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Au coin du palais : Quand le linge sale se lave au tribunal correctionnel

Publié le mercredi 4 mars 2009 à 04h18min

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I.T. gendarme a été attrait au tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso le 27 février 2009 par sa belle-sœur (la femme de son cousin, L.T. décédé en 1999) pour abus de confiance. La veuve en question l’accuse d’avoir dissipé la somme de 3 millions de francs CFA représentant le capital décès de son défunt époux, une partie de sa pension et des allocations des enfants.

A la mort de son cousin en 1999, I.T., suite à un conseil de famille, est désigné pour faire les courses et dépenses des funérailles de son cousin et s’occuper de la veuve et des orphelins. Il obtient même une ordonnance de tutelle délivrée par la justice pour ce faire. Il garde donc une partie des enfants (ils sont de trois mères différentes) chez lui depuis lors, pendant que la veuve et ses enfants étaient logés dans la maison paternelle du tuteur des enfants. Ce dernier a même entrepris avec succès les démarches pour l’obtention des différentes allocations qui revenaient à la femme et aux enfants. Les choses se passaient bien jusqu’en novembre 2008 quand sa belle-sœur qui n’approuvait pas sa gestion de l’héritage de son mari, a manifesté son mécontentement en déposant une plainte contre lui pour abus de confiance.

A la barre, I.T. qui a regretté qu’une affaire de famille soit déballée en justice a fait le point des dépenses effectuées, au nombre desquelles les frais des funérailles de son cousin (396 653 F CFA), les frais de dossiers pour l’obtention des pensions et allocations (91 500 F CFA) et les frais de réparation de son véhicule à la suite d’un accident de la circulation qui s’élèvent eux, à 761 180 F CFA. “ A cela, il faut ajouter la scolarité des enfants, leur nourriture et leur hébergement ”, a fait remarquer I.T. Ces sommes sont à déduire du capital décès estimé à 1 057 646 F CFA et des allocations qui revenaient aux enfants (2 201 714 F CFA). Devant les juges, il a soutenu qu’il a prélevé ces sommes avec l’accord de la veuve qui, elle reconnaît simplement lui avoir dit d’enlever l’argent sans en préciser le montant. Ce que I.T. faisait sans par la suite lui rendre compte tout en précisant que la veuve lui demandait souvent de l’argent ou envoyait un enfant le chercher avec lui. Au point que, dit-il, “ ce sont plutôt eux (la veuve et les orphelins) qui me doivent ”.

L’argent est donc fini et la veuve qui avait caressé le rêve d’avoir une parcelle, ne l’a pas obtenue. Le parquet, bien que ne niant pas la bonne foi d’I.T., lui a cependant reproché de n’avoir pas toujours dépensé judicieusement cet argent qui devait servir à soutenir la veuve et les orphelins après le décès du chef de famille. Aussi, le procureur a-t-il soutenu qu’il a “ outrepassé ” ses prérogatives en situant le problème sur un plan moral. Néanmoins, il a demandé sa relaxe au bénéfice du doute sur l’utilisation des numéraires dont il avait mandat. Quant à son avocat, il a demandé à la veuve d’aller se pourvoir dans une autre juridiction parce qu’il ne voit pas en quoi son client I.T., est coupable de l’infraction pour laquelle il comparaissait. Et de se demander : “Que représentent les trois millions réclamés par la plaignante ?”. Le délibéré a été fixé pour le 17 mars prochain.


La vache de tous les problèmes

I.Z. habite le village de Moussobadougou dans la province du Houet où son ami A.O. qui est basé à Bobo-Dioulasso, se rend souvent pour acheter des animaux. Lorsqu’il séjourne à Moussobadougou, il loge chez I.Z. Le 29 janvier 2009, son ami A.O. est présent à Moussobadougou où il achète une vache.
Le lendemain, selon I.Z., A.O. l’appelle de Bobo-Dioulasso en lui faisant comprendre qu’il n’était pas rentré avec la vache qu’il avait achetée. Il lui aurait alors demandé de lui faire parvenir l’animal en question qu’il aurait laissé à la sortie du village attaché à une corde. I.Z. s’exécute, mais au moment d’embarquer l’animal dans un véhicule en partance pour la ville de Sya, un berger s’y oppose en arguant que la vache appartient à B.O, son patron. I.Z. est arrêté et remis aux forces de sécurité avant de se voir conduire devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso le 27 février 2009. Il y reconnaîtra avoir été celui qui a voulu faire embarquer la vache de B.O. pour Bobo-Dioulasso.

la lumière de son témoignage, mais surtout du “ doute qui profite à l’accusé ”, le ministère public a demandé sa relaxe. Le tribunal a, quant à lui, requalifié les faits en recel et l’a condamné à une peine de 6 mois assortis de sursis en insistant que si d’ici 5 ans il commettait des délits similaires, la peine de prison avec sursis serait commuée en peine de prison ferme cumulativement avec la nouvelle peine dont il écoperait.


Nième report du procès du rédacteur en chef de L’Express du Faso

Pour la sixième fois, le rédacteur en chef du quotidien bobolais L’Express du Faso, M.K. a été reporté au cours de l’audience du 27 février.
Il a porté plainte contre le propriétaire d’un camion pour défaut de pré signalisation, défaut d’assurance. Le 8 mars 2008, alors qu’il revenait du village (Koumbia) en compagnie de parents et d’amis à bord de son véhicule, il a percuté de plein fouet le camion en question qui était en panne sur la chaussée, mais dont la présence n’avait pas été matérialisée par son conducteur.

L’accident a fait plusieurs blessés dont M.K. lui-même. Quant au véhicule, il a été littéralement froissé au point que la survie de ses occupants a été qualifiée de “ miracle ” à l’époque. Depuis, le dossier évolue de renvoi en renvoi pour diverses raisons. Le dernier en date l’a été aux fins de citer la société d’assurance du camion (le propriétaire a brandi une police d’assurance à l’audience) et son conducteur. La prochaine audience a été fixée au 21 avril 2009. Sera-t-elle celle qui verra cette affaire tirée au clair ? On ne saurait le dire.

Rassemblés par Urbain KABORE

Sidwaya

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