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Burkina Faso-Côte d’Ivoire : Les députés autorisent la ratification du traité d’amitié et de coopération

Publié le jeudi 2 avril 2009 à 01h36min

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L’Assemblée nationale a autorisé le gouvernement, mardi 31 mars 2009,
à ratifier deux projets de loi : le traité d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire et le pacte de non agression et de défense commune de l’Union africaine.

Le premier projet de loi adopté par les parlementaires en leur session du mardi 31 mars 2009 à Ouagadougou, a été le traité d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire. Ainsi, le gouvernement a leur quitus pour ratifier ledit traité signé à Ouagadougou, le 29 juillet 2008 par les chefs d’Etat des deux pays. Les parties burkinabè et ivoirienne rappellent dans cet accord les liens séculaires de fraternité et de solidarité qui les ont toujours unis.

Elles réaffirment leur volonté de consolider et de développer leurs relations bilatérales de coopération et expriment la reconnaissance et la volonté des deux présidents de promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité entre leurs pays. Le traité précise les objectifs et les principes de la coopération, les domaines de coopération, les périodicités de consultation et le cadre institutionnel mis en place pour son bon fonctionnement. Le gouvernement, représenté par le ministre des Relations avec le parlement, Cécile Beloum/Ouédraogo, auditionné le 19 mars dernier par la Commission des Affaires étrangères et de la Défense (CAED) a expliqué qu’il s’agit d’un accord majeur dans les relations entre les deux pays signataires.

"Il marque un grand tournant dans les relations les deux pays sur des questions sensibles qui ont alimenté en partie la crise en Côte d’Ivoire", ont soutenu les représentants du gouvernement.
Et le traité, ont-ils justifié, participe de la volonté des autorités de normaliser les relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire dans le contexte crucial du processus de sortie de crise. Les préoccupations des députés ont porté entre autres sur la réparation des dommages des ressortissants burkinabè victimes de la crise ivoirienne et le remboursement des arriérés de poste.

Le ministre délégué auprès du ministre en charge des Affaires étrangères, Minata Samaté/Cessouma présent à l’hémicycle, a expliqué que la question foncière n’a pas été occultée pendant la signature du traité de même que celle de la carte de séjour qui a été supprimée. "Ces problèmes seront examinés à d’autres occasions", a affirmé Mme Samaté.
Celle-ci a fait savoir que la Côte d’Ivoire s’est engagée à payer les arriérés de la poste.
Le second projet, le pacte de non agression et de défense commune de l’Union africaine a été également adopté par les 91 députés qui ont siégé ce jour. Le pacte vise à accroître la paix et la sécurité en Afrique et dans le monde.

Toute chose qui fait partie des objectifs de la politique de défense du Burkina Faso. "Sa ratification permettra au pays de conforter son rôle d’acteur de premier plan sur le continent africain", a indiqué le ministre de la Défense, Yéro Boly pendant son audition par la Commission des Affaires étrangères et de la Défense qui a examiné le projet de loi. M. Boly a éclairé la lanterne de certains députés, relativement à l’intégration des armées. Selon le ministre, les militaires sont en avance sur les politiques en ce qui concerne l’intégration. Il est ressorti de ses propos que le processus d’intégration des armées est très avancé. Et la force en attente des cinq régions du continent devrait être opérationnelle d’ici à 2010.

Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr)

Sidwaya

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