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CORRUPTION AU BURKINA : "Le poisson pourrit par la tête"

Publié le mardi 26 mai 2009 à 04h25min

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Par la biais de cette analyse, Lassané Ouédraogo est parvenu à la conclusion qu’il n’y a pas une réelle volonté au Burkina, de lutter contre la corruption. Il saisit alors l’opportunité de cet écrit pour proposer des moyens et des solutions à ce combat.

Tout en constatant qu’il n’ y a pas d’unanimité quant au rôle que joueraient les facteurs culturels dans la détermination des comportements économiques individuels ou collectifs, on peut affirmer avec certitude que certaines cultures humaines se prêteraient davantage que d’autres aux exigences et contraintes du développement économique moderne. En effet, il ne fait pas de doute qu’une culture qui encourage le travail, l’éducation, le sens de l’épargne et une conception restrictive de la parenté aura quelque avantage (du point de vue économique s’entend) sur celle qui favoriserait l’oisiveté, la prodigalité, les relations parentales trop extensives ou négligerait la formation des hommes.

Mais cela ne signifie pas que les individus de la première catégorie vont nécessairement réussir, ni que ceux de la seconde vont échouer irrémédiablement ; en réalité, de nombreux autres facteurs sont susceptibles d’induire l’échec ou la réussite économique davantage que les caractéristiques culturelles d’une société (politique économique, les taux de change, les mécanismes sociaux de redistribution des ressources nationales…) Contrairement aux cultures nord américaine et européenne qui ont toujours symbolisé les valeurs énumérées plus haut et censées être des facteurs favorables au développement économique, les cultures africaines sont en générale hédonistes plutôt qu’ascétiques ; elles privilégient les joies éphémères du plaisir immédiat et de la jouissance matérielle instantanée sur la discipline du travail soutenu et la réussite économique durable.

Au Burkina Faso, l’une des manifestations les plus caricaturales de cette réalité consiste en l’étalage par la bourgeoisie et ceux qui gravitent autour d’elle, sans véritablement en faire partie, de leurs capacités financières en termes de parcs automobiles privés, d’attributs vestimentaires, de villas futuristes (Ouaga 2000), d’habitudes alimentaires et j’en passe. On peut ajouter à cette frivole exubérance, que peu de cultures africaines ont une véritable tradition d’instruction et que le système de parenté élargie milite contre la propriété privée et l’entreprise individuelle. Sachant par ailleurs que l’Afrique a besoin de développement, que faut-il préconiser pour changer cette réalité qui hypothèque encore plus un avenir déjà incertain ?

Changer cette réalité

Rappelons que la culture, au sens large du terme s’entend des croyances, valeurs et modes de vie à travers lesquels les individus acquièrent une identité, se forgent un destin et donnent un sens à leur existence. Au regard de cette définition de la culture, je pense que les pays en développement en général et le Burkina Faso en particulier doivent mettre l’accent sur deux aspects importants de l’éducation : ? L’éducation civique, à la frontière du politique et du culturel, en ce sens qu’elle fédère diverses aspirations en une conscience citoyenne d’appartenance à une seule et même nation au-delà des particularismes culturels. ? L’éducation économique, parce qu’elle valorise l’activité productive tout en préparant la jeunesse aux exigences d’une économie en voie de modernisation. Si l’éducation est donc centrale dans la formation d’une culture économique, il existe à mon sens d’autres moyens d’y contribuer, à savoir, la promotion d’une culture réellement entrepreneuriale, autrement dit à l’impulsion d’une activité économique moderne axée sur la création de richesses ; il y a aussi les politiques d’encouragement de la petite entreprise privée, de la sécurité des transactions et des droits attachés à la propriété et de la lutte contre la corruption.

Mal universel, il semble que la corruption soit plus profondément enracinée dans les sociétés qui n’ont pas un grand sens de la notion d’intérêt et de bien publics. Dans un pays, qu’il y ait quelques corrompus et corrupteurs n’est pas une catastrophe en soit ; ce qui l’est en revanche, c’est qu’une nation entière en vienne à être gangrenée par un système de corruption pyramidale et généralisée qui s’étend de la plus basse sphère bureaucratique à la plus haute, comme c’est le cas dans l’Administration burkinabè où la corruption s’enracine et développe ses métastases en dépit de la création des structures de lutte contre la corruption dont l’Autorité Supérieure de Contrôle de l’Etat (ASCE), qui n’est en réalité qu’une coquille vide destinée à attirer la sympathie des Institutions de Bretton Woods.

Dans ces conditions, la moralisation devient une tâche autrement plus difficile, parce que ceux-là même qui sont censés, de part leur rang et leurs responsabilités dans la société, donner un exemple d’intégrité sont eux-mêmes éclaboussés et j’en veux pour preuve les récentes révélations de la Cour des comptes, sur des actes répréhensibles de certains responsables du pays. Dans le même ordre d’idées, on constate que les Africains en général et les Burkinabè en particulier considèrent majoritairement l’exercice du pouvoir comme une source d’enrichissement, quand par exemple les Asiatiques y voient un moyen de servir leur pays et la collectivité nationale.

Le pouvoir comme source d’enrichissement

Au Burkina Faso, il n’est pas rare de voir des gens exhiber ostensiblement des signes extérieurs de richesses (villas R+1 ou +2, voitures, commerce…) après seulement un bref passage au pouvoir ou quelques années de service comme fonctionnaire de l’Etat. Le pire, c’est que tout le monde semble s’en accommoder, alors qu’en Europe, en Amérique et en Asie, un tel étalage de biens trop rapidement acquis ou en décalage avec sa rémunération suscite inévitablement des interrogations voire la suspicion, quand ce n’est une investigation judiciaire. Si le gouvernement de la IVe république avait la volonté réelle et non hypocrite de s’attaquer à l’hydre de la corruption, la loi sur le délit d’apparence de l’éminent professeur Laurent Bado, député à l’Assemblée nationale, aurait dû être adoptée ; voilà pourquoi, à mon humble avis, je pense qu’il n y a pas de volonté politique manifeste de lutter contre la corruption, il ne suffit pas de créer des institutions ou de faire passer de vulgaires spots à la télé, il faut donner l’exemple de l’intégrité depuis le sommet de l’Etat, car le poisson commence à pourrir par la tête.

Cette attitude a elle aussi une explication culturelle, car dans une société où l’on aime paraître et exhiber, on fait naturellement peu cas des conditions de l’enrichissement. Je suggère alors à l’intention des Etats africains, qu’il soit dressé, comme en France et dans bien d’autres pays, un état du patrimoine de chaque membre du gouvernement (et plus généralement de chaque haut fonctionnaire) avant son entrée en fonction et à son départ. Cette obligation s’étendrait au chef de l’Etat dont le salaire et les avantages sociaux liés à sa charge seraient rendus publics à cette occasion. Les autorités doivent veiller à ce que le statut d’agent de l’Etat, déclaré incompatible avec l’exercice de l’activité commerciale, entre autres, soit respecté ; cela pourrait être la contrepartie d’un traitement salarial décent.

Mais à l’heure où nombre de pays africains n’ont pas les moyens d’assurer le versement régulier des salaires dûs à leurs fonctionnaires, les exposant ainsi à la recherche de revenus alternatifs et donc à la corruption, j’ai conscience que cette proposition est pour la circonstance une utopie ; mais certaines utopies ne valent-elles pas mieux qu’un immobilisme ruineux pour les caisses de l’Etat et dommageables pour la morale publique ? Pour terminer, je pense que le développement de l’Afrique doit nécessairement passer par l’émancipation du sous-développement mental dont sont victimes les Africains.

A vous de juger.

Lassané OUEDRAOGO ouedlas2004@yahoo.fr

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 26 mai 2009 à 11:36, par loli En réponse à : CORRUPTION AU BURKINA : "Le poisson pourrit par la tête"

    Merci pour cette analyse. Ce ne sont les solutions qui manquent dans la lutte contre la corruption. La grande peur selon moi dérive du fait que ceux qui sont sensés les appliquer(je veux dire les autorités)sont les plus concernés. Décliner les biens avant la prise de fonction en est certes une solution, mais je ne sais pas où cela nous conduira si l’on sais qu’après chaque élection le président décline ses biens ; qui à mon sens sont quasi les meme, alors que bon dieu seul sait combien il en possède. Pour ceux qui connaissent le Faso, ils pourront s’en rendre compte et faire des comparaisons des diffèrentes prestations de serment et publication des biens du présidents depuis l’avènement démocratique. Y-a-t-il un grand changement ? souhaitons et luttons pour que la jeunesse ne soit pas inspirée de ces expériences qui ne mènent nulle part. Que dieu bénisse le Faso.

    • Le 27 mai 2009 à 16:02 En réponse à : CORRUPTION AU BURKINA : "Le poisson pourrit par la tête"

      Merci, mon frere pour ce brillant papier. Bien sur, vous faites parfois l’amalgame d’ assimiler l’ hydre du materialisme et de l’ amour pour le luxe sans suer a un deficit culturel, ce qui peut etre utilise pour rapetisser davantage notre ego—je vois l’ usage ideologique que les disciples de Frobenius, Gobineau et autres Hegel et Max Weber vont en faire. Moi je crois que ce penchant facile et futile du luxe et de la surabondance gratis nous vient de notre mentalite de colonise dont nous avons peine a nous departir. Et ici, je ne pleurniche pas sur ces fausses theories de la conspiration qui accablent le colon de tous les noms d’ oiseau. Mais il faut reconnaitre que quelque part la colonisation a cause en nous un desordre identitaire. Je ne m’attarderai pas sur la question de savoir si nos valeurs de solidarite, de famille, et meme de fete(je n’ y vois point forcement de l’ hedonisme car les Romains etaient plus hedonistes que ca dans leur vomitorium et autres sanitoriums mais ils ont bien domine le monde a un certain moment)sont cause que nous sommes les eternels derniers, economiquement s’ entend. Apres tout, s’ il y a quelque chose de criticable en occident, c’est presque le manque du sens de la fete et de la joie sincere. L’ esprit de fete en Afrique, loin d’etre handicappant, pourrait etre une soupape de securite pour une qualite de vie.
      Mais sans etre d’accord avec ce qui fait le maldeveloppement de l’ Afrique, surtout les aspects culturels, j’ai la faiblesse de faire chorus avec vous qu’ en matiere de lutte contre la corrution au Burkina, aucun dirigeant n’ y croit. C’est de la poudre de perlipinpin. Sinon en un mois toutes les ecuries d’ Augias etaient nettoyees. On n’a pas besoin d’ un Sherlock Holmes ni meme d’ un commissaire Baba Moussa pour ca. Tant ca saute meme a l’ oeil de l’ aveugle. Des fonctionnaires qui travaillent juste 5 ans et qui ont des voitures de luxe, qui ont construit des immeubles, pas un mais "des". Voila comment on tue la motivation chez les autres qui ne peuvent pas voler l’etat ou qui ne veulent pas. Car je persiste a croire que des "naifs" et des "reveurs", il y en a toujours dans ce Fable Faso. Des operateurs economiques qui roulaient en L2 en 2004 et qui en 2006 sont milliardaires. Ils ont fait comment ? On n’est pas simplement jaloux quand on voit ca. On veut comprendre afin de faire comme eux, nous dont la pauvrete est devenue la seule richesse sure. Ci fait que ne pas etre aigri dans ce pays, il faut avoir bien des raisons, surtout inavouables. Pour moi ceux qui peuvent sortir chaque jour dans ce Ouaga et rentrer chez eux sans avoir une raison d’ etre aigres, ne sont pas differents de nos sangsues. C’est seulement parce qu’ ils ne peuvent pas , peut- etre meme qu’ ils allaient etre pire que nos hyenes qui hennissent sur notre charogne nationale.

      Ka Ya Woto.

  • Le 26 mai 2009 à 12:11, par bedié En réponse à : CORRUPTION AU BURKINA : "Le poisson pourrit par la tête"

    Mon frère ton analyse est pertinente, mais c’est dommage que
    dans ce pays beaucoup de gens trouvent normal l’enrichissement par la courte echelle ;comme tu l’as si bien dit l’exemple vient de la tête.
    Au temps de la révolution qui pouvait imaginer ce qui nous arrive maintenant. Je crois que TOM SANK a été fait parcequ’il luttait contre ce que nous vivons aujourd’hui.

    J’ai souvent envie de dire malheur à nous peuple damné de la terre tellement je n’ai plus d’espoir.

  • Le 26 mai 2009 à 14:52 En réponse à : CORRUPTION AU BURKINA : "Le poisson pourrit par la tête"

    Bel écrit qui nous est servi. Je partage dans son ensemble l’opinion de l’auteur, notamment lorsqu’il souligne que les gens semblent s’accommoder de voir d’autres notamment des fonctionnaires s’enrichir et parader en public. Je dirais même que les autres les envient jalousement. Au point que un haut fonctionnaire qui reste "sobre" au cours de ses fonctions publiques ou après peut être taxé d’incapable !!
    Les richesses matérielles nous ont tellement perverties que devant elles nous restons sans voix et admiratifs, même si elles ont été acquises par les pires malhonnêtetés... et c’est dommage !!!!

  • Le 26 mai 2009 à 20:53, par Ilias Lafricain En réponse à : CORRUPTION AU BURKINA : "Le poisson pourrit par la tête"

    Article taillé sur mesure, dans le fond et dans la forme.
    La conscience civile a longtemps fui nos cieux burkinabé. L´education civique peut y jouer a long terme, si dans le present les institutions ont droit de punir.
    Mais sont-elles si republicaines et soucieuses de l´interet general, ces instances qui miroitent autant d´apparence que d´impression architecturale aux yeux du citoyen non averti ?
    Et comment peut reussir une education civique sans l´engagement de la famille et sans la responsabilité parentale ? Suffit-il a ´ecole qui n´a pas fini de comptabliliser le deficit et l´amenuisement de l´intellect, d´enseigner la morale, celle qui irait a l´encontre de la conviction pratique des parents d´eleves ?
    L´ecole a elle seule, contre l´eglise, le temple ou la mosquée, d´où la diversité de la croyance, est deja menace a la quietude sociale ?
    L´espoir que la republique et la democratie moderne s´enracinent dans nos cultures est comme un rayon de soleil qui nait en chacun de nous.
    Jusqu´où sommes nous prets au sacrifice ultime comme nous le montrent tant de femmes et d´hommes de notre histoire et de notre présent.

  • Le 27 mai 2009 à 09:53, par lilboudo En réponse à : CORRUPTION AU BURKINA : "Le poisson pourrit par la tête"

    Belle analyse. Une question demeure pourtant : puisque l’auteur explique les comportements ostentatoires et exhibitionnistes des hauts responsables souvent enrichis par des pratiques inavouées, mon interrogation est de savoir si cette pratique dissimulée est un leg de nos traditions ancestrales, ou si simplement elle a été façonnée par le biais de l’envie que nous nous sommes nourri du succès des nations prospères. Dans ce dernier cas, c’est l’imitation de la réussite économique sans en payer le prix qui serait la source de la corruption, à moins de considérer que, c’est la première thèse, culturemment, donc dans nos veines ancestrales, nous sommes corrompus.

    Personnellement je me pencherai sur la deuxième réponse, à savoir que la corruption est un nouveau comportement issu de l’envie nourrie par des personnes pressées de s’enrichir sans en payer le prix. Je doute fort que nos ancêtres, connus par leur sens de l’honneur, nous ai legué un tel mal.

    • Le 27 mai 2009 à 12:05, par Yassou Mamadou En réponse à : CORRUPTION AU BURKINA : "Le poisson pourrit par la tête"

      Je pense que la corruption n’est pas un phénomène nouveau mais c’est son ampleur dans le pays des hommes"intègres" qui me gène. Tout se passe comme si l’etat Burkinabé n’a pas de gouvernants. C’est vraiment triste de voir des gens s’enrichir impunément et aux yeux et à la barbe des citoyens et que l’autorité ne réagisse pas. Tout le monde connait les mécanismes de lutte contre la corruption mais personne ne s’engage à le faire. C’est pour dire que la complicité vient du sommet. Nous ne pouvons pas comprendre que l’on ne veuille pas utiliser le délit d’apparence contre les fonctionnaires verreux. Comment comprendre dans un pays comme le notre que des fonctionnaires soient plus riches que des opératuers économiques ? On se connait dans le pays. Nous avons fait les même écoles comme fils de paysans. Comment un fonctionnaire peut être milliardaire ? Comment si ce n’est par la corruption ? C’est aussi les conséquences des longs règnes. Je suis persuadé que si il avait une alternance véritable dans nos pays africains, il y aurait moins de corruption et d’abus de bien sociaux au risque de se faire traduit en justice par le successeur. Donc le meilleur remède c’est l’alternance politique au sommet de l’Etat un point c’est tout.

  • Le 27 mai 2009 à 17:17, par pasf En réponse à : CORRUPTION AU BURKINA : "Le poisson pourrit par la tête"

    La corruption n’est pas un sentiment au Burkina, c’est une réalité. Nous la vivons tous les jours depuis la plus haute sphère de l’Eta jusque dans nos quotidiens.
    Il n’y a pas, à mon avis, de solutions à court terme puisque l’Etat lui-même affiche au vu et su de tout le monde son manque de volonté à lutter contre la corruption. Qui va dire quoi ?
    Cela ne l’arrange pas en effet d’éradiquer ce mal car ce sont les autorités qui bénéficie en premier du système et le bas-peuple que nous somme subissent.
    Aussi, on ne peut pas se contenter d’expliquer le problème car c’est en effet très facile de s’asseoir et dénoncer sans proposer.
    La mise en place d’une solution d’éradication à long-terme existe et exige une participation individuelle et collective.
    D’abord la participation individuelle : Il faut une conscience individuel. Chacun doit être conscient que la corruption est un véritable mal, qu’elle engendre des conséquences catastrophiques (ex : c’est l’une des sources de conflits) et qu’il faut donc lutter contre. Mais comment ? Ce sont des petites gestes insignifiantes mais essentielles. Je donne quelques exemples :
    1-Quand j’arrive dans un guichet, il y a du monde, je fais la queue comme tout le monde car je dois me dire que tous ces gens ont le même droit. Je ne dois donc pas contourner cette règle parce que je connais quelqu’un dans la queue ou que je connais personnellement celui qui est au guichet. Sauf pour les femmes enceintes et personnes très âgées.
    2-J’ai 26 ans, je me rends chez la vendeuse de beignets du quartier, je trouve avant moi un enfant de 7 ans. Même si la dame veut me servir en premier, je me dois de lui rappeler que cet enfant a les mêmes droits que moi. De fait qu’il a été là avant moi doit être servi en premier.
    3-Je dois retirer un document dans une administration (service d’immigration ou n’importe quel autre service), je me dois de respecter le délai ou le temps d’attente même si je connais en personne le directeur général de la police nationale ou le chef de service.
    4-Je ne saurais expliciter tous les cas, mais chaque cas s’appuie sur le principe de l’égalité entre les personnes peu importe le sexe.
    Pour ce qui est de la participation collective, il faut une conscience nationale. Il s’agit en effet que chaque burkinabé prenne chaque problème du Burkina comme le tien. C’est une situation qui n’a que trop durée, il est temps qu’on comprenne une bonne fois pour toute que nous appartenons tous à une seule et même patrie, que nous partageons les mêmes idéaux, que nos luttons pour les mêmes causes et qu’on gagnerait mieux à se soutenir les uns les autres et donc à se donner la main. Je donne aussi quelques exemples :
    1-Nous les parents, nous assistons simplement à la dégradation des conditions de vie et d’études de nos enfants qui sont élèves ou étudiants. Alors qu’il s’agit bien de leur avenir.
    2-Lorsqu’il y a impunité, la manifestation doit être nationale.
    3-Il faut des grèves soutenues comme par exemple : étudiants + fonctionnaires.
    4-Que les étudiants s’intéressent enfin à la politique, à la manière dont nos décideurs dirigent ce pays.
    La solution à long terme consiste tout simplement à une éducation civique dans les écoles primaires, suivit d’une éducation économique et politique dans les lycées et collèges.
    Ceci est ma contribution, merci.

    • Le 28 mai 2009 à 19:49 En réponse à : CORRUPTION AU BURKINA : "Le poisson pourrit par la tête"

      Il y a peut- etre du vrai dans ce que vous dites par rapport aux comportements individuels mais nous parlons de la grosse corruption. Si l’etat veut touca la va cessser tout de suite. mais pourquoi l’etat ne veut pas ? parce que malheureusement l ’l’ Etat correpsond a des individus, ce qui defait la notion d’ Etat avec grand E.
      ce douanier qui a achete les 4 camions en un an pour le transport du clinker Lome- Ouaga, ca merite quand meme qu’ on voit son cas de tres pres car c’est du vol en plein jour. Mais si on ne dit rien, vous croyez que le petit agent va arreter de dealer avec un traficant ? Vous croyez qu’ il est si bete pour attraper des traficants aller donner a des patronats qui vont se faire corrompre ? il va faire ce qu’ il peut faire aussi. Vraiment, je suis tres triste pour mon pays qui n’a pas de mer et qui n’a pas le droit d’ imiter certains pays cotiers. Eux, meme quand y a pas a manger, ils peuvent entrer dans la foret pour recolter des maniocs sauvages.

      Ka Ya Woto.

    • Le 15 juin 2009 à 09:23 En réponse à : CORRUPTION AU BURKINA : "Le poisson pourrit par la tête"

      merci mon frere ou ma soeur je suis fier car je vois que au burkina il reste encore des sgens integres, humains, etc Dommage que Sankara en soit allé si tot car uajourdh’ui la face du burkina et de l’afrique serait changée Alors que là on ne sait plus quel est notre avenir. Tu as tellement raison dans tout ce que tu dis que je ne peux que t’en remercier
      somé

  • Le 27 mai 2009 à 20:53, par le renard En réponse à : CORRUPTION AU BURKINA : "Le poisson pourrit par la tête"

    salut !!! dur dur pour les travailleurs burkinabè mais je suis sur d’une chose a force de lutter ils atteindront leur buts . mais revenons a la corruption au sein de nos administration et plus precisement de la douane qui ne cesse de meriter da place de leader ; en effet je viens de verifier une information qui merite toute l’attention des burkinabè : un fonctionnaire de categorie A1 qui meme avec un salaire de 180.000 qui se permet de payer en l’espace d’un an et six mois quatre camion affreter au transport de clinker sur le corridor togo-burkina je pense que le renlac ou l’inspection d’etat devra verifier dans la region du centre est pour voir clair dans certain office de douane de notre pays . je me tais volontier sur les immatriculations mais si le monde est interessé je vous le revelerais comme promis. je rappelle que lors de mon dernier passage j’ai eu a dire que je connaissais tous ceux qui interviennent sur l’axe cinkasse-ouaga tout (police douane gendarmerie) . j’attend vos reactions
    le renard

  • Le 28 mai 2009 à 12:58, par LE JUSTE En réponse à : CORRUPTION AU BURKINA : "Le poisson pourrit par la tête"

    Je suis d’accord avec toi Lassané.Et j’accuse Blaise qui dit à propos de la corruption d’ont on accuse son régime je le cite,"Je pense qu’il faut encourager et felliciter les Burkinabé car ils sont de vrais travailleurs et vous pouvez voir UN simple boutiquier devenir très riche ou avec un petit revenu voir quelqu’un réaliser de grande choses". Donc aujourd’hui l’homme étant au centre de sa politique,tout ce qui profite à l’homme est louable et en plus ceux qui disent ça sont des énnemis du regime.Ils connaissent les voies pour combattre ce mal ;n’étaiient-ils pas dans le C.N.R. ? Ils ont combattu la Morale et l’Intégrité,ils ont combattu l’Honnetété et la Dignité et voilà où nous sommes aujourd’hui. Que DIEU sauve le BURKINA FASO.Le JUSTE

  • Le 15 juin 2009 à 09:30 En réponse à : CORRUPTION AU BURKINA : "Le poisson pourrit par la tête"

    article digne de c enom Quelle belel difference de hauteur avec les torchons indignes meme des toilettes que nous avons l’habitude de lire. Non seulement dans les arguments lais aussis dans l’expression. C’est un honneur de la pensée et du systeme educatif burkinabe. Heureusement que des articles d’analyse de vce niveau reequilibrent les choses dans la presse burkinabe Simplement merci
    somé

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