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TIC et genre : Pour une plus grande implication des femmes

Publié le lundi 25 mai 2009 à 09h05min

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« TIC et Genre », voici le thème de la 5ème édition de la Semaine Nationale de l’Internet. Un thème qui est au coeur d’une campagne de communication et de sensibilisation inédite. Les contours de ce thème avec Barthélemy Conseibo le responsable de la commission thème de la SNI. Il est temps que les 52% de la population profitent des avancées technologiques, tel est son message.

Lefaso.net : Pourquoi le choix de ce thème ?

Barthélemy Konseibo : Nous avons choisi ce thème afin de tenir compte de la disparité des opportunités d’accès des outils des Technologies de l’Information et de la Communication entre le genre masculin et féminin. Il s’agit aussi de faire prendre conscience aux autorités nationales que des actions doivent être menées pour que les femmes qui représentent 52% de la population puissent accéder aux services offerts par les technologies modernes.

Lefaso.net : Comment se manifeste la disparité d’accès entre les hommes et les femmes ?

Des études ont été faites par des organismes au Burkina Faso, au Bénin, au Mali, en Mauritanie et au Cameroun. Et ces études ont démontré que dans la sous région, les femmes ont seulement 1/ 3 de la chance des hommes, d’accéder aux TIC. En dehors même de cette étude, le constat sur le terrain est très patent. La fréquentation des cybercafés surtout dans les campagnes est très faible pour les femmes.

Lefaso.net : Quelles sont les actions que vous allez menez allant dans le sens de ce thème ?

Barthélemy Konseibo : Nous allons faire un tapage médiatique sur le thème. Il y a un débat télévisé qui va regrouper les acteurs du secteur, les gérants de cybercafés qui viendront donner des témoignages sur la disparité dans la fréquentation des cybercentres et les associations de femme. Il y aura également une journée de conférence le jeudi 28 mai à l’Hôtel Azalaï Indépendance. Divers thèmes comme : “TIC genre et gouvernance locale“, “TIC et accélération de l’éducation des filles“, “TIC et féminisation de la pandémie du SIDA“ et bien d’autres. Au total cinq thèmes seront développés dans la salle “Kibsa“ de l’Hôtel Azalaï, au cours de la journée. Et tous ces thèmes, axés autour de la thématique générale “TIC et genre“, seront développés par des femmes. Enfin, la campagne de formation à Internet prévoit de former au moins 52% de femmes.

Lefaso.net : Il s’agit donc d’une discrimination à l’endroit des hommes ?

Barthélemy Konseibo : Non ce n’est pas une discrimination puisqu’en réalité les femmes font 52% de la population. Il est donc normal qu’elles soient les plus nombreuses aux séances de formation.

Lefaso.net : Que ferez vous donc, s’il y a plus d’hommes qui se présentent pour les séances de formation ?

Barthélemy Konseibo : Bien entendu, il ne saurait être question de refouler les hommes qui viennent pour se former. Mais des salles spéciales ont été aménagées uniquement pour les femmes, par l’Association pour la Promotion des TIC (APROTIC), dans différentes communes.

Lefaso.net : En tant que professionnel des TIC, comment pensez vous que ce secteur peut être utile au quotidien pour la femme ?

Barthélemy Konseibo : L’impact des TIC pour la femme peut se manifester à plusieurs niveaux. Entre autres, il y a la promotion des activités commerciales. Par exemple, les femmes qui produisent le beurre de karité ou du Soumbala, peuvent par le biais de l’internet, trouver de nouveaux débouchés de commercialisation. Il faudrait aussi souligner que quand on parle de réduire le fracture numérique genre il s’agit de prendre non seulement en compte la disparité homme femme, mais aussi la disparité entre les villes et les campagnes et entre les valides et les handicapés.

Propos recueillis par Hermann Nazé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 mai 2009 à 10:00 En réponse à : TIC et genre : Pour une plus grande implication des femmes

    On parle de semaine nationale de l’Internet alors que le site Internet de l’évènement www.sni.bf ne marche pas depuis plus d’une semaine.
    A mon avis, il faut d’abord resoudre ce problème pour donner une bonne image de la SNI et d’être vraiment crédible.

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