Gérard Collomb, le sénateur-maire de Lyon et président de la communauté urbaine de Lyon séjourne à Ouagadougou du 21 mars au 14 avril 2009. A cette occasion, le conseil municipal de Ouagadougou a accueilli le maire de la ville de Lyon, avec laquelle la capitale burkinabè entretient une amitié "profonde". Pour cela, au cours d’une session extraordinaire. Simon Compaoré, le maire de Ouagadougou, a indiqué que les relations entre la capitale burkinabè et Lyon remontent à 1994. Et cette coopération s’est illustrée au début, à travers les domaines de la propreté et de la gestion des déchets.

Par la suite, les domaines d’intervention de cette coopération se sont étendus à la police municipale, à l’informatique, aux parcs et espaces verts, à l’eau, à la signalétique etc. Et Simon Compaoré de saluer ces relations "cordiales, faites de savoir-faire dans la transformation physique de Ouagadougou". Avec la communauté urbaine de Lyon ou Grand Lyon (qui compte 57 communes), les relations avec Ouagadougou, se sont déclinées en termes de planification urbaine, a aussi, relevé Simon Compaoré. Car il s’agit de développer dans la durée, une capacité de maîtrise d’ouvrage dans la ville. A ce titre, plusieurs techniciens de la ville de Ouagadougou, ont bénéficié de formations de la part de professionnels lyonnais.

Simon Compaoré a aussi salué "cette coopération au service de l’homme" qui présente des résultats "tangibles". Gérard Collomb, le sénateur-maire de Lyon et président du Grand Lyon a marqué sa fierté d’être à Ouagadougou.
Venu pour la première fois dans la capitale burkinabè en 2000, le maire Collomb s’est dit frappé par le développement de la ville, 9 ans après. Il a constaté dit-il, une ville active, organisée, des progrès remarquables accomplis en une dizaine d’années. Mais Gérard Collomb voit en ce progrès, une chance et un défi. Un défi parce que Ouagadougou atteindra 2 millions d’habitants en 2025.

De l’avis du sénateur-maire de Lyon, il faudrait imaginer un plan d’occupation de la ville au regard de cette donne. "Tout cela doit être organisé en prenant en compte la voirie et les transports en commun", a conseillé le maire Collomb. Dans cette perspective, le maire de Lyon a évoqué la possibilité de la création d’un réseau de tramways, avec de grandes lignes qui pourraient être fonctionnelles à Ouagadougou dans une vingtaine d’années. Dans l’immédiat, le maire lyonnais a promis l’envoi de bus de transport en commun pour faciliter davantage la mobilité urbaine. Gérard Collomb s’est surtout réjoui du fait que les deux villes aient noué des liens à travers des sujets essentiels : eau, assainissement, propreté, gestion des déchets. "Il y a 40 ans, le Grand Lyon était confronté aux mêmes problèmes", a relevé le maire. Le sénateur Collomb a salué la "coopération efficace" déjà existante entre les deux villes, et a indiqué que "notre action doit s’étendre à d’autres domaines". Dans cette dynamique, les deux parties ont signé un accord-cadre, qui devrait définir des nouvelles orientations stratégiques de la coopération entre les deux villes.

Gabriel SAMA

Le "wack" du maire de Lyon viendrait de Komsilga

Au cours de la session extraordinaire du conseil municipal, Gerard Collomb, le maire de Lyon, a révélé que c’est à Komsilga, commune rurale située à une quinzaine de km au Sud de Ouagadougou que le chef de la localité a prédit qu’il serait le premier magistrat de la 2e ville de France. A en croire Gerard Collomb, c’est à l’issue d’un entretien avec le chef de village de Komsilga que ce dernier aurait confié à son hôte français que le poulet sacrifié en l’honneur du visiteur a permis de révéler cette information.

Cette visite de Collomb à Komsilga avait eu lieu en 2000, alors que celui-ci était maire du 9e arrondissement de Lyon. Et conformément aux dires du chef de Komsilga, Gerard Collomb sera élu maire de Lyon, l’année suivante, en 2001. Peu après son arrivée à Ouagadougou, pour son présent séjour, Gérard Collomb a effectué le déplacement de Komsilga pour remercier ceux qui avaient prédit son avenir politique...

G.S.

Sidwaya