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Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

Publié le mercredi 18 mars 2009 à 01h39min

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Du samedi 28 février au samedi 7 mars 2009 s’est tenue la dernière édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). C’était la vingt-et-unième édition et le 40e anniversaire de cette biennale. Malgré la raréfaction des sources de financement du festival et le renchérissement galopant de la vie, la manifestation s’est tenue et les Burkinabè, les autres Africains et les amis du cinéma étaient de la partie. C’est dire que grosso modo, tout s’est bien passé. Tout s’est si bien passé que même Haïlé Guérima, cinéaste éthiopien qui a dit qu’il boycotterait physiquement le Burkina et le festival tant que Blaise Compaoré sera à la tête du Pays des hommes intègres a vu son film Ezrah obtenir l’Etalon d’or de Yennenga.

Faut-il le rappeler, Haïlé Guérima fut un ardent admirateur, ami et confident (selon ses dires) du défunt président du Conseil national de la révolution (CNR) et du Faso, le capitaine Thomas Sankara. Depuis sa disparition tragique le 15 octobre 1987, dont sont accusés Blaise Compaoré et les siens, ce professionnel respecté a juré de tourner dos au Faso jusqu’au départ du pouvoir de l’actuel président du Faso. C’est certainement une position qu’il faut respecter, car les humains sont faits pour être différents les uns des autres. En outre, ces humains sont faits pour avoir des principes qui guident leur vie à la différence des autres êtres vivants.

Pourtant autant, H. Guérima n’a pas imposé ce boycott aux Burkinabè et au FESPACO. La preuve, il a coproduit avec le Burkina Sankofa et son film Ezrah a participé à la compétition au dernier FESPACO. Ce dernier film ayant, comme nous l’avons déjà dit, obtenu l’Etalon d’or de Yennenga. On peut considérer ces actions comme une manière de modérer son attitude vis-à-vis du Burkina et c’est tant mieux, car si les humains ne peuvent pas et ne doivent pas vivre sans principes, il n’est pas non plus pensable qu’ils ne soumettent pas ces principes à la réalité afin de les adapter ne serait-ce que du point de vue formel.
Un bon point pour le FESPACO

Cette attitude est la preuve, sans qu’on puisse qualifier cela de nationalisme de mauvais aloi, que le festival, qui a déjà atteint l’étape de la maturité, tend vers celle de la sagesse. Aussi tout le monde compte-t-il avec ce festival. Cela, grâce au fait que les Burkinabè d’abord et les autres Africains ensuite ont travaillé ensemble depuis 1969 jusqu’aujourd’hui sans considération de régime politique, de condition sociale, de nationalité.

Certes, il est des Africains et surtout des responsables africains qui envient le Burkina, mais dont l’envie tourne à la convoitise et à la jalousie. Aussi, après essayé en vain de récupérer d’une façon ou d’une autre le FESPACO, ils souhaitent que son organisation foirent à tous les coups. Ainsi, la moindre défaillance est démesurément grossie, même si, quelque part, nous aussi avons toujours une parcelle de responsabilité à assumer.

A cela il convient d’ajouter l’action de certains Burkinabè qui, parce qu’ils ont des comptes politiques ou personnels à régler avec les dignitaires de la République, trouvent du plaisir ou une justification à pourfendre systématiquement, aux côtés d’autres Africains malintentionnés, la biennale du cinéma africain ; oubliant que le FESPACO, c’est d’abord l’affaire de tous les Burkinabè et que, si d’aventure il venait à nous échapper, ce serait, à des degrés divers, la faute de tous les Burkinabè.

C’est pourquoi, nous sommes persuadé que s’il est du devoir de tous les Burkinabè de critiquer négativement, et chacun selon sa sensibilité, les insuffisances de l’organisation de toutes les manifestations et singulièrement du FESPACO, il est également de notre devoir de relever de temps en temps ce qui est bien fait par souci d’équité, d’équilibre et de patriotisme.
Ce que Haïlé Guérima aurait dû savoir

En réalité, l’attitude de H. Guérima n’est pas fondamentalement différente de celle des Burkinabè qui n’ont de l’organisation du FESPACO qu’une vision négative. En effet, en boycottant physiquement le Burkina et le festival, H. Guérima, qui se veut un digne de l’Afrique, se retrouve en train de contribuer à faire perdre au cinéma africain son lustre et à faire du tort à ses propres convictions idéologiques.

Il fait du tort au cinéma africain, car voilà qu’il a obtenu l’Etalon d’or de Yennenga mais qu’il a privé le cinéma africain et mondial de l’image dont l’importance historique n’est pas à démontrer : celle de lui tenant le trophée. Il aura contribué à rendre le cinéma africain amnésique (car ne disposant pas dans sa mémoire institutionnelle d’une telle photo) au nom de convictions idéologiques qui confinent surtout à la rancune. Au nom de ces convictions, il aurait pu se rendre au Burkina pour s’incliner sur la tombe de son héros ou rencontrer sur leur terrain les sankaristes, qui n’auraient pas été, loin s’en faut, mécontents d’entrer en contact avec un camarade aussi illustre.

Mais que voulez-vous ; ils sont ainsi faits, la plupart des gens se réclamant de la gauche, qu’à part les débats souvent oiseux qu’ils mènent, ils sont difficilement capables de changement ne serait-ce que formel pour tenir compte de la réalité, alors qu’ils excellent dans la célébration de la pratique et de la réalité comme les seuls éléments devant guider l’action militante. Ce que H. Guérima ne sait peut-être pas, c’est que si son idole dont le panafricanisme était avéré pouvait parler, il ne serait pas nécessairement d’accord avec lui ne serait-ce que parce qu’il veut du bien du Burkina et de l’Afrique.
Les bons points du jury et des autorités

Certains confrères de la presse internationale, motivés par on ne sait quel dessein, ont écrit que le jury ne pouvait pas ne pas décerner l’Etalon d’or de Yennenga au film Ezrah au regard du nombre et de l’importance des prix qu’il a obtenus à la dernière édition du festival de Cannes en France. Une telle réflexion procède simplement soit d’une vision paternaliste (pour ne pas dire plus), soit d’un complexe d’infériorité qui voudrait que le FESPACO soit seulement une espèce de grand-messe avalisant ce que les anciens colonisateurs auront pensé du cinéma africain à Cannes, Namur… Ainsi, inconsciemment ou peut-être consciemment, on choisit de mettre de côté la qualité du jury, son indépendance et la neutralité des autorités burkinabè.

Certes, un Gaston Kaboré n’a pas la notoriété de Charlotte Gainsbourg, mais cela ne signifie pas qu’il soit moins compétent, car la notoriété, c’est une affaire d’opportunité pas nécessairement de compétence. Par ailleurs, quoiqu’on puisse dire de la façon dont Blaise Compaoré est arrivé au pouvoir, une chose est certaine : celle selon laquelle, ç’aurait été dans d’autres pays (africains et même européens) que le premier responsable de l’Etat (ou un de ses partisans zélés) aurait tout fait pour que ce film n’ait pas cet Etalon-là.

Il aurait réglé à sa manière deux problèmes : rendre au cinéaste la monnaie de sa pièce et ne pas avoir à remettre ce prix. Mais mieux, dans un élan panafricaniste, il a appelé les Africains à soutenir le FESPACO. Même s’il n’est pas certain que cet appel soit entendu de tous, il aura eu quand même le mérite d’être lancé. Cela étant, il est tout de même souhaitable que les prochaines éditions soient organisées avec plus de collégialité au sein des organisateurs.

Dans cette perspective, tout le monde, du chauffeur au président du Comité national d’organisation, doit être plus respecté, plus écouté et davantage associé, car c’est une œuvre collective, et si les « petits » ont besoin des « grands » pour la conception de ce qu’il y a à faire, les « grands » ont besoin des « petits » pour la mise en œuvre des décisions : le grain de sable n’est apparemment rien, mais il peut ôter l’envie de manger le couscous ; l’aiguille n’est apparemment rien, mais sans elle nous ne mériterions pas notre dignité, car notre intimité serait exposée à tous les yeux qui nous entourent.

Z. K.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 18 mars 2009 à 08:05, par bèb laada En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

    Voilà un article bien ecrit meme si on ne partage pas votre point de vue comme d’ailleurs toujours dans e genre d’exercice. Oui avec autant de supositions et cela se voit chacun de nous pourait developper à n’en pas finir une thèse sur l’absence et les consequences que cela represente pour le cineaste vainqueur de l’etalon. Mais une chose est le burkina et blaise ca fait deux choses differentes pour beaucoup et au nombre desquels Hailé Guerima. En envoyant son oeuvre et en coproduisant une autre du burkina, le cineaste montre qu’il est et demeure un homme qui ne melange pas les genres. On pourrait meme dire que Hailé ne fait que continuer dans sa logique car autant Sankara n’est plus et le peuple reste autant blaise est dans son antre et le peuple souffre. En decidant de venir presenter son oeuvre qui du reste fait militant et fige une certaine incapacité du continent noir à se trouver des modeles justes pour un combat salvateur. Que le jury se soit decidé pour recompenser cette oeuvre là comme vous le dites reste une grande parenthèse de leur capacité intrinsèque que l’histoire est amené tot ou tard à apprecier.
    Enfin on oublie pas pas Hailé n’est qu’un homme dont la parole reste personnelle, et qui ne saurait souffrir de changement d’humeurs. Qu’a fait d’ailleurs pour meriter une visite de Hailé ? A-t-il donner une sepulture digne à Thomas ? Sait-il seulement où se trouve la tombe de papa Josef celui qui tout le restant de sa vie ne le verra plus ? A-t-il seulement aujourd’hui le courage et l’honneteté de savoir ouvrir sa porte à tout le monde y compris les personnes qui n’ont pas trahis l’ideal sankara ?
    Non Blaise a beau chercher son prix nobel , il aura reussit à faire tomber le mercure en Cote d’ivoire en poussant ses protegés à un accord, il aura vendu les taylors et autres pour se laver vite les mains , mais les traces le trahiron toujours et des hommes commes Hailé il y en a plein de partout dans le monde.

  • Le 18 mars 2009 à 10:45 En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

    Je ne connais pas Monsieur Hailé Guérima et je n’ai malheureusement pas vu son film. Mais, pour ce que j’ai entendu au niveau de la critique, j’imagine qu’il n’est pas tendre avec Mengistu et le DERG éthiopien qui a régné sur l’Ethiopie pendant des années. J’imagine que son amitié avec Thomas Sankara provenait de ce que le Burkina Faso avait entrepris une révolution qui sans être identique à celle de l’Ethiopie, était de même nature Monsieur Guérima serait-il de la race de ceux qui aiment les révolutions quand elles se passent seulement chez les autres ? Ceci étant dit, on a tous nos propres opinions sur les évènements du 15 octobre ; mais on ne peut pas vivre éternellement dans le passé. Que monsieur Guérima se réveille !

    • Le 19 mars 2009 à 15:57, par wend waoga En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

      "On ne peux pas vivre éternellement dans le passé !..." Avec des idées pareilles les énémies de l’Afrique(intérieurs et extérieurs confondus)ont de beaux jours devant eux !Un coup d’état sur Kouamé N’Kruma avec oblgation pour lui de rester en exile jusqu’à sa mort,c’est le PASSÉ,il faut OUBLIER !Patrice Lumumba a été tué,c’est le PASSÉ,il faut OUBLIER !Modibo Keita,c’est le PASSÉ,il faut OUBLIER !On peut tuer autant de ceux qui prétendent à une réelle indépendance de l’Afrique(aussi bien dans le passé qu’à l’avenir)tant qu’on pourra manoeuvrer pour laisser couler le temps,ca ne fait rien !Et je m’en fous si ceux qui sont là non meme pas la moitié des idées de ceux tués,Car moi,surtout aidé par le temps,je peux OUBLIER,du moment où je fais partie de ces quelques rares personnes qui gagnent leur pain,l’Afrique,tel le TITANIC,peut couler,y’a fohi ! Afrique,tu as fait des enfants très valeureux !!!

  • Le 18 mars 2009 à 11:21, par O Joseph USA En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

    Tom Sank c’est une GRANDE LEGENDE mais vous l’ignorez.Voilà pourquoi vous ne comprennez pas le comportment de Guerima. Sortez du Burkina et vous vous rendrez compte.Il a été assassiné il ya 21 ans mais c’est comme si c’etait hier. La mort de Tom Sank a été le plus grand malheur qui pouvait arriver au Burkina et et meme à l’Afrique. Mais un jour tout va se savoir.

  • Le 18 mars 2009 à 11:29 En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

    Je pense que le journaliste est parti pris

    • Le 18 mars 2009 à 13:05 En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

      Bonjour
      1. Le journaliste ne fait pas une analyse sereine de la chose. Hailé dit qu’il n’est pas d’accord sur l’assassinat de Sankara. Respect à sa position.
      2. Le fait d’envoyer son film au festival signifie qu’il ne mélange pas les genres. Sa position reste sa position, la participation au festival reste autre chose.
      3. Teza, c’est le nom du Film. Ezra, c’est le nom du film de Newton Aduaka (Nigéria).
      4. Affirmer que des responsables africains sont contre le Fespaco, ce sont des affirmations gratuites. Attention. Le bon journaliste doit vérifier ce qu’il dit, et non verser dans les rumeurs, etc.
      Bien à vous

      • Le 19 mars 2009 à 16:40, par wend waoga En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

        Oui !Au lieu de reconnaitre que c’est leur tarres qui risquent de substituer le FESPACO au Burkina,ils vont mettre celà sur le compte de responsables jaloux.Quand-meme !Soyons réalistes,nous sommes tous fils du Burkina Faso et nous n’avons aucun intéret à ce qu’un joyeau tel que le FESPACO nous échappe !Et puisque qui aime bien chatie bien,il est normal qu’on le dise quand ca ne va pas !Comment peut-on concevoir qu’au bout de quarante ans de FESPACO,que des journalistes et des festivaliers ne puissent entrer en possession de leurs badges qu’à un ou deux jours de la cloture ? Comment on peut concevoir qu’au bout de 40ans,les films soient programmés au jour le jour ? Des membres d’organisation qui ne sont meme pas capables de fournir correctement un renseignement,et avec tout ca on force pour fourrer"les merveilles de l’organisation" dans la tete des gens !Va-ton attendre l’an 3000 pour mettre en exergue les comédiens lors de ces évènements ?Devons-nous attendre encore 40ans pour que tout spectateur qui va acheter son ticket puisse effectivement voir le film au moment voulu ? Nous devons comprendre que les affaires du FESPACO sont totalement différentes des affaires nationales où chaqu’un peut faire sa petite merde et puis y’a rien !Elles sont panafricaines,et si on ne change pas de comportement,meme si le festival ne change pas de pays,il peut etre boudé en faveur d’autre dans la sous-région !Et là,nous n’avons pas le droit de voir le diable ailleurs,c’est nous qui le sont.Point !

  • Le 18 mars 2009 à 13:02, par Lyn En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

    Les hommes de convictions sont les grands Hommes. Le journaliste peut il verifier ces sources ? Mr Gerima a t-il deja dit qu’il boycottait le FESPACO ? Si Monsieur veut se livrer à un exercice littéraire, c’est très bien (l’article est en tout cas très bien écrit dans la forme)mais de grâce, l’antipathie entre le president Blaise COMPAORE et HAILE GREIMA trouve fondement dns l’assassinat de l’illustre THOMAS SANKARA. Si GERIMA choisit la selle de la fidélité, je le respecte. Cela devrait être un modèle d’exemple pour nos intellectuels et politiciens indignes.

    Votre article est une façon de voir.

    les opinions du cinéaste sont une façon de voir.

    Entre les deux, il y a notre histoire commune.

  • Le 18 mars 2009 à 19:56 En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

    Votre dissertation n’a rien de banal car ce dont vous accussez les autre ezst votre ligne d’attaque. Quel lien entre attitude de Hailé,, articles de presse qui critique le FESAPACo parce que des pays sont jaloux...Trop de meli melo pour un homme sans visage... Les burkinabè sont tous fièrs du FESAPACO mais lorsque c’est mal organisé ils ne vont qu’n même pas dire qu’il s’agit d’une édition de la maturité...ça se vois que vous ne connaissez pas grand chose au Cinéma et au FESPACO..Sinon vous n’aborderez pas les tractations sur les dons de prix car vous êtes loin d’être dans le secret des Dieux...sankara est mort pour un idéal ce qui en fait un immortel et vous qui pour une bannale prise de position n’êtes pas capable de devoiler votree vraie identité qu’il type de bonhomme vous êtes ? Hailé est un artiste et même ses films sur la dictature en Ethiopie il les a tourné la-bas et c’est pas son premier prix au Fespaco,. juste une info !

  • Le 18 mars 2009 à 21:17 En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

    J`aimerais tout dabord m`excuser pour ce qui va suivre. il est bien vrai que thomas sankara etait un homme de grande classe sur le ponit politique et humain.
    Pour commencer si ce realisateur n`a rien a faire au pays de Blaise pourquoi n`a t`il pas rendu le trophee ???Bref.
    Ensuite en ce qu`il s`agit de l`affaire Thom Sank soyons un peu realistes. Pas pour dire que le pays fonctionne comme il faut avec l`actuel chef mais imaginons un peu le pays avec Thom Sank a sa tete.
    Surement que vous l`imagine parfait mais non.ce que les gens oublient souvant c`est qu`un pays, pour fonctionner a besoin d`avoir des relations avec les autres Etats.Hors, beaucoup de pays acclamaient Thom Sank mais dans l`ombre n`etaient pas vraiment partant pour cette affaire de "vivons africains, mangeons africains" and bla bla bla...
    Le burkina aurait ete un pays isole.en plus pourquoi on accuse une seule personne dans son meurtre.il y avait bien sur le cerveau.on ne dort pas un de ces quatre matin et decider de tuer quelqu`un juste comme ca ! il y a eu des meetings sur le sujet.Et la france dans tout ca ?????
    soyons un peu serieux.ce qui me touche le plus ce sont ces gens qui se disent SANKARISTES et passent leur temps a salir son nom en acceptant l`argent sale de ses meurtriers.c`a na pas de sens.Peu importe ce qui s`est passe il est dejas trop tard.Il n`est plus.nous devons penser a notre future.le pays va mal pasque pour un rien on greve. nous sommes oblige de quitter le pays quitter nos familles pour l`aventure pour ne pas aller a la debauche.
    Essayons juste de prier et arreter de jouer aux hypocrites.laisser le passe la ou il est et pensons au future.le pays est en train de se vider pasque tout le monde fait tout de travers.

    PENSEZ-Y.merci.

    • Le 20 mars 2009 à 02:48, par wend waoga En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

      Mon type,je suis désolé de te dire que tu es dans l’herbe de par ta facon de voir CONSOMMER BURKINABE comme un risque pour le Burkina d’etre isolé.Celà montre à quel point tu ne songes pas au comment tu peux faire quelque chose pour ton pays !Les pantalons jeans,et les polos et chemises lacoste que tu portes sont occidentaux,tu contribues ainsi à enrichir les occidentaux.Combien d’occidentaux portent le Faso Dan fani que tes parents du village tissent ? Pourtant si tu mettais rien que la moitié de ce que tu dépenses pour tes vetements dans le Faso Dan Fani,c’est la moitié de ton argent qui reste dans ton pays !Tu dis que le Burkina aurait été isolé ;ta peur de l’isolement du Burkina n’existe que dans ta tete !Sais-tu que l’isolement éventuel de l’Afrique lui serait beaucoup plus bénéfique que quand elle passe le temps à jouer les mendiants auprès de l’occident ? C’est parceque justement on se dit que l’occident est là pour "voler à notre sécours" que nous ne faisons aucun effort pour nous autosuffir ? Celui qui te dit que sans l’occident,l’Afrique est foutue est soit un ignorant,soit un paresseux intellectuel qui ne veut pas se décarcasser pour chercher.Le responsable du pays qui te sort une betise pareille sont de ceux qui préfèrent dormir sur leur laurier et attendre que le nassara lui dise fais-ci,fais-ca.Alors que le nassara n’est pas bete !Il a ses intérets aussi,et par conséquent,il ne te dira pas ce que tu dois faire pour sortir ton pays de la dépendance.La Chine avait compris celà et,quand elle était en pleine crise de famine et de maladie,ses autorités ont refusé toute forme d’aide de la part des puissances,elle s’est débattue toute seule,et voilà ce qu’elle est aujourd’hui.On crie à qui veut entendre que les violations des droits de l’homme y sont criardes,mais qui peut oser lui mettre un embargo ? Il n’y en a pas !La preuve,regarde au dos de l’ordinateur que tu utilises ;il y est écrit "made in China".Tu crois qu’il existe une puissance qui veut que l’Afrique soit laissée à elle-meme ? Il n’y’en a pas !Et ce n’est pas parcequ’elles aiment l’Afrique.Aucune des puissances que tu connais aujourd’hui n’a croisé les bras et devenir ce qu’elle est aujourd’hui,meme les américains ont du se battre au prix de la vie de millions d’hommes contre la Grande Bretagne pour leur indépendance et etre ce qu’ils sont aujourd’hui !Et Sankara était un averti de tout ca,c’est nous qui étions trop en retard dans la tete !

  • Le 18 mars 2009 à 21:38, par ZOUMIOUGOU En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

    je salut le cineaste pour son courage,mais je dis nous burkinabè soyons courageux, regardons et abordons l’avenir avec serenité et servons nous du passé pour se perfectionner.Effectivement chacun a son opinion des evenements du 15 octobre.vive la patrie mère...

  • Le 18 mars 2009 à 22:01, par sebastien lenoir En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

    Le panafricanisme du Burkina est honorable et exemplaire.Au pays des "hommes integres" ce ne sont pas les idees qui manquent.Ce sont plutot les moyens qui font toujours defaut.Le FESPACO est bel et bien une manifestation culturel financee et geree par l’Etat.Mais j’estime que, comme dans bcp de pays du Nord,les representants de l’Etat doivent se mettrent un tout petit peu en retrait pendant les ceremonies.Ce sont plutot les artistes qui doivent etre mis en avant,y compris pour la remise des trophees.Les artistes ont leur sensibilites politiques a eux,et ce n’est pas tous qui veulent"embrasser" nos gouvernants.Il nous faut reflechir quant a la presence"encombrante"des politiques pendant le Festival,cela mettrait a l’aise bon nombre d’invites.Prendre l’exemple de Cannes,Venise,Berlin...

  • Le 18 mars 2009 à 23:02 En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

    autant il ya des juges acquis que de journalistes acquis. mr Guerima est un homme de parole comme Thomas SANKARA. aimer le BURKINA et le peuple burkiabe et etre contre blaise compaore est un principe que tout le monde ne peut suivre. alors rrespect a MR GERIMA.
    voyez vous meme 20 ANS de blaise ne fait pas le poids devant 4 ANS DE THOMAS SANKARA.
    C a blaise d’aller vers Gerima et non pas le contraire

  • Le 19 mars 2009 à 00:52 En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

    Il ya beaucoup d’informations dans ce article qui pourraient creer des problemes. J’espere que le journaliste a des justifications au cas ou...

  • Le 19 mars 2009 à 10:24, par Garwa En réponse à : Haïlé Guérima et le Burkina Faso : 21 ans de boycott et un Etalon d’or à la clé

    1 :Ça c’est une histoire entre Blaise et Hailé Guérima.
    2:Si H.Guérima n’a pas changé comme un imbécile,Blaise lui a bien changé puisqu’il n’a jamais autan combattu la mémoire de Sankara que ces 2 dernières années.
    Alors Mrs de l’Obs.Paalga,soyez juste et demandez à ceux qui ont organisez la journée du Pardon s’ils ont eut l’accord des Sankaristes dans ce deal.Enfin laissez l’histoire juger...

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