : Succession Bongo : Une Rose pour 45 jours

    Banao Ousseni sali Sankara pour escroquer !

    Ce message peut paraitre hors sujet, mais il a pour objectif de prevenir la Présidente par Intérim du Gabon :

    Banao Ousseni incarne la honte de l’Afrique et du Burkina Faso. Il approche toujours les arrivants au pouvoir avec des astuces mensongères pour gruger(maraboutage aidant) quitte à sacrifier la paix en Afrique(suivez mon regard sur le Burkina et la Côte d’Ivoire).

    Il utilise tous les moyens même en bradant la paix de son pays pour pouvoir acceder aux palais africains.

    Ces procés n’en finissent pas, il a contirbuer a faire partir de par ses frasques un ex premier ministre de la sous region escroquer dans une affaire de location d’avions, gruger l’entourage féminin du Mr...

    Dans l’article ci-dessous Mr Banao Ousseni escroc international veut salir le mémoire du defunt Thomas Sankara : une de ses astuces pour parvenir aux palais : Thomas Sankara est née en 1949 et Mr Banao en 1964 sur ses documents ! Mr Banao n’a jamais eu le Bac auqel il a échoué plusieurs fois, ni mis les pieds dans une université ! Il n’a jamais fréquenté une ecole d’officier, renseignez vous aux archives d’Antisirabé pour confirmation.

    Le Burkinabé Ousséni Banao, conseiller spécial chargé des affaires stratégiques de Gbagbo, camarade de l’école d’officier d’Antsirabé de Sankara, est ami, de longue date, du président Idriss Déby Itno. Leur première rencontre s’est passée en 1980, à Ouagadougou, lors d’une réunion préalable à la formation du Gouvernement d’Union Nationale de Transition (GUNT)

    Mensonge, il n’a jamais rencontré Mr Deby à Ouaga, il connaissait la liste des participants qu’il a utiliser pour endormir les consciences.

    Source :www.tchadactuel.com :Entente pour la paix au Tchad et en Côte d’Ivoire : Gbagbo et Itno font cause commune - Le Progrès N° 1983 du 16 juin 2006 La conclusion de la visite de travail du président Laurent Gbagbo n’a pas démenti les prévisions des analystes de la politique intérieure de la Côte d’Ivoire. Les journa­listes présents à la ren­contre ne se sont pas trom­pés de l’orientation sécuritaire des entretiens entre les deux chefs d’Etat. Gbagbo a trouvé en Idriss Déby Itno un allié sûr. .... Ils ont les mêmes préoccupations. Leurs pays font face à deux rebellions ayant une ramifi­cation dans des territoires voisins. Dans les coulisses, on parle même de la recherche par les Ivoiriens de la recette tchadienne. La prouesse réussie par Idriss Déby Itno en boutant hors de la capitale les rebelles du FUC, a fasciné Gbagbo. Dès le lendemain de l’at­taque, le président ivoirien a dépêché, dans la capitale tchadienne, un de ses hommes de confiance. Le Burkinabé Ousséni Banao, conseiller spécial chargé des affaires stratégiques de Gbagbo, camarade de l’école d’officier d’Antsirabé de Sankara, est ami, de longue date, du président Idriss Déby Itno. Leur première rencontre s’est passée en 1980, à Ouagadougou, lors d’une réunion préalable à la formation du Gouvernement d’Union Nationale de Transition (GUNT). A cet ancien militaire, la délégation ivoirienne a ajouté deux généraux. Le chef d’Etat­ major particulier du chef de l’Etat, le général Touvoli Bi Zogbo, ancien patron de la Gendarmerie nationale, et le général Jean-Pierre Lorougnon, conseiller spécial du président de la République en matière de sécurité et ancien patron de la Police ivoirienne. Même le mon­sieur « affaire compliquée », Moïse Koré, pasteur attitré du couple Gbagbo et chargé de mission à la présidence, était de la partie....

    Abdelnasser Garboa Le Progrès N° 1983 du 16 juin 2006


    MR DR( ?) BANAO OUSSENI EX CONSEILLE A LA PRESIDENCE IVOIRIENNE EST UN DES PLUS GRANDS ESCROCS AFRICAINS : VERIFIEZ TOUJOURS LES ACTUALITES DE SES PRETENDUS TITRES ET FONCTIONS VERIFIEZ DE MEME QUELQUES INFORMATIONS SUR (SA PERSONNE) INTERNET L’EVITER AU MIEUX ! MEFIEZ VOUS CET INDIVIDU QUI INCARNE LA HONTE DE L’AFRIQUE

    IL A DUPE PLEINS D’HOMMES POLITIQUES QUI NE PEUVENT S’EXPRIMER PUBLIQUEMENT CAR EXPERIENCES HONTEUSES POUR DES RESPONSABLES POLITIQUES !

    IL UTILISE LES EPOUSES OU RELATIONS FEMININES D’HOMMES POLITIQUES

    IL VOL DE DESSOUS D’HABITS A L’ARGENT ET AUTRES DOCUMENTS

    DE LA GUINEE ; GUINEE BISSAU ; SENEGAL EN PASSANT PAR COTE D’IVOIRE LA FRANCE

    UNE RESPONSABILITE DE LA PRESIDENCE IVOIRIENNE S’ENGAGE DANS LA MESURE OU CELLE NE PUBLIE PAS LE FAIT QUE LE MR N’EST PLUS A LEUR SERVICE ; CAR IL UTILISE CE TITRE POUR TROMPER D’HONNETES CITOYENS

    NE JAMAIS LE LAISSER(SEUL OU ACCOMPAGNER) ACCEDER A UN COMPUTER OU AUTRES DOCUMENTS ;VOLS SPECIALISES ; MEME D’OBJETS(DE VOS AMIS) ORDINAIRES ET PRIVES IL VOUS ENDORT PAR DES BALIVERNES ET UNE APPARENCE COURTOISE(DIABOLIQUE) FAIT DES MIROITAGES

    IL SE PRETEND STRATEGE EN DEFENSE MAIS N’A AUCUNE FORMATION EN CE SENS

    IL A LAISSE DES NOTES DE TELEPHONES DE 50000EURO A UN GOUVERNEMENT AFRICAIN

    IL LOGE DANS DE GRANDS HOTELS POUR MIEUX TROMPER ET UTILISER SES VICTIMES

    IL NE REMBOURSE JAMAIS SES EMPRUNTS !

    TANTOT 44 ANS TANTOT 49(DEJA EN 2002) IL EST DECLARE A LA POLICE EN EUROPE

    IL ENVISAGE SE REINTRODUIRE DANS LES PALAIS AFRICAINS AVEC UN PROJET DE FONDATION ETATS UNIS D’AFRIQUE)

    Mr Dr( ?) Banao Ousseni is one of the great and most famous African (swindler )scammer. Specialized in access to government and businessmen.

    Don’t let him use your office or home computer. Don’t let him also to get acces at your(and friends) properties and assets

    Always check : his titles, qualifications or others

    This man is a disgrace to Africa.

    He us the most of time Women(married or not) Don’t let him us your privacy ; he looks friendly, but it’s one of the worst swindler

    He is reported to the police in Europe

  • Le 11 juin 2009 à 09:36, par Sabari San En réponse à : Succession Bongo : Une Rose pour 45 jours

    EXcellent titre ! Bravo !

  • Le 11 juin 2009 à 10:45 En réponse à : Succession Bongo : Une Rose pour 45 jours

    Belle analyse d’une lucidité remarquable ! Gageons que les Gabonais sauront prendre leurs responsabilités et faire preuve de sagesse...

  • Le 11 juin 2009 à 11:55, par Beukh En réponse à : Succession Bongo : Une Rose pour 45 jours

    A force d’avancer précipitamment, vous risquez de reculer encore plus vite monsieur le journaliste.
    Votre article est certes pertinent mais trop anticipé dirai-je.Je ne suis pas un fervent supporter de Bongo et comme vous, je pense que l’on assiste là à un badigeonnage démocratique d’une sorte de monarchie.Mais au vu du déroulement de la transition avec un certain respect des règles constitutionnelles, ne serait-on pas en droit de s’attendre aussi à ce que les choses se passent autrement ?Vous avez pour mission d’informer et d’analyser des faits ; de là à faire des supputations et autres prédictions, vous feriez mieux d’ouvrir un cabinet de voyance.
    Il aurait été judicieux d’attendre la suite des évènements pour vous lancer dans une telle analyse.

    bien à vous

  • Le 11 juin 2009 à 12:17 En réponse à : Succession Bongo : Une Rose pour 45 jours

    C’est déjà un bon point, vivement que la suite soit aussi respectueuse de la constitution. Ce sera déjà ça de gagner, le reste est une autre histoire !

  • Le 11 juin 2009 à 15:18, par Nesta En réponse à : Succession Bongo : Une Rose pour 45 jours

    Information complementaire :
    Rose Francine Rogombe etait Presidente du Senat, poste auquel elle avait ete elue en Fevrier 2009.

  • Le 12 juin 2009 à 03:58, par l’Etre Suprême En réponse à : Succession Bongo : Une Rose pour 45 jours

    La première étape : le respect des dispositions constitutionnelles s’est bien passée. La seconde : les élections transparentes devraient également bien se passer. En fait au Gabon, le problème se situera plus au niveau de la proclamation des résultats. Ali Bongo sera candidat or il est aussi ministre de la défense et a une maîtrise sur la puissante garde présidentielle (constituée en très grande majorité des gens de son éthnie). En face l’opposition et la population est désarmée ou n’est armée que de bonne volonté et de slogans. De plus, Ali a pour ami intime, le ministre de l’intérieur (celui qui annonce les résultats des élections). Tout est prêt pour un coup d’état électoral. Car, au niveau électoral, en réalité, après 42 ans de régne très pénible pour les gabonais (vols, meurtres à des fins de sorcellerie ou politique, promotion canapé (homme comme femme), corruption généralisé, impunité, incompétence généralisée, système de secte, passe droit, ethnisation des plus hauts postes en faveur du clan Bongo (qui est en fait un clan ethnique également)...les gabonais dans leur très grande majorité souhaitent vraiement faire une pause avec la famille Bongo. En réalité Ali n’a aucune chance démocratique d’accèder au pouvoir (impopulaire, incompris, héritier d’un nom difficile à gérer pour l’instant, considéré comme un biafrais, peu conciliant...) Il n’aura donc que la force militaire et la fraude pour s’imposer. Les gabonais sont pacifistes en général mais beaucoup, dans le cas de figure du passage en force, n’excluent pas le scénario ivoirien et vont même s’y engouffer car ils n’auront pas d’autres choix(la majorité des gabonais vivent en dessous du seuil de pauvreté et beaucoup ne font qu’un repas par jour). Si Ali gagne démocratiquement, il n’y aura pas de crises majeures, s’il passe en force, l’avenir devient vraiment incertain. Pour sauvergarder leurs intérêts et les avantages mals acquis, les PDGiste (parti au pouvoir) et certaines élites peuvent réellement gagner démocratiquement les élections. Mais alors,ils devront présenter un candidat ayant moins d’aspérités (genre Ping, ou un autre cacique hors ressortissants du haut ogooué (province d’origine de Pr Bongo.) Mais surtout ils devront convaincre le clan Bongo, que dans l’intérêt de tous, ils ne devront pas effectuer un passage en force. Il est important de signaler que malgré toutes les contestations parfois violentes au régime de Bongo, ce dernier n’a jamais tuer en masse (plus de 50 personnes (ne riez pas, au Gabon s’est déjà beaucoup de morts)car il savait que s’il tuait plus de 50 personnes il était sûr de toucher directement toutes les familles gabonaises. Et même les militaires qui allaient tirer le matin allaient devoir enterrer le soir un frère, un cousin, un neveu, un ami.... Si Ali fait un passage en force sanglant, le pays s’embrasse et l’heure des réglement de comptre aura sonner. Rdv dans 45 ou 90 jours.

  • Le 12 juin 2009 à 19:46, par Rastapopulos En réponse à : Succession Bongo : Une Rose pour 45 jours

    monsieur le journaliste, je n’ai pas bien compris le message que vous tentez de passer par cet article. la logique de votre analyse, dirais-je, est imperceptible. la constitution est respectée et vous dites que cela est un badigeonnage. qu’est ce qui devait être mieux fait en pareil ?
    j’aurai aimé que vous soyez totalement pessimiste par rapport à la situation au Gabon, ou que vous soyez entièrement obtimiste, mais si vous montrez les deux tendances à la fois, vous dénaturez votre analyse. j’espère que vous n’êtes pas amateur au moins, auquel cas vous serez pardonné.

  • Le 17 juin 2009 à 05:29 En réponse à : Succession Bongo : Une Rose pour 45 jours

    Rastapopoulos, que vous esperiez que le journaliste soit optimiste ou pessimiste mais pas un peu un peu, c’est votre droit. mais qu’ il ait sa lecture aussi de la situation, n’ est-ce pas son droit a lui aussi ? Fausse querelle donc.

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