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Diouma Dieng, styliste sénégalaise : “J’ai eu trois projets dans ma vie : construire une maternité, une mosquée et une morgue”

Publié le mardi 31 mars 2009 à 00h59min

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Sur invitation de la première Dame, Mme Chantal Compaoré dans le cadre du défilé de mode du Fespaco édition 2009, la grande styliste sénégalaise Diouma Dieng a foulé le sol burkinabè après trois ans d’absence. Au-delà de sa participation au FESPACO 2009, la styliste a annoncé la mise en œuvre d’un projet humanitaire : la construction d’une maternité au Burkina Faso. Entretien.

S.M.P. : Quel nom avez-vous donné à votre collection présentée lors de la soirée de défilé du vendredi 06 mars 2009 ?

D.D. : Je suis très fidèle à la tenue traditionnelle africaine, surtout les boubous. C’est par là que j’ai fait mes preuves et ma renommée. La présente collection s’intitule “collection FESPACO 2009”. Je reste dans ma tendance mais avec de nouvelles coupes et de nouvelles formes avec des perlages, de la soie.

S.M.P : Nous avons entendu que vous avez des projets sociaux pour le Burkina. Pouvez-vous nous en dire davantage ?

D.D. : J’en ai déjà fait. Mais si Dieu me donne encore longue vie, la santé et les moyens, je souhaiterais construire une maternité ici au Burkina Faso. J’en ai déjà construit au Sénégal,

des mosquées également, des morgues. Depuis mon jeune âge, j’avais trois projets en vue. Grâce à Dieu, je les ai réalisés. Il s’agit de la construction d’une mosquée, d’une maternité et d’une morgue. La maternité a été construite dans ma ville natale, à 25 km de Dakar, Rufisque. La maternité m’a coûté plus de deux cent millions avec l’équipement nécessaire. Au Burkina Faso, il s’agira de la construction d’une maternité.

S.M.P. : Concrètement, ce sera quand et où ?

D.D. : Je vais discuter avec la première Dame, Mme Chantal Compaoré. C’est à elle de décider de la ville ou du village dans lequel la maternité sera implantée. C’est une infrastructure qui va coûter dans les 40 millions de francs CFA. Pour un départ, on veut commencer comme cela.

S.M.P. : En tant qu’une des doyennes de la mode africaine, avez-vous souvent l’occasion d’apprécier le travail des jeunes ?

D.D. : J’ai eu à défiler avec une styliste du Burkina au cours d’une édition du FESPACO. Il s’agit de Koro D.K. : Elle fait un travail remarquable. En général, les styles de la jeune génération ont de la ressource et de l’imagination.

S.M.P. : Si vous deviez faire un bilan de votre carrière, que retiendrez-vous ?

D.D. : Tous les métiers sont pareils. Quand vous entreprenez quelque chose, il faut le faire avec passion, beaucoup de conviction et d’abnégation. Il n’y a pas de sous-métier. Aujourd’hui, toutes les femmes l’ont compris. Ma carrière de styliste est faite de moments difficiles et de joyeux. Je suis satisfaite de savoir que par mon travail, je peux aider mon mari, envoyer mes enfants à l’école. Ce qui est un peu désolant, c’est qu’on n’a pas suffisamment de temps pour s’occuper de l’éducation des enfants, parce qu’on est entre deux avions pour tel ou tel défilé, pour du commerce.

Entretien réalisé par Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)

Sidwaya

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