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Réponses régionales aux changements climatiques : Blaise Compaore invite à consolider les capacités locales

Publié le jeudi 2 avril 2009 à 01h38min

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Le président du Faso, Blaise Compaoré séjourne, du 30 mars au 2 avril 2009, à Limoges en France en tant qu’invité d’honneur de la conférence sur les réponses régionales aux changements climatiques organisée par l’Assemblée des régions d’Europe (ARE) en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Arrivé le lundi 30 mars dernier en fin de matinée a l’aéroport Limoges Belgrade, le Président du Faso Blaise Compaoré a été accueilli par une forte délégation composée entre autres du secrétaire général de la préfecture du Limousin Henri Jean, du président de la région du Limousin Jean-Paul Denanot et de l’ambassadeur du Burkina Faso en France Beyon Luc Adolphe Tiao. Il a été conduit a son pied-à-terre sis hôtel "Chapelle Saint Martin". Dans la même soirée, le chef de l’Etat a honoré de sa présence le dîner offert par l’Assemblée des régions d’Europe (ARE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) aux élus et aux officiels participant à la conférence.

Environ 270 régions sont représentées à cette grand-messe visant des solutions adéquates pour faire face aux changements climatiques. Le mardi 31 mars dans le grand amphithéâtre de l’Université de Limoges, Blaise Compaoré a été accueilli par le préfet de la région du Limousin, Evelyne Ratte, le président du conseil régional Jean- Paul Denanot et la présidente de l’ARE Michèle Sabban par des acclamations."Ma participation à ces assises consacrées aux changements climatiques, traduit tout l’intérêt que je porte aux défis de l’environnement auxquels l’humanité est confrontée et au rôle des acteurs locaux dans le développement durable", a d’emblée indiqué le Président du Faso. La question du réchauffement climatique reste une préoccupation permanente pour la planète.

En effet, a souligné Blaise Compaoré, "malgré l’entrée en vigueur de la convention–cadre des Nations unies, elle a été souvent négligée dans la gouvernance mondiale, occasionnant ainsi une dégradation continue de l’environnement par l’accumulation de fortes concentrations atmosphériques gazeuses".

L’Afrique, le continent le plus vulnérable

En outre, il a témoigné des préoccupations du continent africain sur les changements climatiques. Blaise Compaoré a relevé que l’Afrique dont la responsabilité dans l’émission des gaz à effet de serre est limitée, demeure la région la plus vulnérable aux changements climatiques, au regard de la faiblesse de ses moyens d’adaptation et de riposte. En effet, la baisse progressive de la pluviométrie et son inégale répartition, l’élévation du niveau de la mer, les inondations, la diminution des superficies des terres arables, l’accélération de la propagation et de la fréquence des maladies vectorielles mettent en péril les efforts de développement des pays africains. "Le Sahel et les zones semi-arides souffrent déjà de l’aggravation de la désertification. Par ailleurs, la région australe de notre continent est confrontée à une déforestation du fait de la baisse de la pluviométrie", a insisté le Président du Faso. Avant de poursuivre : "le bassin du Congo, véritable poumon vert de la planète qui contribue fortement à la séquestration des gaz à effet de serre, est de plus en plus menacé par la destruction de ses forêts".

L’hôte d’honneur de la conférence n’a pas occulté le contexte de crises alimentaire, énergétique et financière. De ce fait, il a prévenu sur la tentation d’envisager des voies de leur résolution peu respectueuses de la préservation de notre espace planétaire.
Plaidant ainsi pour l’établissement de nouvelles règles de relance de la croissance par des réponses politiques, économiques et culturelles suffisamment fortes, de nature à infléchir les changements climatiques.

L’expérience du Burkina partagée avec le reste du monde

Selon le Président burkinabè, le thème de la conférence interpelle tous les acteurs, particulièrement les collectivités territoriales sur la gravité des problèmes environnementaux qui affectent la planète entière et la nécessité de mise en œuvre de stratégies efficaces pour la sauvegarde de l’équilibre mondial. Dans cette politique il a indiqué que le Burkina Faso, pays sahélien à vocation agro-sylvo-pastorale, s’est résolument engagé à répondre aux risques climatiques en ratifiant la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques le 2 septembre 1993 et son protocole additionnel le 31 mars 2005. A la suite, un programme national d’adaptation a la variabilité et aux changements climatiques a été adopté en 2007.

"Au Burkina Faso, le concept de l’écocitoyennété lancé en 2006 et qui s’appuie sur l’éducation environnementale a induit une réelle prise de conscience au sein de la population surtout les jeunes", a poursuivi le chef de l’Etat. Au niveau sous régional, le Burkina Faso privilégie l’approche communautaire dans la recherche d’une réponse harmonisée, cohérente et plus efficace à la préservation des écosystèmes. Par ailleurs, le pays a réaffirmé sa volonté de progresser vers un développement cohérent, à travers la communalisation intégrale du territoire qui intègre la dimension "changements climatiques" dans les plans communaux et régionaux de développement.

Blaise Compaoré a indiqué que les efforts doivent être orientés vers les actions prioritaires. Il s’agit d’abord de la consolidation de la coopération décentralisée entre les régions et cités d’Europe et celles d’Afrique. Ensuite, la promotion des capacités locales. Enfin, le partage d’experiences sur les meilleures pratiques dans la planification et l’utilisation des terres, des eaux et des énergies renouvelables. La responsabilité des gouvernements est décisive dans les choix à opérer face aux changements climatiques. Il s’agit pour eux "d’assumer des mesures dont les répercussions politiques à court terme peuvent leur être défavorables, mais qui ennoblissent leur vision et leur autorité".

En plus de l’engagement des pouvoirs publics centraux, l’hôte d’honneur a souligné que le rôle de la gouvernance locale dans les stratégies de lutte contre les changements climatiques est capital. En effet, "toutes les solutions ne peuvent aboutir sans une véritable implication des communautés à la base. La prise en compte des acteurs locaux ou régionaux dans la mise en œuvre des politiques environnementales constitue le seul gage de leur réussite". Pour ce faire, a-t-il conseillé, des initiatives telles que, le renforcement des capacités des acteurs territoriaux dans la protection des écosystèmes et l’implication des responsables locaux dans l’éducation environnementale des populations doivent être pomues.

Pour montrer l’engagement de son pays à la protection de l’environnement, Blaise Compaoré a annoncé que son pays accueille, du 19 au 22 octobre 2009 à Ouagadougou, le 7e Forum mondial du développement durable autour des changements climatiques et des perspectives du développement durable.

Bachirou NANA Envoyé spécial à Limoges (France)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 2 avril 2009 à 07:40, par bèeb laada En réponse à : Réponses régionales aux changements climatiques : Blaise Compaore invite à consolider les capacités locales

    Le president oublie aussi que la desertification due aux fameux djembe que chaque touriste ramene tue la nature.Partez à l’aeroport à chaque vol de Air france et vous verrez chaque touriste avec minimum 3 djembe comme bagages.Le drame ces djembés sont non declarés donc un manque à gagner pour le burkina sur tous les plans. Comptabilisons par an 500 touristes qui chacun repartirait avec trois djembés.1500. Pour confectionner trois djembés il faut un arbre de plus de vingt ans.Resultat quelque soit les efforts de reboisement c’est dur. Et puis c’est de la concurrence deloyale pour les professionnels du secteur qui eux payent un certificat d’origine et une taxe d’exportation lorqu’ils sont en leurs possession une certaine quantité aupres du ministere du tourisme.Resultat tout touriste qui vient en afrique recevra des demandes de djembé et finance du coup sans frais son voyage en Afrique au detriment de l’envirronnement. On devrait interdire l’exportation illegale de cette facon. Tout djembe qui sort de l’aerport doit fairew l’objet aussi de taxe et fournir une origine efficace. Car les confectiooneurs de futs doivent en posseder eux qui normalement achete ces certificats de coupe aupres des eaux et forets.

  • Le 2 avril 2009 à 11:52 En réponse à : Andrie24 Réponses régionales aux changements climatiques : Blaise Compaore invite à consolider les capacités locales

    salut a tous, J’ai assisté le 25/03/09 a une conference sur changement climatique et crise financière.Le professeur Serge Latouche en sa conference "le decroissement comme solution a la crise" a pris Burkina comme exemple et que tous les pays du monde avaient le taux de polution de mon pays la terre surpporterais le changement plus de 23millons d’annees et le cas contraire les USA la terre tiendra environ une cinquentaine d’annee . J’ai ete stupefait quand il a pris l’ejemple sur le Burkina par ce que j’ai ete a la conference sur invitation de une amie. C’est un honneur et doit wer ensemble pour preserver cette image. HAROUNAZERBO@HOTMAIL.FR

  • Le 2 avril 2009 à 13:59, par rodriguez En réponse à : Réponses régionales aux changements climatiques : Blaise Compaore invite à consolider les capacités locales

    Drôle de président : là où on l’attend, il n’y est jamais par contre ! qu’est ce qu’il est allé foutre là bas au lieu de s’occuper de ses zouaves affamés qui, chaque jour tombe un peu plus durement dans la misère la plus farouche ?

    S’il est vrai que la question de la protection environnementale est une préoccupation mondiale, je crois plutôt que les urgences sont ailleurs : l’actuelle grave crise économique sans précedent qui rend le monde vulnérable ; et les leaders aussi !

    Tenez-vous bien : pendant que lui, est en France, Sarkozy s’est rendu à Londres....
    pensez-vous qu’un président français peut visiter le burkina en l’absence de son président ?

  • Le 2 avril 2009 à 19:08 En réponse à : Réponses régionales aux changements climatiques : Blaise Compaore invite à consolider les capacités locales

    Naaba Blaise voyage trop. En quoi est-ce que les problèmes de changement climatiques constituent une priorité pour mon pays ? Naaba doit rester ici pour résoudre nos problèmes et faire des économies des frais de voyages.

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