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Mariam Fofana, maire de la commune de Nouna : "Nous voulons que Nouna régénère à travers le festival économique et culturel"

Publié le vendredi 22 mai 2009 à 02h35min

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Mariam Fofana

La 1e édition du festival des potentialités économiques, artistiques et culturelles de Nouna dans la province de la Kossi se déroule ce week-end. Le maire de la localité, Mariam Fofana, donne le sens et la portée de cette rencontre de partage, d’échange et de partage culturels à travers laquelle Nouna veut s’ouvrir au monde et se régénérer.

Sidwaya (S.) : Qu’est-ce qui a motivé l’organisation d’un festival économique et culturel à Nouna ?

Mariam Fofana (M.F.) : La commune de Nouna regorge de nombreuses potentialités aux plans économique, artistique et culturel. L’idée nous est donc venue d’initier le festival des potentialités économiques, artistiques et culturelles pour présenter les produits issus de ces différents secteurs. Toute chose qui permettra à différents acteurs socioéconomiques et politiques de nouer des relations dans le cadre du commerce et du développement de la commune. Ce festival est le premier du genre et nous souhaitons que Nouna soit un pôle d’attraction à cette occasion et que les gens viennent découvrir les avantages comparatifs économiques existant dans cette partie du Burkina Faso. Il s’agit d’une rencontre d’échange et de partage qui participe à la valorisation des produits locaux.

S. Quelles sont les potentialités de la commune de Nouna ?

M.F. : Les potentialités existent dans tous les secteurs économique et culturel : agriculture, élevage, artisanat, etc. Au niveau de l’agriculture, il y a une panoplie de spéculations culturales qui font la spécificité de Nouna tels, le fonio, le sésame, le niébé, le maïs... L’élevage des bovins, des ovins, des porcins entre autres, se fait avec succès. Au plan culturel, il y a des peintres qui conçoivent de belles œuvres, des musiciens talentueux qui font la fierté de la commune, etc.

S. : Le festival a-t-il une spécificité par rapport aux autres qui sont organisés au Burkina Faso ?

M.F. : La particularité du festival est qu’il va présenter des produits purement artisanaux. Il n’y aura absolument rien de moderne. Les artistes feront des prestations extraordinaires. Les festivaliers découvriront par exemple, le tambourinier à huit tambours, les amazones du Fremala qui éblouissent de par leurs actions. Les artistes maliens apporteront une touche spécifique à cette rencontre.

S. Quels sont les festivaliers attendus à Nouna ?

M.F. : Le festival étant organisé avec la commune de Ton au Mali, les festivaliers viendront aussi bien du Mali que du Burkina Faso. Une forte délégation de personnalités des deux pays est attendue. Les artisans viendront des deux pays. La population de Nouna et sa diaspora ainsi celle d’autres communes du Burkina peuvent prendre part à cette 1ère édition du Festival des potentialités économiques, artistiques et culturelles. Le festival est donc ouvert à toutes les personnes qui s’intéressent à la culture, à l’artisanat et à l’économie.

S. : Un tel festival a-t-il des retombées pour Nouna ?

M.F. : Nous espérons contribuer au désenclavement de la commune et faire de Nouna, un pôle d’attraction. Hormis la foire du sésame, il n’y a pas une autre possibilité d’expression de nos producteurs. Pourtant la commune a besoin de s’ouvrir au monde pour mieux se développer. Elle est comparable à une fleur. Lorsque les bourgeons arrivent à maturité, les pétales s’ouvrent. Nous voulons que Nouna répondent à son nom qui au départ, était "Nounena", c’est-à-dire "j’ai régénéré" en langue dafing. Par la suite, la localité s’est appelée "Nounedougou" qui veut dire la région des gens qui ont régénéré. Nous souhaitons donc que par ce festival, Nouna aussi régénère.

Propos recueillis par Séraphine SOME et et Rasmané SIMBRE Collaborateur)

Sidwaya

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