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Idak Bassavé : "C’est une nouvelle Idak avec un nouveau look qui arrive avec de nouvelles danseuses professionnelles"

Publié le vendredi 10 avril 2009 à 09h56min

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Idak Bassavé :

Cela fait déjà quelques temps que l’artiste- musicienne, Idak Bassavé, ne fait plus parler d’elle dans le milieu du show-biz au Faso. Ses fans se demandent où est-ce que la belle a bien pu se terrer.
Qu’ils se rassurent : Idak est plus en forme que jamais et revient avec un nouvel album et une très grande nouvelle. Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, le porte-flambeau de la famille Bassavé parle de son prochain album, de son probable mariage et fait un bref bilan sur sa riche carrière de chanteuse.

Sidwaya Magazine (S.M.) : Idak, depuis quelques temps, on ne vous "sent" plus. Qu’est-ce qui se passe ?

Idak Bassavé (I.B.) : Je suis tout simplement en train de préparer mon 4e album. Le 3e était sur le marché depuis 3 ans. Il faut donc que je propose quelque chose de nouveau à mes fans.

S.M. : Est-ce cela qui justifie votre brève apparition au clip d’or et cette absence aux Kundés 2009 ? Ce sont quand même les deux grands événements musicaux de l’année ?

I.B. : Il n’y a rien de grave. Pour l’instant, je ne suis pas très chaude pour les concours. Concernant le clip d’or, j’ai présenté un des nombreux clips de mon répertoire. Je pense que c’est bien ainsi car je ne veux pas tout le temps être dans le palmarès. Il faut laisser la place aux autres et revenir de temps en temps. Si on monopolise, je pense qu’à la fin, le public lui-même en aura marre. Mais cela ne signifie pas que je ne me présenterai plus au clip d’or. Non, d’ailleurs je reviens en force pour le prochain.
Ne pas être nominée aux Kundés n’est pas important pour moi. Je me suis toujours battue. Ce n’est pas cela qui m’a propulsée au niveau où je suis actuellement. J’ai d’ailleurs été nominée plusieurs fois.

S.M. : Pouvez-vous nous donner quelques détails sur votre prochain album ?

I.B. : C’est un album qui va comporter 10 titres, chantés dans 5 langues : le français, le mooré, le sissala, le bissa et le haoussa. Je suis restée dans le style tradi-moderne car j’essaie de mettre en valeur notre culture. Il faut que nous soyons fiers de la musique burkinabè. Le public doit arriver à l’aimer. Il revient donc aux artistes de leur servir de bons crus.
L’album contient une chanson dansante sur un rythme salsa. Il y a également un titre en haoussa qui évoque l’entente dans les couples car j’ai remarqué qu’il y a beaucoup de divorces, de nos jours.
Il y a aussi un titre où je loue le Seigneur. Il fallait quand même que je le loue pour tout ce qu’il a accompli dans ma vie, surtout pour les nombreuses distinctions que j’ai reçues dans ma carrière.

S.M. : A t’écouter parler, on sent que tu es définitivement en dehors de la tendance coupé-décalé.

I.B. : Franchement, oui. Le coupé-décalé n’est pas mon style. Il ne me va pas d’ailleurs. Ce qui me va, c’est la musique tradi-moderne.

S.M. : Pouvez-vous nous faire un bilan de votre dernier album M’Ba né Nma ?

I.B. : L’album s’est bien comporté, côté ventes et côté spectacles. Ça aurait pu être mieux mais la piraterie est passée par là.

S.M. : La piraterie, un mal dont on ne cessera jamais de parler.

I.B. : Oui. La piraterie est vraiment un phénomène très grave. Mes œuvres ont été piratées ici et au Togo. Cela m’a beaucoup attristée. Il faut que le public nous comprenne. Il n’est pas facile de faire de la musique. En fait, les artistes ne gagnent pas beaucoup dans la vente de leurs œuvres. Les revendeurs gagnent plus que nous.

S.M. : Idak, malgré tout, ça roule pour vous ! Il me semble que vous ne vivez rien que de la musique ?

I.B. : Oui. C’est vrai. Moi je vis uniquement de la musique. Ce sont surtout les prestations qui rapportent beaucoup par rapport à la vente des cassettes et CD et les droits d’auteur. Ce n’est pas facile tout le temps. Je pense qu’il faut savoir vivre. Bien s’organiser et ne pas gaspiller quand l’argent rentre.

S.M. : A quelle date les mélomanes auront-ils le privilège de déguster le nouvel album d’Idak ?

I.B. : Je ne saurais donner une date précise pour le moment. Ce qui est sûr, avant la fin de l’année le public pourra déguster l’album, Inch Allah. J’ai des choses très importantes à réaliser avant de me consacrer exclusivement à l’album.

S.M. : Quelles sont ces choses si importantes au point de retarder la sortie de votre album ? Avons-nous un mariage en perspective ? Un enfant ?

I.B. : Cela relève de ma vie privée. Au moment opportun, on va en parler... (Rires). C’est possible.

S.M. : Peut-on connaître l’heureux élu ?

I.B. : Ce qui est sûr, il est beau garçon. C’est tout.

S.M. : Un enfant ?

I.B. : C’est vrai que je n’en ai pas encore. Mais ça pourrait venir. Pourquoi pas ? Je pourrai en faire avec lui.

S.M. : Sérieusement, Idak est-elle enceinte ?

I.B. : Non. Pas du tout !

S.M. : Idak, un bref bilan de ta riche carrière ?

I.B. : Je remercie le Seigneur pour tout ce qu’il a accompli à mon endroit. J’ai reçu plusieurs distinctions : le clip d’or, j’ai été nominée aux Koras, j’ai été décorée par les autorités burkinabè, j’ai reçu un prix du ministère de la Culture, je suis la première ambassadrice de l’Office national du tourisme burkinabè (ONTB)...

J’ai également fait beaucoup de scènes en Afrique. J’ai été invitée au Sénégal, au Niger, en Afrique du Sud, au Bénin, au Mali et en Côte d’Ivoire. Ma musique est jouée dans la plupart de ces pays. Tout le monde n’a pas cette chance. Je vais travailler encore plus. Je vise l’international. Je suis en train de voir avec mon staff dans quelle mesure élaborer une campagne de promotion à l’échelle internationale.

S.M. : Des projets ?

I.B. : Pour mon nouvel album, je compte réaliser une promotion à l’échelle internationale. Je vais essayer de sortir encore plus du Burkina. Egalement, j’ai un grand projet. Celui de m’investir dans l’immobilier. Cela me tient beaucoup à cœur.

S.M. : Quelle a été la plus grande peine au cours de votre carrière ?

I.B. : Ma participation aux Koras où je n’ai pas pu prester.

S.M. : Ta plus grande joie ?

I.B. : La décoration que j’ai reçue en 2005 avec d’autres artistes burkinabè et le clip d’or.

S.M. : Dites-nous Idak, votre fameux jeu des yeux, est-ce naturel ou tout simplement un style ?

I.B. : C’est juste un petit plus pour captiver et attirer l’attention du public. Je me dis que ce sont des gens qui ont payé pour voir un spectacle. Donc il faut tout faire pour qu’ils repartent satisfaits et contents du spectacle qu’ils sont venus voir. Ça fait aussi un style propre à Idak.

S.M. : Un mot à l’endroit de tes fans ?

I.B. : Mes fans n’ont qu’à s’apprêter pour la sortie de mon prochain album. Il y a déjà 3 clips qui sont prêts. Mon souhait est que chacun de mes fans puissent disposer d’une cassette. Il faut qu’ils sachent aussi que dorénavant, mes spectacles seront carrément différents de ceux qu’ils ont l’habitude de voir. C’est une nouvelle Idak avec un nouveau look qui arrive avec de nouvelles danseuses professionnelles.

Propos recueillis par Marie-Chantal BOUDA

(Lefaso.net)

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