Le secteur de la santé a été le premier domaine à retenir l’attention du Premier ministre, Tertius Zongo dans son adresse à la représentation nationale. D’emblée, il a fait l’état de la situation de l’épidémie dans notre pays.
En effet, au cours de la période allant du 1er janvier au 15 mars, l’ensemble des districts sanitaires a notifié 2 231 cas suspects de méningite dont 314 décès.

Ce bilan est tout le contraire de celui de l’année écoulée où la méningite avait endeuillé de nombreuses familles burkinabè. Onze districts sanitaires avaient, en effet, franchi le seuil d’épidémie. "Comparativement aux années 2007 et 2008, la situation est moins préoccupante car aucun district n’est en épidémie", s’est réjoui le chef du gouvernement.

Aussi, a-t-il indiqué que depuis décembre 2008, le repositionnement des médicaments et des réactifs de laboratoire dans les centres de santé, a permis la prise en charge précoce et gratuite des cas notifiés et l’identification des germes en cause pour l’adaptation de la riposte vaccinale. Quant au vaccin contre la méningite, il sera disponible en fin 2009.

Pour rappel, le nouveau vaccin est mis au point à travers un partenariat mondial sous l’égide de l’OMS et dont le président du Faso est le parrain. En attendant, le Premier ministre a exprimé sa compassion à toutes les familles endeuillées et éprouvées par la maladie : "Je voudrais ici exprimer aux familles affectées et endeuillées toute la compassion du gouvernement et lancer un appel à la population pour l’observation rigoureuse des mesures prophylactiques et pour sa participation effective aux campagnes de vaccination". Convaincu que l’avenir de ce pays dépendra des efforts réalisés dans les secteurs sociaux comme l’éducation et la santé, il affirme poursuivre en 2009 la mobilisation des ressources au profit de ces secteurs. Avec la crise, il reconnaît que les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des attentes. Concernant l’insuffisance des ressources humaines au ministère de la Santé, il reconnaît que l’Etat a fait des recrutements assez importants.

Soixante seize (76 %) pour cent des formations sanitaires de première ligne fonctionnent aux normes requises en matière de personnel. Les Centres hospitaliers régionaux (CHU) et universitaires sont dotés de spécialistes. Ainsi, 45 spécialistes travaillent dans les CHR, tandis que 101 spécialistes sont en formation actuellement.
"C’est vrai que le personnel est toujours insuffisant mais quand on voit l’effort consenti, on se dit que d’ici-là, des solutions seront trouvées", a-t-il dit.

Boureima SANGA

Sidwaya