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Autosuffisance alimentaire : L’Etat engage la bataille des semences améliorées

Publié le lundi 18 mai 2009 à 03h36min

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L’Institut de l’environnement et de la recherche agricoles (INERA) a organisé une foire aux semences de variétés améliorées de plantes et de divers produits céréaliers, les 15 et 16 mai 2009, au sein dudit institut.

L’Institut de l’environnement et de la recherche agricoles (INERA) a servi de cadre à une exposition- vente de semences de variétés améliorées tels le riz, le mil, le maïs, le haricot, les produits dérivés du manioc, la pomme de terre, les mangues, les oignons, le soja, l’arachide, les plantes fourragères, etc.

Cinq Centres régionaux de recherche environnemental et agricole (CREA) du Burkina Faso ont pris part à cette exposition-vente de quarante-huit heures. Il s’agit des régions de l’Ouest, du Centre, du Centre-Nord, du Sahel et de l’Est, y compris le Centre de recherche environnemental et agricole et de formation de Kamboinsé (CREAF).
Selon Dr Jacob Sanou de l’INERA-Bobo, les variétés améliorées de semences ont un potentiel de rendement plus élevé si bien que les producteurs gagnent beaucoup plus. "Le rendement des variétés de semences améliorées est 40% plus élevé et permet à ceux qui les commercialisent d’avoir une situation économique meilleure", a-t-il expliqué.
Ainsi, par cette foire, l’INERA veut informer, communiquer et sensibiliser l’ensemble des acteurs en amont et en aval, à la problématique de la production de semences au Burkina Faso. Il a été aussi question de renforcer les capacités des producteurs en leur fournissant des connaissances sur les semences et surtout, de vendre des semences de base et certifiées, produites par l’INERA.

Pour atteindre ces objectifs, l’INERA a tenu une conférence-débat sur le thème de la foire : "Problématique de la production en qualité et en quantité de semences pour un développement agricole au Burkina Faso". Et ceci, parallèlement aux activités de renforcement de la capacité technique des producteurs et de vente.
Pour le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Joseph Paré, la foire devrait permettre de définir et de clarifier les rôles de chacun des acteurs dans le processus de production des semences de variétés améliorées.

"La foire devrait contribuer à une adoption à grande échelle, des semences de variétés améliorées et partant, à une augmentation de la producivité agricole, pour la satisfaction de la sécurité alimentaire", a-t-il soutenu. Il a aussi, souligné que pour la seule année 2008, suite à la crise alimentaire, l’Etat a consenti à environ quatre milliards de francs CFA pour subventionner l’acquisition de semences au profit de deux cent-soixante ménages dans trois cent deux communes.
Il a, par ailleurs, ajouté qu’au regard d’un tel contexte, le gouvernement burkinabè est décidé de moderniser l’agriculture et de la rendre compétitive au moyen de l’intensification et de la diversification des exploitations agricoles.

Le directeur de l’INERA, Pr Gnissa Konaté, a affirmé que la volonté du gouvernement de soutenir la recherche agricole s’est traduite, ces vingt dernières années, par des investissements importants, d’où la construction des infrastructures de recherche, la formation du personnel de la recherche et l’acquisition d’équipements scientifiques, de recherche. Il a révélé que quinze chercheurs confirmés travaillent dans le domaine de l’amélioration des variétés de plantes.

"Ce trésor biologique comprend aujourd’hui, deux cent vingt variétés améliorées des différentes plantes cultivées au Burkina Faso et plus de trente mille accessions végétales constituées d’écotypes locaux burkinabè et d’introduction", a-t-il précisé.
Le Premier ministre, Tertius Zongo, a félicité l’INERA pour avoir organisé cette foire, la première du genre. Il estime qu’elle offre la possibilité aux producteurs de mieux faire connaissance avec les semences de variétés améliorées de plantes, en ce début de saison hivernale. Insistant sur le fait que seule la compétition au plan commercial est la meilleure façon de développer l’agriculture, Tertius Zongo a reconnu que l’INERA a joué sa partition et que le gouvernement jouera la sienne.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya

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