Coopération militaire France/Burkina : Une signature qui tombe à pic
Aura bientôt lieu au Burkina, une manœuvre logistique de la Force en attente de la CEDEAO. A cet exercice, participera naturellement notre pays avec, entre autres, une compagnie de maintenance. La convention qui vient d’être signée entre la France et le Burkina, le 4 juin 2009 au ministère de la Défense, arrive donc à point nommé puisque parmi les volets d’intervention de cet accord figure l’appui à la maintenance.
« Nous sommes absolument satisfaits de la mise en œuvre de nos accords de coopération. Le Burkina Faso est un partenaire fiable et efficace ». C’est le constat fait par l’ambassadeur de France au Burkina, François Goldblatt, après avoir paraphé les documents qui consacrent l’adoption de trois conventions qui portent sur l’appui à la maintenance, sur le projet de modernisation globale de l’appareil « Ressources humaines » et, enfin, l’accord cadre relatif aux conditions de réalisation des travaux de construction d’un bâtiment au profit de l’Ecole militaire technique de Ouagadougou (EMTO).
Et à écouter le diplomate français, la convention signée hier au « Pentagone » burkinabè, qui porte sur un montant d’un peu plus d’un milliard de FCFA, n’est que la partie émergée de l’iceberg. Il a en effet précisé : « Nous travaillons sur beaucoup d’autres sujets. La partie signée ce matin fait partie d’une demi-douzaine de conventions dans le domaine militaire, entre notre pays et le vôtre ».
S’est prêté au même exercice que le diplomate français, le ministre de la Défense du Pays des hommes intègres, Yéro Boly. Avec une joie bien visible. Et ce qui semble surtout émouvoir ce membre du gouvernement, c’est comme qui dirait la coïncidence du moment de la signature de ces conventions avec la prochaine manœuvre militaire de la Force en attente de la CEDEAO. Un exercice au cours duquel le Burkina sera présent avec, entre autres, une compagnie de maintenance.
Cette signature de conventions qui comporte ce volet ne saurait donc mieux tomber. L’occasion a été également bonne pour le ministre de faire l’état des préparatifs de cet important exercice militaire : « Nous avons commencé à accueillir les troupes des pays amis qui vont participer à l’opération. D’ici le 13 juin, vous aurez l’occasion de voir les différentes étapes du déroulement de cette manœuvre qui est une première sur le continent et est un exercice à partir duquel nous pourrons tester notre capacité à gérer les crises tant au plan militaire qu’humanitaire ».
Issa K. Barry
L’Observateur Paalga