MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
- Omar Bongo Ondimba
Ainsi donc, le président Omar Bongo Ondimba, 74 ans, n’avait pas pris sa retraite provisoire pour observer une période de deuil. Cette version officielle servie dès les premiers jours du départ du président Bongo avait fait froncer bien des sourcils par son caractère invraisemblable. La piste des problèmes de santé avait donc été invoquée par diverses sources, certains comme Jeune Afrique avançant la thèse du diabète. Ce qui veut dire que jusqu’à présent, la maladie de l’homme fort de Libreville était plutôt jugée "gérable".
Mais avec les dernières déclarations provenant de sources médicales et de personnalités espagnoles, on est autorisé à croire que le président Bongo est dans un état grave. Le diagnostic régulièrement avancé, le cancer de l’intestin, est en effet effrayant. Désormais, le temps n’est plus aux formules alambiquées. Les caciques du régime gabonais qui croyaient pouvoir garder longtemps ce secret ne peuvent plus que sortir de la logique de la langue de bois et informer de façon saine le peuple. Bien entendu, rien ne dit que Bongo ne se remettra pas de cette dure période marquée par la mort de son épouse, ses propres ennuis de santé et, sur le plan politique, des difficultés tant à l’intérieur du Gabon que dans l’Hexagone.
Plusieurs fois annoncé pour mort, lors de ses hospitalisations en France, le président algérien Abdel Aziz Bouteflika n’a-t-il pas à chaque fois démenti les rumeurs ? Bongo peut donc se relever. Mais que restera-t-il du mythe du chef de l’Etat à la santé de fer, inusable, inamovible, qui, pendant plus de 40 ans, a marqué de son empreinte la marche du Gabon ? C’est à n’en pas douter un coup dur pour l’image de Bongo. Pire, il va se poser désormais la question de sa succession. Dans une telle ambiance de quasi fin de règne, pourra-t-il revenir aux affaires et tenir son pays avec la même fermeté qu’on lui a connue ? Une page certainement est en train de se tourner sur le continent.
Après Houphouet Boigny de Côte d’Ivoire, Gnassingbé Eyadéma du Togo, un autre "doyen" des chefs d’Etat est sans doute en voie de prendre sa retraite définitive. Reste à savoir si à l’inverse de ses deux homologues, Bongo saura quitter le pouvoir, de son vivant et permettre une transition douce dans son pays. C’est le moment en tout cas d’y penser. Sauf s’il se met à l’idée que le pouvoir moderne, comme celui traditionnel, est un don de Dieu qui s’exerce à vie. En tout cas, une période d’incertitudes s’ouvre pour le Gabon, ce pays qui, en 40 ans, n’a connu qu’un seul dirigeant : Omar Bongo Ondimba.
Par Mahorou KANAZOE
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 22 mai 2009 à 10:22 En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
L’alternance sera réalisée par la volonté Divine. Personne n’y peut rien. Que ce soit GABON ou aileurs là où certains s’accrochent et s’incrustrent au pouvoir pour la vie.
Le 22 mai 2009 à 17:15, par Paris Rawa En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
Je n’ai pas le cynisme nécessaire pour souhaiter la mort de ce gars ; mais j’ai assez de pitié pour souhaiter la libération tant attendu du peuple gabonais en espérant simplement que ce ne sera pas à la togolaise.
D’ailleurs, ce gars qui est obligé d’aller se soigner dans des cliniques privée à l’étranger dont son porte-parole fit éloge sur les antennes de la radio nationale de son pays, n’avait-il pas suffisamment de moyens financiers et de temps matériel (depuis tout le temps qu’il dort au pouvoir) pour réaliser au moins un hôpital assez performant qui soit digne de s’occuper de sa santé. C’est triste de ne pas savoir distinguer sa droite de sa gauche : on fait n’importe quoi et l’on est convaincu de bien faire.
Longue vie aux peuples africains et au Gabon ; qu’ils survivent tous à leurs ennemis de l’intérieurs et de l’extérieurs.
2. Le 22 mai 2009 à 11:30, par biribila En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
Vous hésitez à affirmer que c’est la fin de Bongo. Vous mettez du bémol, des nuances, mais au fond, c’est ce que vous pensez : la fin de Bongo. En témoigne surtout votre dernier paragraphe. Attendons de voir donc.
Moi ma question est de savoir pourquoi une clinique espagnole au lieu des hôpitaux français, lui qui est l’incarnation de la Françafrique ?
3. Le 22 mai 2009 à 13:04, par Sienkaon En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
Ouf, la mort arrive toujours,lentement et surement !Si vraiment il était raisonnable, il aurait accepté lacher enfin le pouvoir, mais les connaissant, c’est seulement la mort qui peut être la seule issue. Qu’il aille rejoindre Houphouet, Eyadema, et tous les autres diables. Que ça soit une leçon pour les autres qui se prennent pour des immortels.
Le 22 mai 2009 à 17:07 En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
Je vais donc lacher une bombe que le professeur Laurent Gbagbo avait lache par le passe. Si donc, comme vous le dite, la mort semble etre la seule issue pour les peuples africains ; serait-il plus judicieux de provoquer cette mort plus tot a l’encontre des usurpateurs de pouvoir ? Puisque la seule alternative qu’ils semblent offrir aux peuples en matiere d’alternance, c’est leur mort ! Ils seront toujours la pour oppresser le peuple tant qu’ils seront en vie. Donc, serait-il plus judicieux de provoquer la mort des presidents-voleurs et esperer un changement bienfaiteur, ou faut-il attendre que la main de Dieu fasse son travail apres 30 ou 40 ans ; c’est-a-dire apres qu’une generation entiere ait ete sacrifiee.
4. Le 22 mai 2009 à 15:28 En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
Ce n est jamais bien de souhaiter la mort d un individu certe ms ouf vraiment.L afrik a besoin d une alternance.Le pire c est ke ces sangsues du pouvoir laisse un pays totalement desorganise et une kasi guerre civile a leur mort.Ke Dieu aide le Gabon,le Burkina et beaucoup d autres pays africains.L alternance est la seule issue et c est ce ke bcp de pseudo intellectuels n ont pas compris
5. Le 22 mai 2009 à 16:06 En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
meilleure sante a lui. qu[il quitte le pouvoir et il aura la sante. bande de demons.
6. Le 22 mai 2009 à 18:07, par moubass En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
Si ce n’est pas malheureux.L’incarnation de la france-afrique est obligé de se soigner en espagne, de peur que la justice française ne lui demande des comptes par rapport à la plainte de transparancy international sur ses biens à l’étranger.
7. Le 22 mai 2009 à 20:10, par tampis En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
Si la maladie ou la mort des uns pouvait servir de leçons aux autres, bien de choses auraient changé depuis l’aube des temps.mais hélas,certains de nos dirigeants arrivant au pouvoir dans l’esprit d’une présidence à vie(ou à mort c’est selon)- car ils ont toutes la latitude de tripatrouiller la constitution leurs intérêts-,façonnent leur pays comme ils veulent, detournent, pillent les deniers publics, assassinent leurs opposants dangereux, bref malgouvernent et finissent par détruire leur pays.c’est dramatique !
Il faut un jour que nos dirigeants arrivent à ôter cette idée de leur tête : la nation n’est pas une entreprise individuelle, ce n’est pas une famille où l’on gère tout comme on l’entend,où tout se passe du père en fils ou d’aîné à cadet.il faut que nos dirigeants arrêtent de privatiser nos nations.
SINON TOUT SE PAIE ICI-BAS.
8. Le 23 mai 2009 à 01:07 En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
Vraiment dommage le gachis organisé par Bongo et sa bande dans ce pays si prospere, jadis. Il est impensable la situation desesperée de Libreville comparée à l opulence de la classe politique. Vous comprendrez que si le sieur Bongo a des millions € dans ses comptes en Europe, si les hauts cadres de l Etat en ont autant, les caisses de l Etat soient vides. Et l Etat avec toutes ses institutions, le peuple, les partenaires techniques et financiers, l ONU, l Union Europeenne, l Afrique des copains de Bongo, bref le monde entier a cautionné cette tragi- comedie pendant pres de 40 ans. Pauvre Afrique ! Tu merites tellement mieux !
Pourtant bientot, chaque faux type viendra verser des larmes de crocodiles sur un pauvre vieillard qui n aura lutter que pour son clan. Peux t on juger et condamner un cadavre ? Le peuple pourra t il recuperer ses biens spoliés ?
9. Le 23 mai 2009 à 01:13 En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
Ne gatez pas le terme baobab. Ce terme fait reference a quelque chose de noble, imposant et majestueux. Pour un petit gabarit (physique et surtout moral)comme Bongo, vous faites une insulte à cet arbre digne de respect.
Bongo a probablement donné le meilleur de lui meme à son pays, c est à dire rien quoi !
10. Le 23 mai 2009 à 11:06, par soum En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
"Le corps n’est pas le fer" comme aimait me dire un ami gabonais. Face à la mort nos orgueils s’eclipsent . Lui aussi est mortel . Dans de pareil cas on se demande pourquoi chercher à remplacer tous ces chefs d’Etat.Que mangent t-ils au palais pour echapper à la mort .Quel plaisir gagnent t-ils qui soit eternel. Quelle puissance ont -ils pour ecraser la mort. Nous venons de la poussiere et nous redeviondrons poussiere. Ce dont j’ai peur c’est la guerre civile qui pointe à l’horizon . Tous ceux qui ont voulu s’eterniser au pouvoir ont laisser le chaos et la desolation derrière eux. Cela est devenu une loi ; plus de vingt ans au pouvoir = guerre civile comme leg au peuple.Souhaitons que les gabonais prennent conscience rapidement du sort que leur president leur laissera pour prevenir un ou des coups d’Etat avec la perspective d’une instabilité aussi longue que l’aura eté la presence du president à vie au pouvoir.A bon entendeur salut
11. Le 23 mai 2009 à 11:22, par Dr : Socratès En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
je pense que tout a été dit sur la manière de gouvernance du pays par Mr:Bongo.Mais ce que je trouve scandaleux c’est
cette façon de gerer les maladies de nos chefs d’etat comme
s’ils etaient des immortels.Dès qu’ils occupent ce fauteuil
ils deviennent des supers hommes.Et tout ce mensonge qui se
dit en prenant le peuple pour des naif.Ils n’ont aucun respect pour ce peuple qu’ils disent gouvernés,partant de là ils ne se respectent pas.
Pour ma part je pense que si nous voulons une Afrique plus prospère, nous devons avoir des hommes qui se respect et qui nous respect.Le mensonge à de longues jambes,mais la verité fini toujours par le ratrappé.Vive le peulpe.
12. Le 25 mai 2009 à 00:16, par Elton John En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
Avant de commencer , je vais d’abord souhaiter un prompte rétablissement à notre cher Doyen des chef d’Etat qui ont fait du pouvoir leur destin.
Même les êtres inertes tombent malade et meurent. Autrement dit, Bongo commun des mortels n’est pas exclus de la mort. Cela ne signifie pas que les uns et les autres souhaitent sa mort. Mais si cette dernière arriverait, alors c’est la loi de la nature qui en décide.
Peut être que cela apportera un ouff de soulagement à son peuple qui depuis plus de 40 ans demande le changement au niveau du pouvoir.!!!
13. Le 25 mai 2009 à 17:06, par BEBETO En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
Même cette de vacance du président BONGO pour cause de maladie ne servira malheureusement pas de leçon aux présidents comme BIYA, SASSOU, Idriss DEBI.
* Comment se fait-il que ce soit des gens comme ceux-là que la France a reussi à mettre en place dans leur anciennes colonies ?
* Comment penser qu’après près de 50 ans après les indépendances, un pays aussi riche et ayant façade à toutes les connaissances scientifiques(industriel, médécine, etc...)n’a pas pu avoir dans tout son étendu un seul hôpital de référence qui puisse venir à bout des maladies connues depuis des dizaines d’années ? Qu’ont-ils faits avec des milliers de milliards qu’ils ont eu a gérer et même à garder dans leurs propres comptes à l’étranger ? S’ils en créaient même pour eux-mêmes mais implantés dans le pays,ces hôpitaux serviraient par la suite à nos progénitures.
* Que font effectivement ces colons accrochés aux pouvoirs AfRICAINS ? Je suis sûr qu’après leurs disparutions, les peuple auront à faire un vrai diagnostic pour entrevoir pourquoi nous avons souffert aussi longtemps.Pourquoi les Français nous avaient soumis à autant de douleurs, pour les simples intérêts de piller nos richesses ? Je crois qu’on découvrira beaucoup d’autres raisons le moment vennu.
* Comme pour ce journaliste Gabonais que nous avons écouté ce midi dans les antennes de CANAL 2 International, les populations sont comme tétanisé, même les intellectuels ont perdu la moelle de leurs connaissances. Ils ne savent plus que chanter les chansons des griots ’’Les bénis oui oui’’et au nom de la ’’constitution’’et des lois. L’autre représentant du RDPC dit qu’il est utile quand c’est nécessaire que la communication gouvernementale soit mensongère. ’’Quels inboucs !!’’.
Je croyais que cette maladie était seulement Camerounaise mais c’est tout le peuple Afrcain issu de la colonisation Française qui est malade. Il faudra beaucoup d’années pour enrailler cette déformation des esprits.
* Pour moi, la seule chose que j’ai apprécié en BONGO pendant son reigne, c’est le dialogue presque ouvert avec son peuple, son parler direct et vrai. Mais malheureusement aussi, il n’a rien écouté et les mêmes causes ont abouti aux mêmes résultats comme au Cameroun. RIEN DE RIEN DE RIEN !!!
* Pour moi, même s’il se rétabli, il serait mieu qu’une transition pacifique ait lieu au Gabon pour aboutir à une préparation consertée et une organisation des élections ’’DEMOCRATIQUES A DEUX TOURS’’ au Gabon. Ceci permettra aux autres candidats perdants d’attendre leur tour et ils accepteront tant que cela se passe démocratiquement.
* Dieu !, avec cette vacance de BONGO donne la chance et la clairvoyance au peuple Gabonnais pour nous donner une leçon de démocratie dans la succession de Omar BONGO. Que son fils ne lui succède pas.
14. Le 26 mai 2009 à 11:38, par le paysan En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
Est-il possible que nous prenions, chacun à son niveau,conscience qu’il y a un temps pour toute chose sous le soleil, un temps pour règné un temps que le règne prenne fin...? 40ans de règne n’est ce pas trop, que de souffrance pour le peuple gabonais qui vie dans une paupérisation sans précédent en dépit des richesse de son sous sol dont les revenus bénéficient exclusivement à un croupuscule : le clan Omar. L’histoire prophétique nous rapelle que le peuple d’Israél, après 40ans d’errance dans le désert, fut visité par DIEU qui entendit enfin leurs cris et le fit entrer au pays de Canaan.Et si finalement, la mort était la seule espérance du peuple de sortir du désert ? Depuis 1990, le peuple aspirait déjà à une alternance véritable,Omar aurait pu mettre à profit ce temps pour mieux se reposer,hélas !le pouvoir et son entourage ont aveuglé son inspiration au point de s’incrustrer au pouvoir par la fraude et la modification tout azimut de la constitution. Et qui peut connaitre la pendée de DIEU ? Ne choisit-Il pas les choses viles pour confondre les sages ? Nous aurions souhaité, qu’il vive encore pour un temps, le temps d’organser une élection présidentielle anticipée ( pourquoi cette fois-ci ne manipulerait-il pas la constitution pour la cauce ?)aux fins de garantir une transition sans heurts, nous évitant ainsi les cas du Togo,de la CI,...Imaginez-vous l’agitation qui se produit déjà entre ses camarades caciques et les rénovateurs au sujet de sa succession. Q’en sera t-il du Gabon s’il venait à fermer les yeux dans cet imbroglio. Dites nous pourquoi son fils prétendu Ali Ben il est obligé d’effectuer un bilan médical dans les circonstances actuelles ? N’est-ce pas pour prouver sa bonne santé à être un prétendant potentiel au pouvoir ou s’accaparer de celui-ci pendant son Père est dans l’agonie ? C’est le comble qui risque de mettre en périle la stabilité du Pays. Que DIEU nous en préserve !! we can see !
15. Le 28 mai 2009 à 21:30, par letsar En réponse à : MALADIE DE OMAR BONGO : Le crépuscule d’un baobab
Le plus étonnant est qu’il s’appelle Omar et il ne pense pas à sa foi. Il n’aime pas les Gabonais. Il préfère plonger son pays qu’il dit aimer dans l’incertitude. Il est encore temps, Frère Bongo, Démissionne et qui sait, Dieu peut te pardonner.