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Chantal Compaoré appelle le 7e art et les médias à aider la femme

Publié le mercredi 4 mars 2009 à 04h19min

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Dans le cadre de la XXIe édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) et sa filleule, l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF), ont organisé un panel sur “L’accès universel aux services de santé de la reproduction en 2015 : mythe ou réalité en Afrique ?”. Ce grand rendez-vous a eu pour marraine Mme Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat.

Refuser la fatalité de voir une femme mourir en voulant donner la vie ou voir un enfant trépasser à sa naissance ou en bas âge est la volonté qui a toujours animé la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) et sa filleule, l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF). En organisant pour la deuxième fois consécutive un panel sur la santé sexuelle et de la reproduction dans le cadre du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, l’IPPF et l’ABBEF affirment leur conviction à plaider et à sensibiliser sur les questions touchant à la santé de la reproduction. “Il n’y a jamais un, sans deux.

Cet adage populaire traduit bien le respect de l’engagement pris par l’IPPF région Afrique et ses associations membres, de saisir l’opportunité de la fête continentale du cinéma africain pour faire le plaidoyer, interpeller, sensibiliser et convaincre sur l’impérieuse nécessité de placer la question de la promotion de la santé de la reproduction au cœur de nos actions individuelles et collectives,” a indiqué le président national de l’ABBEF, Ibrahiman Sakandé. Pour M. Sakandé, ce deuxième panel avec pour thème “L’accès universel aux services de santé de la reproduction en 2015 : mythe ou réalité en Afrique ?” se justifie surtout par l’opportunité unique qu’offre le FESPACO et la nature des enjeux que représente la question de la santé sexuelle et de la reproduction pour le développement humain durable. Il a remercié la première Dame du Burkina Faso, Mme Chantal Compaoré, pour sa constante disponibilité à accompagner toutes les actions et initiatives en vue de la promotion de la santé de la reproduction et de l’amélioration de la santé de la femme, et de son bien-être.

Du reste, le choix de Mme Chantal Compaoré comme marraine de ce panel n’est pas le fait du hasard. Personnalité charismatique dans la défense de la cause de la femme, elle a toujours su prêter sa voix aux sans-voix dans le combat pour le bien-être de l’autre moitié du ciel. Pour Mme Compaoré, “par cet engagement de chercher les voies et moyens pour faire face aux problèmes que rencontrent les femmes du continent, l’IPPF démontre qu’elle est une organisation bien de son temps”. Chiffres à l’appui, elle a montré que les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) seront difficilement atteints par les pays africains sans un sursaut d’orgueil et un don de soi de tout le monde. Pour elle, la revue à mi-parcours de la mise en œuvre des OMD indique nettement que si des régions du monde enregistrent des progrès dans la mise en œuvre des OMD, l’Afrique se distingue par la timidité des efforts en la matière de façon globale, et plus particulièrement dans l’OMD5 qui porte sur la santé maternelle. Ainsi des femmes continuent de perdre la vie faute de soins ou de formations sanitaires adéquates rendant difficile l’atteinte de l’OMD5.

“Les résultats des recherches et des statistiques des organisations internationales indiquent que notre continent détient la palme en matière la mortalité maternelle avec 48% de mortalité maternelle mondiale. Les mêmes sources indiquent qu’en Afrique 1500 femmes meurent chaque jour, soit un décès chaque minute en lien avec une grossesse ou un accouchement”, a révélé Mme Compaoré.

Et d’affirmer avec force que dans un tel contexte, toute initiative qui tend à attirer l’attention et à mobiliser autour de la recherche de solutions pour alléger la souffrance des femmes est légitime et mérite d’être saluée. “C’est pourquoi, celle de l’IPPF aujourd’hui vient rappeler que le combat pour la santé de la reproduction est l’affaire de tous”, dira la première Dame du Burkina Faso. Dans cette optique, elle a lancé un appel à la communauté des cinéastes, des journalistes et experts en communication pour les convier à la lutte pour l’émancipation de la femme. “Votre contribution à cette gigantesque bataille est très attendue.

Vous pouvez et devez avec vos caméras, vos stylos et vos voix relayer le message de la détresse et de la réalité hideuse de nos sœurs des villes et campagnes qui rencontrent quotidiennement la mort pour avoir voulu donner la vie,” a-t-elle exhorté. En tous les cas, le panel a donné l’occasion aux acteurs de la promotion des questions de la femme de se pencher entre autres sur les défis de la santé de la reproduction en Afrique, la mortalité maternelle sur le continent et ses causes, les enjeux du repositionnement de la planification familiale en Afrique.

Au demeurant, le directeur régional Afrique de l’IPPF Tewodros Melesse a fait un tour d’horizon de son institution en rapport avec les multiples actions qu’elle mène au profit de la santé de la mère et de l’enfant. Il a également remercié tous les acteurs œuvrant dans la promotion de la santé sexuelle et de la reproduction, notamment Mme Chantal Compaoré.

Charles OUEDRAOGO

Sidwaya

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