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Ecole primaire de Koussana à Samba : Visite d’une délégation du Collège saint Joseph et Notre dame de France

Publié le mardi 28 avril 2009 à 01h25min

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L’école primaire de Koussana à Samba dans la province du Passoré est jumelée à l’école et collège saint Joseph et Notre dame de France. Dans le cadre de cette amitié une délégation est venue de la France. Le vendredi 24 avril 2009, elle a eu une séance d’échanges avec les élèves et leurs parents à l’école de Koussana.

La date du vendredi 24 avril 2009 restera à jamais gravée dans les mémoires des 145 élèves, leurs parents et l’équipe enseignante de l’école primaire de Koussana à Samba dans le Passoré d’une part. Elle le sera également pour leurs amis de l’école et collège saint Joseph et Notre dame de France, venus au Burkina Faso, dans le cadre de l’amitié qui unit ces établissements scolaires. En effet, les élèves ont laissé éclater leur joie à l’accueil de leurs amis. "Les élèves de Koussana, tous unis à l’école, à la recherche du savoir, savoir-faire et savoir-être, enthousiastes vous souhaitent la bienvenue", ont-ils chanté.

Après l’accueil, les amis de l’école de Koussana ont pu vivre l’expérience de l’enseignement au Burkina Faso. Sans se laisser intimider par la présence des "visiteurs", les écoliers ont montré leur volonté de s’instruire en répondant aux questions de leurs enseignants. Toute émue, Mme Thérèse Leroux, enseignante en France, a laissé entendre que le niveau des élèves est très excellent et que leurs enseignants font un travail remarquable. "Les élèves se lèvent ici pour répondre aux questions, alors qu’en France, nous ne connaissons pas cela", a-t-elle confié.

Fort de cette appréciation du niveau des élèves, le commissaire Paul Sondo, initiateur de l’amitié entre les deux écoles a exhorté ces derniers à être les premiers de Samba lors des examens comme le Certificat d’études primaires (CEP), car tout est mis à leurs dispositions pour l’atteinte de ce résultat. Par ailleurs, il a souhaité que le système de parrainage, qui prend en compte les enfants les plus déshérités parmi les plus méritants, puisse s’étendre à tous les élèves. "Notre objectif est de donner la chance à tous les enfants, de croire en l’avenir par un cursus scolaire bien rempli", a dit le commissaire Paul Sondo.

Après avoir visité les différentes classes pour s’imprégner des réalités de l’enseignement au Burkina Faso, les amis de l’école de Koussana ont rencontré les parents d’élèves afin d’échanger sur leur intervention à Koussana.

Souscrire à un développement participatif

Lors de cet échange, le représentant des élèves a confié que : "grâce à votre aide, nous pouvons manger et poursuivre nos études à l’école". Cependant, quelques difficultés subsistent toujours comme le manque de latrines, un kit pharmaceutique et un grillage pour faire un jardin scolaire.
En réponse, Mme Bernadette Coumbassa co-initiatrice de l’amitié entre les deux écoles a confié que le commissaire Paul Sondo avait de grandes idées et qu’ensemble, ils vont se donner les moyens d’améliorer la cantine scolaire et assurer un avenir radieux aux enfants. Mais cet objectif ne peut être atteint sans la participation des parents.

"Nous voulons votre soutien pour réaliser au mieux les projets qui seront bénéfiques pour l’enseignement à Koussana", a déclaré Mme Coumbassa aux parents d’élèves. Pour ce faire, Mme Thérèse Leroux a expliqué comment ils s’organisent en France pour pouvoir aider les élèves de Koussana. "Nous avons fait des quêtes et organisé des spectacles pour récolter de l’argent. Aussi, le vendredi saint, les élèves de l’école et collège saint Joseph et Notre dame se contentent d’un bol de riz et l’argent de leur repas est remis au directeur pour aider les enfants de Koussana", a-t-elle confié.

C’est pourquoi, le commissaire Paul Sondo a demandé aux parents d’élèves de contribuer à l’éducation de leur progéniture "la meilleure façon de s’épanouir est de compter sur soi-même. C’est pourquoi nous demandons à tout le monde de s’impliquer dans la prise en charge des enfants", a-t-il lancé. M. Sondo a en outre dit aux parents que l’aide apportée par les amis servira à construire la cuisine et à commencer les travaux des latrines. Il les a invités à prioriser leurs besoins, et à aider leurs enfants en apportant des vivres pour la cantine endogène. "Il nous faut un développement participatif car un adage de chez nous dit que "Si on te lave le dos, rince-toi le visage", a souligné M. Sondo.

Il a enfin rassuré les amis de Koussana que leurs objectifs communs sont d’aider à faire des hommes. Toute chose que le directeur de l’école, Issa Sana a soutenue : "L’appui de nos amis donne de l’espoir aux enfants pour la vie. Etre à l’école, et étudier dans des conditions adéquates sont quelque chose de capital pour ces enfants".

Jonathan YAMEOGO

Sidwaya

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