Une ambiance particulière règne à la Maison du peuple depuis le lancement de la XXIe édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou le 28 février 2009. En effet, ce temple des Burkinabè qui abrite différentes manifestations et rencontres grouillent de monde à tout moment. Et pour cause, la foire qui y a été organisée à l’occasion de cette biennale du cinéma africain. Plusieurs produits et articles y sont exposés. Ils vont des produits manufacturés aux articles artisanaux. Des vêtements, des huiles alimentaires, des produits alimentaires, des savons, des tissus, des chaussures, des objets sculptés sur bois ou os, et autres articles., laissent une diversité de choix aux visiteurs.

Même si l’affluence d’hier 4 mars 2009 n’était pas forte aux environ de 9 heures du matin, les exposants rencontrés se sont pour la plupart dit satisfaits de leurs affaires.

Pour Enselme Somda journalier à Fasoplast l’essentiel à cette foire c’est de se faire connaître c’est-à-dire montrer les produits que l’on fabrique et nouer des relations pour augmenter sa part de marché par la suite. "Nous fabriquons des articles utilitaires plastiques faisant du recyclage à partir de matériau plastique", a-t-il expliqué. Les ventes, a poursuivi M. Somda augmentent chaque jour puisque les prix ont été fixés de telle sorte que toutes les bourses puissent y accéder. Le prix minimum est de 100 F CFA, se justifie-t-il. Chez Syrien Mrwan Siban les affaires vont bon train.

"Les gens s’intéressent à nos meubles, rideaux et tapis venus de Syrie à l’occasion de la foire syrienne qui se tiendra du 6 mars au 25 mars 2009 à Ouagadougou", a confié l’agent commercial, Oumarou Ouédraogo. La foire du FESPACO offrant la possibilité d’écouler nos produits et créer d’autres débouchés, nous avons saisi cette opportunité et nous ne regrettons pas cette décision a dit M. Ouédraogo. Satisfaction également du côté des exposants togolais. "La majeure partie de mes échantillons ont été achetés", soutient le chef de la délégation venue du Togo, Zéphirin Solo qui est sculpteur.

Il déplore toutefois les tracasseries douanières que sa délégation a subies à l’entrée du territoire burkinabè à Bittou. Les organisateurs du FESPACO devraient faire des réaménagements à ce niveau pour faciliter l’accès du pays aux exposants étrangers et trouver un mécanisme qui permette aux exposants de voir les films, suggère-t-il. Le problème principal pour son voisin, Idrissa Ouédraogo, vendeur de vêtements confectionnés a partir des pagnes traditionnels c’est la poussière. Mme Rokhy Daba, venu du Sénégal, elle, attend toujours la clientèle : "Il n’y a pas marché", se plaint-elle.

Pourtant selon Mme Agnès Djiguimdé, aide-comptable rencontrée sur le site, les prix des marchandises n’ont pas subi de hausse particulière. "Si on tient compte du prix des stands, du prix de leur revient et de leur qualité, je pense qu’il n’y a pas de hausse abusive", explique- t-elle.Tous ont salué les initiateurs du FESPACO , le plus grand rendez-vous du cinéma africain. C’est une fierté pour l’Afrique, ont déclaré les intervenants.

Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr)

Sidwaya