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Togo : Scandale dans la famille

Publié le lundi 13 avril 2009 à 23h47min

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Décidément, Kpatcha semble être l’os familial en travers de la gorge du président togolais. Il ne peut l’avaler, encore moins le vomir. Dimanche passé, aux environs de 22 heures, à Lomé, une unité des forces d’intervention rapide a attaqué le domicile de ce frère cadet de Faure Gnassingbé.

Jusque-là, les avis sont divergents sur les mobiles de cette intervention. Malgré tout, cette opération remet sur le tapis la qualité des relations entre celui qui est actuellement député de Kara (nord Togo) et son grand frère de président. Des relations si exécrables qui ont atteint leur paroxysme en décembre 2007 avec l’éjection sans ménagement du cadet du poste de ministre de la Défense. A l’époque, devant une telle décision, beaucoup d’observateurs se demandaient si le président Faure allait en sortir indemne. Ne disait-on pas de celui qui avait été remercié avec fort peu de manière qu’il avait des oreilles bien attentives au sein de la haute hiérarchie militaire ?

Mais il y a visiblement eu plus de peur que de mal pour Faure. Au contraire, par cette action, il a même vu sa cote de popularité grimper. Dans l’attaque du domicile de Kpatcha, l’ironie du sort a voulu que le patron du corps dont sont originaires les assaillants soit son propre…beau-frère. Oui, vous avez bien lu : son beau-frère, le colonel Kadangha.

La surprise est donc de taille et c’est, avouons-le, une manière bien cocasse de laver le linge sale en famille. Pour dédramatiser, disons que sous d’autres cieux, on aurait perdu son mari ou son épouse pour moins que cela. Celui que l’on appelait sous cape « bis-président » est-il donc devenu un lion si édenté au point de lui réserver pareil traitement ?

C’est sûr que si c’était du temps de sa toute puissance, quand par exemple il était ministre de la Défense ou chef de ces milices ayant semé la terreur pendant les élections d’avril 2005, le cerveau de cette intrusion militaire réfléchirait par deux fois avant d’agir. Que de poisse donc pour l’ancien directeur général de la société d’administration de la Zone franche. Et pourtant, certains de ses frères semblent filer le parfait amour avec l’actuel président togolais. Peut-être parce qu’ils préfèrent se tenir à carreau.

A commencer par Toyi, le frère jumeau de Kpatcha, conseiller à la Présidence, ou Rock, l’actuel président de la Fédération togolaise de football, ou encore le nommé Meyi, chargé de missions au palais de Lomé II et fondateur d’un parti politique (Synergie des forces pour le développement) défendant sagement le programme politique de son « grand frère ». Quant à l’aîné, Ernest, il n’inspire plus aucune crainte.

Fortement diminué par la maladie depuis 2003, il vit reclus et perclus chez lui. En attendant d’être situé sur les tenants et les aboutissants de cette agression, reconnaissons que l’opération menée dimanche nuit remet forcément sur la sellette les divergences entre les deux frères.

Les auteurs ont-ils agi de leur propre chef ou sous les ordres de leur commandant ? Et si la seconde hypothèse, la plus plausible, se confirmait, ce serait étonnant que cette virée soit menée sans la bénédiction présidentielle. En pareille situation, on pourrait légitimement se demander jusqu’où ira donc cette guerre fratricide.

D’ailleurs, s’il y avait quelqu’un qui ne devrait se retourner dans sa tombe, c’est assurément Etienne Gnassingbé Eyadema, le géniteur décédé en 2005. En effet, avec la progéniture si nombreuse qu’il a laissée avant de s’en aller, le scénario de la mésentente était prévisible, d’autant plus qu’il se susurre même que dans son bataillon d’enfants, il s’en trouve même qui ne se connaissent pas. Alors, c’est une autre paire de manche que de s’aimer.

Passe encore si ces relations exécrables entre frères se limitaient au cercle familial. Malheureusement, la situation peut éclabousser la déjà très glissante voie censée mener vers l’apaisement des cœurs des habitants du pays de Sylvanus Olympio, le père de l’Indépendance. Osons espérer que Kpatcha pourra surmonter cet énième scandale familial depuis la disparition de celui qui était appelé « Papa Gnass ».

Lui qui avait déjà 130 kilos à 20 ans doit avoir le dos suffisamment large pour résister au coup. Mais en attendant, ce qui lui est arrivé ne doit donc pas être rangé dans la rubrique des faits divers. Déjà, le Togo revient de très loin et peine à retrouver ses bailleurs de fonds et, surtout, à appliquer la feuille de route née de l’accord signé depuis 1999 entre la mouvance présidentielle et les partis de l’opposition.

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 14 avril 2009 à 00:19 En réponse à : Togo : Scandale dans la famille

    Ainsi va l’histoire !!!

  • Le 14 avril 2009 à 11:07, par ouattara En réponse à : Togo : Scandale dans la famille

    trop d,ENFANTS DE MERE DIFFERENTE ,LES RESULTAT SON T,INSI SE N,AIT QUE LE DEBUT ,ILS VONS SE MANGER UN AUN .DOMAGE POUR FAUR.IL AI BON PAS BARBARE .

    • Le 14 avril 2009 à 15:53, par Elmet En réponse à : Togo : Scandale dans la famille

      slt ; mon frère, écris en français ou tu t’abstiens de donner ton avis !

      • Le 14 avril 2009 à 22:31, par ewoe En réponse à : Togo : Scandale dans la famille

        T’as rien a dire, tu la ferme !! Parcequ’il n’a pas la maitrise de la langue du blanc qu’il n’a pas le droit de donner son point de vue. Et toi qui peux parler francais, quel a ete ton apport a cet article sinon critiquer ceux qui font l’effort de donner un avis. Que de complexes qui se prennent pour des intellos.

      • Le 21 avril 2009 à 19:48, par Salokomikamikazexavieyadema En réponse à : Togo : Scandale dans la famille

        le sieur Elmet,quand le bâtiment de la cathédrale esr en feu tu n’as pas à demander si la barbe du curé ou du prêtre est intacte ou non.Tu peux laisser les autres s’exprimer comme ils le souhaitent en bon Français ou non,l’essentiel est que le message passe.Ok ?

  • Le 14 avril 2009 à 14:34, par la reflexion En réponse à : Togo : Scandale dans la famille

    Tout se passera comme ce qui es prevu.c’est un film ou on vois le fis qui tue le papa et le plus malin des autres fils se vengera.c’est le premier episode...l’histoire continu...

  • Le 14 avril 2009 à 17:36, par par un lecteur En réponse à : Togo : Scandale dans la famille

    Cest vraiement bien dommage. Les deux frères doivent oeuvrer au mieux pour reconcilier sinon....

  • Le 14 avril 2009 à 18:10, par L’homme libre En réponse à : Togo : Scandale dans la famille

    Ce n’est pas autour d’une question de trone que des freres peuvent s’entendre même s’ils sont de la même mère. Ceux qu’on croit etre du coté de Faure, c’est parce qu’ils n’ont pas eu l’occasion.

    Comme c’est la dynastie des Gnassingbé, laissons faire les choses.

  • Le 14 avril 2009 à 19:29 En réponse à : Togo : Scandale dans la famille

    C’est peut être ce qui sauvera le Togo d’une monarchie commencée par Eyadema (père). Le pouvoir n’appartient pas à cette famille, et il ne faut pas que le pays vive au rythme des caprices d’une famille. Apogée et déclin de l’empire Eyadema. Courage dans la division des frères !!!

  • Le 14 avril 2009 à 20:20, par kyemther En réponse à : Togo : Scandale dans la famille

    Bonjour à tous,

    Voici une famille presidentielle, qui ne connait pas la valeur de ce qu’est d’être au sommet de l’Etat. Qu’ils viennent demander conseils à la famille COMPAORE. Vous ne comprenez rien ? en plus de 20 ans pouvoir, a-ton jamais entendu parler de divergence entre les freres Compaore ? Blaise, François, Antoinette et autre ? même au niveau de la famille élargie des Compaore si on intègre Simon Jean Baptiste et tous les resortissants de Ziniaré vous verez que tous est bien geré. La preuve lors de L’interview accordé par le Président du Faso en Septembre 2007, il à tous fait pour couvrir les defauts de ses proches et de ses collaborateurs, voyez il ne met jamais la honte sur personne, Quelle sagesse ! Bien que je n’épouse pas sa manière d’etre au pouvoir, j’ai de l’admiration pour lui quelque fois. C’est en regardant chez les autres que l’on peut mieux apprécier ce que nous avons. Félécitation à la famille Compaore qui sait couvrir leurs divergences

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